Communiqué à la presse du 14 novembre 1997
L'eau a du plomb dans l'aile
Pour les Verts, préoccupations sanitaires et préoccupations économiques ne sont pas contradictoires. Ainsi, le remplacement des conduites de canalisation en plomb par des conduites utilisant un matériau non toxique aurait un impact non seulement sanitaire (prévention des affections et des décès liés à la teneur en plomb de l'eau) mais économique (limitation des dépenses de santé et création d'emplois).
La présence de plomb dans l'eau pose, en effet, un grave problème de santé publique comme en témoigne la révision lors du Conseil européen de Luxembourg du 16 octobre dernier de la directive sur l'eau datant de 1980 : la teneur en plomb de l'eau à usage domestique devra être impérativement ramenée à 25 microgrammes d'ici cinq ans et à 10 microgrammes d'ici 10 ans.
Cette nouvelle norme représente un considérable effort par rapport à la teneur aujourd'hui acceptée (50 microgrammes/litre) d'autant que le seuil actuel est dépassé dans bien des régions, atteignant parfois les 100 à 200 microgrammes/litre. Ainsi est-il porté atteinte à la santé de centaines de milliers de citoyens, comme l'atteste un raport de l'INSERM remis à la Direction Générale de la santé, précisant que le danger est encore plus grave pour les nourrissons et les femmes enceintes.
En conséquence de quoi (et si la France veut respecter la nouvelle norme européenne), la rénovation de notre système de canalisation s'impose - qui plus est, cette rénovation est potentiellement créatrice d'emplois.
N'oublions pas, pour autant, nitrates, phosphates et pesticides... Près de 5 millions de citoyens disposent aujourd'hui d'une eau bactériologiquement non conforme alors que la facture d'eau des français inclue une redevance pollution d'environ 3 francs par mètre cube d'eau consommé.
Les Verts