Les Sags ne progressaient pas au rythme souhaité
La Rue et Richer prennent la porte
par Serge Emond
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CHICOUTIMI (SE) - Parce qu'il estime que l'équipe ne progresse pas au
rythme souhaité, le propriétaire des Saguenéens de Chicoutimi, Marc Tremblay, a
congédié l'entraîneur Christian La Rue et son adjoint Mario Richer, hier, en début de
soirée.
Il les a immédiatement remplacés par Martin Daoust. Ce dernier dirigeait les Riverains
du Collège Charles-Lemoyne, cette saison. Il se présentera à Chicoutimi aujourd'hui en
compagnie de son adjoint, Jean-Daniel Saint-Martin.
Les rumeurs de congédiement ont commencé à circuler vers 17h30, hier, au centre
Vézina. Au rythme des éléments qu'il était possible d'obtenir, il est rapidement
devenu évident que les jours des entraîneurs étaient comptés. La présence de Martin
Daoust à Shawinigan, mardi soir, s'est soudainement expliquée. Des gens ont raconté
qu'il avait occupé sa soirée à prendre des notes sur les Saguenéens.
«C'est une question de progression de l'équipe, a lancé Marc Tremblay. Je crois que
l'équipe ne progresse pas comme elle devrait le faire depuis le début de la saison. Elle
ne progresse pas selon le potentiel qui est en place. Nous pouvons certainement être
meilleurs. Nous nous attendions à un début de saison tranquille mais aussi à une
progression. Ce n'est pas ce qui se passe.
«Nous connaissons le pire début de saison de l'histoire des Saguenéens. Avons-nous la
pire équipe de l'histoire des Saguenéens? Je ne le pense pas.»
A Chicoutimi, Marc Tremblay est probablement le seul à croire que les Saguenéens peuvent
rivaliser avec la grande majorité des équipes de la Ligue junior majeur du Québec. En
congédiant ses entraîneurs, hier, il a donné suite à sa position.
Marc Tremblay a assuré que sa décision de congédier les entraîneurs a été prise
hier. Il avait quand même amorcé des discussions avec Martin Daoust durant la journée
de mardi.
Il a précisé que les premières périodes disputées par l'équipe contre les Remparts
de Québec, dimanche, et les Cataractes de Shawinigan, mardi, l'ont convaincu d'effectuer
un changement.
«C'est une décision très difficile à prendre, a encore signalé le président et
propriétaire de l'équipe. J'ai toujours dit que je voulais commencer une saison avec un
entraîneur et la terminer avec le même homme. Je n'ai jamais cru que je devrais prendre
une telle décision. Je crois que je n'avais plus le choix. Je devais poser un geste.
L'équipe ne progresse vraiment pas comme elle devrait le faire.
«Je suis convaincu que c'était la décision à prendre. L'avenir me dira si j'avais
raison. Si l'équipe progresse comme je pense qu'elle peut le faire, j'aurai eu raison. Si
l'équipe ne progresse pas avec un entraîneur différent, je me serai trompé.»
Tremblay a précisé qu'il honorera le contrat de Christian La Rue jusqu'à la fin de la
présente saison.
LE QUOTIDIEN, le jeudi 19 novembre 1998
Daoust est heureux de revenir dans la région
«Le défi qui m'attend est intéressant»
Par Serge Emond
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MONTREAL (SE) - Deux ans plus tard, Martin Daoust est de retour dans la
Ligue junior majeur du Québec. Trois ans plus tard, Martin Daoust est de retour au
Saguenay-Lac-Saint-Jean.
Daoust a accepté le poste d'entraîneur des Saguenéens de Chicoutimi, hier. Conscient du
travail qui l'attend, il a signalé que la relance de l'équipe chicoutimienne représente
un beau défi à relever.
Après avoir dirigé les Elites de Jonquière pendant deux années, Martin Daoust a fait
le saut dans la LHJMQ au début de 1996-97 avec les Voltigeurs de Drummondville. Il a
été congédié après 35 parties. Il montrait alors une fiche de 19 gains, 15 revers et
un verdict nul.
Daoust a terminé la saison 1996-97 avec les Riverains du Collège Charles-Lemoyne.
L'équipe a participé au tournoi de la coupe Air Canada. L'an dernier, Daoust et les
Riverains ont enlevé le championnat canadien de hockey midget AAA.
«Nous étions encore en tête cette année, a rappelé Martin Daoust. Je laisse une
équipe de tête mais le défi qui m'attend avec les Saguenéens est très intéressant.
«Marc Tremblay m'offre l'opportunité de revenir au hockey junior majeur et je la prends.
Je fais confiance à Marc Tremblay et à l'organisation des Saguenéens. En comparaison
avec mon arrivée à Drummondville, je me sens beaucoup plus à l'aise aujourd'hui. Je
connais déjà la LHJMQ. Je connais également le Saguenay-Lac-Saint-Jean.»
Mardi, à Shawinigan, Martin Daoust a surveillé de près le travail des Saguenéens
contre les Cataractes.
Il entend se donner un peu de temps avant de tracer une évaluation de l'équipe. Il
connaît déjà certains des hockeyeurs qu'il retrouvera aujourd'hui. Au niveau midget
AAA, il a eu l'occasion de diriger Rémi Bergeron, Sacha Fillion, Alex Turcotte, Guillaume
Karrer et Vincent Blanchette.
«Je pense que je vais apporter de nouvelles idées, de la motivation et du sang nouveau,
a repris Daoust. J'ai toujours été un entraîneur dynamique. Je vais essayer de donner
ce dynamisme aux joueurs.
«J'ai eu l'occasion de voir l'équipe, mardi. Les Saguenéens ont déjà présenté des
équipes qui se sont rendues à la coupe Memorial. Nous allons travailler pour essayer de
s'en rapprocher le plus.
«On s'améliore chaque année et je crois l'avoir fait depuis que j'ai dirigé les
Elites. Tu t'améliores quand tu fais du hockey tous les ans. C'est comme quelqu'un qui
écrit tous les jours. Il s'améliore, il devient plus précis. Je crois être maintenant
plus efficace.
«Je suis un entraîneur qui va à la guerre. Je vais travailler pour embarquer les
joueurs dans le sillon. Pour une raison ou une autre, ils n'évoluaient pas dans une
ambiance idéale. Je me tourne vers l'avenir. J'ai des idées et je dois les mettre en
place.»
LE QUOTIDIEN, le jeudi 19 novembre 1998
Mario Richer
Un court séjour qui
s'avère...dispendieux
par Serge Emond
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CHICOUTIMI (SE) - Mario Richer a laissé tomber un emploi à temps plein
pour accepter le petit salaire rattaché au poste d'entraîneur adjoint avec les
Saguenéens de Chicoutimi, il y a quelques mois. Hier, il a été congédié en même
temps que celui qui l'avait embauché.
S'il a réagi avec plus d'émotivité, Mario Richer a quitté les Saguenéens en tenant
des propos similaires à ceux de Christian La Rue.
«C'est le monde du hockey» a d'abord indiqué Richer.
«Dans le fond, c'est comme nous le disions toujours aux joueurs... Nous leur disions
toujours qu'ils devaient être contents d'eux après un match, qu'ils devaient avoir
donné l'effort. Je crois que je peux en dire autant. J'ai tout donné ce que je pouvais
donner. J'ai travaillé. J'ai consacré beaucoup de temps à l'équipe. Les gens
n'imaginent pas comment on peut mettre du temps là-dedans. Je donnais entre douze et
quinze heures par jour aux Saguenéens. Il était impossible de mettre plus de temps.»
Pour Mario Richer, le premier contact avec le hockey junior majeur se termine donc sur une
triste note.
«C'était ma première saison perdante depuis que je fais du hockey, a poursuivi Richer.
J'ai toujours été avec une équipe gagnante...»
LE QUOTIDIEN, le jeudi 19 novembre 1998