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DOSSIER : Professionnalisme et traduction (Octobre
1998)
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L'assurance-qualité Article d'Isabelle Croix, Présidente de l'AAE-ESIT. Jusquà présent, la normalisation ne faisait guère recette chez les traducteurs. Pour certains, lidée que la traduction, fruit dune activité intellectuelle, puisse être normalisée au même titre quun produit manufacturé était inconcevable. Pour dautres, la normalisation était perçue comme une contrainte. Ajoutons à cela que les normes applicables à la traduction étaient essentiellement celles de la catégorie ISO 9000 (normes relatives aux services). Or, ces normes étaient dans une large mesure inadaptées à la traduction. Pourtant, une norme allemande DIN 2345 (Übersetzungsverträge) publiée en avril 1998 semble susciter un intérêt croissant dans la profession. La DG XIII de la Commission européenne lui a dailleurs consacré un colloque le 30 mars 1998 à Luxembourg. Outre une présentation de la norme à proprement parler, ce colloque a permis aux différents acteurs du monde de la traduction dexprimer leur point de vue sur le sujet : traducteurs indépendants, entreprises de traduction, instituts de formation, responsables des services de traduction des institutions européennes... La normalisation : quelques rappels Avant dentrer dans le vif du sujet, rappelons quelques principes fondamentaux du processus de normalisation. 1. A lexception de certains domaines très précis, par exemple la santé publique, la norme est facultative. Il appartient donc à chaque entreprise ou à chaque professionnel libéral de décider sil souhaite ou non se conformer à une norme. 2. La norme est certes édictée par les instituts de normalisation, mais elle est élaborée au sein de comités techniques qui regroupent des représentants de toutes les parties intéressées à une norme particulière. Ainsi, la norme DIN 2345 a été élaborée en concertation avec les organisations professionnelles allemande, autrichienne et helvétique. 3. Il existe des instituts de normalisation à léchelon national (parmi les plus célèbres, citons lAFNOR en France et le DIN en Allemagne), à léchelon européen (le CEN) et à léchelon international (lISO). Il faut cependant savoir quil reste tout à fait possible pour une entreprise ou un professionnel libéral français de se déclarer en conformité avec une norme édictée par un organisme de normalisation étranger, même si cette norme na pas été adoptée à léchelon européen ou international. DIN 2345 La norme DIN 2345 a été publiée en avril 1998. A ce jour, 31 entreprises ont déposé une déclaration de conformité. Sil nest bien sûr pas possible den décrire précisément le contenu ici, sachez cependant que la norme porte essentiellement sur les points suivants : - conditions de recrutement du traducteur ; - contenu du contrat passé entre le traducteur et son donneur douvrage ; - obligations du donneur douvrage ou, le cas échéant, de lagence ou entreprise de traduction. Cest sans doute lun des aspects les plus intéressants de cette norme. En déclarant quil se fonde sur la norme DIN 2345, le donneur douvrage sengage à fournir au traducteur les outils nécessaires à la réalisation dune traduction de qualité (présentation des destinataires de la traduction, mise à disposition doutils documentaires, désignation dun interlocuteur chargé de répondre aux questions du traducteur, etc.). Le donneur douvrage est également responsable de la qualité (ou non qualité...) du texte source, à charge pour le traducteur de signaler les problèmes quil relève. - obligations du traducteur. A cet égard, on peut regretter que la norme porte essentiellement sur la forme de la traduction (présentation, typographie...) et très peu sur le fond (fidélité au sens du texte source). Il est possible à tout traducteur, y compris à un traducteur exerçant en France, de déclarer que lexécution de ses traductions se fonde sur la norme DIN 2345 (il sagit dune procédure dautodéclaration), ce qui lui donnera le droit dapposer la marque DIN sur ses travaux. Lapposition de la marque est subordonnée dune part au respect des exigences définies dans la norme et dautre part à un enregistrement auprès de lorganisme allemand DIN CERTCO. Sagissant dune procédure dautodéclaration, cette formalité nest subordonnée à aucun contrôle de la part de cet organisme. En revanche, la marque DIN étant une marque protégée, DIN CERTCO peut effectuer des contrôles a posteriori et poursuivre toute personne faisant une utilisation abusive de la marque. Les traducteurs sont donc concernés à double titre par cette norme : en tant que prestataires de services, ils peuvent choisir de sy conformer parce quils la considèrent comme un outil de promotion de la qualité de leur travail et de valorisation de leur image professionnelle ; dautre part, les traducteurs qui seront amenés à travailler pour un donneur douvrage se prévalant de cette norme ont tout intérêt à savoir quil sest par là même engagé à respecter certaines obligations (par exemple, accès à la documentation...). Renseignements pratiques La FIT sapprête à faire un résumé de la norme qui pourra être adressé à ses associations membres, à charge pour elles de le tenir à disposition de leurs propres adhérents. Procédure denregistrement : les demandes denregistrement sont à adresser à DIN CERTCO Gesellschaft für Komformitätsbewertung mbH, Burggrafenstraße 6, D-10767 BERLIN. Coût de lenregistrement : 580 DM à lenregistrement, puis 29 DM par an. © Copyright 1998 - Association des Anciens Elèves de l'Ecole Supérieure d'Interprètes et de Traducteurs de l'Université de Paris - Tous droits réservés.
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Le professionnalisme
en traduction
Le point de vue d'une traductrice indépendante Pédagogie et professionnalisme Sept bons conseils aux traducteurs indépendants La traduction professionnelle dans l'industrie informatique Le professionnalisme dans un cabinet de traduction Le point de vue d'un donneur d'ouvrage
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