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21 avril 2002

Le bleu reprend du service ce soir... Je ressens une grande urgence d'écrire. :) Pas une urgence qui fait mal. Non, plus comme une frénésie, une hâte que je peux à peine contrôler. Alors je prends le clavier, la tête pleine d'idées et je laisse mes doigts courir sur le clavier.

Premier arrêt: le cirque. J'en rêve la nuit... ça m'obsède encore. Serais-je un jour délivrée? Je ne le sais pas. Mais ce n'est pas négatif ou rien de ça... ce que je n'ai pas écrit, c'est que dimanche dernier, il y a une semaine très exactement, j'étais à Montréal pour choisir ma robe de bal. Nos pas nous ont menés jusque dans le vieux port, où le fameux grand chapiteau bleu et jaune est planté. Coup au coeur. Fatal... j'étais attirée par lui comme un aimant. C'était plus fort que moi. Mon coeur cognait tellement dur dans ma poitrine, j'ai cru défaillir. Je l'ai regardé longtemps, longuement, je l'ai caressé du regard. J'ai soupiré... et j'ai détourné la tête. L'envie était trop forte de pousser plus loin, d'aller voir de plus près, d'aller parler aux gens qui y travaillaient. Mais cette envie aurait apporté avec elle la douleur de ne pas en faire partie. Alors j'ai bifurqué dans une petite rue achalandée.

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Cette nuit-là, j'ai rêvé que je devais m'habiller tout en rose, pour monter sur la scène du cirque. J'avais choisi une perruque rose pailletée, un costume dans les mêmes teintes, et un joli chapeau rond, un peu comme celui-ci. J'étais en coulisses, prête à entrer sur scène, quand le régisseur est venu me voir et m'a révélé que je ne faisais pas partie du spectacle. Que je devais regarder des coulisses, mais que je ne pouvais pas participer...

Je me passe d'interpréter le rêve, vous êtes assez grands pour comprendre...

Puis, j'ai téléphoné à ma maman adorée ce soir. Elle m'a annoncé que mon père et elle iront voir le nouveau spectacle du cirque, Varekai, en mai. Elle est tout énervée, elle ose à peine y croire. Elle adore le cirque autant que moi... je suis tellement contente pour elle!! Ça m'a vraiment touchée. :) Ça m'a fait repenser à ce rêve. Je voudrais y aller aussi, mais avec la construction de la maison, je crains que nous serons dans les travaux par-dessus la tête... une autre occasion se représentera, j'en suis certaine.

Deuxième arrêt: la famille. Hier soir, on s'est rassemblé chez mon parrain et ma tante pour fêter l'anniversaire de ma filleule et celui de ma maman. C'était bien de me retrouver parmi eux. C'était convivial, accueillant, chaleureux. J'avais l'impression de revenir dans mon nid. On a beaucoup parlé de mon grand-père, on a ri, on a pleuré aussi, mais on l'a fait ensemble. On n'a plus d'aîné pour nous protéger, mais on se protège entre nous. On est là les uns pour les autres. On forme toujours la même famille. Et mon grand-père vit toujours en chacun de nous. Il est présent, malgré tout. Cette constatation m'a fait un bien énorme. Son amie était là aussi, j'étais heureuse de la voir.

Je m'aperçois, encore une fois, que ma famille est mon rempart contre la douleur, la solitude, l'angoisse. Ils sont tout pour moi... c'est bon de les savoir présents, de les entendre rire, de les voir jaser entre eux. Je suis fière d'être une des leurs. Bon, vous me direz, rien de nouveau là-dedans... mais j'ai tendance à trouver ça "normal", avec le temps. Ce sont des épreuves comme la perte de mon grand-père qui me rappellent que je suis chanceuse d'être si bien entourée. :)

Troisième arrêt: mon amoureux. La crise traversée il y a quelques mois a été bénéfique. Nous qui nous étions perdus en quelque part depuis un an, nous nous sommes retrouvés grâce à la tempête. J'aime mon Éric plus que jamais et je le réalise de plus en plus chaque jour. C'est incroyable comme notre vie commune a changé. Pour la première fois depuis longtemps, je peux me projeter dans l'avenir avec lui. Nous avons des projets communs, nous regardons dans la même direction. C'est tellement apaisant de penser qu'enfin, on chemine ensemble, main dans la main. :) Bien sûr, nous sommes tout autant différents l'un de l'autre qu'avant, mais nos différences ne nous séparent plus, au contraire, elles nous unissent. Ça me donne des ailes, avec lui, je ne porte plus à terre, je vole. :) Mes bons et amis et mes proches qui m'ont conseillée pendant la crise, je vous remercie cent fois. Vous aviez raison, ce malaise a été difficile à vivre, mais je ne le changerais pas, si c'était à refaire. Ce qui me semblait être une catastrophe à l'époque me paraît aujourd'hui comme un mal nécessaire à vivre, pour prendre conscience d'un tas de choses. :)

Quatrième et dernier arrêt: notre maison. Ça avance!!!!! :) Le prêt à la banque est approuvé depuis quelques semaines. Le terrain est officiellement acheté depuis peu. Des professionnels sont venus couper les grands arbres. Demain, d'autres arriveront pour creuser le sol. À la fin de la semaine, la famille d'Éric commencera à construire le solage (est-ce ça le vrai terme?) de la maison. À la mi-juin, au plus tard le premier juillet, nous devrions être emménagés dans notre vrai chez-nous, une belle grande maison rien qu'à nous. :) À deux maisons de chez mes parents et à quelques autres des parents d'Éric. À quatre ou cinq rues de mon parrain. J'ai hâte.

Mon appart, c'est bien, mais ce n'était que pour un temps déterminé, le temps que je termine mes études. Comme elles sont bouclées (j'ai terminé mon dernier travail universitaire cet après-midi!), nous pouvons passer à la prochaine étape. :) Et puis nous voulions revenir chez nous, dans notre quartier. Je m'ennuie de mon frérot que je ne vois plus souvent, je m'ennuie d'avoir ma propre cour fleurie, un endroit pour me faire bronzer, une piscine pour barboter aussi longtemps que je veux. :)

Ouff... je crois que la pie en moi avait un grand besoin de s'exprimer. Je ne peux pas expliquer pourquoi c'est ce soir en particulier. Mais je suis diablement heureuse d'être de retour ici. Et vous? :) Sur ce, j'y vais, la nuit avance et je veux regagner mon lit bientôt... bonne journée demain!! :) Bisous!


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