La 2 º Bataille des Dunes  14/06/1658  Victoire Française (Stratégique)

 
Armée Anglo-Française
Commandant: Viconte de Turenne
Infanterie: 9 000 - 10 000 hommes
Cavalerie: 6 000 hommes
Artillerie: 5 pièces

Pertes: 500 hommes

Armée Espagnole des Flandres
Comandant: Don Juan José de Austria et Prince de Condé
Infanterie ~ 6 000 h
Cavalerie ~  7 000 - 8 000 h
Artillerie : auncune pièces

Pertes ~ 4 000 - 5000 h (dont 3000 - 4 000 prisonniers) 


Situation Stratègique: En 1657, la diplomatie du Cardinal Mazarin fit merveille en amenant l’Angleterre de Cromwell dans une alliance contre l’Espagne, le prix en était le port de Dunkerque. L’opération fur confié au Vicomte de Turenne qui reçu pour l’occasion un renfort de l’infanterie anglaise (Lord Lockhart) ainsi que l’appui d’une flotte de 18 navires anglais. Le 14 mai 1658, Turenne marcha résolument sur Dunkerque et après mille détours le 25 mai, il met le siège sur la ville qui était défendue par le marquis de Legañez avec 800 cavaliers et 2 200 fantassins. Pendant ce temps les espagnols réunir une armée pour secourir la place et le 13  juin, l’armée espagnole, soutenue par un corps de rebelles français aux ordres de Condé, arrive en vue des positions anglo-françaises. Il semble que l’objectif de Don Juan d’Autriche était de faire une démonstration pour perturber le siège des français et non de livrer bataille, en effet il lui manquait une partie de son infanterie et toute son artillerie et bagages. Ayant reçus de bon renseignement de ses éclaireurs, Turenne laisse quelques troupes (3 000 – 4 000 hommes) face à la ville et marche sur l’armée espagnole avec 15 000 hommes. Par cette manœuvre il surprend les espagnols qui avaient envoyé la moitié de leurs cavalerie fourrager dans les environ de Furnes.


Espagnol: Cette armée est commandé par Don Juan José de Austria et elle comprend plus de 4 000 fantassins (9 bataillons) et 5 000 cavaliers (40 escadrons) et elle est déployée comme suit.
Sur la droite (Don Juan José de Austria)de on trouve 3 bataillons espagnols (Meneses, Diego de Coni et Cerraldo), avec en avant de tout sur un grande dune le bataillon du Tercio de Gaspar Boniface. Au centre (commandé par le Marquis de Caracena) on a 2 bataillons de royalistes anglais, le premier est formé par les régiments du Duc de York et de Lord Bristol et le deuxième, de Lord Newbourgh, suivis par 3 bataillons wallons [1] (il pourrait s’agir des tercios du Conte de Megen, du Seigneur de Richebourg et du prince de Robecq). La cavalerie [2] est derrière l’infanterie et est répartie sur 4 lignes; 1º ligne 8 escadrons , 2º lignes 12 escadrons , 3º ligne et 4º ligne 10 escadrons chacune.
Le Prince de Condé occupe le flanc gauche avec sa petite armée de français, de wallons, allemands etc….  en première ligne 3 bataillons d’infanterie (Guitaut, 2 x Condé) et 3 escadrons de cavalerie. Condé dispose également d’un bataillon d’infanterie (Persan) sur son extrême gauche. Le reste de sa cavalerie [2] est répartie sur 4 lignes (1º ligne 7 escadrons, 2º ligne 4 escadrons, 3º et 4º ligne 4 escadrons chacune). En tout nous avons 4 bataillons avec moins de 2 000 fantassins et 22 escadrons avec quelques 3 000 cavaliers.

[1] Certaine source française (Périni, Aumales …) parle 4 bataillons, 2 tercios irlandais et de 2 tercios wallons
[2] Une partie de la cavalerie (2000 – 4000 hommes) était en train de fourrager dans les environs et il est difficile de savoir combien de cavaliers étaient présent au moment de la batailles
 

Français: Le Vicomte de Turenne dispose son armée en deux lignes :
Le flanc gauche est commandé par le Marquis de Castelnau et il comprend 22 escadrons déployés en deux échelons de 3 lignes (13 escadrons) pour le premier et de 2 lignes (9 escadrons) pour le deuxième.
Le centre est commandé par Turenne lui même et est composé de : Une première ligne d’infanterie (Marquis de Cadagne) avec de gauche à droite  4 bataillons anglais (1xCochrane, 1xAlsop, 1xLillington et 1xMorgan), 7 bataillons français (2xTurenne-Infanterie, 1xBout de Bois,1xPicardie, 2xGardes Suisses et 1xGardes françaises), une deuxième ligne d’infanterie (Marquis de Bellefond) avec 3 bataillons anglais (1xLockhart, 1xGibbons  et 1xSalmon) et 4 bataillons français (1xPiedmont, 1xRambures, 1xde la Marine et 1xEspagny). Entre les deux lignes d’infanterie on a 7 escadrons (Marquis de la Salle) de Gendarmes et de Chevaux légers.
Le flanc droit est commandé par le Marquis de Créqui et il comprend 1 bataillon d’infanterie (Bretagne), 200 mousquetaires (Montgommery) et un premier échelon de 13 escadrons déployés sur 4 lignes. Le deuxième échelon dispose de 10 escadrons qui sont déployés sur 3 lignes.
La réserve comprend 4 escadrons de cavalerie et a pour mission de soutenir l’armée en bataille ou les forces (14 compagnies des gardes françaises, 2 régiments d’infanterie et 10 escadrons)  qui garde les tranchés.
 

Le champ de bataille entre la mer et le canal Dunkerque – Furnes,  comprend l’estran qui couvre 600 à 800 à marée basse, les dunes qui couvre quelques 1000 – 1200 m et un prairie marécageuses.


A: Des navires anglais bombardent les espagnols et les empêchent de se déployer correctement sur leur droite. En même temps Turenne fait avancer lentement son armée (la marche d’approche prendra presque trois heures) dans les dunes tout en permettant à son artillerie de tirer 5 salves. Le gros de la cavalerie espagnol partit pour fourrager aura le temps de prendre ses positions

B: les 4 bataillons anglais de l’aile gauche, sous les ordres de Lord Lockart attaquent l’avant ligne espagnol, une dune de 50 m d’altitude défendu par le Tercio de Boniface qui résiste vaillamment et qui repousse par deux fois les assaillants. Pendant ce temps la cavalerie de Castelnau  avance sur l’estran à marée basse pour prendre de flanc les espagnols.

C: En même temps, l’infanterie  française marche sur le centre espagnol, avec en avant garde plusieurs pelotons de mousquetaires qui harcèlent l’ennemie. Pendant ce temps l’aile droite française, sous les ordres du  Marquis de Créquy, charge les escadrons du corps de Condé et les met en déroute.

D: Lord Lockart envoie plusieurs pelotons de mousquetaires pour prendre de flanc les espagnols et attaque de nouveau. L’action est couronné de succès et les tercios de boniface et de Diego de Coni reculent en désordre. En même temps la cavalerie de Castelnau entre en action  et bouscule la cavalerie de l’armée d’Espagne.

E: Le reste de l’infanterie française attaque enfin les positions espagnols. Les wallons et les royaliste anglais résistent mollement et se replie sur leurs cavaleries.

F: Condé replie son infanterie et lance le gros de sa cavalerie dans une contre attaque qui défait les escadrons du Marquis de Créquy qui s’étaient trop avancés. Condé pousse son avantage en chargeant l’infanterie française (gardes française et gardes suisses).

G: De violent combat oppose l’infanterie des gardes françaises et des gardes suisses, la 2° ligne de cavalerie de Créqui  aux charges du corps de Condé. Turenne gagnent ainsi un temps précieux qui lui permet de regrouper sa cavalerie et de mettre en ligne la gendarmerie

H: Les espagnols tentent de replacer leur cavalerie pour soutenir la charge des français de Castelnau, mais ils sont culbuter et se replie sur Furnes. L’infanterie espagnol et wallonne tente de se retirer comme elle peu de ses dunes. Par un commun accord les anglais de Lockart permettront aux royaliste anglais de s’échapper, trop de sang anglais a déjà coulé….

I : La cavalerie de Castelnau , les anglais de Lockart et une partie de l’infanterie française avancent dans les dunes éliminant les dernières résistances et capturant plusieurs milliers d’espagnols

J: La cavalerie du Prince de Condé est attaquée de front et de flanc et commencent à deder devant cette forte pression. Voyant la défaite des espagnols et l’avance des français, Condé ordonne également la retraite des siens qui s’effectuera avec plus ou moins ordre.
 
Bilan: Les franco-anglais ont perdu 500 hommes, par contre les espagnols laissent sur le terrain plus de  4 000 hommes et le corps de Condé entre 500 et 1000 hommes. On comptera   3 000 – 4 000 prisonniers et 800 – 1000 tués et blessés.
Turenne va exploiter sa victoire en prenant Dunkerque le 25 juin (qui sera donné au anglais)  ainsi que plusieurs autres places des Flandres espagnoles comme Gravelines le 30 août et Ypres le 24 septembre, non sans pertes. 
Engin en 1659 la France et l'Espagne signe enfin la paix des Pyrénées qui consacre le nouveau rôle de la monarchie française dans le monde européen.
 

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