La Journée de Seneffe 11/08/1674

 
Armée Coalisée
Commandant: Guillaume III prince d'Orange
Infanterie: 40 000 h
Cavalerie: 21 000 h
Artillerie: 70 pieces

Pertes: 11 000  h (3 000 prisonniers)

Armée Française
Commandant: Prince de Condé
Infanterie: 30 500 h
Cavalerie: 14 200 h
Artillerie: 60 pièces

Pertes > 7 000 h

Situation Stratégique: En 1674, les Hollandais ont réussi à former une coalition avec l’Espagne et le Saint Empire germanique. En août, les coalisés réunissent  une puissante armée de campagne de plus de 60 000 hommes (70 bataillons d’infanterie et 170 escadrons de cavalerie) autour de la ville de Nivelles (Belgique actuelle) pour envahir le Nord de la France. Du côté des français,  les dernières troupes française évacuent  leurs positions dans les Provinces Unis et Louis XIV donne le commandement de l’armée du Nord au Prince de Condé pour bloquer la prévisible offensive des coalisés. Le 10 août les coalisés se mettent en marche vers le sud pour faire la guerre en terre française.

Coalisé: Troupes disponibles début août 1674
Provinces Unis =>  entre 38 et 42 bataillons d’infanterie (34 régiments dont les Gardes du Prince d’Orange et les Gardes de Frise) et quelques 60 escadrons de cavalerie (24 régiments)  et de dragons (2 régiments), pour un total de quelques 31 000 hommes (20 000 – 23 000 fantassins et 9 000 cavaliers et dragons)
Espagne => entre 6 et 8 bataillons d’infanterie (Comprenant les Tercios espagnols Viejo de Brabante et Saavedra, le Tercio wallon de Beaumont et …..), quelques 20 escadrons de cavalerie (principalement Wallonne) et 500 dragons (Tercio de Verloo), pour un total de quelques 6 000 – 7 000 hommes (3 000 – 4 000 fantassins et 3 000 cavaliers et dragons).
Impériaux =>  entre 20 et 22 bataillons d’infanterie et quelques 90 escadrons de cavalerie et de dragons, pour un total de quelques 22 000 hommes (10 000 – 11 000 fantassins et 12 000 cavaliers et dragons). La plupart des troupes proviennent des petits états allemands.
Au moment du départ le 10 aout 1674, les coalisés sont organisés en en 3 colonnes principales: une avant-garde avec les impériaux du Conte de Souche, un corps de bataille avec l’infanterie hollandaise et l’artillerie du Prince d’Orange et une arrière garde avec l’armée espagnole sous les ordres du Marquis d’Assentar. Les coalisés ont aussi un corps de 2000 cavaliers en avant de tout et un autre corps de 7 500 hommes comprenant  5 200 cavaliers (dont 1 000 espagnols), les dragons du Tercio de Verloo et enfin 3 bataillons hollandais sous les ordres de Vaudemont qui forme l’arrière de tout et qui surveille les Français.


Les Français: Le prince de Condé attend les coalisés dans son camp du Piéton avec environ 30 000 fantassins répartis en  50 bataillons ( 27 régiments d'infanterie) et 8 brigades d’infanterie; La cavalerie est elle répartie en 9 brigades et regroupe 21 escadrons de la cavalerie de la maison du roi (garde du corps, gendarmerie du roi, Chevau-Légers de la garde, gendarmerie) avec 3 000 cavaliers et 88 escadrons de Chevaux légers (34 régiments de cavalerie) avec plus de 10 000 cavaliers. On a aussi 2 régiments de dragons qui regroupent 1 200 hommes et enfin 60 pièces avec le régiment royales fusilier. En tout le Prince de Condé dispose de quelques  45 000 hommes.
Au matin du 10 août, Condé forme une forte avant garde en dehors du camp qui est composée de 2 brigades d’infanterie avec 9 bataillons (Régiment de La Reine, Navarre, la Fère et Royal Italien), 4 brigades de Cavalerie avec quelques 39 escadrons (Brigades, Garde du Corps, Gendarmerie, Tilladet et Fournilles), les 2 régiments de dragons (Colonel Général et Dragon Dauphin) et 6 pièces qui sont servie par des hommes du régiment Royal-fusiliers.

Situation entre 6:00 => 10:00


Condé apprend par ces éclaireurs que les alliés ont quitté Nivelle, il envoie 500 cavaliers (C) sur le village de Haine Saint Paul pour occuper l’avant garde ennemie et 800 cavaliers de la Brigade de Fourilles (F) au nord de Seneffe pour couper la retraite des alliés. Lui-même (VG) avec le reste de l’armée décide de remonter les colonnes ennemies pour attaquer l'arrière garde à Seneffe. La manœuvre des Français n’échappe pas à Vaudemont qui avertit le Prince d’Orange à  9:00 heures. Celui-ci lui envoit 3 bataillons hollandais de renfort pour défendre Seneffe.


Plan 1: Attaque de Seneffe (10:00 – 11:00)

10:00, l’attaque de Seneffe est menée par le gros de l’avant-gardes (les dragons, les 2 brigades d’infanterie et la brigade Tilladet).
A:Condé attaque en premier les 500 dragons espagnols qui gardent les ponts, puis l’infanterie hollandaise qui défend avec acharnement Seneffe.

B: La cavalerie de Vaudemont est ensuite attaquée par Condé à la tête de l’élite de la cavalerie française (Garde du Corps et Gendarmerie).

C: Peu après Fournilles remonte sur Seneffe, après avoir dispersé une partie des bagages des coalisés, et prend de flanc les forces de Vaudemont qui battent en retraite. Vers 11: 00 le village de Seneffe est aux mains des Français.



Plan 2: Poursuite des coalisés (12:00 – 14:00)


A): L’armée d’espagnole marche péniblement vers bois d’Haine, afin de protéger son arrière garde le Marquis d’Assentar ne dispose que de peu de troupes (2 – 3 bataillons d’infanterie et 1 000 cavaliers) en formation de combat, Orange lui envoie 6 bataillons hollandais et 600 cavaliers pour retarder les Français. Condé attend ses premières troupes à pieds (régiments La reine et Navarre) et attaque les hispano-hollandais. Le combat est rude et l’infanterie des Alliés ne recule que pas à pas. Enfin les Français perce la ligne ennemie et mettent en déroute la cavalerie espagnole en capturant le marquis d’Assentar.

B) Entre temps, le prince d’Orange a organisé une nouvelle position défensive autour du Prieuré de Saint Nicolas, Condé regroupe ces forces et lance son infanterie et sa cavalerie contre les hollandais, les troupes coalisées se replient après une défense farouche.

C) En même temps, une partie de la cavalerie française attaquent les bagages, qui sont gardés par 3 bataillons et 9 escadrons alliés. Seule une partie des équipages échappent aux pillages des français. Ceux-ci vont notamment capturer les coffres de Guillaume d'Orange avec 600 000 florins d'or.


Plan 3: Bataille de Fayt  (15:00 – 23:00)

Le prince d’Orange arrive à organiser une ligne de défense autour de Fayt ou Fay avec le reste de ses troupes et reçoit le renfort des impériaux qui ont compris que le raid des 500 cavaliers français n’était qu’une feinte. Orange forme son infanterie autour de Fayt avec la cavalerie sur les ailes soutenue par des bataillons d’infanterie, en tout quelques 40 000 – 45 000 hommes.
Les Français regroupent leurs forces (toute la cavalerie et 37 bataillons) et forme sur sa droite un corps, sous les ordres de Luxembourg, qui comprend la cavalerie de la maison du roi, 17 régiments de cavalerie et 2 bataillons de Picardie, au centre on trouve, sous les ordres de Condé, 3 colonnes d’infanterie (brigades, des Gardes, Gacé Matignon, de la Mothe et Enghien) et sur la gauche un corps, sous les ordres de Navailles, qui comprend 17 régiments de cavalerie et le régiment de Rambures, enfin on a une réserve de 8 bataillons suisses, en tout quelques 30 000 hommes.

A) Condé mène plusieurs assaut au centre avec son infanterie, mais la défense des coalisés est de nouveau acharnée et les attaques françaises sont repoussées ou contenues à chaque fois.

B) Devant l’échec de son attaque au centre, Condé lance Luxembourg sur sa droite, mais celui-ci doit faire face à un mouvement tournant des impériaux qui sont finalement repousser.

C) Sur la gauche Narvailles lance une attaque et parvient à repousser ses adversaires, mais ceux-ci envoie un corps de cavalerie de réserve qui stoppe l’avance des  Français.



Les combats se poursuivent tout le reste de la journée, mais les gains sont minimes de part et d’autres. Vers 10 heures les deux armées campent sur leurs positions et les soldats s’écroulent de fatigue. Des renforts français  arrivent vers 24:00, lorsque Condé parle de reprendre l’assaut le lendemain matin Ses officiers feront tout pour l’en dissuader. Enfin le 12 août au matin les deux armées battent en retraite, les soldats des deux camps en ont trop vu la veille.


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