Terrorismo
http://www.premier-ministre.gouv.fr/information/actualites_20/emploi_economie_lutte_terrorisme_53668.html
"Unité et mobilisation" contre le terrorisme
Dominique de
Villepin a confirmé l’adoption à la rentrée d’un projet de loi sur la lutte
contre le terrorisme.
Insistant sur
l’importance de la "coopération entre tous les Etats", le
chef du Gouvernement a exposé son ambition d’une collaboration aux niveaux
internationaux et européens. A ce propos, il a rappelé les propositions faites
à Tony Blair lors de leur entretien mardi 26 juillet,
à Londres :
l’échange
des listes de djihadistes
la
mise en commun des mesures de protection des sites les plus vulnérables
le
soutien de la conservation des données téléphoniques
l’étude
des moyens de lutte contre l’islamisme radical afin de limiter en particulier
son influence sur les jeunes
Sur le plan
national, plusieurs mesures ont été abordées lors des Conseils de Sécurité
Intérieure des 7 et 25 juillet. Le Premier ministre a demandé à Nicolas
Sarkozy, ministre de l’Intérieur, de mettre ces dispositions à l’étude en vue
de l’adoption d’un projet de loi sur la lutte contre le terrorisme. Il sera
présenté "à la rentrée prochaine" et concernera :
la
vidéosurveillance enregistrée
la
définition de listes de passagers à risque
la
surveillance du réseau Internet
la
conservation des données téléphoniques. Concernant ces mesures, Dominique de
Villepin a tenu à préciser qu’"aucune autorisation de tirer ne sera
donnée aux forces de l’ordre en dehors des cas déjà prévus par la légitime
défense" et que les dispositifs de sécurité et de vigilance mis en
œuvre le seraient dans "le respect de nos valeurs démocratiques et
dans le souci du plus large consensus possible".
La France et la lutte contre le terrorisme
Victime du terrorisme
international, sur son sol comme à l’étranger, la France a depuis longtemps
montré sa détermination à combattre le terrorisme sous toutes ses formes, quels
qu’en soient les auteurs. La menace terroriste l’a conduite à mettre
progressivement en place une législation et un dispositif opérationnel
cohérents et à chercher un renforcement de la coopération internationale. Cette
détermination a été réaffirmée à la suite des attentats du 11 septembre 2001
aux Etats-Unis, qui ont été suivis d’un renforcement de la prévention interne
et de la coopération internationale, conformément aux termes de la résolution
1373 du Conseil de Sécurité.
La France inscrit sa
lutte contre le terrorisme international dans le respect d’un certain nombre de
principes d’action. Cette lutte repose en premier lieu sur une condamnation
sans équivoque du terrorisme, sous toutes ses formes, quels qu’en soient les auteurs
et leurs motivations. La France considère que la lutte sans concession
contre le terrorisme doit être menée dans le respect des droits de l’Homme et
des libertés publiques. Elle se garde de tout amalgame simplificateur entre
terrorisme et criminalité organisée, même si des liens peuvent parfois
s’instaurer entre ces deux phénomènes. Dans le même temps, elle appelle à
oeuvrer à la réduction des tensions politiques et des injustices qui
nourrissent les violences, constituent une caisse de résonance pour les
terroristes et leur donnent une base de recrutement.
La France est
dotée d’une législation anti-terroriste spécifique.
La loi du 9 septembre 1986 en constitue la clef de voûte. Tous les actes de
terrorisme ont été érigés en infractions autonomes punies de peines aggravées.
L’activité terroriste est généralement appréhendée en combinant l’existence
d’un crime ou délit de droit commun limitativement énuméré dans une liste avec
"une entreprise individuelle ou collective ayant pour but de troubler
gravement l’ordre public par l’intimidation ou la terreur". Toutefois,
certaines infractions, telles que l’acte de terrorisme écologique,
l’association de malfaiteurs terroristes et le financement du terrorisme, font
désormais l’objet d’une incrimination spécifique. Les infractions terroristes
obéissent à un régime procédural particulier, qui est notamment caractérisé par
la centralisation des poursuites, de l’instruction ainsi que du jugement dans
une seule juridiction composée de magistrats spécialisés, compétente pour
l’ensemble du territoire national. Par ailleurs, la France s’est dotée d’un
régime spécifique d’indemnisation des victimes, à travers le fonds de garantie
des victimes d’actes de terrorisme et d’autres infractions, qui garantît
l’indemnisation de toutes les victimes, quelle que soit leur nationalité,
d’actes terroristes survenus en France, et de toute victime française d’actes
terroristes survenus à l’étranger. De nouvelles dispositions permettant de
faciliter la lutte contre le terrorisme ont été introduites par les lois du 15
novembre 2001, du 9 septembre 2002, du 18 mars 2003 et du 9 mars 2004 venues
renforcer la législation de fond et les règles de procédure.
Il n’y a pas en
France de service unique chargé de la répression du terrorisme. La lutte anti-terroriste s’appuie sur la mobilisation de tous les
services susceptibles de contribuer à la prévention ainsi qu’à la répression
des actes terroristes. Plusieurs instances ont été créées pour assurer aux
différents échelons de l’Etat la coordination nécessaire. La France possède par
ailleurs deux unités d’intervention de type policier, le G.I.G.N (Groupe
d’Intervention de la Gendarmerie Nationale) et le R.A.I.D (Recherche,
Assistance, Intervention et Dissuasion) destinées à lutter contre les menaces
graves à la sécurité publique. L’ensemble des intervenants a été mobilisé dès
les attentats du 11 septembre, immédiatement suivis par la mise en oeuvre du
plan national "Vigipirate" qui renforce les mesures de prévention.
Des dispositions
adéquates sur le plan national pour renforcer la coopération opérationnelle,
pour contrôler les déplacements d’individus ou de groupes terroristes, et pour
faire obstacle au financement de mouvements ou d’activités pouvant servir à des
fins terroristes apparaissent comme des éléments nécessaires pour faire échec
au terrorisme. La France est favorable à un renforcement de la coopération au
sein des différentes enceintes multilatérales, en particulier aux Nations
Unies.
Les résolutions
des Nations Unies adoptées à la suite du 11 septembre ont jeté les bases d’un
renforcement durable de la coopération internationale contre le terrorisme. La
France participe activement aux travaux du Comité du Contre-Terrorisme qui veille à la mise en œuvre de la résolution 1373. Celle-ci doit
s’accompagner d’un dialogue et d’une assistance aux Etats, auxquels la France
est prête à contribuer dans un cadre bilatéral et multilatéral. Le Comité du
Contre-Terrorisme a été renforcé par la création d’un nouvel organe exécutif,
dirigé par une personnalité de haut niveau. M. Javier Ruperez, ancien
Ambassadeur d’Espagne à Washington a été désigné par le Secrétaire Général pour
assumer ces fonctions. Entouré d’experts, ce directeur conduira un dialogue
avec les Etats sur l’application de la résolution 1373, y compris par des
visites sur place.
La menace globale que
représente le terrorisme exige une réponse et une coopération globales.
L’assistance technique est, à ce titre, le complément nécessaire de l’action
normative menée par la communauté internationale dans le cadre des Nations
Unies. Elle conforte également notre message politique de solidarité et de
responsabilité partagée de tous les Etats face à un ennemi commun, qui voudrait
sceller définitivement toute possibilité de compréhension entre les civilisations
et creuser le fossé entre pays riches et pauvres.
Le Sommet
d’Evian, qui a adopté un plan d’action pour renforcer la volonté politique et
développer les capacités de lutte contre le terrorisme à l’échelle
internationale, a créé le Groupe d’Action contre le Terrorisme, dont cinq sessions se sont tenues à Paris les 2 juillet et 17 novembre
2003, et à Washington le 20 février, le 16 avril et le 15 novembre derniers,
réunissant plus de 50 experts de la lutte contre le terrorisme. Ce groupe est
destiné à veiller à la cohérence de l’offre d’assistance technique, renforcer
le rôle et faciliter l’action du comité du contre-terrorisme des Nations unies
et mobiliser les organisations internationales concernées. Outre les membres du
G8 (Allemagne, Canada, Etats-Unis, France, Italie, Japon, Royaume-Uni, Russie
et Commission européenne), l’Australie, la Suisse, l’Espagne, un représentant
du CCT et le directeur du service de prévention du terrorisme de l’ONUDC
participent au CTAG.
Le Conseil de Sécurité
des Nations-Unies a franchi une nouvelle étape le 20 janvier 2004 en adoptant
la résolution 1526 destinée à améliorer le régime de sanctions du Comité 1267
(Al Qaïda et sa mouvance), en renforçant le mandat de son groupe de suivi. La
France a participé activement à la définition des missions confiées à la
nouvelle " équipe d’appui technique et de surveillance des sanctions
". Composé de huit membres, dont un expert français, ce groupe a notamment
pour mission de fournir une analyse " indépendante " et approfondie
des difficultés rencontrées par les Etats dans la mise en œuvre des sanctions.
Il doit également présenter, sous sa responsabilité, des rapports sur les cas
d’application insuffisante des sanctions par certains Etats membres des Nations
unies.
Une nouvelle
résolution (1566) sur la lutte contre le terrorisme, d’origine russe, a été
adoptée à l’unanimité le 8 octobre 2004. La France, le Royaume-Uni et
l’Allemagne se sont portés co-parrains du texte. Sans comprendre de
véritable définition des actes terroristes, la résolution 1566 rappelle le
caractère injustifiable d’un certain nombre d’actes érigés en infractions par
les conventions et protocoles relatifs au terrorisme. Elle a décidé la
création d’un groupe de travail spécifique du Conseil de Sécurité, distinct du
Comité du contre terrorisme, chargé de réfléchir à la mise en place d’un
mécanisme de sanctions contre les organisations et individus liés au
terrorisme, autres que ceux liés à Al Qaida. Ce groupe de travail, nouvellement
créé, sera également chargé de présenter des recommandations au Conseil de
sécurité des nations unies concernant la mise en place d’un fonds
d’indemnisation des victimes d’actes de terrorisme et de leurs familles.
La France est particulièrement attachée à la
mise en oeuvre de la Convention internationale pour la répression du
financement du terrorisme d’initiative française qui est entrée en
vigueur en avril 2002. Elle considère par ailleurs que le rôle joué par le
Comité spécial de la 6e Commission des Nations Unies dans l’élaboration des
deux dernières conventions internationales contre le terrorisme est essentiel.
La France soutient le projet de convention générale sur le terrorisme et celui
d’une convention pour la répression des actes de terrorisme nucléaire. Elle
souhaite qu’une issue soit trouvée au blocage actuel de la négociation.
La lutte contre le terrorisme fait l’objet depuis
plusieurs années d’une coopération institutionnelle au sein de l’Union
Européenne. Cette coopération a été renforcée par l’adoption lors d’un Conseil
européen extraordinaire le 21 septembre 2001 d’un plan substantiel et complet
de lutte contre le terrorisme. Les attentats de Madrid, ont conduit les
chefs d’Etat ou de gouvernement, réunis le 25 mars 2004, à adopter une
déclaration qui prévoit, outre des mesures très complètes de protection et de
prévention, de développer une stratégie de long terme pour traiter l’ensemble
des facteurs du terrorisme : les frustrations et les injustices, les
conflits régionaux, mais aussi les vecteurs de financement, de propagande et de
recrutement des terroristes. Un coordonnateur placé auprès du SG/HR a été nommé
pour permettre une meilleure intégration des actions de l’UE en matière de
lutte contre le terrorisme .
Date : 7 décembre 2004
La France dans le système des
Nations unies
http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/thematiques_830/onu-organisations-internationales_1032/france-dans-systeme-nations-unies_2553/
Ratification par
la France de la convention des Nations-Unies contre la corruption (11 juillet
2005)
(13 juillet 2005)
Adoptée par l’Assemblée générale le 31 octobre 2003 et ouverte à la
signature le 9 décembre 2003 à Mérida (Mexique), la Convention contre la
corruption, premier instrument à la fois universel et global en la matière, a
recueilli un nombre très encourageant de signatures (123 à ce jour). En fixant
un ensemble cohérent de principes et de règles communs, tant en matière de
prévention que de répression de la corruption, elle favorisera la coopération
internationale entre un nombre important d’Etats et contribuera à la mise en
place d’une véritable action internationale de lutte contre la corruption.
Pour nombre de
questions - pauvreté, environnement, prolifération, terrorisme - la
concertation et la coopération multilatérales entre les acteurs internationaux
sont une nécessité et les Nations unies, seule instance universelle,
en sont le lieu privilégié. Elles sont aussi la première source du
droit international, dont le besoin se fait sentir dans un nombre de
domaines croissant. Le Conseil de sécurité reste la seule instance de
légitimation du recours à la force. Les dernières crises ont confirmé
le caractère central de l’ONU, mais elles ont également renforcé la nécessité
de rendre l’organisation plus efficace. Depuis la création de l’ONU en 1945, la
France appartient au Conseil de sécurité. Elle y détient un siège
permanent au même titre que les États-Unis, la Grande-Bretagne, la
Russie et la Chine. Elle est membre de la plupart de ses organes
intergouvernementaux électifs (Cour internationale de justice, Commission des
droits de l’homme) ou permanents (Conseil de tutelle, Conférence du
désarmement, par exemple). Le français est l’une des six langues
officielles de l’ONU et l’une des deux langues de travail.
Paris accueille le siège de l’ONU pour la science, la culture et l’éducation,
l’UNESCO.
La France ne
ménage pas ses efforts pour soutenir, partout dans le monde, les actions de
l’organisation, qu’elles relèvent du maintien de la paix et de la sécurité, des
droits de l’homme, ou des divers domaines économiques et sociaux du ressort de
ses institutions spécialisées. Les " casques bleus " français
participent en Europe, en Afrique, au Proche-Orient et en Asie à la plupart des
opérations de maintien de la paix. La France est le quatrième contributeur aux
différents budgets de l’organisation (budget ordinaire, opérations de maintien
de la paix, tribunaux internationaux), elle finance le budget ordinaire à
hauteur de 6,516 % (alors que sa part dans le PNB mondial est d’environ 5,5 %).
Sur le plan politique,
la France, présente dans tous les débats, cherche à promouvoir avec constance
un rôle ambitieux et efficace pour les Nations unies, fondé sur le droit
international et le consensus. Elle n’a cessé de le montrer à travers les
positions défendues dans les différentes parties du monde, où nombre
d’initiatives peuvent être mises à son actif. Tel est le cas en particulier au
Moyen- Orient, en Afrique et en Asie, où les conflits régionaux affectent des
pays avec lesquels elle a noué de longue date des relations d’amitié. Au
Proche-Orient la France a toujours cherché à apaiser les crises. Elle n’a cessé
d’appeler, depuis son adoption en 1967, à l’application de la résolution 242 du
Conseil de sécurité exigeant le retrait immédiat des territoires occupés par
Israël. A plusieurs reprises la France a pris sur ce dossier des initiatives
pionnières : la première, elle a reçu le chef de l’Organisation de
libération de la Palestine (OLP), Yasser Arafat, à Paris en 1988, peu après
qu’il eut affirmé renoncer au terrorisme. C’est à cette occasion que celui-ci a
déclaré " caduque " la Charte palestinienne qui prônait la
destruction d’Israël. La France est attachée à l’existence d’Israël au sein de
frontières sûres et reconnues. Elle appelle à la création, à ses côtés, d’un
État palestinien viable. Elle a soutenu les accords de Madrid, et le processus
d’Oslo. Elle a par la suite contribué à l’élaboration de la " Feuille de
route ", endossée par le Conseil de sécurité dans sa résolution 1515 (19
novembre 2003). Elle entretient une coopération bilatérale active avec Israël
et les Palestiniens. L’UE est par ailleurs le premier bailleur de fonds de
l’Autorité palestinienne. La France œuvre également pour la résolution des
volets israélo-syrien et israélo-libanais du conflit car la paix ne sera
durable que si elle est globale. Tout au long de la crise iraquienne de 2002 et
2003 la France a prôné un rôle central pour les Nations unies et l’unité du
Conseil de sécurité, gage d’efficacité. Depuis le renversement du dictateur
iraquien, elle plaide en faveur de la restitution rapide de la souveraineté de
l’Irak et de la reconstruction du pays dans un processus inclusif, auquel
l’ensemble des forces politiques du pays, mais également les pays limitrophes
et amis seraient parties, avec l’assistance des Nations unies.
Avec les
États du Maghreb, la France entretient une relation privilégiée, qui
constitue pour elle une véritable priorité politique. Héritage de l’histoire,
cette relation se nourrit aussi d’échanges permanents dont elle prend soin
d’adapter et de moderniser constamment les instruments, dans tous les
domaines : coopération, relations culturelles, échanges humains,
partenariat économique. Auprès de tous, la France plaide en faveur de
l’intégration régionale entre les États du Maghreb, et de leur rapprochement
avec l’UE qui doit permettre une association accrue des pays de la rive sud de
la Méditerranée à l’Europe élargie.
L’Afrique
constitue depuis longtemps une priorité pour la France : la tenue
régulière des sommets franco-africains et le flux continu de contacts
bilatéraux, ont donné naissance à plusieurs initiatives prometteuses, tel le
processus de réconciliation en République démocratique du Congo consacré plus
tard par les accords de Lusaka (1999). La France ne ménage pas ses efforts
diplomatiques pour résoudre les conflits et les crises politiques qui affectent
ces pays, que ce soit au sein de l’ONU, en liaison avec certains États de la
région, ou plus particulièrement aujourd’hui en favorisant les médiations
africaines. Elle apporte un soutien logistique, financier ou humain dans le
cadre de ses interventions d’urgence décidées le plus souvent dans l’attente
d’un déploiement international ou régional. Elle entend répondre à la volonté
des pays africains de gérer par eux-mêmes la sécurité de leur continent. Avec
les États-Unis et le Royaume-Uni, elle est à l’origine d’une initiative pour le
renforcement des capacités des armées africaines à participer aux opérations de
maintien de la paix sous l’égide des Nations unies. Ce programme, baptisé
RECAMP, a été adopté au sommet Afrique/France du Louvre en 1998. La France
s’engage, par une logistique et un financement conséquents, dans les processus
de paix engagés en Afrique centrale par les chefs d’État de la Communauté
économique et monétaire d’Afrique centrale (CEMAC), ou en Afrique de l’Ouest
par ceux de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest
(CEDEAO). Elle appuie les initiatives africaines pour lutter contre les trafics
d’armes légères et l’élimination des mines antipersonnel. Elle s’est également
engagée en faveur de la diffusion des nouveaux traitements du sida aux malades
de tous les pays, de façon égale au Sud comme au Nord. Sur le plan du
développement économique, dans toutes les grandes enceintes multilatérales, au
Conseil de sécurité comme au sommet du G8, la France relaie les préoccupations
qu’expriment les pays africains. Au sommet d’Évian en 2003 elle a annoncé que
l’Afrique, déjà premier récipiendaire de l’aide française, recevrait plus de la
moitié de l’augmentation de l’aide publique française au développement, décidée
jusqu’à 2012. A cette date, elle atteindra 0,7 % du PIB français. Sur le plan
des institutions, la France encourage le mouvement vers la démocratie, sans le
dicter. Elle se montre exigeante sur les principes essentiels que sont le
respect du droit, la bonne gouvernance et la légitimité de l’accession au
pouvoir comme de son exercice.
La France n’a
pas davantage oublié les liens qui l’attachent à l’Asie. Elle
a favorisé en 1991 la signature des accords de Paris, destinés à mettre en
œuvre la réconciliation nationale au Cambodge. Architecte avec l’Indonésie de
cette réconciliation, elle a joué un rôle prépondérant sur le terrain durant
toute la phase de transition. Les 1 500 casques bleus français ont ainsi
constitué le contingent principal mis à la disposition de l’Autorité provisoire
des Nations unies au Cambodge (APRONUC), chargée de désarmer les parties en
conflit, de veiller au respect du cessez-le-feu et de préparer la restauration
de la démocratie. En Afghanistan, la France a apporté une contribution de
première importance à la coalition conduite, sous l’égide des Nations unies,
par les États-Unis, dans la lutte contre le groupe terroriste Al-Qaïda et le
régime des talibans. La France contribue également à former la nouvelle armée
afghane, elle a consacré en 2002, à titre bilatéral, 35,6 millions d’euros à la
reconstruction de l’Afghanistan. Les principaux secteurs de coopération sont
l’agriculture, l’éducation et la reconstruction de l’État.
Pourtant, certaines
crises ont montré les limites de l’organisation internationale et la France
juge indispensable d’améliorer la légitimité et l’efficacité du système des
Nations unies, notamment par la modification de la composition du Conseil
de sécurité afin de mieux refléter l’état du monde. D’autres améliorations
pourraient être apportées pour renforcer l’action du Conseil de sécurité en
matière de lutte contre la prolifération, ou le rôle de l’Assemblée générale.
Source :
Ouvrage France, 2004
Direitos fundamentais
http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/rubrique.php3?id_rubrique=1048
Les droits de
l’homme revêtent une importance historique particulière pour la France. La tradition française d’attachement aux droits de l’homme prend sa
source au XVIIIe siècle dans la philosophie des Lumières et la Déclaration des
droits de l’homme et du citoyen du 26 août 1789. La France fut une des premières
nations à élaborer une déclaration les proclamant. C’est à Paris, au Palais de
Chaillot où siégeait en 1948 l’Assemblée générale des Nations unies, qu’a été
adoptée la Déclaration universelle des droits de l’homme. Un grand juriste
français, René Cassin, qui fut président de la Commission des droits de l’homme
des Nations unies et de la Cour européenne des droits de l’homme, et lauréat du
Prix Nobel de la paix, fut un des principaux artisans de son élaboration. La
France a participé depuis à la formulation de l’essentiel des doctrines et des
instruments internationaux dans le domaine des droits de l’homme. Dans l’esprit
de Vienne en 1993, elle considère que la promotion et la protection de tous les
droits de l’homme sont une préoccupation légitime de la communauté
internationale et elle accorde une égale considération aux droits civils et
politiques et aux droits économiques, sociaux et culturels.
Aujourd’hui partie à
la quasi-totalité des traités de promotion et de protection des droits de
l’homme élaborés par les Nations unies, la France appelle à leur ratification
universelle. Elle participe activement à l’élaboration de nouvelles règles de
protection. Elle plaide en faveur d’un nouvel instrument international contre
les disparitions forcées, d’une Déclaration sur les droits des peuples
autochtones, et, avec l’Allemagne, d’une convention des Nations unies
interdisant le clonage d’êtres humains à des fins de reproduction. Elle
propose, à l’UNESCO, une déclaration sur la bioéthique qui pourrait encadrer à
l’avenir des protocoles thématiques élaborés en fonction de l’évolution des
techniques médicales. Membre, presque sans discontinuer, de la Commission des
droits de l’homme des Nations unies depuis sa création en 1947, la France y
joue un rôle moteur, à titre national, mais également dans le cadre de l’UE.
Elle y présente régulièrement des résolutions sur la détention arbitraire, les
disparitions forcées, l’extrême pauvreté, la bioéthique, les enfants-soldats,
et, avec ses partenaires européens, sur la peine de mort, les droits des
enfants ainsi que sur la situation dans divers pays.
S’appuyant sur ces
instruments, la diplomatie française s’attache à combattre par son action,
dans les enceintes multilatérales et dans le cadre de ses relations
bilatérales, les violations des droits de l’homme partout où elles sont
commises. Elle estime que le Conseil de sécurité doit être saisi des
violations graves des droits de l’homme qui constituent des menaces à la paix
et à la sécurité internationales. Elle prône une aide accrue aux États engagés
en faveur des droits de l’homme. A cette fin, elle mène depuis 2002 des actions
de coopération conjointe avec le Haut Commissariat des Nations unies pour les
droits de l’homme, dans certains pays. Jugeant essentiel de lutter contre
l’impunité pour prévenir de nouvelles exactions, la France a soutenu la
création par le Conseil de sécurité des tribunaux pénaux internationaux chargés
de juger les auteurs de crimes contre l’humanité ou d’actes de génocide commis
sur les territoires de l’ex-Yougoslavie et du Rwanda, et la mise en place, avec
l’aide des Nations unies, de tribunaux spéciaux dans certaines situations
d’après- conflit (Sierra Leone, Cambodge). La France a contribué à la création
de la Cour pénale internationale dont elle a été l’un des premiers États à
ratifier le statut. Avec son entrée en vigueur le 1er juillet 2002, une des
avancées les plus importantes du droit international est en voie d’être
réalisée : les crimes de guerre, crimes contre l’humanité et crimes de
génocide peuvent désormais être punis. Elle milite pour que le statut devienne
universel.
Au
plan européen, la France a été l’un des dix États fondateurs du Conseil de
l’Europe, qu’elle accueille, depuis 1949, à Strasbourg, où siège aussi la
Cour européenne des droits de l’homme qui veille au respect de la Convention
européenne de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales de
1950. La France a ratifié la Convention et adhéré au mécanisme qui permet aux
personnes physiques ou morales s’estimant victime d’une violation des droits
reconnus dans la Convention ou ses Protocoles d’introduire un recours
individuel. L’action internationale de la France au bénéfice des droits de
l’homme s’inscrit également dans la politique extérieure de l’UE. Celle-ci a
engagé un dialogue sur les droits de l’homme d’abord avec la Chine, puis
l’Iran. L’ensemble des accords de commerce et de coopération conclus par l’UE
avec des pays tiers sont désormais assortis de clauses liant leur application
au respect de standards minimum. De la même manière, la France a œuvré en
faveur de clauses similaires, relatives notamment aux droits des minorités
nationales, dans la coopération engagée dans le cadre de l’OSCE.
Au
plan national, la Déclaration des droits de l’homme fait partie des textes
constitutionnels. Les accords internationaux en la matière ont par ailleurs
une valeur supérieure à celle des lois et sont, pour beaucoup d’entre eux,
directement invocables par les particuliers devant les juridictions. L’ampleur
de la législation nationale consacrée aux droits de l’homme atteste également
de l’importance fondamentale que la France attache à leur respect. Le
gouvernement français a institué, dès 1947, une Commission nationale consultative
des droits de l’homme (CNCDH) qui remet chaque année
au Premier ministre un rapport sur la lutte contre le racisme. Elle décerne
annuellement le " prix des droits de l’homme de la République française
" qui distingue des personnalités du monde entier. La CNCDH prône la
création d’institutions semblables à l’étranger, en particulier, dans l’espace
francophone. Les principes devant régir leurs statuts et leurs compétences ont
été adoptés par l’Assemblée générale des Nations unies en 1993, à Paris.
Source : Ouvrage
France, 2004
http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/france_829/decouvrir-france_4177/france-bref_2271/economie_4457.html
Par son produit
intérieur brut (PIB), la France est la quatrième puissance économique mondiale.
Ses atouts sont divers : transports, télécommunications, industries
agro-alimentaires, produits pharmaceutiques, mais aussi le secteur bancaire,
l’assurance, le tourisme, sans oublier les traditionnels produits de luxe
(maroquinerie, prêt-à-porter, parfums, alcools...).
Agriculture
Forêts
Énergie
Industrie
Secteur tertiaire
Commerce extérieur
La France, dont
l’excédent commercial s’est élevé à 19,3 milliards d’euros en 2003, est le
quatrième exportateur de biens (principalement biens d’équipement) dans le
monde et le deuxième pour ce qui concerne les services et l’agriculture
(notamment céréales et agro-alimentaire). La France reste le premier producteur
et exportateur agricole européen.
Par ailleurs, la
France réalise 62 % de ses échanges commerciaux avec ses partenaires de l’Union
européenne (50 % avec la zone euro).
La France se situe au
quatrième rang mondial des pays d’accueil des investissements directs provenant
de l’étranger. En effet, les investisseurs apprécient la qualité de la
main-d’œuvre française, le haut niveau de la recherche, la maîtrise des
technologies avancées, la stabilité de la monnaie et une bonne maîtrise des
coûts de production.
Produit
intérieur brut - PIB (2003) : 1 551 milliards d’euros
Taux
de croissance du PIB (2003) : 0,5 %
Inflation
(2003) : 2,2 %
Excédent
commercial (2003) : 19,3 milliards d’euros
Culture de la canne à sucre
(Ile de la Réunion)
© F. de La Mure / M.A.E.
Exploitations
agricoles : 664 000
Population
active agricole : 916 000
Surface
agricole utilisée : 27 856 000 hectares, soit 51 % du territoire
métropolitain
Principales productions françaises
Céréales :
69 millions de tonnes, dont 37,3 millions de tonnes de blé tendre et 16,4
millions de tonnes de maïs en grain, premier producteur de l’UE, cinquième
producteur mondial.
Vin :
52 millions d’hectolitres, deuxième producteur mondial et de l’UE, après
l’Italie.
Lait :
24 millions de litres, deuxième rang de l’UE après l’Allemagne et cinquième
rang mondial.
Betteraves
sucrières : 33,4 millions de tonnes, premier rang de l’UE et deuxième
rang mondial.
Graines
oléagineuses : 5 millions de tonnes, premier rang de l’UE.
Cheptel
Bovins :
20 millions de têtes
Porcins :
15,3 millions de têtes
Ovins :
9,3 millions de têtes
Caprins :
1,2 million de têtes
Production de viande
Bovins :
1,9 million tec (Tonne-Equivalent-Carcasse)
Porcins :
2,4 millions tec
Ovins-caprins :
1,4 million tec
Volaille :
2,2 millions tec
Les sols boisés
occupent environ 16,3 millions d’hectares, soit 30 % du territoire national.
Au troisième rang sur
le plan de la superficie au sein de l’UE, le massif forestier français a
progressé de 46 % depuis 1945 et s’accroît chaque année d’environ 74 000
hectares. Il est majoritairement constitué de feuillus (2/3), les résineux
représentant le tiers restant.
L’Office national des
forêts (ONF) est chargé de la gestion des forêts domaniales (1 760 000
hectares) ainsi que des bois et forêts appartenant aux collectivités publiques
(1 810 000 hectares).
Les 11 700 000
hectares restants appartiennent à quelque 3 500 000 propriétaires privés.
Richesse biologique et paysagère, lieu de promenade et de détente, la forêt française
permet aussi une récolte annuelle de 52 millions de mètres cubes de bois. Elle
participe ainsi de manière irremplaçable au développement rural en
approvisionnant en matière première plusieurs branches d’activité qui
fournissent de nombreux emplois.
Enfin, elle contribue
à la lutte contre le changement climatique en stockant le carbone
atmosphérique. Le stockage annuel supplémentaire de la forêt française est
évalué à 10 millions de tonnes de carbone.
Taux d’indépendance énergétique :
50,5 %
Consommation d’énergie primaire : 274,6 millions de tonnes équivalent
pétrole (tep).
Principales entreprises du secteur : TOTAL, EdF, GdF
Répartition de la consommation d’énergie
|
|
Production brute
d’électricité : 566,9 milliards de kWh, dont 77,8 % d’origine nucléaire.
Facture
énergétique : 22,7 milliards d’euros.
Secteurs industriels français les plus performants
Bâtiment
et travaux publics
Chiffre d’affaires annuel : 113,04 milliards d’euros.
Parmi les premiers bâtisseurs européens, on compte 3 groupes français :
Vinci, premier groupe mondial de concessions, de construction et de services
associés ; Bouygues ; Eiffage.
Effectifs : 1 450 000 personnes
Industries
agro-alimentaires
Affinage du fromage
de Beaufort (Savoie)
© F. de La Mure / M.A.E.
Chiffre d’affaires annuel : 131,2
milliards d’euros.
Effectifs : 418 000 personnes.
Principaux secteurs : industries de la viande, du lait, du grain, confiserie,
boissons et alcools. Premier exportateur et deuxième producteur de l’UE.
Excédent commercial : 7,8 milliards d’euros.
Nombre d’entreprises : 4 250.
Les principaux groupes : Danone, Eridania Beghin-Say, Nestlé France,
Besnier, Pernod-Ricard, Seita, Sodiaal, Socopa et Bongrain.
Industries
de la chimie
Chiffre d’affaires annuel : 85 milliards d’euros.
Effectifs : 234 200 personnes.
Les principales entreprises du secteur : Air Liquide, Rhodia, Hutchinson.
Industries
de la mode et du luxe
Chiffre d’affaires annuel : 28,8 milliards d’euros.
Ce secteur regroupe la haute couture, la joaillerie, la bijouterie, la
maroquinerie de luxe, la parfumerie, les cosmétiques, la cristallerie.
Les principaux groupes du secteur :
LVMH, PPR/Gucci group, Chanel, Baccarat, Hermès, Jean-Paul Gaultier, Dior,
Cartier.
Effectifs : 182 134 personnes.
Industrie
pharmaceutique
Chiffre d’affaires annuel : 32,85 milliards d’euros.
Effectifs : 99 000 personnes.
Quatrième producteur mondial et cinquième exportateur mondial.
Les principales entreprises :
Sanofi-Synthélabo, Pierre Fabre, Servier et Aventis.
Industrie
automobile
Chiffre d’affaires annuel : 106,3 milliards d’euros.
La France est le troisième exportateur mondial de voitures particulières.
En 2002, la balance commerciale dans le secteur a dégagé un excédent de 11,2
milliards d’euros.
PSA (Peugeot-Citroën) et Renault sont les deux principaux groupes du secteur
automobile. La production en 2002 s’est élevée à 5 646 500 véhicules.
Effectifs : 333 000 personnes.
Transformation
des matériaux (acier, aluminium, verre, plastiques, caoutchouc)<br />
Chiffre d’affaires annuel : 59,19 millliards d’euros.
Les principales entreprises : le groupe Usinor (transformation de
l’acier), Péchiney (aluminium), Saint-Gobain, premier producteur de verre et
deuxième exportateur mondial. Plastic Omnium et Sommier Allibert sont les deux
leaders français de la transformation des plastiques et Michelin est le premier
producteur mondial de pneumatiques.
Télécommunications
et technologies de l’information et de la communication
Chiffre d’affaires annuel : 73 milliards d’euros.
Parc téléphonique : 35 millions de lignes.
France Telecom représente 48,2 % du marché, Cegetel-SFR 34,2 % et Bouygues
Telecom 17,6 %.
La téléphonie mobile connaît un essor important avec 37,3 millions d’abonnés
(mai 2003).
Dans le secteur des télécommunications, Alcatel est le quatrième fabricant
d’équipements de télécommunications, il occupe la première place dans le
secteur des systèmes de transmission et il est leader mondial des réseaux
câblés sous-marins.
La télévision numérique est représentée par Thomson Multimédia, fabricant de
décodeurs de télévision numérique.
En 2003, le commerce électronique représente 3,4 milliards d’euros de chiffre
d’affaires.
Industrie
aéronautique et spatiale
Chiffre d’affaires annuel : 24 milliards d’euros.
Effectifs : 101 500 personnes.
Principales entreprises :
EADS (Airbus, Eurocopter, Astrium, MBDA, ...), Dassault Aviation, Snecma,
Arianespace.
La vitrine de
l’industrie et de la technologie françaises sur internet : www.industrie.gouv.fr/francetech
Recherche et développement
La dépense nationale
de recherche et développement s’élève à 31,44 milliards d’euros, soit 2 % du
PIB, ce qui place l’effort français de recherche au quatrième rang parmi les
pays de l’OCDE.
Elle est financée à hauteur de 43 % par le
secteur public qui assure le fonctionnement (en particulier entretien des
bâtiments, salaires des personnels et équipement des laboratoires) des grands
centres nationaux de recherche (CNRS - toutes disciplines, INSERM - médecine,
INRA - agronomie...).
La recherche financée par les entreprises
(57 %) se concentre sur des branches à haute densité technologique telles que
la construction aéronautique et spatiale, la pharmacie, la construction
automobile, les équipements de communication et les instruments de précision.
La France se situe au quatrième rang des
pays de l’OCDE dans le domaine de la recherche, après le Japon, les États-Unis
et l’Allemagne.
Transport
Réseau
routier
Le plus dense du monde et le plus long de l’Union européenne avec 985 902 km
(voies communales, chemins départementaux, routes nationales et autoroutes),
dont 10 225 km d’autoroutes (deuxième rang européen).
Si la route représente 73 % des transports
de marchandises, le transport combiné progresse fortement.
Réseau
ferroviaire
Deux générations de TGV,
en Gare de Lyon (Paris)
© F. de La Mure / M.A.E.
31 986 km de voies (1er janvier 2003). La
France détient le record de vitesse (515 km/h) avec le TGV (train à grande
vitesse), lequel circule sur un réseau spécial de 1 547 km autorisant une
vitesse commerciale égale ou supérieure à 270 km/h.
Trafic annuel : 315 millions de
voyageurs sur le réseau principal, 83 millions sur le réseau TGV, 560 millions
sur le réseau Ile-de-France et 126 millions de tonnes de fret transportées.
Transport
aérien
Près de 100 millions de passagers par an et 4,7 milliards de tonnes-km de fret
par an. 904 aéronefs (avions et hélicoptères) volent sous pavillon français.
Aéroports de Paris (ADP) :
709 000 mouvements d’avions commerciaux (2003), 71,5 millions de passagers
(sixième rang mondial) et 1,83 million de tonnes de fret et poste (2003).
Flotte
de commerce
210 navires, jaugeant au total 4,1 millions de tonneaux, transportent
annuellement 91,5 millions de tonnes de marchandises. La flotte française se
situe au vingt-huitième rang mondial pour le tonnage.
Marseille, premier port français et méditerranéen, se place au cinquième rang
européen avec un trafic de marchandises s’élevant à 92,4 millions de tonnes.
Secteur financier et bancaire
Avec 884 milliards d’euros, la
capitalisation boursière des actions inscrites à la bourse de Paris représente
50 % du PIB français, ce qui place la capitale française au septième rang
mondial.
Les principales banques françaises
sont :
BNP Paribas, Crédit agricole, Société générale et Crédit Lyonnais.
Assurances
Le secteur français des assurances
consolide sa place au quatrième rang mondial avec un chiffre d’affaires de 210
milliards d’euros.
Axa, deuxième société d’assurances européenne, CNP et AGF sont les trois
principales sociétés d’assurances françaises. Les assurances de personnes (vie
et santé) poursuivent leur développement (+ 3 %). Les assurances de dommages
(biens et responsabilité) sont en croissance de 7 %. Le secteur de l’assurance
emploie quelque 200 000 personnes.
Tourisme
Avec 75 millions de touristes étrangers en
2003, la France est le pays le plus visité au monde.
À cette fin, la France dispose de :
18
375 hôtels,
8
330 terrains de camping,
900
villages de vacances,
190
auberges de jeunesse,
63
158 gîtes ruraux et communaux,
29
030 chambres d’hôtes.
La France arrive au troisième rang mondial
des recettes du tourisme après les États-Unis et l’Espagne avec un montant de
34,5 milliards d’euros.
L’excédent commercial dans ce secteur
s’élève à plus de 13,1 milliards d’euros.
La France se situe au deuxième rang
mondial pour l’exportation de services et de produits agricoles, au quatrième
rang mondial pour les biens (d’équipement, principalement).
L’excédent commercial de 2003 s’est élevé
à 19,3 milliards d’euros. Les exportations françaises, qui ont atteint un
montant de 401,9 milliards d’euros en 2003, représentent 26 % du PIB. Quant aux
importations, elles se sont élevées à 382,6 milliards d’euros.
Ces chiffres démontrent une diminution de
l’excédent du secteur des biens d’équipement (7,8 milliards d’euros), et une
stabilité de l’excédent agro-alimentaire : 6,9 milliards d’euros.
L’industrie civile affiche un excédent de
10,1 milliards d’euros.
La France effectue 70 % de ses échanges
avec ses partenaires de l’Union européenne.
Son excédent avec l’UE
s’est élevé à 2,2 milliards d’euros en 2003. L’Allemagne, l’Italie, le
Royaume-Uni, la Belgique, le Luxembourg, l’Espagne ainsi que les États-Unis
sont les principaux clients de la France.
http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/france_829/decouvrir-france_4177/france-bref_2271/politique-etrangere_4466.html
La politique étrangère de la France
repose sur une tradition diplomatique longue de plusieurs siècles et sur
quelques principes fondamentaux : droit des peuples à disposer
d’eux-mêmes, respect des droits de l’Homme et des principes démocratiques,
respect de l’État de droit et coopération entre les nations. Dans ce cadre, la
France s’est attachée à sauvegarder son indépendance nationale tout en œuvrant
au développement de solidarités régionales et internationales.
La construction européenne
La sécurité internationale
L’action au sein de l’ONU
La coopération internationale
L’action humanitaire
La lutte contre le terrorisme
Présence française dans le monde
Ministère des Affaires étrangères,
Quai d´Orsay (Paris)
© F. de La Mure / M.A.E.
Dès 1945, la construction
européenne se trouve au cœur de la politique étrangère française. Plusieurs
raisons majeures à cela : restaurer la paix et garantir la sécurité des
États, consacrer la forme démocratique de gouvernement, et bâtir un espace
économique et monétaire intégré susceptible de garantir la prospérité aux
peuples européens.
Dès lors, le général
de Gaulle, les présidents Pompidou, Giscard d’Estaing, Mitterrand et Chirac ne
cesseront d’œuvrer à la concrétisation et au développement de ce socle européen
pour en faire une puissance économique et une enceinte politique respectée.
Avec un produit
intérieur brut de 9 710 milliards d’euros en 2003, l’Union européenne égale
désormais l’ensemble nord-américain et devance l’Asie.
Le 1er mai 2004, dix
nouveaux membres ont rejoint l’Union européenne. Forte de vingt-cinq pays,
l’Union européenne forme le troisième ensemble de la planète avec 3 % des
terres émergées, 7,5 %des habitants et le quart de la richesse mondiale.
L’élargissement, une dynamique historique
Adhésions aux
communautés européennes puis à l’Union européenne ...
|
Une Europe à... |
|
25 mars 1957 |
6 |
Signature du traité de Rome :
France, Allemagne, Italie, Belgique, Pays-Bas, Luxembourg |
1er janvier 1973 |
9 |
Danemark, Irlande, Royaume-Uni |
1er janvier 1981 |
10 |
Grèce |
1er janvier 1986 |
12 |
Espagne, Portugal |
1er janvier 1995 |
15 |
Autriche, Finlande, Suède |
1er mai 2004 |
25 |
Chypre, Estonie, Hongrie, Lettonie,
Lituanie, Malte, Pologne, République Tchèque, Slovaquie, Slovénie |
Les dates clés de l’élargissement
9 novembre 1989 |
Chute du mur de Berlin |
21-22 juin 1993 |
Conseil européen de Copenhague :
approbation du principe de l’élargissement de l’Union européenne et
définition des critères que les pays candidats devront respecter en vue de
leur adhésion |
30 mars 1998 |
Début des négociations d’adhésion avec
les premiers pays candidats |
24-25 mars 1999 |
Conseil européen de Berlin :
définition du calendrier financier de l’élargissement |
7-9 décembre 2000 |
Conseil européen de Nice :
modification des institutions européennes en vue du fonctionnement d’une
Union européenne élargie |
12-13 décembre 2002 |
Conseil européen de Copenhague :
conclusion des négociations pour les dix pays candidats |
16 avril 2003 |
Signature du traité d’adhésion à
Athènes |
Courant 2003 |
Ratification du traité d’adhésion dans
les 25 pays |
1er mai 2004 |
Entrée des dix nouveaux membres dans
l’Union européenne |
Juin 2004 |
Elections au Parlement européen dans
les 25 pays de l’Union européenne |
En matière de
sécurité, les années de la guerre froide ainsi que la période instable qui leur
a succédé ont conféré à l’ensemble des nations démocratiques, dont la France,
d’importantes responsabilités. Partie au traité de l’Atlantique Nord (OTAN), la
France est également membre de l’Organisation pour la Sécurité et la
Coopération en Europe (OSCE) et du Corps européen, au sein duquel la France
compte près de 13 000 hommes.
Enfin, étant l’une des
cinq puissances nucléaires, avec la Grande-Bretagne, les États-Unis, la Russie
et la Chine, la France assure le maintien et l’adaptation de sa dissuasion aux
nouvelles réalités stratégiques et entend prendre en compte la dimension
européenne de sa défense, tout en œuvrant à l’interdiction totale des essais
nucléaires et en s’engageant en faveur de la maîtrise des armements et du
désarmement.
56e Assemblée Générale
des Nations Unies (New York)
© F. de La Mure / M.A.E. -
La politique étrangère
de la France est conduite dans le respect des buts et principes de
l’Organisation des Nations unies. Ceux-ci sont en effet conformes aux idéaux
qui sous-tendent la tradition républicaine française. Aussi la France n’a-t-elle
cessé, depuis 1945, de défendre cette organisation dont elle est le quatrième
contributeur financier, avec un montant de 84,35 millions d’euros en 2004 versé
au budget ordinaire de l’Organisation, et 107,57 millions d’euros attribués aux
institutions spécialisées du système onusien.
Membre permanent du
Conseil de sécurité, la France a participé directement à de nombreuses
opérations de maintien de la paix (Proche-Orient, Cambodge, ex-Yougoslavie, RD
Congo, Éthiopie-Érythrée, Sierra Leone, Côte d’Ivoire, Haïti...).
Pour l’année 2003, le
montant des contributions françaises au titre des opérations de maintien de la
paix a été de 140,34 millions d’euros.
La France soutient
également l’action de l’Organisation en matière d’aide au développement,
notamment par les contributions et l’aide technique qu’elle apporte aux
principaux programmes chargés de la lutte contre la pauvreté (PNUD), la
protection des enfants (Unicef) ou la lutte contre les drogues (PNUCID).
La France fonde sa
politique de coopération internationale sur deux vecteurs, l’influence et la
solidarité.
La Direction générale
de la coopération internationale et du développement (DGCID) assure la mise en
œuvre de cette politique autour de quatre axes principaux :
Aider au développement par la coopération
La France entend
maintenir l’effort de solidarité à l’égard des pays les plus défavorisés, et a
consacré 6,4 milliards d’euros à l’aide publique au développement en 2003.
Cette somme représente 0,41% du PIB français.
La part la plus
importante des crédits français d’aide au développement est consacrée à l’aide
bilatérale directement apportée aux pays bénéficiaires par les administrations
françaises ou leurs opérateurs.
En 2003, le
développement de l’Afrique est resté une priorité de la politique étrangère
française. La part de l’aide bilatérale à l’Afrique subsaharienne est aussi
passée de 49 % en 2002 à 57 % en 2003.
Encourager les échanges culturels et l’usage du français
La France dispose de
151 établissements culturels français à l’étranger, installés dans 91 pays, et
d’un réseau comprenant 283 Alliances françaises.
La politique de
promotion du français touche 82 millions d’apprenants dans 130 pays et s’appuie
sur un corps de 900 000 professeurs. L’Agence pour l’enseignement du français à
l’étranger coordonne les activités des 268 établissements scolaires français
dans le monde.
Promouvoir la coopération scientifique et universitaire
La France entend tout
à la fois appuyer l’internationalisation de la recherche française et étendre
l’information sur les systèmes scientifiques des pays partenaires.
L’Observatoire des sciences
et techniques et les 28 centres français de recherche installés à l’étranger
assurent notamment la mise en œuvre de ces objectifs.
En matière de
coopération universitaire, la France gère plus de 200 filières d’enseignement
supérieur francophones dans le monde, et renforce en particulier ses relations
avec des partenaires tels que l’Allemagne et les États-Unis. L’accueil des
étudiants étrangers se développe : ils sont aujourd’hui 220 000 (2003).
Assurer la présence du français dans le paysage audiovisuel mondial
La présence
audiovisuelle française à l’étranger se renforce, et le soutien aux opérateurs
majeurs du secteur tels que la chaîne francophone TV5 et Radio France
Internationale (RFI) est désormais une priorité du gouvernement.
La France appuie en
outre la diffusion du cinéma et du documentaire français.
La France accorde une
place spécifique à l’action humanitaire dans sa politique étrangère, et se
montre ainsi fidèle aux valeurs dont elle a été l’inspiratrice. Elle a joué en
effet un rôle essentiel dans le développement de l’action humanitaire et du
droit international humanitaire.
La Délégation à
l’Action humanitaire du minitère des Affaires étrangères mest en oeuvre les
interventions d’aide humanitaire d’urgence à l’étranger décidées par le
gouvernement. A ce titre, elle coordonne l’action de ses différents partenaires
institutionnels (Sécurité civile, SAMU mondial, Ministère de la Défense, ONG
urgentistes, etc.).
Les crédits réservés à
ces actions ont été de 9,3 millions d’euros en 2004. Sur ce total, 40 % environ
sont versés sous forme de subventions aux ONG françaises opérant à l’étranger.
Dans ce domaine, la France apporte également son soutien aux activités des
organisations multilatérales.
En 2004, 49 millions
d’euros ont été consacrés aux programmes des organisations internationales et
des différentes agences humanitaires de l’ONU : Haut-Commissariat pour les
réfugiés (HCR), Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef), Programme
alimentaire mondial (PAM), Office de secours et de travaux pour les réfugiés de
Palestine (UNRWA), Comité international de la Croix-Rouge (CICR)...
Enfin, la contribution
française aux programmes mis en œuvre dans le cadre européen s’élève à plus de
100 millions d’euros. À travers ECHO, l’Office humanitaire de l’Union
européenne, la France apporte son aide aux pays ou aux peuples en détresse subissant
les effets de catastrophes naturelles ou de crises politiques.
Victime du terrorisme
international, sur son sol comme à l’étranger, la France a depuis longtemps
montré sa détermination à combattre le terrorisme sous toutes ses formes, quels
qu’en soient les auteurs.
La France, qui
considère que la lutte sans concession contre le terrorisme doit être menée
dans le respect des droits de l’Homme et des libertés publiques, est dotée
d’une législation anti-terroriste spécifique.
Les résolutions des
Nations Unies, adoptées à la suite des attentats du 11 septembre 2001 aux
Etats-Unis, ont renforcé la coopération internationale contre le terrorisme.
La France participe
activement aux travaux du Comité du contre-terrorisme des Nations Unies (CCT).
Présence française dans le monde
On compte près de 2 millions de Français vivant à l’étranger.
La moitié d’entre eux sont des résidents temporaires (durée moyenne du
séjour : 4 ans). Il s’agit principalement de cadres et techniciens
d’entreprises françaises, d’agents de l’État ou de membres d’organisations
humanitaires.
Ils se répartissent
géographiquement ainsi :
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L’autre moitié sont
des résidents permanents parmi lesquels on compte les français à double
nationalité dont la population s’est accrue de 85 % entre 1984 et 2002.