6 mai 2002
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Présidentielles
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Après le référendum sur la démocratie du 5 mai,
Le 9 juin, le seul "vote utile", ce sera le vote pour un VRAI changement
Face au danger réel pour la démocratie que constituait la présence
du FN au second tour de l’élection présidentielle, l’Union démocratique
bretonne (UDB) avait appelé dès le 21 avril au soir à voter Chirac le 5 mai.
Voter Chirac et non "pour " Chirac car l’enjeu n’était pas d’adhérer
à un candidat et à son programme mais de faire barrage à l’extrême droite.
L’UDB avait dit aussi son souhait que le score du candidat
Chirac soit le plus élevé possible. D’abord parce qu’il conditionnait
celui de Le Pen. Ensuite parce qu’un score écrasant était de nature
à prévenir les risques de détournement à des fins partisanes du vote
contre l’extrême droite exprimé par les démocrates de toutes sensibilités.
Considérant la configuration inédite du scrutin, l’UDB ne peut
donc que se féliciter du choix des électeurs. Entre les deux tours
l’extrême droite n’a quasiment pas progressé (elle a même baissé
en Bretagne), ce qui lui interdit d’espérer conquérir le pouvoir
par les urnes à brève échéance.
Pour autant, l’UDB doit dénoncer les propos indécents et ridicules
d’Alain Juppé qui, hier soir, a osé traduire les bulletins Chirac du
5 mai en vote de " confiance ". L’indice de confiance dont Jacques
Chirac peut se prévaloir, c’est évidemment celui du 21 avril quand les
démocrates avaient le choix, à savoir 19,88% des suffrages exprimés
et 13,75% des inscrits. Soit le score le plus faible, et de loin,
jamais obtenu par un président de la République sortant.
Si 82% des votants (66% des inscrits) viennent de manifester
leur attachement viscéral à la démocratie en sachant pour beaucoup,
dont nous sommes, surmonter leur hostilité à l’homme Chirac et à
sa politique, les partis politiques de gouvernement seraient bien
inspirés de ne pas oublier pour autant le message du 21 avril.
Il y a deux semaines, les partis de gouvernement de droite et de
gauche n’ont recueilli que 60% des suffrages exprimés,
soit le soutien de 40% des citoyens. Le rejet du système
politique traditionnel s’est clairement exprimé et ce ne sont
certes pas les appels incantatoires au " vote utile "
en vue des législatives qui réduiront la fracture entre
les citoyens et ceux qui les gouvernent.
Ce dont la démocratie a besoin, c’est d’un VRAI changement.
Ce changement réel suppose une mutation profonde
des institutions, une nouvelle République qui donne
aux citoyens le pouvoir de codécision politique (référendum
d’initiative populaire, loi d’initiative populaire) et qui
permette aux Régions d’agir plus efficacement que ne le fait
l’Etat pour l’accès de tous aux services publics,
pour un développement local durable et pour des identités
collectives ouvertes et tolérantes. C’est ce VRAI changement
que l’UDB voudra incarner en étant présente dans l’ensemble
des circonscriptions de Bretagne le 9 juin, alliée
à ses partenaires des autres régions au sein de Régions
& Peuples Solidaires.
Christian GUYONVARC’H
Porte-parole
Tél : 06 81 10 70 86.
Fax : 02 97 84 85 23.