L'économie gabonaise est basée sur le commerce du pétrole, des ressources
minières et du bois, quoique ce secteur soit proportionnellement en déclin
depuis les années 60, date à laquelle les prospections minières (principalement
uranium et manganèse) et l'exploitation du pétrole ont commencé. Celles-ci
restent donc les grandes sources de croissance économique : en 1983, le secteur
pétrolier participait à 84 % du PIB, avec une production de 7 842 000 T de
pétrole brut. En 1994, les productions essentielles restaient le pétrole (17 440
000 T), le manganèse (1 436 000 T), l'uranium (644 T) et le bois (1 482 millions
m3).
Durant les années 1960 à 1970, le PIB a presque doublé, et sa croissance a
continué jusqu'en 1977, année où les finances n'ont plus été à la mesure des
ambitieux projets de développement. A suivi une période creuse de stabilisation
des finances, qui a abouti à une relance de l'économie : en 1980, le PIB était
supérieur à celui atteint en 1976. Cette croissance a continué régulièrement,
permettant au Gabon d'atteindre la croissance moyenne annuelle du PIB par
habitant la plus haute (3 000 US$ en 1985) des pays d'Afrique Sub-Saharienne.
La balance des paiements est traditionnellement positive. En 1994, les
exportations et les importations commerciales étaient respectivement de 1 379
milliards FCFA (dont 1 024 milliards FCFA pour le secteur pétrolier) et de 745
milliards FCFA. En 1994, les importations de produits agricoles s'élevaient à
une valeur de 120 millions US$, et les exportations agricoles à 2,3 millions
US$.
Le Pétrole
L'aventure pétrolière du Gabon commence dans les années 1930.
Il faut toutefois attendre 1956 pour que les gisements d'Ozouri et
Pointe-Clairette donnent leurs premiers barils d'or noir. Le gisement de Gamba,
mis en exploitation en 1963, place déjà le Gabon parmi les pays pétroliers.
Mais, la confirmation arrive véritablement, dix ans plus tard, avec le gisement
de Grondin. En portant la production nationale gabonaise à plus de 10 millions
de tonnes, ce gisement vient changer totalement le destin de ce pays qui tirait
jusque-là le gros de ses rentes de l'économie forestière. En un an, le PIB du
Gabon s'accroît de 150%.
Depuis lors, le Gabon a vécu plusieurs menaces d'épuisement
de ses ressources pétrolières. Et, à chaque fois, une nouvelle découverte est
venue reporter l'échéance. C'est ainsi qu'à la fin des années 1980, Rabi Kounga,
fait grimper la production pétrolière à des niveaux inconnus jusque-là, entre 18
et 20 millions de tonnes par an.
Les rentes pétrolières sont si confortables au milieu des
années 1970 que le Gabon crée, avec les compagnies pétrolières exploitant son or
noir, notamment Elf-Gabon, une Provision pour Investissement Diversifiés (PID)
qui permet de réinvestir les flux financiers générés par le pétrole dans des
projets de développement. C'est ainsi que naissent, entre autres, Agripog
(agriculture vivrière), Agrogabon (industrie d'huile de palme et savonnerie),
etc.
Dix ans après la découverte majeure de Rabi Kounga et
paradoxalement après l'année la plus prospère de l'histoire du pétrole gabonais
(1997 avec 18,45 millions de tonnes), la menace d'un épuisement du pétrole se
fait plus pressante : une baisse régulière de 5% l'an s'enclenche. 17,5 millions
de tonnes en 1998, 15 millions de tonnes en 1999, 13,7 millions de tonnes en
2000, 13,1 millions de tonnes en 2001, et enfin le plus bas niveau atteint par
ce déclin avec 12,5 millions de tonnes en 2002. En 2003 la production connaît
une légère hausse avec 13,4 millions de tonnes, et se stabilisera à ce niveau en
2004.
Le bon niveau des cours du brut et du Dollar a conduit à une
exploitation plus poussée des champs en production, y compris de champs
marginaux jusque-là peu rentables. Cette relative stabilisation de la production
est due à l'amélioration des procédés de récupération sur les champs existants
mais aussi à un surcroît d'activité en général. On remarquera que si trois puits
seulement avaient été forés en 2000, l'année 2001 a vu la réalisation de 12
puits d'exploration, 8 d'appréciation et 16 de développement. Reste que tout
espoir de voir la production atteindre à nouveau les niveaux d'antan est
suspendu à l'exploration en offshore ultra profond. Pour l'heure, l'espoir est
entretenu par ce que des petits gisements continuent d'être découverts et,
conformément au principe selon lequel "les petits ruisseaux font les grands
fleuves", la production pétrolière gabonaise peut maintenir sinon améliorer son
niveau actuel de production.
Ressource très fructueuse et stratégique, le pétrole ne
saurait être abandonné au Gabon. C'est ainsi que, si l'exploitation pétrolière
ne s'est faite jusqu'ici que sur le littoral et en offshore, le Gabon a ouvert
avec la Chine l'exploration on shore à l'intérieur du pays sous la futaie
tropicale. En effet, le 3 février 2004, le ministre gabonais des Mines, de
l'Energie, du Pétrole et des Ressources Hydrauliques, Richard Auguste Onouviet,
représentant l'Etat gabonais, a signé à Libreville un Accord d'évaluation
technique (AET) avec le groupe pétrolier chinois SINOPEC. Cet accord, qui porte
sur trois blocs terrestres, suscite beaucoup d'espoir ainsi que l'a laissé
entendre le ministre gabonais du pétrole : "Espérons que (…) dans un an, nous
aurons des nouvelles rassurantes pour que l'aventure pétrolière puisse continuer
dans notre pays. Ce que nous espérons tous, c'est que Sinopec va découvrir un
gros gisement qui dort dans le sous-sol de la république gabonaise".
La diversification du partenariat (Afrique du Sud, Brésil,
Canada, Chine) entretien donc également l'espoir d'une découverte de bonne
envergure. C'est dans cette perspective que trois Contrats d'exploration et de
partage de production (CEPP) ont été signés durant l'année 2004. Par ailleurs,
de nombreuses sessions, croisements d'intérêts, prolongation de validité ou
modification des périmètres attribués sont intervenus au cours de l'exercice en
cours. Durant la même année, l'exploitation du gaz, qui était jusqu'ici
marginale, a pris un peu plus d'importance. C'est ainsi que deux permis pour la
mise en valeur des ressources gazières ont été attribués par le ministère des
mines et du Pétrole : le premier, dénommé Alombé, a été signé le 10 novembre
2004 avec Total et le second, dénommé Ozangué, a été signé le 29 décembre 2004
avec la compagnie Penrenco. C'est la toute première fois que des contrats
concernant exclusivement le Gaz naturel soient signés au Gabon. Ce qui confirme,
selon le ministre en charge du Département des Mines, de procéder à un réel
inventaire du potentiel en gaz du Gabon.
Le Gabon a, par ailleurs, lancé un 9ème appel d'offre en
offshore ultra profond. En raison du coût fort onéreux de la recherche dans
l'ultra profond, les majors rechignent encore à acquérir les blocs proposés. Les
autorités du pétrole gabonais fondent beaucoup d'espoir sur les possibilités
d'une bonne découverte hors du plateau continental. Surtout qu'au large du pays,
Sao-Tomé & Principe ainsi que la Guinée Equatoriale ont réalisé des découvertes
fort intéressantes.
Le Gabon compte près d'une vingtaine de compagnie pétrolières
dont 9 nord-américaines, 5 européennes, 2 australiennes, 2 sud-africaines, et
une chinoise. Les deux premiers producteurs, Shell Gabon (3,5 millions de
tonnes) et ElfTotalFina devenu Total (5 millions de tonnes) assurent tous les
deux plus de 70% de la production gabonaise. Ils sont suivis par Marathon (1,6
million de tonnes), Perenco (2,2 millions de tonnes), Vaalco (0,9 millions
tonnes), et Panafrican (200 000 tonnes) . Le pétrole brut produit est stocké aux
terminaux du Cap Lopez (pour Total Gabon) ou de Gamba (pour Shell Gabon). Ce
brut est exporté à près de 95% et vendu sur des marchés internationaux à un prix
fixé en fonction de sa qualité (le Mandji ou le Rabi Gabonais) en référence au
Brent de la Mer du Nord. Le reste du brut est transformé par la Société
Gabonaise de Raffinerie (SOGARA).
Les produits transformés sont commercialisés par Pizo Shell,
Pétro Gabon, Mobil Oil Gabon et Total marketing pour le marché intérieur
gabonais.
Le secteur minier
Source : Presse du Ministère des Mines, de l'Energie, du
Pétrole et des Ressources hydrauliques du Gabon
LES NOUVEAUX ESPOIRS ET LE
"GABON MINIER"
(Plus de 900 indices et gîtes minéraux répertoriés.) En vue
d'atténuer la dépendance de l'économie du pays vis-à-vis du pétrole et parer aux
éventualités, le gouvernement gabonais explore, par le développement du secteur
minier, tous les axes de diversification de ses ressources. Au ministère des
Mines et du Pétrole, dirigé par Richard Auguste Onouviet, cette politique de
diversification est dénommée le "Gabon Minier". Le pays a, en effet,
enregistré à ce jour plus de 900 indices et gîtes minéraux et il compte plus
d'une dizaine de ressources minières identifiées et localisées avec certitude.
(Manganèse, Or, Fer, Diamant, Niobium, Plomb, Zinc, Argent,
Barytine, etc.)
Manganèse : le Gabon futur 1er
producteur mondial
2ème producteur mondial le Gabon assure prés de 25% du
commerce international. Avec l'exploitation de son gisement de manganèse situé à
Moanda dans l'est du pays, ce gisement dispose des réserves abondantes soit prés
de 200 millions de tonnes, et est d'excellente qualité avec une teneur de 50% ;
L'exploitation de manganèse de Moanda est assuré par la
société comilog filiale de la française Eramet.
Par ailleurs, le Gabon pourrait ravir la première place avec l'exploitation du
manganése d'Okondja, de franceville dans le haut Ogooué, celui de Ndjolé dans le
moyen ogooué et celui de mbigou dans la Ngounié. Avec l'arrivé des brésiliens et
des chinois, la production pourrait passer a 6 millions de tonnes par an.
Le Fer

Le principal gisement se trouve à Bélinga, au nord-est du Gabon découvert en
1895, il est l'un des derniers grands gisements au monde jamais exploité. Sa
teneur est de 64% et ses réserves sont estimés à 1 milliard de tonnes.
De géantes sociétés minières ont marqué leur intérêt pour l'exploitation de ce
minerai. Ce sont : les chinois de Sinosteel et CMEC qui désormais avec l'Etat
gabonais constitue le consortium devant conduire à l'exploitation de cette mine.
L'or

Situées à Bakoudou au sud du Gabon, les réserves en or sont
estimés entre 30 et 50 tonnes sur une dizaine de site. Son exploitation est
faite actuellement de manière artisanale. L'audit réalisé avec le concours de la
BRGM, a permis de démontrer que la production annuelle peut être estimée entre
300 et 700 kg. Le Gabon ambitionne de passer de l'actuelle exploitation
artisanale à une exploitation industrielle avec la construction d'une usine en
2006.
Le diamant

C'est dans le massif du Chaillu et particulièrement à
Makogonio et dans les régions de Medouneu et Mitzic que l'on trouve de rares
mais jolies pierres, de diamants. C'est la beauté inégalable du diamant du
Gabon, qui fait l'objet d'intenses travaux d'exploration par les sociétés
SouthernEra, De beers et Motapa diamond.
Le Niobium et les phosphates

Un important gisement de Niobium a été découvert à Mabounié dans le
Moyen-Ogooué non loin de Lambaréné. Ce gisement dont les réserves sont de plus
de 140 millions de tonnes avec une moyenne de 24% a fait l'objet d'une
autorisation de prospection accordée à la société chinoise Sinosteel.
Les Minerais ci après inventoriés constituent des opportunités
en ceci qu'ils restent en attente d'investisseurs pour leur exploitation.
Le plomb-Zinc et l'argent

Ces deux minerais ont été mis en évidence dans le synclinal
de la Nyanga à kroussou. La numérisation permet d'atteindre des teneurs moyenne
de 8% métal ( Lobe Niambokambo) et de 10%( Lobe de Dikaki ). Le stock
métal en plomb-Zing est évalué à plus de 11 000 tonnes sur le seul lobe de
Dikaki . Une teneur moyenne de 30 grammes par tonnes a été mise en évidences
pour l'argent.

La Barytine
Avec des indices fort intéressants au Mont Dourekiki à
l'Ouest de Tchibanga. Les réserves sont estimées à 31 millions de tonnes tirant
à 46% de sulfate de baryum. Cette substance a aussi été identifié dans la région
de kroussou.
Le talc
Des occurrences se situent dans le synclinal de la Nyanga au
sud du Gabon. L'étendu du niveau minéralisé étant considérable et n'ayant pas
été entièrement prospecté.

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