GABON : PRESENTATION GENERALE

(Sources : © 2001 - FAO/SMIAR)

·         Situation et climat

·         Population

·         Economie

·         Agriculture

·         Situation alimentaire

Situation et climat

D'une superficie totale de 267 670 km2, dont 51 600 km2 sont à vocation agricole, le Gabon est limitrophe de la Guinée Equatoriale et du Cameroun au nord, du Congo à l'est et au sud, et est limité par l'océan Atlantique à l'ouest.

La ligne côtière est creusée de nombreux lagons, et toute cette région est constituée de roches sédimentaires, riches en pétrole. Le reste du territoire date du pré-cambrien, et est érodé en une série de plateaux. Cette région est l'une des plus minéralisées d'Afrique, riche en minerais (or, manganèse, uranium, fer, etc.) et en pierres précieuses (diamants).

 

Le climat est typiquement équatorial, avec des températures et un taux d'humidité élevés, et des pluies annuelles situées entre 1 500 et 3 000 mm. La principale saison des pluies se situe entre octobre et mai.

Population

Le recensement de 1970 faisait état de 950 000 habitants, et la population, en 1999, était estimée à 1 197 000 personnes, dont la moitié de ruraux. Le taux de croissance annuel moyen était estimé à 3,27 % entre 1988 et 1999, contre 1,37 % entre 1975 et 1980.

Les habitants du Gabon étant peu nombreux, cela entraîne une densité de population très faible (au maximum 4,2 hab./km2 en 1983), et un PIB par habitant classé dans les plus hauts d'Afrique Sub-Saharienne.

Economie

L'économie gabonaise est basée sur le commerce du pétrole, des ressources minières et du bois, quoique ce secteur soit proportionnellement en déclin depuis les années 60, date à laquelle les prospections minières (principalement uranium et manganèse) et l'exploitation du pétrole ont commencé. Celles-ci restent donc les grandes sources de croissance économique : en 1983, le secteur pétrolier participait à 84 % du PIB, avec une production de 7 842 000 T de pétrole brut. En 1994, les productions essentielles restaient le pétrole (17 440 000 T), le manganèse (1 436 000 T), l'uranium (644 T) et le bois (1 482 millions m3).

Durant les années 1960 à 1970, le PIB a presque doublé, et sa croissance a continué jusqu'en 1977, année où les finances n'ont plus été à la mesure des ambitieux projets de développement. A suivi une période creuse de stabilisation des finances, qui a abouti à une relance de l'économie : en 1980, le PIB était supérieur à celui atteint en 1976. Cette croissance a continué régulièrement, permettant au Gabon d'atteindre la croissance moyenne annuelle du PIB par habitant la plus haute (3 000 US$ en 1985) des pays d'Afrique Sub-Saharienne.

La balance des paiements est traditionnellement positive. En 1994, les exportations et les importations commerciales étaient respectivement de 1 379 milliards FCFA (dont 1 024 milliards FCFA pour le secteur pétrolier) et de 745 milliards FCFA. En 1994, les importations de produits agricoles s'élevaient à une valeur de 120 millions US$, et les exportations agricoles à 2,3 millions US$.

Le Pétrole

L'aventure pétrolière du Gabon commence dans les années 1930. Il faut toutefois attendre 1956 pour que les gisements d'Ozouri et Pointe-Clairette donnent leurs premiers barils d'or noir. Le gisement de Gamba, mis en exploitation en 1963, place déjà le Gabon parmi les pays pétroliers. Mais, la confirmation arrive véritablement, dix ans plus tard, avec le gisement de Grondin. En portant la production nationale gabonaise à plus de 10 millions de tonnes, ce gisement vient changer totalement le destin de ce pays qui tirait jusque-là le gros de ses rentes de l'économie forestière. En un an, le PIB du Gabon s'accroît de 150%.

Depuis lors, le Gabon a vécu plusieurs menaces d'épuisement de ses ressources pétrolières. Et, à chaque fois, une nouvelle découverte est venue reporter l'échéance. C'est ainsi qu'à la fin des années 1980, Rabi Kounga, fait grimper la production pétrolière à des niveaux inconnus jusque-là, entre 18 et 20 millions de tonnes par an.

Les rentes pétrolières sont si confortables au milieu des années 1970 que le Gabon crée, avec les compagnies pétrolières exploitant son or noir, notamment Elf-Gabon, une Provision pour Investissement Diversifiés (PID) qui permet de réinvestir les flux financiers générés par le pétrole dans des projets de développement. C'est ainsi que naissent, entre autres, Agripog (agriculture vivrière), Agrogabon (industrie d'huile de palme et savonnerie), etc.

Dix ans après la découverte majeure de Rabi Kounga et paradoxalement après l'année la plus prospère de l'histoire du pétrole gabonais (1997 avec 18,45 millions de tonnes), la menace d'un épuisement du pétrole se fait plus pressante : une baisse régulière de 5% l'an s'enclenche. 17,5 millions de tonnes en 1998, 15 millions de tonnes en 1999, 13,7 millions de tonnes en 2000, 13,1 millions de tonnes en 2001, et enfin le plus bas niveau atteint par ce déclin avec 12,5 millions de tonnes en 2002. En 2003 la production connaît une légère hausse avec 13,4 millions de tonnes, et se stabilisera à ce niveau en 2004.

Le bon niveau des cours du brut et du Dollar a conduit à une exploitation plus poussée des champs en production, y compris de champs marginaux jusque-là peu rentables. Cette relative stabilisation de la production est due à l'amélioration des procédés de récupération sur les champs existants mais aussi à un surcroît d'activité en général. On remarquera que si trois puits seulement avaient été forés en 2000, l'année 2001 a vu la réalisation de 12 puits d'exploration, 8 d'appréciation et 16 de développement. Reste que tout espoir de voir la production atteindre à nouveau les niveaux d'antan est suspendu à l'exploration en offshore ultra profond. Pour l'heure, l'espoir est entretenu par ce que des petits gisements continuent d'être découverts et, conformément au principe selon lequel "les petits ruisseaux font les grands fleuves", la production pétrolière gabonaise peut maintenir sinon améliorer son niveau actuel de production.

Ressource très fructueuse et stratégique, le pétrole ne saurait être abandonné au Gabon. C'est ainsi que, si l'exploitation pétrolière ne s'est faite jusqu'ici que sur le littoral et en offshore, le Gabon a ouvert avec la Chine l'exploration on shore à l'intérieur du pays sous la futaie tropicale. En effet, le 3 février 2004, le ministre gabonais des Mines, de l'Energie, du Pétrole et des Ressources Hydrauliques, Richard Auguste Onouviet, représentant l'Etat gabonais, a signé à Libreville un Accord d'évaluation technique (AET) avec le groupe pétrolier chinois SINOPEC. Cet accord, qui porte sur trois blocs terrestres, suscite beaucoup d'espoir ainsi que l'a laissé entendre le ministre gabonais du pétrole : "Espérons que (…) dans un an, nous aurons des nouvelles rassurantes pour que l'aventure pétrolière puisse continuer dans notre pays. Ce que nous espérons tous, c'est que Sinopec va découvrir un gros gisement qui dort dans le sous-sol de la république gabonaise".

La diversification du partenariat (Afrique du Sud, Brésil, Canada, Chine) entretien donc également l'espoir d'une découverte de bonne envergure. C'est dans cette perspective que trois Contrats d'exploration et de partage de production (CEPP) ont été signés durant l'année 2004. Par ailleurs, de nombreuses sessions, croisements d'intérêts, prolongation de validité ou modification des périmètres attribués sont intervenus au cours de l'exercice en cours. Durant la même année, l'exploitation du gaz, qui était jusqu'ici marginale, a pris un peu plus d'importance. C'est ainsi que deux permis pour la mise en valeur des ressources gazières ont été attribués par le ministère des mines et du Pétrole : le premier, dénommé Alombé, a été signé le 10 novembre 2004 avec Total et le second, dénommé Ozangué, a été signé le 29 décembre 2004 avec la compagnie Penrenco. C'est la toute première fois que des contrats concernant exclusivement le Gaz naturel soient signés au Gabon. Ce qui confirme, selon le ministre en charge du Département des Mines, de procéder à un réel inventaire du potentiel en gaz du Gabon.

Le Gabon a, par ailleurs, lancé un 9ème appel d'offre en offshore ultra profond. En raison du coût fort onéreux de la recherche dans l'ultra profond, les majors rechignent encore à acquérir les blocs proposés. Les autorités du pétrole gabonais fondent beaucoup d'espoir sur les possibilités d'une bonne découverte hors du plateau continental. Surtout qu'au large du pays, Sao-Tomé & Principe ainsi que la Guinée Equatoriale ont réalisé des découvertes fort intéressantes.

Le Gabon compte près d'une vingtaine de compagnie pétrolières dont 9 nord-américaines, 5 européennes, 2 australiennes, 2 sud-africaines, et une chinoise. Les deux premiers producteurs, Shell Gabon (3,5 millions de tonnes) et ElfTotalFina devenu Total (5 millions de tonnes) assurent tous les deux plus de 70% de la production gabonaise. Ils sont suivis par Marathon (1,6 million de tonnes), Perenco (2,2 millions de tonnes), Vaalco (0,9 millions tonnes), et Panafrican (200 000 tonnes) . Le pétrole brut produit est stocké aux terminaux du Cap Lopez (pour Total Gabon) ou de Gamba (pour Shell Gabon). Ce brut est exporté à près de 95% et vendu sur des marchés internationaux à un prix fixé en fonction de sa qualité (le Mandji ou le Rabi Gabonais) en référence au Brent de la Mer du Nord. Le reste du brut est transformé par la Société Gabonaise de Raffinerie (SOGARA).

Les produits transformés sont commercialisés par Pizo Shell, Pétro Gabon, Mobil Oil Gabon et Total marketing pour le marché intérieur gabonais.

 

 

Le secteur minier

Source : Presse du Ministère des Mines, de l'Energie, du Pétrole et des Ressources hydrauliques du Gabon

LES NOUVEAUX ESPOIRS ET LE "GABON MINIER"

(Plus de 900 indices et gîtes minéraux répertoriés.) En vue d'atténuer la dépendance de l'économie du pays vis-à-vis du pétrole et parer aux éventualités, le gouvernement gabonais explore, par le développement du secteur minier, tous les axes de diversification de ses ressources. Au ministère des Mines et du Pétrole, dirigé par Richard Auguste Onouviet, cette politique de diversification est dénommée le "Gabon Minier". Le pays a, en effet, enregistré à ce jour plus de 900 indices et gîtes minéraux et il compte plus d'une dizaine de ressources minières identifiées et localisées avec certitude.

(Manganèse, Or, Fer, Diamant, Niobium, Plomb, Zinc, Argent, Barytine, etc.)

Manganèse : le Gabon futur 1er producteur mondial

2ème producteur mondial le Gabon assure prés de 25% du commerce international. Avec l'exploitation de son gisement de manganèse situé à Moanda dans l'est du pays, ce gisement dispose des réserves abondantes soit prés de 200 millions de tonnes, et est d'excellente qualité avec une teneur de 50% ;

L'exploitation de manganèse de Moanda est assuré par la société comilog filiale de la française Eramet.
Par ailleurs, le Gabon pourrait ravir la première place avec l'exploitation du manganése d'Okondja, de franceville dans le haut Ogooué, celui de Ndjolé dans le moyen ogooué et celui de mbigou dans la Ngounié. Avec l'arrivé des brésiliens et des chinois, la production pourrait passer a 6 millions de tonnes par an.

Le Fer

Le principal gisement se trouve à Bélinga, au nord-est du Gabon découvert en 1895, il est l'un des derniers grands gisements au monde jamais exploité. Sa teneur est de 64% et ses réserves sont estimés à 1 milliard de tonnes.
De géantes sociétés minières ont marqué leur intérêt pour l'exploitation de ce minerai. Ce sont : les chinois de Sinosteel et CMEC qui désormais avec l'Etat gabonais constitue le consortium devant conduire à l'exploitation de cette mine.

L'or

Situées à Bakoudou au sud du Gabon, les réserves en or sont estimés entre 30 et 50 tonnes sur une dizaine de site. Son exploitation est faite actuellement de manière artisanale. L'audit réalisé avec le concours de la BRGM, a permis de démontrer que la production annuelle peut être estimée entre 300 et 700 kg. Le Gabon ambitionne de passer de l'actuelle exploitation artisanale à une exploitation industrielle avec la construction d'une usine en 2006.

Le diamant

C'est dans le massif du Chaillu et particulièrement à Makogonio et dans les régions de Medouneu et Mitzic que l'on trouve de rares mais jolies pierres, de diamants. C'est la beauté inégalable du diamant du Gabon, qui fait l'objet d'intenses travaux d'exploration par les sociétés SouthernEra, De beers et Motapa diamond.

Le Niobium et les phosphates

Un important gisement de Niobium a été découvert à Mabounié dans le Moyen-Ogooué non loin de Lambaréné. Ce gisement dont les réserves sont de plus de 140 millions de tonnes avec une moyenne de 24% a fait l'objet d'une autorisation de prospection accordée à la société chinoise Sinosteel.

Les Minerais ci après inventoriés constituent des opportunités en ceci qu'ils restent en attente d'investisseurs pour leur exploitation.

Le plomb-Zinc et l'argent

Ces deux minerais ont été mis en évidence dans le synclinal de la Nyanga à kroussou. La numérisation permet d'atteindre des teneurs moyenne de 8% métal ( Lobe Niambokambo) et de 10%( Lobe de Dikaki ).  Le stock métal en plomb-Zing est évalué à plus de 11 000 tonnes sur le seul lobe de Dikaki . Une teneur moyenne de 30 grammes par tonnes a été mise en évidences pour l'argent.

La Barytine

Avec des indices fort intéressants au Mont Dourekiki à l'Ouest de Tchibanga. Les réserves sont estimées à 31 millions de tonnes tirant à 46% de sulfate de baryum. Cette substance a aussi été identifié dans la région de kroussou.

Le talc

Des occurrences se situent dans le synclinal de la Nyanga au sud du Gabon. L'étendu du niveau minéralisé étant considérable et n'ayant pas été entièrement prospecté.

Immeuble du Ministère des Mines, de l'Energie, du Pétrole et des Ressources Hydrauliques Boulevard triomphal à Libreville

Ministère des Mines, de l'Energie, du Pétrole et des Ressources hydrauliques
B.P. 874 Libreville Gabon
Tel : (241) 74 47 83
Fax : (241) 72 49 90/76 46 72

Direction Générale des Mines et de la Géologie (DGMG)
B.P. 576 Libreville Gabon
Tel : (241) 76 35 56
Fax : (241) 72 49 90

Direction de la Géologie et de la Recherche Minière (DGRM)
B.P. 284 Libreville Gabon
Tel : (241) 73 36 42
Fax : (241) 72 49 90

Direction des Mines et Carrières (DMC)
B.P. 576 Libreville Gabon
Tel : (241) 74 73 04
Fax : (241) 72 49 90

Direction de l'Economie et de la Propriété Minière (DEPM)
B.P. 576 Libreville Gabon
Tel : (241) 76 39 20
Fax : (241) 72 49 90

Direction de la Documentation Minière Géologique (DDMG)
B.P. 576 Libreville Gabon
Tel : (241) 76 64 98
Fax : (241) 72 49 90
 

Agriculture

L'agriculture commerciale est très peu développée, principalement à cause des difficultés de transport, de la pauvreté des sols, trop minéralisés, et de l'existence de meilleures opportunités d'investissement. Quelques produits sont néanmoins exportés (1 % des exportations en 1983) : le cacao, le café, l'huile de palme, et les arachides. La part de l'agriculture dans le PIB était de 14 % en 1966, contre 4,1 % en 1981.

La production agricole est donc quasi exclusivement destinée à la consommation nationale (les bananes plantain, le taro et le maïs sont autoconsommés à concurrence d'environ 80 %). Les cultures principales sont, par ordre d'importance décroissante : banane plantain (291 000 T en 1991), manioc (222 000 T), taro (52 000 T), yam, plantain, maïs, soja, et divers légumes. La production de sucre de canne était de 134 000 T en 1981, et de 204 000 T en 1983.

Situation alimentaire

L'agriculture peu développée entraîne la nécessité de recourir aux importations alimentaires pour couvrir les besoins de la population, mais cela ne pose aucun problème financier au Gabon, qui ne doit donc pas faire appel à l'aide alimentaire. En 1994, les importations totales en céréales s'élevaient à 75 000 T, dont presque la moitié était constituée de blé.

En 1997, les disponibilités calorique et protéique étaient respectivement estimées à 2 556 kcal/pers./jour (dont 777 kcal venant des céréales) et à 73 g/pers./jour (dont 19 g venant des céréales) tandis qu'en 1992, elles étaient estimées à 2 499 kcal/pers./jour (dont 727 kcal venant des céréales) et 64 g/pers./jour (dont 17 g venant des céréales) (voir aussi la répartition des apports énergétiques).

 

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