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Antennes GSM EN Wallonie : une norme insuffisante.

Le 10 mai 2000, Michel FORET, Ministre wallon de l'Environnement et de l'Aménagement du territoire, proposait une limite d'exposition de la population aux rayonnements des antennes GSM, à appliquer pour les nouvelles installations. Le 20 juillet, le Gouvernement Wallon a approuvé cette limite, contenue dans le "Recueil des bonnes pratiques en matière d'implantation des installations de radiocommunications mobile. La norme choisie est de 3V/m (Volt par mètre) pour le champ électrique, ce qui correspond à une densité de puissance de 24 mW/m² (milliwatts par mètre carré).

L'Association TESLABEL Coordination estime qu'il s'agit là d'un premier pas dans le bon sens, celui de la protection de la santé à long terme, mais que la mesure est insuffisante pour être considérée comme une application correcte du Principe de Précaution.

La limite choisie de 3V/m ou 24 mW/m² est celle qui est imposée par une Directive européenne pour la protection des équipements électroniques contre les perturbations électromagnétiques; c'est une Directive concernant la Compatibilité Electromagnétique, Directive CEM 89/336/CEE, qui est d'application depuis le 1er janvier 1996.  Il faut cependant savoir que cette Directive impose une seconde exigence : les mêmes équipements doivent être protégés de manière intrinsèque par construction, contre des perturbations jusqu'à cette même valeur de 3V/m. Les appareils électroniques sont donc blindés contre les rayonnements électromagnétiques, l'homme et son cerveau ne le sont pas! Et les scientifiques nous disent que l'homme et particulièrement son cerveau sont plus sensibles qu'un appareil électronique. Le choix de la norme ne nous semble donc pas cohérent.

Des effets biologiques ont été constatés par des études scientifiques pour des niveaux d'exposition électromagnétique compris entre 10 et 1 milliwat par mètre carré, soit de 2 à 25 fois inférieurs à la limite choisie. Pour appliquer correctement le Principe de Précaution, il faudrait suivre les recommandations faites par des scientifiques renommés, Neil Cherry en Nouvelle-Zélande, Roger Santini en France, Gérard Hyland en Grande-Bretagne, en fixant une limite d'exposition permanente à une densité de puissance inférieure à 1mW/m² (un milliwat par mètre carré).