Discussions de vol libre au Québec

1 juin 1997 au 20 août 2000

Archivées par le Front de Libération aérienne du Québec


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Date: 14 décembre 1997

De: Guy Bastarache (90)

Sujet: Hp at 145 (2)

Bonjjour à tous,

Qui connait cette aile? et qui peut m'en parler en termes de

performances, caractéristiques, etc.

Bye

--

Guy Bastarache

Téléphone: (819) 823-0547

Télécopieur: (819) 823-1071

Cellulaire: (819) 571-4997

http://www.abacom.com/~sysqual/


Date: 14 décembre 1997

De: Marco Levasseur (143)

Sujet: Mégantic_(suite)

À oui, j'en était rendu à 7800’ à ma deuxième tentative pour découvrir son

coeur.

Le thermique est puissant et immense. Si le malheur nous frappe et qu’on le

perd.... la pompe de service redonnera au pilote l’élan qui le propulsera

de nouveau vers les nuages. J’ai à mon esprit une image de ce thermique. On

dit souvent qu’on monte dans une bulle, pour ce cas ci, une colonne serait

plus appropriée, presque aucune interruption ne vient déranger cet

incroyable monte-aile céleste.

Des thermiques sans défaut, ça n’existe pas, y a presque toujours un nuage

pour les arrêter. À proximité de celui-ci, la turbulence était

inconcevable. Tellement ébranlé par les secousses et la force incroyable de

cette colonne thermique, ma tête fut projetée contre ma barre de

contrôle... Par la suite, je me suis évanouis et j’ai fait un horrible

cauchemar.

J’ai rêvé que la pompe était si forte qu’elle m’aspirait avant que je

puisse me sauver. La terre disparaissait et j’étais enveloppé dans un monde

blanc sans couleur ni profondeur, comme dans un rêve. Ha euh! J’étais

bien dans un rêve, je me sentais très confus. J’avais très envie de sortir

de ce monde qui n’était pas vraiment le mien. Être à l’intérieur de ce

nuage était une des expériences les plus « bad tripante » que l’on puisse

imaginer. Mon souffle était court, saccadé, les sueurs devaient ruisseler

sur mes tempes. La barre de contrôle aux genoux, l’aile difficile à

contrôler par son « yaw » excessif, IL FAUT ABSOLUMENT QUE JE ME RÉVEILLE...

J’imagine que rêver d’être SUR un nuage est préférable à se trouver à

l’intérieur. À cet instant, mon subconscient doit m’avoir dit: « Continu

de tirer sur la barre... » Puis ma vision s’est teintée d’azur et j’ai fait

éruption de mon cauchemar. J’étais dans un magnifique ciel bleuté, dos à la

montagne, en direction de Sherbrooke...

Ouf!... les amis, difficile d’expliquer cette confusion qui m’habitait.

Tout d’abord, un moment pour me ressaisir et prendre la prochaine décision.

La vue est magnifique et apaisante. Le paysage est clair, au loin se

trouvent les montagnes du Maine et du New Hampshire. Saddle hill, Marble

mountain, Prospect hill.... toutes des belles inconnues qui par leurs

sommets forme la ligne continue de partage des eaux de pluie. Du même coup,

la frontière québéco-américaine.

L’ouest est magnifique aussi. On peut très bien distinguer le mont Orford

au loin. Avec un vent franc est, c’est le but à atteindre. C’est parti, j’y

vais. La forêt est dense et les atterrissages rares mais ils sont

concentrés sur le parcours de la route 212. Pour les 30 premiers

kilomètres, c’est la seule voie à suivre. Première étape, La Patrie. Pour y

avoir déjà été en auto, je me doute du cadeau qui m’y attend. Ce petit

village réputé pour sa lutherie est situé sur une colline entourée de

superbes champs. Un « trigger » d'où les thermiques devraient être

abondants et costauds.

À cet endroit, nous sommes dans un pays de bûcherons. Mise à part les

motifs incroyables dessinés par les coupes de bois sélectives, le village

sera surement un point d'où les pompes devraient surgir. Comme de fait,

juste de l’autre côté de La Patrie, elles y sont et nous revoilà au

plafond. Prochaine étape... no where.

Justement, on peut sûrement m’aider à me localiser. Au départ pour le vol

j’avais pris soin d’apporter mon radio. Il m’avait été utile quelques

instant avant le « cauchemar ». Du haut de mon belvédère, j’avais localisé

Gilles. Il avait dû faire un atterrissage d’urgence. L’éruption

strombolienne de notre volcan, en plus de me projeter en altitude, était

accompagnée cette journée là de coulées d’air lourdes comme de la lave. Ces

flots dévalaient les pentes et rendaient presque impossible les vols en

dynamique. Prisonnier de cette coulée, Gilles s’est retrouvé au sol avec le

triste record de temps minimum pour un vol au Volcan. :(

à suivre...


Date: 14 décembre 1997

De: Stephane Marquis (15)

Sujet: Space shuttle

Dans un courrier precedant, un confrere pilote s'interogait sur

les facteur influencant le depart pour un vol voyage.J'aimerais ici

apporte quelque elements de reponse:

Space Shuttle parameter

Consideration meteorologique technique

Il y a les Gradients thermiques, point de rosee, direction

et velocite des vents, prevision meteo, FSS, FAI, TCu, CB, DDT, 0530 a

14:00 Zoulou.....Je laisse au autres le developpement de ces

considerations.

CONSIDERATION EMOTIVE

La volonte

Il faut que tu veule beaucoup, mais pas trop,c-a-d juste

assez.

Parce que trop c'est comme pas assez.Pareil comme dans les jeux de

seduction et de conquete amoureuse.Pas facile d'avoir la volonte a bonne

place.

Observation avant et en vol

Chaque journee est une personnalite du ciel.

Chaque "region" meteorologique est une personnalite du ciel.

-> On a ici la composante espace-temps versus personnalite.

L'emploi des stereotypes de condition de vol est dabord

necesaire.Ceci nous permet l'ebauche d'une strategie de vol convenant au

patern de la

journee observee.Surtout au debut. Ensuite, il faut eliminer les

prejuges

que ces stereotypes peuvent amener afin de rester ouvert a toutes les

dimensions qu'un vol peut nous aporter.Avoir un regard nouveau a chaque

fois qu'une desicion est prise et apprendre a vivre avec.Car le chemin

est parfois

long et perilleux avant le prochain thermique, quand ce n'est pas

l'attero en terrain inconue.

MoMent de partir (Couper le cordon)

Le "timing".J'offre deux facon de le voir:

Dans le contexte du travail, c'est le meme MoMent que quand il faut

changer de Job pour la pousuite de nos objectif personnel. Dans une

optique plus romantique:

C'est le meme MoMent quand tu embrasse pour la premiere fois une

nouvelle conquete amoureuse.->Ca peut ne pas aller bien loin comme ca

peut t'amener au septieme ciel.

P.S. Quand t' embrasse le nuage c'est le temps 95% des cas.

Recup

La recuperation d'un pilote "parti en cross" est une consideration

des plus terre-a-terre mais quand meme, a ne pas negliger. On a observe,

chez certain pilote, une attitude plus relax quand la planification de

la

recuperation est fait d'avance.

Conclusion

La rupture de cordon ombilical amene la naissance d'un

nouveau

pilote. Le ciel vit, a nous de l'epouser. De ce mariage naitra des

petits

qu'on nourrira de grand vol.

Pigiste au edition spacial


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