A travers la nuit noire, j'ai vu cette lumière...J'ai voulu y répondre, je voulais la regarder encore et encore, même si elle me brûlait les yeux...
Je voulais, moi aussi, éclairer de ma propre lumière celle qui était au loin, et ne me voyait pas.
Dumoins...ne me répondait pas.
Un soir, on me dit qu'on a des nouvelles de lui...
Comme d'habitude, fascinée par ses mots qui fondent en moi et se mélangent à mon âme, je réclame les mots, SES mots comme l'ultime goutte d'essence de mon être.
Je veux des nouvelles de mon âme soeur...Je veux des nouvelles de celui que je comprends tellement bien...
Mais en lisant sa lettre...j'ai l'impression de me couper les bouts de peau de mes doigts, de faire saigner, encore, et encore, de me lacerer les mains, de me couper les bras, d'enfoncer profondément les ongles dans ma poitrine.

Je suis prise de colère.
Colère et rire.
Les jeux sont allés trop loin.
On me réplique que c'est l'adolescence non finie, on me dit que ça lui passera ou qu'il en mourra.
Je dis qu'on ne peut pas laisser faire ça.
C'est sa vie, d'accord...mais à un moment donné, il faut qu'une voix, plus forte que la sienne crie, HURLE,
HURLE
Fini de cette mascarade, qui ne ressemble plus à un voyage initiatique, mais à une mise en scène bien trop macabre.
Je n'ai pas la prétention d'intervenir dans la vie de tout le monde, ni de fourrer mon nez dans les affaires des autres...Mais là...ça...
ça me tient trop à coeur...
Tout au fond, j'aurais l'impression d'un remords inexprimable, si je prenais la décision de fermer les yeux.
Je ne peux pas laisser ça passer...et même si cette volonté est promptement ridicule, elle n'en est pas moins le regret qui pourrait me ronger toute ma vie.
Que ça aille mieux, oui...l'avenir nous le dira, oui ou non...
Mais si ça empirait?
Je ne peux m'empêcher de tendre le bras pour stopper la machine...faut-il arriver tout au fond et s'embaumer de sa merde jusqu'au dernier souffle pour estimer avoir connu le pire?
Le pire
Qu'importe ce que je devrais faire pour y arriver...je le ferais.
Et ce n'est pas une "envie", un "désir" égoïste...je ne le fais pas pour moi...
Au delà de l'amour... Il peut mener sa vie, la mener comme il la veut...mais des conditions aussi pathétiques se refusent à mon raisonnement...surtout pour quelqu'un que j'estime tant.
Je sais que je ne pourrais pas l'arrêter juste en lui écrivant, il ne lirait même pas...je veux le voir, le lui dire les yeux dans les yeux, lui crier dessus, lui cracher que ce rôle qu'il a endossé est allé trop loin.
ça le possède, ça le bouffe, ça le tue, petit à petit...il ne s'en rends même plus compte.
Pardon pour ce que je vais faire...mais c'est au dela de moi. Au delà de mes forces mentales de rester impassible à ce qui se passe.
Je ne peux plus lire, je ne peux plus écouter, je ne peux plus penser, maintenant...
Je dois agir.
Pardon.
Je ne pourrais laisser passer les nuits...Les conseils nocturnes seront inutiles...Le temps ne peut plus passer. Je veux le lui dire dans les yeux. Je veux lui dire...arrête
9 Janvier 2003
A Sorta Fairytale - Tori Amos
Les mondes se séparent...Mon monde du sien.
Clairement.
Le problème n'est pas là...
Ne laissez pas s'échapper celui que vous risquez de perdre.
En se faisant marginal, il se glisse dans la partie consacrée de la société.
Loin d'être sacrée aux yeux des vrais protagonistes, nous, moi, vous, ces marginaux sont sacrés par la société, prête à les brandir comme des trophées de sa loi.
Oui...elle a aussi le pouvoir sur ceux qui se croient marginaux.
Je m'oppose en tout à cette comédie.
Elle les compromets encore plus qu'ils ne le croient...Il n'y a pas besoin d'être savant pour savoir ça...on a pas besoin d'être en marge, d'être dedans, d'être sur le podium, d'être Bush pour s'en rendre compte.
La seule réaction que ceux d'en haut auront pour ceux d'en bas c'est le rire...l'hilarité même dans la perfection des rôles qu'elle jette à ceux qui se sentent mis en boîte.
Ce n'est pas une vie.
A trop chercher la direction de la sienne, au lieu de frotter la merde qu'il y'a dans ses yeux, on ne s'en rend pas compte...mais on en met encore plus. On veut devenir l'intérieur, l'exterieur, le contraire, l'opposé, le rien du tout, l'au dela du dedans...
Justement, la société a crée d'elle-même ceux-là.
C'est même eux à qui on a attitré un rôle en premier.
C'est peut-être une crise d'adolescence, une recherche de soi...mais cette recherche va trop loin.
La société se fout bien que quelques uns de celle à qui elle a destiné à la recherche du néant qu'elle ne définit pas, crèvent.
Elle en a rien à foutre.
Au contraire, elle rit de les voir mourrir.
Elle enlève ses gants sur lesquels elle arbore ses joyeaux pour écrabouiller entre ses doigts ce qu'elle considère comme la salissure de son monde, sorte de nettoie-tout dans le fond.
Ils purifient son monde, à la société, en arborant le pire.

Je peux mettre en suspens mon avenir.
Je peux mettre en suspens ce qui me concerne de loin.
Je ne peux pas mettre en suspens ce qui vit en moi chaque jour.
C'est maintenant.
Ce n'est ni demain, ni dans vingt ans...
C'est ce qui se joue au présent.

Que la société joue avec des êtres comme elle veut pour les éliminer avec un sourire narquois passe...Passe, parce que c'est inévitable.
Passe, parce que parfois certains évènement ne peuvent être évités.
Mais qu'elle en prenne un, qu'elle lobotomise un être qui a tout pour devenir un joyeau pour le réduire dans la plus pure poussière...non
Il aura peut-être la force de renaître de ses cendres...Mais la pression serait trop grande, et s'il était surhomme...même s'il était surhomme, cela ne le rendrait pas plus fort.
Au contraire.

Du gâchis comme ça, je dis merde.
Je dis "va te faire enculer"
Je dis "crève, parce que j'arriverais à passer sous le pont avant toi, connasse de société".
Je dis "essaye d'écrabouiller deux de tes petites perles, et gare à ton cul...ça se passera pas comme ça."
Elle s'en fout d'en gaspiller une...par contre, ça la fait plus chier cette salope d'en gaspiller deux...On va pas se liguer pour une personne, hônnetement, les gens ont d'autres choses à faire que ça...et surtout, les gens malins.
Mais c'est hors de moi de laisser les choses couler aussi "naturellement"...
C'est pas naturel d'abord, ces petits d'hommes qui se croient plus fort que d'autres et jouent au superman devant la maman qu'ils devraient charmer et manipuler au lieu de se revolter contre elle.
On essaye pas de sauver le monde.
J'essaye juste de sauver le mien.
on my way up north
up on the Ventura
I pulled back the hood
and I was talking to you
and I knew then it would be
a Life Long thing but
I didn't know that we
we could break a silver lining

and I'm so sad
like a good book
I can't put this
day back
a sorta fairytale
with you
a sorta fairytale
with you

things you said that day
up on the 101
the girl had come undone
I tried to downplay it
with a bet about us
you said that you'd take it
as long as I could
I could not erase it

and I'm so sad
like a good book
I can't put this
day back
a sorta fairytale
with you
a sorta fairytale
with you

and I ride along side
and I rode along side
you then
and I rode along side
till you lost me there
in the open road
and I rode along side
till the honey spread
itself so thin
for me to break your bread
for me to take your word
I had to steal it

(I said) way up North
I took my day
all in all was a pretty nice
day and I put the hood
right back where
you could taste heaven perfectly
feel out the summer breeze didn't know when we'd be back
and I don't didn't think
we'd end up like
(like this)

and I'm so sad
like a good book
I can't put this
day back
a sorta fairytale
with you
a sorta fairytale
with you

a sorta fairytale
with you
I could pick back up
whenever I feel
a sorta fairytale
with you
a sorta fairytale
with you
a sorta fairytale
with you
I could pick back up
whenever I feel
Personne ne peut comprendre.
Personne ne comprendra....
l'autodestruction personnelle, c'est OK
l'autodestruction définitive (promesse d'anéantisme à la clé, si Dieu existe, une fois devant lui, il me fera un clin d'oeil et me dira: je l'avais promis!) c'est NON.
Le non le plus affirmé qu'il soit.
Pas besoin de le mettre en grandes lettres ici pour laisser entendre...j'ai déjà dit que c'était au dela de mes forces de laisser passer ça, et que ça venait des trippes.
La décision est prise.
Ce ne sera certainement pas l'apothéose de ma vie, des mes actes.
Oh non! ça non plus, je laisserais pas les choses aller d'elle-même pour qu'elles se lisent (soi-disant en transparence) comme acte marquant ma vie.
J'attendais juste ça.
J'attendais ça pour mettre fin à cette vague d'élan pseudo spirituel à la con dans laquelle tout le monde semble se complaire ("carpe diem" et co: TA GEULE!).
Voyez le monde en face des trous! MERDE!
Mais vous vous croyiez où? Vous croyez que tout ça c'est du vrai?
Non!!! AHAHAHAHA!!! Ah!!!! ça non!!!!
c'est loin d'être vrai.
c'est la Comédia Del'Arte en plus grand...c'est tout.
Suffit juste de comprendre qu'on se fout de notre geule...
enfin...on se fout de la geule de ceux qui croient avoir tout compris ou de ceux qui veulent détourner leurs destin.
Fée du latin Fata/Fatum: destinée = Faith
"Tu n'obtiendras rien en y allant, parce qu'il est là bas pour fuir tout ce qu'il déteste ici, tu ne peux qu'...."
Je me reserve la suite de cette phrase qui m'a fait réflechir...Tout ce qui est dit plus haut, je le pense du fond du coeur...Mais c'est vrai...j'aurais tort dans tous des sens du terme, de toutes manières...je ne peux que.....
pensez même pas à m'écrire pour vous opposer à mes décisions!
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