Intervention de Jean-Louis Xhonneux, Secrétaire du Comité des Jeunes des FOURONS, à la 2ème Conférence des minorités ethniques de langue française, Liège, les 5 - 6 et 7 octobre 1973

 

Monsieur le Président, Messieurs les Représentants, Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs,

 

La délégation fouronnaise est très flattée de lui voir ouvrir cette tribune, elle qui ne représente que six mille personnes est fière d'être admise au même titre que la délégation québécoise avec ses six millions d'habitants, elle y voit le symbole même de l'ouverture aux minorités de cette assemblée. Il n'est peut-être pas inutile pour les participants étrangers de situer le problème des Fourons. Région sise à une quinzaine de kilomètres d'ici, elle fut détachée en 1963 de la province de LIÈGE à laquelle elle appartenait depuis 1830, pour être annexée à la province flamande du Limbourg sous le fallacieux prétexte du droit du sol. (Appt.). Depuis lors, plus de quatre-vingt pour cent des Fouronnais luttent sans relâche pour obtenir la réparation d'une injustice flagrante. A ses revendications, les gouvernements successifs ne répondent que par de vagues promesses jamais tenues. Nous ne nous étendrons pas sur les innombrables inconvénients, sur les incessantes vexations qu'on nous a fait subir depuis cette annexion. Vous aurez dès à présent deviné que le but poursuivi par les associations fouronnaises est le retour sans conditions à la province de LIÈGE, à notre province de LIÈGE, (Appt.). Hélas cela demanderait qu'il se trouve au moins, un groupe de parlementaires acceptant de défendre une telle proposition de loi, jusqu'au bout. Nous sommes conscients du caractère présomptueux de la demande que nous adressons à Monsieur le Président. Les résolutions adoptées par la commission réunie ce matin ne pourraient-elles contenir ne serait-ce qu'une ligne exhortant les représentants wallons à se souvenir des aspirations des Fouronnais. (Appt.).

 

 

 

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