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" Comment faire un succès dans la joie et le plaisir "  

Ca peut paraître curieux de montrer la jaquette de Rêves de Cuir, à propos du deuxième. Pourtant, dans mon esprit, c'est logique. Le deuxième RÊVES DE CUIR devait raconter la suite des aventures cathodico-érotiques de Zara. Qu'est-elle devenue dans les téléviseurs ? Comment  sortir de l'imaginaire cathodique pour retourner à la réalité catholique ? Grand drame philosophique qui a baigné les années 90.
Seulement, après de nombreuses tergiversations, la belle Zara, pilotée par un agent "possessif" c'était le moins que je puisse dire sans discréditer sa mémoire, ne conscenti pas à jouer dans la "séquelle".
Il me fallait donc trouver une solution. Comme Lukas je me tournais sur la "préquelle".
Comment en était-on arrivé là ? Pourquoi les téléviseurs emprisonnaient les jeunes femmes par leurs fantasmes ?
Autant le producteur en 92 était pour le moins réservé sur mes chances de succès, autant il était devenu un ange, lorsqu'il fut question d'entreprendre le NUMERO 2 qui n'était au fait qu'un pré-numéro 1. Je réecrivais donc entièrement le scénario, ce qu'il accepta avec joie.
Après Zara, il n'y avait que Tabatha qui pouvait tenir la distance. Seulement Tabatha était amoureuse, et elle n'avait plus envie de tourner. Même avec Leroi ? Et pour un cachet conséquent ?
Là, le producteur fit merveille.
Chourir, charme et chèque (les 3 fameux C édentés) sont les mamelles des producteurs efficaces !  Tabatha accepta. Je ne vous raconte pas avec quelle joie j'accueillis cette nouvelle, puisque Hot Vidéo nous avait demandé, à Alain PAYET et moi-même de porter la petite sur les fonds batismaux de la place des Victoires, avant un déjeuner au Louis XIV avec une équipe de journalistes loin d'être pingre !
A vrai dire Reihnart (STRONG) avait fait démarrer la timide provinciale à la poitrine de limande, et  Alain PAYET les avait vu grandir.
Quand à mon parrainage, il allait aboutir à notre chef-d'oeuvre commun.
Cette fois, après le tournage marathon de la série EMMANUELLE TV et EMMANUELLE AU 7EM CIEL, je retrouvais avec plaisir une petite équipe de X.
J'avais eu la chance que Denis ROUDEN, l' opérateur de la série et du film, soit libre pour aller au bout de son expérience Q. Je lui donnais une petite HandyCam Hi-8, un steadycam très junior, et un peu d'éclairage, pour faire un sublime travail d'image. Je ne dirigeais pas trop ses mouvements de caméra, pour  laisser le champ libre à un regard neuf.
Le producteur devenu Prince Charmant nous donna des moyens exceptionnels en acteurs, décors, accessoires, costumes. C'était Hollywood et Byzance à la fois.
Je ne redoutais à vrai dire qu'une seule chose : Tabatha. Elle avait une réputation de mauvais caractère épouvantable. Donc, le premier jour, ceux qui la connaissaient me firent savoir que tout Leroi que j'étais, je devais me tenir tranquille.
Nous tournions dans une sublime villa à Chatou. Elle arriva en taxi, à l'heure pile (8h), ce qui démentait sa réputation de base. Elle m'embrassa avec un sourire sur les 2 joues (2em démentis), et elle me dit : " Sodomie ou fellation ce matin ? Je préfère la sodo au réveil, si tu n'y vois pas d'inconvénient ? " Il n'y avait pas de sodomie prèvue au programme, mais de la comédie. J'inversais l'ordre du tournage. Elle apprécia et nous fûmes très potes. Bon, comme toutes les comédiennes sexy elle cherchait à provoquer des situations troubles pour m'exciter. Ca, c'était le jeu normal. (Un jour je parlerai de Cathy Stewart, par exemple, mon allumeuse préférée, dans le genre.) Avec Tabatha, nous étions très complices pour obtenir la meilleure qualité de production possible. Pour son dernier film elle voulait être au top, et comme pour moi   chaque film X que je tourne est le dernier, nous étions très exigeants.
Le tournage était complexe : cascades, scènes d'action et de meurtres, mafias, bondage, incendie final, beaucoup de spectaculaire avec un budget tentaculaire maîtrisé de main de maître par le fameux Gregory. Alex Varenne m'avait fait les dessins. La crème du hard était convoqué pour participer, et le producteur rayonnait sur ce petit monde de fous. Le dernier jour, nous firent une fête d'enfer dans un resto russe de la place Maubert. Tabatha arriva, avec son fiancé, en fin de partie. Le plus dur allait commencer...

 
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