ZITOUNA         EX BESSOMBOURG

Bievenue sur gouffi le site des ouled zitouna, ici vous trouverez les secrets enfouis de notre histoire nationale

 

 

APERÇU HISTORIQUE DU PAYS

 

 

 

Si vous permettez, je me contenterai de citer un certain nombre de notions historiques ou légendaires qui pourraient se rapporter plus ou moins au passé lointain de notre pays.

Sans remonter à la préhistoire, je dirai que notre région n’était qu’une petite portion de la Libye ancienne, qui englobait l’ensemble des territoires à l’ouest de l’Egypte. C’était l’époque ou les marchands suméro-akkadiens et assyriens envoyaient des caravanes, qui devaient assurer le trafic sur une vaste étendue de la vallée de l’indus jusqu’au mer Égée et jusqu’aux contrées de l’actuelle Afrique du Nord. Puis viennent les Phéniciens, les grands routiers des océans et inventeurs de l’alphabet.

Les nouveaux venus s’adonnaient au commerce et enseignèrent l’agriculture aux peuples arriérés. Ils semèrent les premiers grains de civilisation chez les barbares, le plus souvent indirectement, et bâtirent des villes à leur passage. EL Qoll figure parmi les cités érigées par eux au bord de la méditerranée, entre le 8° et le 7° siècle après jésus.

Cette ville, chef lieu de notre région apparaît pour la première fois dans l’histoire sous le nom de COLLOPS MAGNUS, lors d’un périple effectué par SKYLAX DE CARYANDA, envoyé par DARIUS, roi des perses, au 5° siècle avant l’ère chrétienne.

Les Phéniciens n’ont jamais eu l’intention de coloniser les indigènes, encore moins de fonder un empire. Les propriétaires des pays visités leur cédaient des terrains moyennant un prix convenu, lesquels terrains devaient servir à la fondation des villes maritimes.

SIDOR, la plus active avait créé une fédération de cités en occident. TYR, ville phénicienne importante, était sa colonie et son émule redoutable, celle-ci parvint à se libérer de sa maitresse et passa à l’état de métropole. Les rivalités d’intérêt dressaient les villes phéniciennes les unes contre les autres. Il a fallu attendre l’arrivée d’Alexandre le grand pour mettre fin à leur indépendance et à celle de tous les Etats d’Asie mineure.

Reste Carthage, établie sur la côte méditerranéenne occidentale, elle prit alors la succession des villes phéniciennes de l’ouest, se chargea de leur protection et leur laissa le choix de se constituer en petites républiques.

Bientôt, elle se trouva opposée aux romains dans des conflits appelés « guerres puniques », ayant pour cause la conquête de la ville sicilienne de messine. En  146, Carthage fut vaincue par Scipion Emilien, la cité fut pillée, brûlée et mise à ras du sol, puis on passa la charrue sur l’emplacement de la ville, les habitants furent massacrés ou vendus comme esclaves. Une partie de son territoire est devenue « Province d’Afrique » propriété de Rome, l’autre partie est donnée aux rois numides, les rois ont maintenant un voisin très puissant, capable de saper leur indépendance a tous moments, Le roi Juba ne semblait pas se rendre compte du danger qui menaçait son royaume. Non, il se mêlait des affaires de l’empire. Durant la 2°mme guerre civile qui opposa pompée, républicain et allié du Sénat, à jules césar, homme d’état qui défendait la cause du parti populaire, Juba prit alors position, en accordant son assistance à Pompée, celui-ci fut tué en Egypte sur l’ordre de Ptolémée 16.

Juba, abandonné par les siens, se donna la mort, en entraînant la mort de la Numidie indépendante. Pour la première fois de nos aïeux connut le sort des pays colonisés par l’étranger.

A titre de récompense, césar partagea une partie des terres numidiennes entre ses alliés BACHUS et SITHUS. A ce dernier, il offrit un vaste territoire dans lequel sont implantés les villes de CIRTA, MILEV, RUSICADE et CHULLU, qu’on appelait désormais « les quatre républiques cirtiennes », par la suite, ces quatre républiques furent rattachées à l’Africa Nova. Cependant, elles conservèrent leur autonomie et restèrent fédérées, en gardant leur constitution municipale particulière jusqu’au 3 mme siècle.

CHULLU, avec ses habitants appelés CHULLUTANUS, avait connu ses moments d’oppulence et de grandeur. De nos jours, il existe encore des soltanis, apparemment originaires de CHULLU, dans des agglomérations importantes de notre pays, des hommes ont écrit et laissé les vestiges de leur civilisation, parmi ces hommes illustres, citons APULEE, FRONTON TARENTIUS AFER, SAINT AUGUSTIN, SAINT CYPRIEN, TIRTULIEN, TARENC SEPTIME SEVERE, MINUCIUS FELIX, JULIUS AFRICANUS, CORIPPUS…etc.

A leur époque, l’histoire de notre pays apparaît avec une clarté relative, dans un monde mouvementé.

En débarquant en Afrique, les vandales occupèrent la Maurétanie, la Numidie, puis la province d’ Afrique et créèrent un état puissant, avec Carthage pour capitale, ils détruisirent tout à leur passage. Ils seront à leur tour détruits par BÉLISAIRE, général byzantin, dépêché en occident par l’empereur JUSTINIEN. Comme les vandales, les Byzantins ne s’intéressaient qu’à leur profit personnel, dans un pays saturé de richesses diverses.

Les arabes entrèrent en scène et un bouleversement se produisait dans le monde méditerranéen. Sous le khalife OMAR, les Arabes conquirent la Syrie, soumirent l’IRAK et la PERSE. Les Omeyyades étendirent l’empire vers l’Est jusqu’au TURKESTAN et à L’INDE. Ils conquirent l’ Afrique, entrèrent à Carthage, en 698, puis à la maurétanie. En 711, ils entrèrent en Espagne et à la Septimanie, sous la bannière arabe, mais les officiers et les soldats étaient pour la plupart originaires du grand MAGHREB, ces maghrébins ne s’arrêtèrent pas la, ils se rendirent maîtres des îles méditérranéennnes, la Sicile, malte, la crête et j’en passe sous le nom des Fatimides, les ketama avaient créé une dynastie et fondèrent le Caire, en 969.

C’était l’époque ou le monde musulman en effervescence se disputait les privilèges de la foie. On s’entretuait parfois quand les uns nourrissaient l’intention de s’emparer du pouvoir. Au 5e siècle, il y’avait trois khalifes, celui des sarrasins en Espagne, celui des Fatimides en Afrique et celui des abbassides en orient. Ces derniers seront évincés du trône par leurs gardiens turcs, qui s’installèrent à la place de leurs maîtres d’antan.

En portant l’étendard de l’islam, l’empire ottoman se dirigea vers l’Europe, occupa les pays balkaniques et quelques-uns de l’ Europe centrale pour camper finalement sous les murs de vienne. Baba arroudj, un corsaire turc, qui sillonnait la méditerranée, sauva de la famine les habitants de Jijel, en y déchargeant un bateau de blé, qu’il venait de capturer dans le large. A l’invitation du roi d’Alger, il vint s’établir dans cette ville et assura la protection des biens et des habitants contre les incursions étrangères. Il façonna de ses mains et celles de sa famille les contours du pays, c’est à dire, la future Algérie, ses successeurs installèrent des garnisons dans les cités importantes. Celle d’El quoll comptait quarante militaires, dont la présence n’était que symbolique.

Les Européens regardaient d’un mauvais oeil cette république fondée par les frères Barberousse. Les portugais et les espagnols, liés par un traité d’amitié de 1479, débarquèrent sur la cote du maghreb. Les premiers occupèrent les villes littorales du Maroc, les Espagnols se dirigèrent vers l’est, entrèrent à Mars-El kebir en 1505, à Oran en 1509 et à Bougie en 1510.

Grenade, la dernière ville restée entre les mains des princes musulmans, ouvrit ses portes à l’ennemi en 1492, son monarque Abou abdallâh s’arrêta sur le quai et jeta un regard anxieux sur la cité d’El Ambara, avant de s’embarquer pour l’Afrique avec sa famille, sa mère lui aurait dit : « Pleure comme une femme la ville que tu n’as pas su défendre en tant qu’homme. »

Dieu merci, pour les réfugiés sarrasins, leurs poursuivants isères tournèrent leur regard vers l’Amérique, qu’ils venaient de découvrir. Ainsi, l’Afrique du Nord échappa, pour un temps aux européens.

Restent les francais, au 8e siècle, ils avaient noué des relations avec les habitants du pays, les marchands marseillais trafiquaient dans les ports qui s’étendaient de ANNABA à BEJAIA. En 1478, quelques provençaux se fixèrent sur les terres beylicales du Constantinois et obtinrent des chefs indigènes le privilège exclusif de la pêche. En 1561, une association de négociants vint s’établir dans les concessions appelés « bastions de France » des lors , on se préparait à la conquete du pays. Louis xiv constitua le dossier à ce sujet et le rangea dans ses tiroirs. Nappoleon bonaparte envoya ses espions, parmi lesquels boutin, pour dresser un plan et faire connaître la conformation du terrain, qui pourrait mieux convenir au débarquement des troupes.        

Les préparatifs de l’expédition étaient prêts, on annonça le départ, c’était une sorte de croisade, à laquelle prenaient part des volontaires des pays européens le juin 1830, l ‘armée francaise débarqua à sidi ferruch (sidi fraj ). Dely brahim, gendre du dey assurait le commandement suprême de la garnison de staoueli, il laissa débarquer les troupes francaises jusqu’au dernier soldat. Il pensait pouvoir les exterminer dans leur totalité, sans qu’aucun ne put retourner chez soi, c’était vrai. Ils restèrent tous sur les terres nouvellement conquises, les conquérants disaient aux habitants : «  Nous sommes venus vous délivrer de la domination turque » c’est l’indigène pourtant qui recevait les coups mortels. La capitale fut prise le 5 juillet 1830.

Ah, je ne voudrais pas semer la haine et répéter ce qu’ils scandaient en inaugurant les défilés dans les rues d’Alger ! Et la ville pleurait la défaite de ses enfants, sans dissimuler toutefois sa gracieuse beauté.

Laissons, s’il vous plait, les atrocités de la guerre et revenons à notre région.

L’installation à Annaba remonte au 02 août 1830, à titre temporaire, puis définitif, le 26 mars 1832; sa casbah ayant été prise par Jusuf et de Armandy, ancien consul francais en arabie. De la, on opérait dans la partie orientale du constantinois. Bejaia se laissa prendre le 09 septembre 1833, elle servit de poste de surveillance à l’armée francaise. Le 23 novembre 1836, premier assaut donné par l’ennemi contre Constantine, il échoua lamentablement, le 13 octobre 1837, deuxième assaut, à l’issue duquel le général Valée se rendait maître de la ville.

Devenu maréchal, Valée occupa Skikda sans coup férir, le 6 octobre 1838. mais, l’officier supérieur ne hasarda pas à entamer la conquête des massifs montagneux.

Plus tard, pour assurer la circulation des biens et des personnes, on créa quatres camps retranchés à smandou, à toumiet, à el harrouch et à philippeville.

 

Conference présentée par L.B lors du premier collogue national

sur le patrimoine culturel de la ville de collo en l’an 2000.

 

 

La succession des evenements apres l’occupation de skikda est publiée ici sur la page de l’histoire de la resistance de benmansour.