(E. Roda Gil / Christophe – 1971)
Dans un désert
de béton bleu, bien médiéval
comme dans un palais
de cristal
là où
tournait toujours, toujours, comme un cheval
l'énorme moteur
sourd, infernal
je vivais là,
le jour, la nuit
dans la centrale,
j'étais
l'épouvantail,
mort sur la paille
A une longue vie de
labeur et de semailles,
moi j'ai
préféré le goût de la paille
là où
tourne, tourne, toujours, comme un cheval
le grand moteur sourd
de la centrale
je t'attends
là, le jour, la nuit
dans la centrale, je
suis
l'épouvantail,
mort sur la paille.