Armoiries des Lavergne du Limousin

François

Les Lavergne du Limousin

Descendance de François

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FRANÇOIS ET SES DESCENDANCES
 
(Généalogie des honorables Louis et Joseph Lavergne)
 
FRANÇOIS LAVERGNE, le premier du nom qui émigra au Canada vers 1669, venait du Limousin. Il appartenait à une vieille famille française, qui est encore représentée dans cette partie de la France, dont le chef demeure à St-Priest-Ligoure.
 

 

Limoges


D'après M. Claude de Bonnault, l'historien du premier seigneur de Saint-Ours, François Lavergne venait de St-Michel de Limoges, la paroisse de Douhet, qui épousa en 1685, Marie-Jeanne de Verchère. «C'est sans doute, dit cet historien, l'amitié, peut-être la parenté, qui a provoqué l'émigration simultanée de ces deux familles compatriotes, et on a le droit de supposer à la base des relations une identité. Le phénomène qui s'était déjà produit pour les LeNeuf et les Le Gardeur se serait renouvelé tout simplement».
 
D'ailleurs, on lit dans les registres de la paroisse St-Michel-des-Lions (G.E. 108 fol. 33), que les Douhet et les LaVergne, s'ils n'étaient pas parents, étaient certainement amis. L'extrait suivant en fait foi: «Le second du mois d'avril 1623, à 4 heures du soir, a été baptisé Raynaud, fils de sieur de LaVergne. A été parrain Raynaud de la Marthonie, évêque de Limoges, sa marraine, Dame Jehanne de Douhet, femme de M. le général Benoyt.
Signé POUILLARD, vicaire (référer à la note ci-après)
 

 

Portrait-robot de l'ancêtre canadien François Lavergne. (Dessin de Weathers tiré de l'édition anglaise de la collection  Nos Ancêtres, réalisée par Thomas J.Laforest, vol. I, p. 85)

Pour en savoir plus sur le pays de François:

http://planete.qc.ca/histoire/villages/villages-2112001-33149.html

 


Note : M. le Sénateur LaVergne possède un portrait ancien de cet évêque de Limoges dont il est question dans les registres de limoges. Il a été gravé par Léonard Gaultier. Il a aussi en sa possession un document fort ancien et en parfait état de conservation concernant la famille Lavergne: un compte rendu de P. De  Launoy, receveur de Terdecourt à noble Jean de LaVergne 1447-1448. Aussi un autographe de Vincent de LaVergne, gentilhomme ordinaire de la maison du Roi, 1628. Mais parmi une grande quantité de vieux papiers de famille, le plus précieux est un droit d'aubaine signé par Louis XIV lui-même et contresigné par Philippeaux, à Marly, en 1709
 

Cette famille portait "D'azur à trois cygnes d'argent deux et un"

De plus, la présence dans le régiment de Carignan d'un LaVergne, sergent de la compagnie de St-Ours, est un indice précieux et on peut en admettre que s'il a passé au Canada, ça été pour rejoindre son parent François LaVergne.


1er  FRANÇOIS. 1651-1714. Le premier Lavergne canadien était le fils de François de LaVergne, sieur du Percher et de Maguerite Guillemette-Perronne, fille du Sr de Loubetil.

Son père s'était marié en 1648 et mourut en 1652, laissant son fils orphelin. Il n'est pas étonnant de voir plus tare ce jeune Homme venir tenter l'aventure dans la Nouvelle France. La famille , quoique de bonne souche, n'était pas riche si l'on en juge par le contrat de mariage.


François était le petit-fils de Gauthier de LaVergne, sgr de Marginier, qui épousa par contrat de Vermeille du 14 février 1611, Marguerite des Pousses, fille de Jean, écuyer, et de feu Léonarde de la Bonneterie. «Elle portait 3000 livres, deux robes et deux cotillons, dont l'un de taffetas, l'autre de serge. Elle ne savait pas signer, non plus que sa belle-mère Jeanne Bazin.»
 
On pourrait remonter ainsi de père en fils, par contrats de mariage, jusqu'à Raymond de LaVergne, qui épousa par article du 30 novembre 1433, Antoinette d'Absac.
 
FRANÇOIS LAVERGNE épousa à Québec, en 1671, Françoise le François d'Ouville, de la ville de Lisieux. Elle décéda à Québec en juin 1699.
 
François épousait, en secondes noces, le 10 septembre 1702, Jeanne Chartier, veuve de Pierre Rousse, qui décéda à St-Thomas, en décembre 1708.
 
En troisièmes noces, Renée Biret, veuve de Jean Brias, 15 avril 1709. Cette dernière décéda à Beaumont le 1er juin 1714.
 
 
François LaVergne n'eut d'enfants que de sa première femme, Françoise le François, savoir: Marie-Anne, Françoise, Joseph, Jeanne, Hélène et Renaud.
 
François LaVergne décéda à Beaumont.


IIe RENAUD 1672-1712.

Renaud Lavergne est l'ancêtre de l'honorable sénateur Louis Lavergne et de l'honorable Joseph Lavergne, juge de la cour du Banc du Roi.

Ce Renaud Lavergne fut baptisé aux Trois-Rivières, le 17 août 1672. Le 25 novembre 1683, il épousait, à St-Thomas, Marguerite Danieux d'Encosse, fille de Jean Danieux d'Encosse, de St-André, ville de Niort. Elle est décédée en janvier 1709, à St-Michel.

Jean Danieux d'Encosse était seigneur de Muy,  capitaine de marine. Il était aussi gouverneur de la Louisiane, d'après les notes ancienne sur la famille Lavergne. Nous n'avons pu faire de recherches pour vérifier ce fait.

Huit enfants naquirent de ce mariage: 1er, Marguerite 1694; 2e, Joseph 1696; 3e, Jean 1698; 4e, Marie-Louise 1700; 5e Élisabeth, 1702; 6e, Pierre 1704; 7e, Marthe-Angélique 1706; 8e, Augustin 1708. Ces enfants naquirent à  Montmagny

Plus tard cette partie de Montmagny où demeurait la famille Lavergne fut détachée pour former la paroisse St-Pierre.
 


IIIe JOSEPH 1696-1774

Joseph, fils de Renaud, né à Montmagny en 1696, épousa vers 1721 Louise Pelletier, née en 1696. Ils eurent quatre enfants: 1er, Joseph 1729; 2e, Madeleine 1736; mariée le 2 octobre 1752 avec Joseph-Marie Bacon, à St-Pierre de la rivière du Sud. 3e, Marie-Josephte, mariée à Louis Gagné en 1722; 4e, Marie-Louise, mariée à Auguste Gagné.

Joseph épousa en secondes noces en 1747, Madeleine Charron,  née en1714, veuve de Jean Fleuret, en premières noces et en secondes noces d'Étienne Samson.

De ce second mariage naquirent quatre enfants:

1er, François 1748; 2e, Madeleine 1750; 3e, Joseph 1753; Marie-Bonne 1756. 


IVe JOSEPH-MARIE, 1757-1817

Joseph Lavergne, fils de Joseph Lavergne, porta les prénoms de Joseph-Marie jusqu'à la mort de son frère, fils de Louise Pelletier. Il épousa en1774, Angélique Blanchet, qui descendait en ligne directe de Louis Hébert, apothicaire, chef de la première famille française qui s'établit dans la Nouvelle-France, à Québec, en 1617. Louis Hébert avait rencontré Champlain à Port-Royal, en 1606.

Il eut cinq enfants: 1er Joseph; 2e Augustin; 3e Jean-Baptiste; 4e Rosalie; 5e Julie.

L’aîné, Joseph épousa une demoiselle McLean. Ses enfants sont: Noël, Célestin, Georges, Ferdinand et Édouard.

Le second, Augustin, est le grand-père du sénateur Lavergne. Le troisième, Jean-Baptiste, hérita du bien paternel, à la mort de Joseph-Marie, son père, le bien des Lavergne s’était fort agrandi depuis deux cents ans. Jean-Baptise se trouva un homme riche et considéré à la mort de son père. Seigneur de la Frenale et célibataire, il prit chez lui son neveu, Louis-David Lavergne, fils de son frère cadet, Augustin, mort jeune encore. Vieux garçon, il épousa Mélanie-Antoinette DeLagrave, à qui il laissa toute sa fortune en mourant. Cette dernière, sur son lit de mort, fit perdre, d’un trait de plume à la famille Lavergne les fruits acquis par deux cents ans de durs labeurs.

Elle donna la seigneurie de la Frenaye au diocèse de Québec; le monastère du Précieux Sang, de St-Hyacinthe, reçut en partage son coeur, avec une somme considérable; et le curé Narcisse Beaubien, de St-Pierre, eut la balance. Elle laissa dans la misère son vieux père le notaire Benjamin DeLagrave, chargé d’une famille encore nombreuse.

À titre de legs particulier, son jeune frère Pierre Théodule Delagrave héritait d’un livre de prières qui ne devait lui être remis que le jour de son ordination à la prêtrise. Il fut prêtre un jour, mais grâce à un dévouement filial digne d’être cité en exemple et d’être conservé dans la généalogie de la famille Lavergne.

Sa soeur Caroline Delagrave, afin d’aider à vivre son père, et de faire instruire son jeune frère, se fit modiste. En 1872, elle avait le bonheur de voir Pierre-Théodule Delagrave promu au sacerdoce; puis elle le vit plus tard curé de sa paroisse natale, où elle vint demeurer avec lui et lui fermait les yeux dans son presbytère de St-Pierre, le 16 septembre 1920.

Madame Veuve Zéphirin Lecomte, autrefois de Stanfold, est aujourd’hui octogénaire et habite St-Pierre, avec ses deux filles, entourées du respect de tous.

Elle possède encore ce livre de prières qui représente pour elle tant de mérites. On peut y lire sur la première page, d’une écriture semée et pointue «Mélanie A.D. Blais». La seigneuresse Lavergne avait épousé en secondes noces, Godfroy Blais, seigneur de St-Pierre. Par ce mariage, l’ancienne seigneurie de St-Pierre avait retrouvé ses bornes premières. À sa mort, cette seigneurie fut de nouveau divisée, mais, grâce à la sage prévoyance du seigneur Blais, sa femme ne put dépouiller les enfants de ce dernier de la seigneurie de St-Pierre.

Ve AUGUSTIN. 1787-1819; Augustin Lavergne, fils de Joseph-Marie et frère aîné de Jean-Baptiste, seigneur de la Frenaye, se noya jeune encore, laissant une épouse, Marie-Geneviève Talbot, qui mourut en 1763, à St-François, où elle avait épousé M. Boissonnault.

Elle avait eu quatre enfants avec Augustin Lavergne: Prudent, Louis-David, Colbert, Édouard.

VIe LOUIS-DAVID. 1810-1875. Naquit à St-Pierre et fut élevé au manoir de son oncle, Jean-Baptiste Lavergne, seigneur de la Frenaye. En 1844, il épousait à Québec, Marie Geneviève, fille de François DeLagrave et de Geneviève Amiot, et petite-fille de Louis DeLagrave, le premier DeLagrave canadien, marchand à Québec, natif de la paroisse de St-Sauveur, de la ville d’Argenson en Berry, fils de Gabriel DeLagrave et Jeanne Legrand.

Le notaire Charles Delagrave, de Québec, et Charles Delagarave, le grand libraire parisien, descendant de ce Gabriel DeLagrave.

Louis-David Lavergne laissa St-Pierre pour Ste-Anne de la Pocatière, afin de faire instruire ses deux fils, Louis et Joseph. Il mourut le 13 février 1875, chez son fils Louis, à Princeville. Madame Lavergne décéda à Arthabaska le 3 mai 1886.

De ce mariage naquirent deux enfants, Louis et Joseph.

VIIe LOUIS. 1845. L’honorable Louis Lavergne, notaire et sénateur, naquit à St-Pierre-de-la-Rivière-du-Sud, le 1er décembre 1845, du mariage de Louis-David Lavergne et de Dame Geneviève Delagrave. Il fit ses éléments d’études classiques chez les pères Jésuites, de Montréal, puis son cours au collège de Ste-Anne-de-la-Pocatière. Après avoir fait sa cléricature chez son cousin, Edouard Lavergne, notaire à St-François de Montmagny, plus tard registrateur de Montmagny, et chez le notaire F. DeGuise, à Ste-Anne, il fut admis à la pratique, le 5 octobre 1871. Le 7 novembre 1871, il s’établissait dans les Bois-Francs, à Princeville. Il épousait , à Bécancour, le 27 juillet 1878, Marie-Mélanie Landry, fille du docteur Elzéar Landry, et de Mélanie Quesnel. Le docteur Landry fut, avec Sir William Hington, le premier médecin canadien, depuis la Cession, qui alla étudier la médecine à Paris. Il refusa de se rendre aux sollicitations pressantes de Sir William, qui l’invitait à s’établir à Montréal, préférant vivre à la campagne, pour élever sa nombreuse famille. Madame Louis Lavergne décéda à Princeville, le 18 mars 1887, et fut inhumée à Bécancour.

L’honorable Louis Lavergne épousa en secondes noces Marie-Aurélie-Alida Pacaud, en 1888, veuve de Philippe-Benjamin Dumoulin, avocat et protonotaire du district d’Arthabaska; en deuxièmes noces de William Duval, C.R., avocat. Elle était la fille de Charlotte de la Bruère et de Philippe-Napoléon Pacaud, notaire, et patriote de 1837, qui fut condamné à mort par les Anglais. Il ne dut sa vie qu'aux prêtres du séminaire de St-Hyacinthe qui le cachèrent jusqu'à la fin des troubles.

Madame Lavergne décéda à Arthabaska le 11 mars 1917, et fut inhumée à Québec.

De 1871 à 1887, M. Lavergne exerça sa profession à Princeville. Il fut maire de ce village durant plusieurs années. Depuis 1887, il demeure à Arthabaska; il fut maire de la ville d’Arthabaska de 1907 à 1909.

Président de la chambre des notaires de 1903 à 1906.

Il fut élu député de Drummond-Arthabaska à la Chambre des Communes le 13 novembre 1897 et depuis réélu en 1900, 1904 et 1908. Durant ce temps, il fut nommé «whip» du parti libéral.

Le 13 novembre 1901, le gouvernement Laurier nommait M. Louis Lavergne sénateur pour la division sénatoriale de Kennebec, en remplacement de l’honorable sir Georges Drummond.

L’honorable Louis Lavergne eut deux enfants de son mariage avec Dame Eugénie Landry: Louis-Renaud, avocat, ancien rédacteur et propriétaire de «l’Union des Cantons de l’Est», conseil du roi et ancien bâtonnier du Barreau d’Arthabaska. Qui a épousé en 1918 Mademoiselle Thérèse Prendergast, fille de Joseph-Marie-Alfred Prendergast, en son vivant avocat et gérant général de la Banque d’Hochelaga, et de feu Dame Louise Brault. M. Prendergast naquit le 31 octobre 1847, et décéda le 27 mai 1912.

En 1872, M. Prendergast fut créé par Léon XIII chevalier de l’ordre de St-Grégoire le Grand pour ses services rendus à l’Église.

En effet, M. Alfred Prendergast s’enrôla à Rome le 12 janvier 1867 dans la première compagnie du premier bataillon de zouaves; en juin 1868, il était promu caporal de la troisième compagnie, puis Major. Il reste en service jusqu’en 1870, c’est-à-dire jusqu’au moment où l’Église licencia ses bataillons de volontaires.

Le sénateur Lavergne a aussi une fille, Marie-Louise, épouse de l’honorable Albert Malouin, juge de la Cour supérieure à Québec, ancien député de Québec aux Communes.

L’HONORABLE JOSEPH LAVERGNE

VIIe JOSEPH LAVERGNE, frère du précédent, naquit aussi à St-Pierre le 28 octobre 1847, du mariage de Louis-David Lavergne et de Dame Marie-Geneviève Delagrave. Il fit ses études au collège de Ste-Anne-de-la-Pocatière; sa cléricature chez son oncle, Joseph DeLagrave, avocat à St-Jean d’Iberville. Reçu à la pratique en janvier 1872, il s’établit à Princeville, où il demeura jusqu’en 1874. Il vint à Arthabaska sur la demande Sir Wilfrid Laurier, qui le prit en société comme avocat

En 1876, il épousait mademoiselle Émilie Barthe, fille de Louise-Adélaïde Pacaud et de Joseph-Guillaume Barthe, avocat, patriote de 1837, et auteur de nombreux livres, dont le plus célèbre, «Le Canada reconquis par la France», l’obligea à s’exiler en France durant quelques années.

M. Joseph Lavergne fut maire d‘Arthabaskaville et préfet du comté d’Arthabaska en 1887, puis député fédéral de 1887 à 1897, alors qu’il fut nommé juge de la cour supérieure, pour le district d’Ottawa, puis juge de la Cour du Banc du Roi à Montréal.

L’honorable juge Lavergne a eu de son mariage avec Dame Émilie Barthe deux enfants: Gabrielle, marié en première noces à Auguste Noël, avocat, et en secondes noces au docteur Vittorio Restaldi de Montréal.

Autres sites où il est question de cette famillehttp://www.lanouvelle.net/nouvunion/chroniques.wdi?Code=7424&Arti02=Chroniques

http://www.grandesfamilles.org/Lavergne/01.html

http://www.grandesfamilles.org/Lavergne/02.html

Armand, avocat et conseil du roi, ancien député de Montmagny, à la chambre des Communes, chef nationaliste et tribun remarquable, qui épousa Mademoiselle Georgette Roy, fille de feu Philippe Roy, avocat de Montréal. Pour plus d'information sur ARMAND LAVERGNE, voir le site: Armand,

Voici la descendance des autres fils d’Augustin:

1er PRUDENT eut deux fils: Édouard, en son vivant notaire et régistrateur de Montmagny; 2e Elzéar, arpenteur.

Les enfants d’Édouard sont David, d’Ottawa, Réal, avocat de Montmagny; Talma, gérant de Banque à Lévis, et l’abbé Édouard-Valmore Lavergne, journaliste et prédicateur.

Les enfants d’Elzéar sont: Joseph, négociant de Québec et Omer, curé du Lac-des-Écorces, diocèse de Mont-Laurier.

2e COLBERT eut un fils Auguste.

3e ÉDOUARD, n’eut qu’une fille.

                                                      Sources: LES BOIS FRANCS, par l’abbé Charles-Édouard Mailhot

(Extrait de la revue LA VERNE, volume 7, numéro 1, mars 1993, p. 6-11)


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