TYPOLOGIE DES INCENDIAIRES

 

 

Dans cette section, une classification des types d’individu qui commettent des incendies volontaires sera élaborée. Au fil des ans, les chercheurs ont eu des conceptions différentes des typologies d’incendiaires. La typologie sélectionnée correspond à celle de Vreeland et Waller faite en 1978. Ces deux chercheurs ont élaboré une classification plutôt précise des différents types d’incendiaire. Voici les différentes catégories d’incendiaire :

 

1.       Les incendies pour le profit :

Cette catégorie inclut les gens qui mettent le feu dans un but d’obtenir de gains financiers. Par exemple, un homme d’affaire qui met le feu dans sa propre entreprise pour toucher l’argent des assurances ou encore une femme qui met le feu à sa propriété pour ainsi rénover sa résidence avec l’argent que les assurances lui remboursent. De manière générale, on s’entend pour dire que les risques d’incendies criminels frauduleux augmentent surtout lorsqu’il y a des changements économiques importants. De plus, un incendie de ce type est difficile à solutionner le taux d’accusation est aussi plutôt faible.

 

2.     Les incendiaires solitaires :

Ces individus présentent une certaine motivation à commettre des incendies. Ils sont définit par leur profil psychologique c’est-à-dire que leurs actes sont perçus comme étant irrationnels. On identifie cinq sous catégories de ce type d’incendiaire :

 

·        Accidentels ou non intentionnels : individu qui met le feu durant un état temporaire de confusion ou dû à un manque de jugement.

 

·        Désillusionnés: individu psychotique qui met le feu puisqu’il entend des voix qui l’incite à passer à l’acte ou parce qu’il veut se purifier.

 

·        Érotique: individu qui commet un incendie criminel pour remplir des plaisirs sexuels lorsqu’il allume le feu et en le regardant brûler. Par exemple, dans cette catégorie, on retrouve les pyromanes. Le DSM-IV (1996) définit le pyromane comme un individu qui met délibérément le feu et ce, de manière réfléchie. Ces individus éprouvent une tension ou une excitation émotionnelle avant le passage à l’acte. Ils sont fascinés, intéressés, curieux et attirés envers le feu et tout ce qui est en relation avec le feu. Ils n’allument pas le feu pour des raisons monétaires, idéologiques, de camouflage d’une activité criminelle, ni par vengeance ou hallucinations mais plutôt pour remplir un plaisir, obtenir une gratification ou un soulagement. La pyromanie est un trouble souvent associé au sexe masculin. Ce trouble est le résultat de mauvaises adaptations sociales et de difficultés d’apprentissage. De plus, les pyromanes peuvent mettre le feu dans une impulsion irrésistible, dans le but de venir en aide au pompier pour être un héros ou simplement parce qu’il aime regarder la destruction de la propriété. En d’autres termes, de mettre le feu dans une bâtisse et de signaler le feu de celui-ci peu dans certains cas, leur amener une gratification de la part de la communauté. Alors, cette reconnaissance amène au pyromane une énorme satisfaction.

 

·        Vengeance: individu qui provoque un feu pour se venger d’une vraie injustice ou imaginaire.

 

3.     Les incendies commis en groupe :

 

·        Il existe trois types d’incendie commis en groupe : les incendies pour des raisons politiques, les incendies de vandalisme et les feux provoqués par des émeutes. Les incendies pour des raisons politiques sont prémédités. Ils sont commis dans le but de dramatiser une situation pour intimider les autorités ou l’opposition au niveau politique. Ensuite, le vandalisme est commis par des groupes d’adolescents qui mettent le feu pour l’excitation et non, pour la destruction. Au niveau des feux produits par des émeutes, ils sont le résultat d’une forte montée de violence lorsqu’il y a des tensions et de l’agitation au niveau social.

 

4.     Les femmes :

·        La majorité des femmes commettent un incendie criminel contre leur propriété ou envers un endroit qui est rattaché de manière symbolique à une institution. Dans plusieurs cas, ces incendiaires étaient dans un état de dépression.

 

5.     Les enfants :

·        Pour les jeunes enfants, on constate qu’ils allument un feu près de leur maison ou dans leur maison. Il n’y a pas beaucoup de dommage puisqu’ils deviennent rapidement anxieux et ils appellent à l’aide ou éteignent le feu eux-mêmes.

·        Les adolescents commettent des incendies loin de leur maison pour l'excitation. Ces incendies provoquent des dommages assez important.

 

 

Référence

Vreeland, R.G., et M.B. Waller. (1978). The psyhcology of firesetting: A review and appraisal. Unviversityof North Carolina: Chaple Hill.

 

American Psychiatric Association (1996). DSM-IV. Masson: Paris.