Victoria, Reine de Grande-Betagne  (1819-1901) et Prince Albert de Saxe Coburg Gotha (1819-1961)
par Jesús Ibarra
Version Anglais
English Versio
n
Rentrer Reine Victoria
Traduction francaise par Madelayne Robitaille
Prince Albert
La Reine Victoria
Comment Victoria est devenue reine de Grande-Bretagne
  
   Comment Victoria est-elle devenue reine alors qu'elle n'était pas fille d'un roi mais d'un simple duc qui lui-même n'était que le 4e fils du roi George III? C'est simple. En 1817, il n'existait aucun héritier legitime au trône de Grande-Bretagne. Le roi George III régnait depuis 57 ans, il avait 75 ans et était sénile. Son fils aîné, le prince George, régent et héritier du royaume avait 55 ans et venait juste de perdre son unique fille légitime, la princesse Charlotte, morte en couches. De plus, il avait répudié sa femme Caroline ce qui éliminait les chances qu'il produise un autre héritier. Le second fils du roi George, William, duc de Clarence (52 ans) était célibataire de même que le 4e fils, Edward, duc de Kent (50 ans). Le 5e fils, Ernest, duc de Cumberland était bien marié mais toujours sans enfant; Augustus, duc de Sussex (46 ans) et Adolphus, duc de Cambridge (45) demeuraient tous deux célibataires. Toutefois, certains d'entre eux avaient des maîtresses et des enfants illégitimes. Les filles du roi étaient toutes célibataires ou sans enfants. En 1817, la famille de George III était menaçée d'extinction. Le gouvernement britannique lança un appel au princes célibataires afin qu'ils se mettent à la recherche d'une épouse et se marient au plus tôt. Le duc de Sussex ignora la requête et préféra demeurer avec sa maîtresse. Les 3 autres obéirent. Le duc de Clarence épousa la princese Adelaïde de Saxe Meiningen; le duc de Cambridge épousa la princesse Augusta de Hesse Castel et le duc de Kent épousa la princesse Victoria de Saxe-Cobourg Saalfeld. L'union du duc de Clarence fût stérile mais, en 1819, trois nouveaux-nés firent leur entrée dans la Famille Royale: George de Cambridge. George de Hanovre et Victoria, princesse de Kent. Cette petite princese figurait en 5e position dans la ligne de sucession au trône après le prince régent, le duc de York, le duc de Clarence et son père, le duc de Kent. Le roi George III s'éteignit en 1820, le prince régent l.ui succéda sous le nom de George IV. Le pèere de Victoria était décédé 6 jours avant le roi et son oncle, le duc de York mourut en 1827, la plaçant seconde dans laligne de sucession après son oncle, le duc de Clarence qui allait éventuellement devenir roi sous le nom de William IV mais, qui demeurait toujours sans enfant. C'était maintenant inévitable, la petite princesse deviendrait un jour reine d'Angleterre.
L'enfance de Victoria

  Avant son mariage, le père de Victoria, Edward, duc de Kent a vécu plusieurs années avec sa maîtresse Madame de Saint-Laurent. Alors que le gouvernement britannique le pressait de se marier, le duc abandonna sa maîtresse et trouva une épouse de son rang: Victoria de Saxe-Cobourg Saalfeld, cele-ci était la fille du duc Franz Friedrich de Saxe-Cobourg Saalfeld et de Augusta de Reus Ebersdorf. Victoria avait été mariée auparavant au prince Emich Charles de Leinningen qui mourut en 1814 lui laissant 2 enfants, Charles et Feodora. Quand el duc de Kent la rencontra, elle vivait à Armobach avec ses deux enfants. Le frère de Victoria (le prince Leopold, futur roi Leopold de Belgique) avait été marié à la fille du prince régent (qui allait régner en tant que George IV), la princesse Charlotte, morte en couches. Il encouragea les fiançailles de sa soeur avec l'oncle de son épouse défunte (le duc de Kent). Une des raisons principales qui poussa le duc au mariage fut son indigence financière, une fois marié, le Parlement lui allouerait une rente substantielle. Donc, lui et Victoria s'épousèrent le 11 juillet 1818. Leur premier et unique enfant vit le jour le 24 mai 1819. La petite princesse fut baptisé sous le nom de Alexandrina Victoria. Le duc de Kent mourut des suites d'une pneumonie le 23 janvier 1820 et 6 jours plus tard, so père George III le suivit dans la tombe. Tous deux furent enterrés à Windsor. À la mort du duc, celui-ci ne laissa à son épouse que des dettes. La duchesse de Kent et sa petite fille partirent vivre à Kensington Palace grâce au support économique du frère de la duchesse, le prince Leopold, qui, en tant que veuf de la princesse Charlotte recevait une annuité de 50,000 livres du Parlement britannique. Une fois devenu roi des belges, le prince Leopold allait faire figure de second père pour sa nièce orpheline. La duchesse de Kent était une femme ambitieuse et dominatrice qui tenta d'isoler la princesse Victoria à Kensington Palace, loin de son oncle le roi et des autres membres de la famille royale. La duchesse se trouvait sous l'influence d'un officier irlandais: Sir John Conroy, qui prit la direction de la maison de la duchesse à la mort du duc. Les intentions du couple étaient de se tenir derrière Victoria uen fois que celle-ci erait devenue reine. Les oncles de la princesse, le roi George IV et son frère le futur William IV étaient âgés et ne vivraient plus longtemps. S'ils venaient à mourir avant que Victoria n'ait atteint 18 ans, un régent devrait alors être nommé. La duchesse, forte de l'appui de Conroy, pourrait fort bien assumer ce rôle. En grandissant, Victoria commença à avoir des différends de plus en plus sérieux avec sa mère et avec Conroy qu'elle détestait. Elle fut toujours supporté par sa gouvernante la baronne Lehzen. Heureusement pour elle, son oncle William IV rendit l'äme trois semaines avant que Victoria ne célèbre ses 18 ans, aussi, quand elle coiffa la couronne le 20 juin 1837, une régence n'était plus requise. Victoria fit immédiatement preuve d'indépendance vis-à-vis sa mère en déménageant dansa une chambre qui lui soit propre (la duchesse était tellement dominatrice qu'elle avait forcé Victoria à dormir dans la même chambre qu'elle pendant toute son enfance et son adolescence).
Lord Melbourne

  
William Lamb, lord Melbourne occupait le rang de premier ministre quand Victoria accéda au trône. Il allait avoir un impact important sur sa vie et sur son règne. Melbourne enseigna à la reine ses devoirs de monarque constitutionnel et elle suivit aveuglement ses conseils. Le premier ministre insuffla à la reine sa confiance en elle-même et son enthousisme face à son devoir. Victoria avait confiance en lui comme en un père et il fut probablement son premier grand amour même si à ce moment il avait 58 ans et elle 18. Lors Melbourne était à la tête d'un gouvernement Whig (libéral) plutôt faible. Il inculqua à Victoria ses idées politiques et elle se mua en une ardente Whig. Elle eut le coeur brisé quand en 1839, le parti Whig perdit les élections et sir Robert Peel, un Tory devint son premier ministre. Celui-ci demanda à la reine de remplacer ses suivantes Whigs par des Tories comme c'était la coutume. La reine refusa et Peel démissionna. Au grand bonheur de la reine, Melbourne reprit du service.
Lady Flora Hastings

   Lady Flora Hastings était une dame de la suite de la duchesse de Kent, comme celle-ci s'était toujours rangé du côté de Conroy, Victoria la détestait. Au début de 1839, Lady Flora partagea une calèche avec Conroy alors qu'elle retournait chez-elle. Quelques temps après, la reine et sa gouvernante, la baronne Lehzen notèrent que le ventre de Lady Flora semblait avoir grossi et elle soupçonnèrent qu'elel était enceinte suite à sa relation intime avec Conroy. Victoria, scandalisée, affronta Lay Flora qui nia tout et déclara être encore vierge, selon elle, la rondeur de son ventre était due à une tumeur cancéreuse. Le scandale fit la une des journaux et, quand Lady Flora mourut, le 5 juin 1939, Victoria subit une baisse de popularité importante auprès de son peuple.
Lord Palmerston
Lord Melbourne
Prince Albert

  
Alors que Victoria n'était qu'une enfant, le roi Leopold de Belgique, le duc Ernest de Saxe-Cobourg et la duchesse douairière de Saxe-Cobourg avait planifié qu'elle épouserait son cousin le prince Albert de Saxe-Cobourg Gotha. Le prince Albert était né le 26 aoüt 1819, 3 mois après Victoria au château de Roseanu près de Coburg. Il était le deuxième fils du duc Ernest de Saxe-Cobourg (le frère aîné de la duchesse de Kent) et de la princesse Louise, héritière des états de Saxe-Gotha. Le frère aîné d'Albert s'appelait Ernest comme son père. La mère d'Albert, Louise, le duc Ernest âgé de 32 ans alors qu'elle n'avait que 16 ans. Le duc Ernest a toujours été un homme dissolu et il continua à se vautrer dans la débâuche, négligeant indûment sa pauvre épouse. Après la naissance d'Albert, la princesse Louise chercha consolation auprès d'un autre homme. Le duc Ernest demanda le divorce en 1826 et Louise se vit interdire tout contact futur avec ses fils. Il lui arrivait parfois de les surveiller de loin sur la place du marché de Cobourg. Louise se remaria mais, elle mourut d'un cancer de l'utérus en 1831. Le duc Ernest aussi contracta une nouvelle union, cette fois avec sa nièce, Marie de Wurtemberg (la fille de sasoeur Antoinette), ce mariage fut stérile. Malgré l'absence de sa mère, l'enfance du prince Albert se déroula de manière heureuse et libre. Il était très attaché à son frère Ernest. En grandissant, il devint studieux et brilla par son intelligence; c'était un luthérien dévot, il aimait la musique et contrairement à son père et à son frère, il montrait des principes très rigides quant aux questions morales. Les deux frères visitèrent l'Angleterre pour la première fois en 1836 quand Victoria n'était pas encore reine. Il semblerait qu'Albert ne fit pas cetet fois grande impression sur sa royale cousine. Albert et Ernest visitèrent de nouveau l'Angleterre en octobre 1839. Victoria était maintenant reine et, quand elle s'aperçut son cousin Albert, elel sut immédiatement qu'elle en était amoureuse. Elle écrivit dans son journal: 'C'est avec émotion que j'ai fait la connaissance d'Albert qui est si beau... de si beaux yeux bleus, un nez exquis et uen si jolie bouche surmontée de délicates moustaches; un bel homme, large d'épaules avec la taille fine'. Victoria et Albert célébrèrent leur mariage le 10 février 1840. La vie était difficile pour Albert en Angleterre; il agissait en tant que secrétaire personnel de son épouse mais, à cause de ses origines allemandes, il n'était pas populaire et on le tint éloigné des affaires politiques ce qui lui déplût car il était très intéressé par le sujet. De plus, la préséance de sa femme sur lui n'était pas facile à assimiler et certaines difficultés commencèrent à ébranler leur couple. De fait, la reine affirma: 'Albert vit dans ma maison, pas moi dans la sienne'. Quoiqu'il en soit, Victoria l'aimait énormément et, il commença à prendre la place de Lord Melbourne dans la vie de la reine. Victoria et Albert eurent 9 enfants durant leur mariage: Victoria (Vicky), Albert Edward (Bertie), Alice, Alfred (Alfie), Héléna (Lenchen), Louise, Arthur, Leopold et Beatrice. Vicky était la favorite d'Albert alors qu'Arthur était l'enfant chéri de Victoria. Bertie, le prince de Galles était constamment repoussé par ses parents à cause de son caractère rebelle et de sa paresse. La famille avait l'habitude de passer beaucoup de temps dans leurs maisons de campagne, Balmoral en Écosse et Osborne sur l'Isle de Wight, cette dernière demeure dessinée par Albert lui-même. En 1841, Lord Melbourne perdit de nouveau ses élections et sir Robert Peel reprit le poste de Premier Ministre. Victoria se désolait car elle n'aimait pas du tout sir Robert. Un an après avoir perdu son poste, Lord Melbourne souffrit d'uen attaque de paralysie; il continua d'entretenir une correspondance avec la reine mais, c'était maintenant un vieil homme solitaire et mélancolique. Il mourut en 1848. Après l'accession de sir Robert, le prince Albert commença à participer activement aux affaires d'état. Il ressemblait à Peel sur plusieurs points, tous deux étaient intelligents, ils avaient une façon de penser similaire et une morale très stricte. Peel invita Albert à présider la Comission Royale pour la promotion des Arts; le prince organisa aussi et réforma la Maison Royale de la reine. L'attitude de Victoria envers Peel se modifia dès qu'elle s'aperçut dans quelle estime le Premier Ministre tenait le Prince Albert. Le prince devint graduellement l'axe principal du gouvernement de Peel. À la fin de son mandat, c'était pratiquement Albert qui dirigeait le royaume. Le grand idéal du Prince Albert se réalisa en 1851 avec l'inauguration de la Grande Exposition de Londres dans Hyde Park. Chaque pays y exposait des exemples de ses apports en matière de machinerie, technologie, inventions mécaniques, production ainsi que des oeuvres d'arts plastique et appliqués. Le Prince Albert avait passé beaucoup de temps à planifier et préparer cette exposition. Albert détermina quel édifice allait la recevoir, son choix se porta sur celui déssiné par Joseph Paxton: le Crystal Palace, une immense structure de cristal et de fer. Après plusieurs mois de préparation, la reine inaugura la Grande Exposition en mai 1851. Ce fut un grand succès pour le prince Albert. Les bénéfices qu'on en retire furent énormes et les revenus qu'elle généra servirent à bâtir le Royal Albert Hall, le Royal College of Music, le Imperial College of Science and Technology ainsi que les musées de South Kensington.
Palmerston

 
À partir de 1846, un nouveau gouvernement fut formé avec Lord John Russell comme Premier Ministre. Henry John Temple, lord Palmerston était chragé du ministère des Affaires Étrangères. Palmerston n'accordait que peu ou pas d'attention au Prince Albert, les deux hommes étaient totalement différents autant de par leur caractère que de par leur façon de penser. Victoria et Albert n'approuvaient pas la politique de Palmerston mais le Ministre n'en tenait aucun compte. L'apogée de leur mésentente fut atteint en 1851 quand Louis-Napoléon, le neveu de Napoléon Bonaparte se proclama empereur des français (Napoléon III) et que Palmerston le supporta. Lord John Russell, irrité, n'eût d'autre choix que de demander la démission de Palmerston, démission fortement souhaitée par le couple royal. Mais la carrière politique de Palmerston n'était pas terminée. En 1852, Lord Russell fut remplacé par Lord Aberdeen au poste de Premier Ministre. Au sein de ce nouveau gouvernement, on confia le Ministère de l'Intérieur à Palmerston.
La Guerre de Crimmée

   En 1853, la Russie envahit les principautés turques situées sur le Danube. L'Angleterre avait peur que la Russie ne deviennent trop puissante dans le bassin méditerrannéen ce qui aurait pour effet de menaçer les intérêts britanniques aux Indes. Sans avoir obtenu l'autorisation de la reine, Palmerston décida d'envoyer une flotte sur la Mer Noire. Quand la Turquie déclara la guerre à la Russie, l'opinion britannique était divisée. Palmerston souhaitait que l'Angleterre déclare la guerre à la Russie afin de défendre les intérêts turques. Lord Aberdeen, la reine et le Prince Albert préféraient demeurer neutres. La nation presqu'entière supportait Palmerston et croyait que la reine et son mari allemand trahissaient les intérêts britanniques. Adoptant l'attitude d'une victime, Palmerston démissionna et le peuple crût que cette démission était due au Prince Albert. Palmerston était vu comme une idole populaire par le peuple, aussi, la popularité d'Albert, déjà émoussée, se vit-elle encore diminuée. Une semaine plus tard, Palmerston revint à son poste. Le 28 février l'Angleterre et la France entrèrent en guerre contre la Russie. C'était le début de la guerre de Crimée. C'est pendant cette guerre sanglante qu'un infirmière britannique, Florence Nightingale créa un corps d'infirmières volontaires qui allait devenir le précurseur de la Croix-Rouge Internationale. En signe de reconnaissance pour son travail, la reine Victoria lui écrivit personnellement une lettre: 'Vous êtes au crourant, je le sais, de lMimportance que j'accorde à la dévotion chrétienne dont vous avez fait preuve tout au long de cette guerre meurtrière et, jen 'ai aucun besoin de vous répéter toute l'admiration que j'éprouve pour le travail que vous avez accompli, travail qui égale celui de mes braves et chers soldats dont vous avez eu la chance d'alléger les souffrances avec tant de miséricorde. J'aimerais exprimer mes sentiments de façon à vous être agréable, c'est pourqui, je joint à cette lettre une broche dont la forme et l'emblème commémoreront votre grande peuvre, j'espère que vous al porterez comme une marque d'approbation de la part de votre souveraine.' En 1855, Aberdeen démisionna et, c'est Palmerston qui écopa de la tâche de former le nouveau gouvernement. Le 30 mars 1856, la guerre se termina par la défaite de la Russie qui allait garantir l'indépendance et l'intégrité de l'empire Ottoman.
La mariage de la Princesse Royale

   Albert avait toujours rêvé d'une Allemagne unifiée sous la conduite de la puissante et constitutionnelle Prusse et, il vit un moyen de réaliser ce rêve en mariant sa fille aînée Vicky, la Princesse Royale, au fils du Prince de la Couronne prusse, le Prince Friedrich. Il avait façonné Vicky à son image et à sa ressemblance; il lui avait inculqué ses idéaux politiques et sa morale sans reproches. Ses espoirs reposaient sur l'influence que Vicky allait exercer sur son futur époux, qui deviendrait un jour roi de Prusse. L'Allemagne pourrait alors être unifiée par une Prusse libérale et constitutionnelle. Le mariage de Vicky et de Friedrich fut célébré en 1858. Albert avait perdu sa fille favorite mais, il avait gagné la chance de voir son rêve se réaliser.
1861: La pie année dan la vie de la reine Victoria
  
   Albert se dévouait entièrement à son travail et sa santé commença à décliner. En mars 1861, la mère de Victoria, la duchesse de Kent tomba malade et s'éteignit le 16 mars. La reine en fut dévastée malgré le support constant de sa seconde fille Alice. Peu après la mort de la duchesse, Victoria écrivit dans son journal: 'Je me suis agenouillée devant elle, j'ai embrassé sa chère main et l'ai mise contre ma joue. Mais, même si elle a ouvert les yeux, je ne crois pas qu'elle m'ait reconnue.' Le même mois, Bertie, le Prince de Galles, fut envoyé à Curragh Camp en Irlande pou ry subir un entraînement militaire. Suite à une farce élaborée par ses compagnons, Bertie eut une expérience sexuelle avec une femme du nom de Nellie Cliffton. Cette affaire fit rapidement le tour de Londres et Albert en eut connaissance. La santé du Prince consort était défaillante; il avait attrapé un rhume alors qu'il supervisait la construction de la nouvelle Académie Militaire, et commençait à présenter les symptômes de la fièvre typhoïde. Malgré sa maladie, il tenta de réformer encore une fois la conduite du Prince de Galles et alla le rencontrer à Cambridge où il se trouvait à ce moment. À son retour à Windsor, Albert dit à sa femme que l'entrevue avait été positive mais que lui se sentait très mal et qu'il éprouvait un eterrible douleur dans le dos et dans les jambes. Malgré son inquiétude, Victoria se refusait à admettre l'état de son époux; en fait, celui-ci était mourant. La Princesse Alice fut une compagne attentive pour ses parents durant ces jours sombres. Elle jouait au piano les pièces favorites de son père, comme des hymnes luthériens and 'The rock of ages'. Le 14 décembre, Albert eut droit à une rémission, mais, celle-ci fut brève; à la fin de la journée, son état avait empiré. Il mourut à 23:00 heures ce même soir. Ce fut la pire journée de la vie de Victoria. Elle était anéantie. Inconsolable, elle ne cesait de pleurer et demeurait éveillée toute la nuit. Elle écrivit dans son journal: Jamais je ne pourrais oublier la beauté de mo chéri alors qu'il gisait là avec son visage éclairé par le soleil levant, ses yeux brillants fixant l'invisible mais ne me voyant pas. Je me suis levée, j'ai embrassé son front et poussé un cri désespéré: 'Oh mon cher amour!'. Je suis ensuite tombée à genoux, pétrifiée, incapable d'émettre une syllable ou de verser une larme'. La reine décida que tout devait continuer comme si Albert était toujours vivant. Sa chambre allait demeurer comme il l'avait laissé, son lit et ses vêtements devraient être préparés tous les jours, comme s'il allait les utiliser. Même le mariage d'Alice au Prince Louis de Hesse devrait prendre place comme Albert l'avait planifié. Elle se maria à Osborne en juillet 1862 mais, la cérémonie ressemblait plus à des funérailles qu'à une noce. Pour la reine, tout événement devenait des funérailles sans Albert. Depuis sa mort, elle était devenue recluse et passait son temps entre Osborne et Balmoral. Elle allait rarement à Londres et ne remplissait même plus ses obligations gouvernementales.
Le mariage du Prince de Galles

   Bertie allait aussi devoir se marier comme Albert le souhaitait. L'épouse choisie, Alexandra du Danemark avait déjà accepté la proposition et le mariage fut célébré le 10 mars 1863 dans la chapelle St-George à Windsor. Plusieurs personnes désiraient que le mariage ait lieu à Londres mais la reine refusa. Elle demeura cachée dans la loge de Catherine d'Aragon pendant toute la durée de la cérémonie nuptiale.
La Reine Victoria
John Brown
John Brown

   
Bientôt, une vague d'impopularité commença à se lever à Londres contre la reine et sa permanente absence. Cette impopularité augmenta quand un homme fit son apparition aux côtés de la reine. Cet homme, un serviteur écossais de Balmoral appelé James Brown avait été l'un des préférés d'Albert. En 1864, John Brown fut amené de Balmoral à Osborne par le secrétaire de la reine Sir Frederick Ponsoby pour s'occuper du cheval de la reine puisque le méde cin de celle-ci, le docteur Jenner lui avait recommandé de prendre plus d'exercice. Victoria était satisfaite d'avoir Brown à son service. En février 1865, elle décida que Brown resterait en permanence car elle le considérait indispensable. Il occupaut toutes les fonctions en même temps: serviteur, garde-du-corps etc... Son seul intérêt était la sécurité et le confort de la reine. Chaque matin, après déjeuner, Brown venait dans la chambre de Victoria pour recevoir ses ordres; généralement, il l'amenait faire une randonnée équestre. Victoria s'amusait de ses manières brusques. Avec son accent typique des Highlands, il lui dit une fois, en lui prenant le menton pendant qu'elle attachait son chapeau: 'Hoots, then, wumman, can ye no hold yerr head up?' qu'on pourrait traduire par: 'Eh, toi femme, ne peux-tu tenir la tête droite?'. Victoria promu Brown en rang et en salaire, l'ékevant du rang de serviteur favori à celui d'ami de confiance. Mais, il existait plusieurs obstacles à l'amitié de la reine pour son serviteur. Sa familel et la cour détestaient les manières de Brown et son goût pour le whisky. Les gens commençaient à murmurer, l'impopularit. dela reine augmenta encore et, le prestige de la monarchie fut sévérement endommagé. On s'amusait de la relation entre la reine et son serviteur, on référait même à Vcitoria en l'appelant Mrs. Brown. Le gouvernement pressait la reine d'apparaître en public afin de rehausser son prestige. Finalement, elle accepta d'assister à une revue militaire tenue à Hyde Park en 1867, mais, elle annonça qu'elle y assisterait en compagnie de Mr. Brown. Quand ses ministres s'opposèrent à la présence de Brown, elle leur répondit: 'Si le gouvernement me veut, il doit aussi prendre Mr. Brown'. En 1872, la reine revenait de la cathédrale de Saint-Paul après un service d'action de grâces tenu après que le Prince de Galles ait guéri d'une grave maladie dont il avait failli mourir. Le Prince Arthur était avec Victoria dans le carrosse et John Brown occupait le siège du conducteur. Soudainement, alors que el carrosse arrivait aux grilles de Buckingham Palace, un jeune Fenian (membre du Sien Fein irlandais) de 17 ans, Arthur O'Connor s'approcha du véhicule et pointa un pistolet sur la reine. Brown réagit instantanément, il sauta de son siège, attrapa le jeune homem àla gorge et le jeta par terre. Le Prince Arthur s'était précipité hors du carrosse pour aider Brown, mais ce dernier avait rapidement pris le contrôle de la situation. Après cet attentat contre la reine et la maladie du Prince de Galles, la reine recouvra sa popularité auprès de son peuple et ses sujets lui firent plusieurs démonstrations de leur loyauté. Brown demaura aux côtés de la reine pour le reste de sa vie. À mesure que les années passaient, les rumeurs malignes à propos de sa relation avec la reine se firent de plus en plus rares jusqu'à disparaître complètement. C'est lui qui, en 1878, apporta à la reine la triste nouvelle du décès de la Princesse Alice à Darmstadt. En 1883, John Brown tomba malada, le mardi 29 mars, il s'éteignit à 22:40. C'est le Prince Leopold qui en avisa la reine. Elle envoya une plaque qui fut posé sur le cercueil de Brown et qui portait ces mots: 'En témoignage d'amour, d'amitié éternelle et d'affection, de la part de sa meilleure et plus fidèle amie, Victoria R.&I.'.
Next Page