Lorsqu'arrive le matin
Quand l'herbe est encore grasse et humide

Il apparaît une immensité bleu
Qu'affiche les traits d'un visage livide

Entre la terre, immense drap de satin
Et l'éther, demeure des dieux

Il est là, ce visage de cyclope à l'oeil de braise
À la barbe immaculée et filée comme de la soie

Ce grand fou aime la rendre floconneuse
Bonheur de l'imagination d'enfant quel qu'il soit
Il donne à sa crinière des formes visibles
Seulement de ceux dont le coeur lui est familié
Mais à un certain moment convenu des génies cosmiques
Le grand observateur à l'oeil de feu se soumet

Le grand miracle, la grande alchimie
Se produit dans un maelstrom d'éclat

Le visage de notre cyclope s'assombrit
Son oeil flamboyant s'agrandit comme
Pour voir une dernière fois le monde avant de disparaître
Bien plus tard quand la mort a triomphé de son éclat
Elles apparaîssent !
Une puis deux puis trois lucioles se faufilent
En dehors de sa barbe timide comme des fées.

Elles pleurent des larmes de lumière
Pour leur maître qui dort et qui ne voit pas
Toutes les choses qui se passent là, en bas

Parfois, oui parfois seulement
Le miracle se produit: L'oeil s'ouvre !
Doucement tout doucement et Il voit !
Oh oui, Il voit!

Et ces jours là tout ! Oh oui tout...
Peut arriver.
Ce qu'il y a de pire
Comme ce qu'il y a de meilleur.
                                                             Ultiméon
Merci Patrick pour ce très beau poème
Merci de me permettre de le partager avec la Terre entière.

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