20 juin 2002

La Transocéane veut croître vite et bien

Course cycliste féminine par étapes reliant le Québec et la Bretagne

Foi de Jean Lessard, la Transocéane deviendra une «incontournable» sur la scène mondiale des courses cyclistes féminines sur route.

Le père fondateur de cet événement unique et innovateur - onze étapes en douze jours sur deux continents et trois pays - voit déjà grand.

Et pourtant, la lre édition de ce bébé, né du jumelage entre le Grand Prix international du Québec et le Tour international de Bretagne, n'a pas encore lieu...

« On n'est pas là pour pondre un oeuf», a étorqué Lessard, un ancien cycliste d'élite.

« C'est un pari audacieux, mais on va mettre fin au scepticisme en rendant heureuses les cyclistes et leurs équipes qui en redemanderont. »

On veut faire de la Transocéane une organisation tellement bonne qu'elle s'imposera même devant des classiques comme le Tour de l'Aude et la Grande Boucle au moment de la planification des calendriers par les responsables des groupes sportifs.

« Ça va aider qu'on consacre la moitié de notre budget aux services offerts aux équipes », note Lessard.

Préparation pour les Mondiaux
La 1re édition de la Transocéane, dotée d'une cote de 2.9.2 par l'Union cycliste einternationale, se tiendra du 18 au 29 septembre.

Une période idéale puisque les équipes nationales - et des cyclistes individuelles comme Geneviève Jeanson et Lyne Bessette, par exemple - pourront s'en servir comme préparation en vue des championnats du monde qui, eux, se dérouleront à Zoelder, en Belgique, du 8 au 13 octobre.

« Ça explique qu'on s'attend à plus d'inscriptions d'équipes nationales que de groupes sportifs », note Lessard.

L'intérêt sera aussi rehaussé du fait les parcours du Québec et de Bretagne sont complètement différents. Les rouleuses, les grimpeuses et les sprinteuses auront toutes des occasions de s'illustrer. »

Une ombre au tableau, les effets inconnus du décalage horaire que les Européennes auront à vivre en double puisque le départ de la première édition de la Transocéane sera donné dans le Vieux-Montréal.

« La récupération diffère d'une athlète à une autre, note Lessard. Certains directeurs techniques sont un peu inquiets. Mais ce sera déjà mieux l'an prochain puisque le deuxième volet de notre course se déroulera au Québec et que les championnats mondiaux suivront quelques jours plus tard à Hamilton.»

Outre les considérations sportives, il faut aussi répondre aux attentes des commanditaires gouvernementaux qui ont fourni la majeure partie du budet de 1,5 million de dollars.

La satisfaction est déjà tantible au Québec où le service des Sports de Radio-Canada présentera une émission d'une demi-heure tous les soirs (23h30) du départ de la Transocéane à Montréal jusqu'à l'arrivée à Rennes.

«Ces reportages inclûeront des vignettes sur le patrimoine national et les produits du terroir, a souligné Daniel Asselin, patron des sports à la SRC. C'est aussi une façon de souligner notre 50e anniversaire. »


une page mise en ligne le 20 juin 2002 par SVP

Guy Maguire, webmestre, SVPsports@sympatico.ca