La Transocéane se déroulera
du 18 au 29 septembre de Montréal à Rennes
Le Tour International Féminin du Finistère (TIFF), devenu TIFB (avec un B comme Bretagne) en 98, n'a plus de frontières : donnée pour perdue il y a peu, l'épreuve fondée en 1987 s'allie aujourd'hui avec le Grand Prix du Québec pour donner naissance à la Transocéane, une course féminine par étapes disputée sur deux continents. Un projet terriblement osé, une exclusivité mondiale, aussi.
La première course intercontinentale de l'histoire, dévoilée hier, en fin d'après-midi, dans les salons du Conseil Général des Côtes-d'Armor, à Saint-Brieuc, se déroulera du 18 au 29 septembre prochain et se déclinera comme suit : cinq jours de course avec prologue à Montréal (six étapes) au Canada, puis cinq autres (six étapes) en Bretagne et arrivée finale à Rennes (voir encadré). Une parité qui plaît à Claude Cuny, vice-président de la Transocéane mais patron breton de l'épreuve.
« Une bouée de sauvetage »
« L'équilibre est respecté à ceci près que là-bas, les filles courront en fin de matinée. C'est une tradition », précise l'ancien directeur du TIFB, pas mécontent d'avoir vu Jean Leussart, le big boss du Grand Prix du Québec, venir à la rescousse d'un Tour de Bretagne longtemps sur la corde raide.
« Les collectivités bretonnes avaient déjà fait un effort supplémentaire ces dernières années au niveau des subventions mais il est évident qu'elles n'auraient pu remettre la main à la poche tous les ans. Autrement dit, sans le secours des Québécois, le TIFB paraissait cette fois condamné. Oui, c'est une bouée de sauvetage... », ajoute-t-il.
Merci Jeannie
Ce jumelage salutaire avec le Québec, Claude Cuny, Yves Le Lann et les chevilles ouvrières du TIFB étaient évidemment à mille lieues de l'envisager il y a deux ans lorsqu'ils avaient déjà assez à faire à boucler leur course; en fait, tout est parti de... Jeannie Longo. La genèse de l'histoire ?
« Jean Leussart s'était mis en tête d'organiser une épreuve sur deux continents; ce deuxième continent, c'était l'Europe, et le pays d'accueil, cela ne pouvait être que la France. Après avoir démarché la Grande Boucle féminine sans succès, il est rentré au Canada pour son GP du Québec. Là-bas, il en a longuement parlé à Jeannie Longo qui, connaissant bien le TIFB pour l'avoir couru, lui a conseillé de s'adresser à nous. "Appelles les, ce sont des amateurs mais ils travaillent comme des pros", lui a dit Jeannie. On s'est vus une première fois à Plouay en 2000, lors des championnats du monde, et voilà... », raconte Claude Cuny.
L'union, on le sait, faisant la force et les deux épreuves ayant des intérêts communs - une meilleure vitrine côté québécois, une meilleure assise côté breton - les deux organisateurs n'ont pas mis lontemps à trouver un terrain d'entente. La Transocéane était née.
20 équipes sur la ligne
La toute première course des deux continents s'élancera ainsi de Montréal le mercredi 18 septembre pour trouver son épilogue à Rennes, onze jours et un périple aéroporté plus tard.
« On n'a pas le droit à l'erreur. C'est un beau challenge mais quand la course aura atteint la notoriété qui lui est promise, cela facilitera les choses », assure Claude Cuny. Le concept a semble-t-il déjà trouvé un écho favorable auprès des équipes : 28 (pour 20 places) ont fait acte de candidature : huit nord-américaines et douze européennes. Heureux présage.
Page a été mise en ligne le
20 juin 2002