Vovray Dépasse les Bornes - 1


Samedi 3 septembre 2005, 4h50:

Non, je ne me lève pas hyper tôt et c'est pas une insomnie non plus. Je reviens de Vovray Dépasse les Bornes et là, je viens d'envoyer un email à une vieille connaissance, histoire d'essayer de lui rafraîchir la mémoire...
En quittant le festival, ma soeur et moi sommes aller dire deux mots à deux membres des Dread Lion qui traînaient par là. Parce que ma soeur connaît quelqu'un qui a eu joué avec les Dread Lion, alors ça faisait un bon motif de se dire "chiche, engageons la conversation avec de parfaits inconnus !". Enfin, je vais pas entrer dans les détails, non plus.

Ce soir, vu un lutin planer (au sens propre) et grimper à un poteau. Ils tiennent la forme les Greluts.
Vu un bassiste, pieds nus, courser un chanteur. Ils tiennent la forme les Lion.

Ouai, sinon, c'était très cool tout ce petit monde. Ils ont commencé un peu tard et donc finit un peu...


10h :

Bon, plus sérieusement.
La programmation de ce vendredi soir nous a fait voyager loin.
Les Lelawall Jama nous ont catapulté direct en Afrique. On croirait jamais qu’ils sont juste de la porte à côté (Annecy).
C’est chouette de voir du pays ! Surtout sur de tels rythmes : ils dégagent une énergie pas possible ; et un coup de chapeau tout particulièrement aux choristes/danseuses !

Les Dread Lion, bah, comme leur nom l’indique, dreads et reggae.
Des dreads, ça peut vraiment devenir très long. C’est pas un peu encombrant, des fois ?
Deux chanteurs se partagent la scène et derrière, tout ce petit monde assure joyeusement.
Avec un esprit un rien curieux, on pourrait presque finir par se demander pourquoi y en a que pour Sinsemilia, franchement...
Euh… Enfin, avec un brin de déduction, en fait, euh… C’est peut-être parce que les Dread préfèrent faire la fête après les concerts plutôt que d’aller vendre des albums ? Hein ? Je sais pas…

Mais quoi qu’il en soit, qu’on se le dise, c’est un fait, et c’est peut-être ce qui surprend le plus quand on découvre tout juste la «scène locale» : pleins de groupes solides existent près de chez vous. Ils sont là, tout à côté, ils tournent, ils ont leurs chansons, leurs disques et même leurs fans et pourtant, leurs noms restent dans l’ombre pendant que des Jennifers vont tourner leurs clips sur de jolies plages…
Ou alors, y a des émissions spécialisées à la radio et je les ai toutes toujours loupées ?
Faudrait que je me renseigne…

Les Watcha Clan nous ont amené tous les métissages de Marseille sur un plateau.
Du dub au hip-hop en passant par des sonorités nord-africaines, je crois qu’on a à peu près finit de faire le tour du monde avec eux. Enfin, pas tout à fait… En fait, le mélange est si bien dosé, qu’on a carrément la sensation d’avoir fait un petit tour sur une autre planète… Ou alors Marseille est vraiment une ville très étrange…

Et pour revenir dans nos bonnes vieilles Alpes, balisage de la piste et atterrissage en fanfare offert par Les Lutins Greluts !
C’est un phénomène très bizarre, à quel point un style que j’ai entendu qualifier de « rock manouche » peut sembler si familier, 100% produit local. Du rock sans grosses guitares électriques et avec, entre autre, flûte traversière et violon, un côté musette et des textes poéticomiques.
Et ça dégage un maximum et à toute vitesse devant un public endiablé qui faisait parfois plus de bruit qu’eux et qui voulait plus les laisser partir même à largement passé 3h du mat’.


La suite, le lendemain…


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