Des différents types de drogues et desquels peuvent être légalisées


En toxicomanie, on distingue, outre le tabac et l'alcool, six types de drogues : les hypnotiques-sédatifs, les opiacés (dérivés de l'opium), les stimulants, les hallucinogènes, les dérivés du cannabis et les produits inhalés (colles, solvants…).
Si le mot drogue désigne un produit ou une activité qui entraîne une dépendance, physique ou psychique, cette liste ne doit pas être exhaustive, comme nous l'avons vu précédemment.
Lorsque je parlais de légaliser les drogues, douces comme durs, je parlais principalement de celles faisant l'objet d'un trafic et d'exploitation de main d'œuvre importants. Sans cela, l'action n'aurait que peu d'intérêt. Ces drogues sont surtout les opiacés (l'héroïne et la morphine), la cocaïne et les dérivés du cannabis (haschisch, marijuana). On pourrait penser à en ajouter d'autres comme la mescaline, dérivé d'un cactus, le peyotl, mais son usage plus limité ne nécessite pas, je pense, que l'on prenne quelconque mesure à son égard (le trafic et les cultures sont trop limités pour en tenir compte).
Nous remarquerons que les effets des six types de drogues ci-dessus sont fort différents et qu'il serait peu judicieux de ne pas en tenir compte non plus.

Les hypnotiques-sédatifs, les opiacés ainsi que certains stimulants (cocaïne, amphétamines) ont été, à la base, utilisés dans des fins médicales - et le sont encore en partie, sous haut contrôle médical et dans certaines circonstances, en général. On connaît, bien entendu, l'effet analgésique de la morphine, mais qui sait que, avec l'héroïne, celle-ci était utilisée dans ses débuts comme antitussif (qui calme la toux) et inhibiteur du péristaltisme intestinal (càd qui soulage les diarrhées) ? Dans les hypnotiques, nous retrouvons principalement les barbituriques, utilisés longtemps pour soigner les insomnies, l'anxiété et même l'épilepsie. Cependant, ceux-ci entraînent également bon nombre de complications. Ils entraînent une forte dépendance physique et un sevrage brutal peut même mener à la mort (graduellement : anxiété, insomnies, convulsions, délire, puis mort). Ils contribuent, entre autre, à renforcer l'effet de l'héroïne et sont particulièrement dangereux mêlés à l'alcool. Aussi, a-t-on tendance maintenant à prescrire les benzodiazépines, moins fortes, contre l'anxiété et l'insomnie. Néanmoins, cela n'évite pas le problème de la dépendance, bien que celle-ci soit moins forte.
Ce genre de "drogues"  sont en fait des médicaments et, comme beaucoup de médicaments, ne posent problème que lorsqu'ils sont mal utilisés (l'abus, une fois de plus).

Les stimulants ont des effets (nocifs) beaucoup plus nuancés suivant leur intensité. Les plus faibles sont tout simplement les vitamines, sels minéraux et autres compléments alimentaires tout à fait légaux.  Leur consommation est très répandue et, même si une légère dépendance peut survenir (on se sent en meilleure forme), il n'y a pas de réels effets nocifs à craindre (sauf, par exemple, pour les vitamines A et D qui sont toxiques à trop forte dose). Ensuite, nous trouvons les amphétamines et assimilés qui requièrent une prescription médicale. Leurs effets sont variables, de même que leur toxicité.
Enfin, l'ecstasy ou 3,4-méthylène dioxyméthamphtamine, et la cocaïne sont les plus puissants. Leurs effets sont suffisamment différents pour ne pas les confondre. La cocaïne est une "réel stimulant" du corps, un vasoconstricteur, analgésique, etc. et n'est dangereux que dans la mesure où elle est consommée en dose fortement concentrée.  Les feuilles de coca n'ont qu'un effet de stimulant mineur, ce qui prouve bien son caractère inoffensif à faible dose.  L'ecstasy, par contre, est déjà plus "chimique" et provoque une déshydratation progressive du corps et parfois même des hallucinations - en plus de son effet stimulant et un peu "aphrodisiaque", aussi.
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