Le racisme


Le racisme est l'intolérance ou la peur d'un groupe ethnique, d'une culture, d'une autre personne, différent. La différence est la cause principale du racisme. Elle est surtout physique, mais aussi, et cela est lié, religieuse ou culturelle. Plus la différence est grande entre deux groupes ethnoculturels et plus les chances de racisme d'une part, de l'autre ou des deux sont grandes.
L'incompréhension et l'appréhension de l'inconnu, caractérisé ici par le différent, stimulent l'instinct de survie et entraînent une réaction chez l'homme ou, plus généralement, chez l'animal. Le racisme est donc un phénomène naturel caractéristique du vivant. Le problème chez l'homme est que son cerveau plus développé le rend aussi plus sensible aux différences, et particulièrement entre lui et ses semblables. Ceci est d'autant plus compréhensible que, très tôt, les hommes se sont regroupés en sociétés, créant petit à petit chacune sa propre culture et s'opposant ou s'alliant consécutivement entre elles. La religion a été un facteur déterminant dans les relations intercommunautaires, renforçant le sentiment d'appartenance à un groupe et souvent, malheureusement, d'être opposé par ce fait aux autres groupes. Le Christianisme et l'Islam se sont fait les spécialistes de ce genre de racisme, excepté en Inde où la pluralité religieuse a permis une plus grande tolérance.
La langue et le groupe ethnique étaient à la base intimement liés. Par la suite, on a parlé de groupe de langues (latines, germaniques, slaves, celtiques, etc.) et conservé un sentiment d'appartenance au groupe, bien que moins important qu'envers la langue elle-même. Puis, le cosmopolitisme de certains pays a supprimé ces liens du sang ou de l'origine pour faire place à l'appartenance à une même société, une même nation uniquement (c'est le cas des Etats-Unis et du Canada, par exemple). La situation dépendra donc fortement de l'histoire de la société ou du groupe ethnoculturel en question pour déterminer les causes et l'intensité du racisme.

Aujourd'hui, la société est en phase croissante d'internationalisation. La plupart des gens en Europe, en Amérique, en Océanie et, dans une moindre mesure, en Asie bouddhiste, vivent dans des sociétés qui ont les mêmes buts, une économie fonctionnant sur le même principe (le libéralisme), des politiques semblables et s'entendant entre elles (ONU, etc.), et possédant un système de médias puissant les reliant les unes aux autres.  Les cinémas, la télévision, les restaurants, Internet, tout, des produits agricoles à l'informatique, est international. Tout le monde subit comme cela en partie une même influence. Le racisme n'a donc plus de raisons "valables" d'exister. Seuls les pays islamiques sont encore nettement séparés du reste du monde et les pays d'Afrique noire, par leur manque de développement, n'ont pas encore eu de réelle opportunité de prendre part à la société mondiale.
Mais la situation ne fut pas toujours comme cela. C'est un phénomène très récent qui débuta en grande partie après la fin de la seconde guerre mondiale, à l'exception des diverses migrations que l'histoire à connu. Dans ce dernier cas, la situation est différente, il ne s'agissait pas d'internationalisation en tant que telle, mais de création de nouvelle culture (en Amérique, lors de la colonisation) ou d'émigration politique (lors des guerres de religion où des Huguenots français partirent s'installer dans les alentours de Berlin, par exemple, ou lorsque des Wallons migrèrent en Suède au 19ème  siècle pour apporter leurs connaissances sidérurgiques).
Jusqu'au début du 20ème siècle, sans faire trop de distinction entre les époques, les hommes étaient encore facilement enclins à se faire la guerre. Ce n'est qu'après 1918 que l'on a vu les premiers grands mouvements pacifistes apparaître et que l'on disait tout haut "plus jamais la guerre". Cela n'a pourtant pas évité la seconde, mais pour d'autres raisons. La situation économique désastreuse de l'Allemagne après 1918, accentuée par des obligations envers les vainqueurs (Diktat), une très lourde dette de guerre à payer, l'inflation qui s'en suivit, le chômage énorme et la crise de 1929 ; Tout cela fait qu'il ne pouvait que difficilement en être autrement. En fait, c'est à peu près  comme si la première guerre mondiale n'était pas finie et que le vaincu voulait sa revanche (ce que l'on comprend par les faits cités ci-dessus). Ce ne serait sûrement pas arriver si l'on n'avait pas tant oppressé l'Allemagne après la guerre et qu'on l'avait plutôt aidée à se redresser. On ne s'y est plus (re)trompé à la fin de la seconde. Une erreur suffit. Maintenant les problèmes sont résolus entre Européens et je l'espère une fois pour toute.
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