De lf?me


Lf?me existe-t-elle ? On dit que oui ; on dit qufelle est ? la fois immortelle et immat?rielle. Toutes les religions qui admettent son existence - je nfen connais ? vrai dire pas qui ne lfaccepte pas - la con?oive de la sorte. De ce fait, par lfinfluence s?culi?re de celles-ci sur le peuple, cfest aussi ce que bon nombre de personnes admettent ou pensent encore de nos jours. Cfest pourtant, dfun point de vue scientifique tant que philosophique, un point de vue qui ne peut plus ?tre d?fendu ? notre ?poque.

Qufest-ce que lf?me, au sens o? nous lfentendons ? Ce serait une entit? immat?rielle qui, de ce fait, ne serait pas r?gie par les lois naturelles de lfunivers, ce que nous appelons ? science ?, terme se rapportant ici principalement ? la physique et ? la chimie. Lf?me d?fierait ainsi toutes les lois de la gravit?, du principe des forces et de la m?canique, pour ne citer que celles-l?. On comprend d?s lors son invalidit? au point de vue scientifique, puisque, jusqufici, aucun ph?nom?ne observable ou repr?sentable ? dfun point de vue microscopique, par exemple, tel que les atomes ? la base de la chimie ? nfa ?chapp? irr?m?diablement ? une explication valable et d?montrable.

N?anmoins, il suffirait justement de dire que cette ?me sort justement du domaine du d?montrable ou du mat?riel ? cause de son caract?re sup?rieur, voir divin.
Passons alors ? la r?flexion philosophique et gr?ce aux connaissances que nous avons, ici en psychologie ou en neurophysiologie, pour ?valuer le r?alisme que nous pouvons attribuer ? cette notion df?me. Mais dfabord, un petit interm?de historique.

Une ?me, cfest avant tout ce qui reste de lfindividu apr?s la mort corporelle. Lf?me, cfest la personnalit?, le caract?re, les vertus et les d?fauts dfun individu. Cfest ce qui fait que chacun de nous se sente soi et pas un autre. Cfest aussi la m?moire de chacun, le souvenir de lfexp?rience de la vie terrestre lors du passage dans lfau-del? (bien que ceci ait ?t? discut? par certains, pensant que lfindividu perdait tout souvenir de son existence apr?s la mort, avant dfatteindre, par exemple le paradis).  Depuis la mythologie ?gyptienne, il y a 5000 ans dfici (pour rappel lfapparition des premiers ? hommes ? est estim?e ? environ 5 millions dfann?es), les hommes ont pens? qufils avaient une ?me et que celle-ci, renfermant tous les traits moraux et parfois aussi physiques - suivant les croyances - devait ?tre jug?e pour passer soit au ? paradis ?, soit en ? enfer ? (pour simplifier les choses, puisque les Egyptiens voyaient plut?t une acceptation ou un rejet ? une vie apr?s la mort).

Lfid?e a fait son chemin, dfabord en se r?pandant au Moyen Orient, puis en Europe, bien avant m?me lfapparition et le d?veloppement du Christianisme. Seulement les conditions dfacceptation ? ce ? paradis ?, en dfautres termes les valeurs morales, de chaque peuple variaient sensiblement de sorte que un ? bon ? sujet chez les Gaulois en ?tait peut-?tre un mauvais chez les Germains ou les Babyloniens. Chez les peuples germaniques, par exemple, seuls les vaillants soldats qui mourraient ? la guerre pouvaient acc?der au Wahalla. Par contre, dans la morale juive ou chr?tienne, ce qui est ? la base le m?me, la morale ?tait plut?t bas?e sur le respect des textes religieux, qui pr?naient entre autre la paix et la conciliation avec ses semblables. La notion de morale est devenue dfautant plus subjective ? chacun dfentre nous que la soci?t? sfest diversifi?e et sfest complexifi?e au cours des si?cles.

Cfest lfauthenticit? et de la valeur de la religion, sorte de morale impos?e par un groupe de personne dfune soci?t? ? une certaine ?poque, qui est ? remettre en cause ici (voir
Histoire compar?e du Christianisme et des civilisations et A ceux qui croient encore en la morale et la religion). Cfest aussi pour cela que Dieu ne peut pas ?tre moral sfil existe. Quelle serait sa morale, il y en a tellement de diff?rentes, de divergentes et m?me qui sfopposent radicalement. Lfid?e dfun jugement de lf?me est donc ? rejeter par tout bon sens.
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