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d'Italie |
Finale Ligure, Italie, 23 septembre 2004
Que demander de mieux pour écrire la mise en scène du chapitre final de la saison 2004 ?
Me revoici à ma plume. Je devrais plutôt dire à mon clavier, pour partager avec vous le dernier chapitre de ma saison 2004.
Mes complices, pour l’occasion, sont mes partenaires « olympiques » Sue Palmer-Komar et Lyne Bessette. Se joignent à nous Erinne Willock, Amy Moore et Nicole Demars. Ensemble, nous formons l’équipe canadienne des championnats du monde 2004. Après les Jeux olympiques, l’épreuve sur route des championnats mondiaux est la deuxième course en importance du circuit international. Un honneur, une fois de plus, qui m’est accordé de représenter le Canada. La course aura lieu le 2 octobre prochain à Vérone. Un privilège certain.
En guise de préparation à notre dernier acte, nous sommes en répétition sur la RIVIERA LIGURE (bord de mer) avec le gérant d’équipe Éric Van Den Eynde.
Comment avons-nous abouti à Finale Ligure me dites-vous ?
Ma coéquipière Sue, qui réside à Hamilton en Ontario, compte parmi ses nombreux admirateurs, un Italien originaire de Finale Ligure, Giuseppe. Ce dernier, par admiration et générosité, a trouvé un hôtel d’accueil et déployé la logistique pour nous permettre un camp d’entraînement à l’écart des distractions possibles de Vérone.
Depuis notre arrivée, mes coéquipières et moi avons droit à un traitement royal. Imaginez, nous avons été reçues à l’hôtel de ville par LE Maire et son responsable des sports et loisirs. C’est comme si on déployait toute une cérémonie pour accueillir des hockeyeurs de la Suède.
Les performances de différentes cyclistes canadiennes depuis plusieurs années ont contribué à bâtir une réputation enviable sur le circuit international. Néanmoins je suis en Italie. Là où le cyclisme connaît ses origines. La pratique du vélo est récente au Canada. C’est pourquoi tant d’enthousiasme à notre égard me confond.
Je vis cette expérience alors qu’au Canada on discute toujours de la performance des athlètes aux derniers JO. La performance du Canada aux Jeux n’est pas qu’un manque d’argent, c’est une question de culture. Qui dit culture, dit donner de la valeur aux activités humaines d’un groupe, d’une société, d’un peuple.
Centré sur le modèle économique, nous avons en Amérique du Nord le culte du champion, alors que dans la communauté européenne, on a la culture du sport, de la gastronomie, des arts, etc. Bref de toutes les activités vitales dont se sont enrichis les peuples européens au fil de leur histoire.
L’argent n’achètera pas des médailles.
Enrichissons d’abord et avant tout notre culture.
Piano, Piaaano, Piaaaaano, disent les Italiens…
Ciao, ciao,
Manon
Page mise en ligne le 28 septembre 2004 par SVP