Manon Jutras

Une carte postale
de Montréal


Un moment privilégié, en compagnie d’athlètes admirables,
Alain Bolduc, un Olympien d’Atlanta et Émilie Mondor, future Olympienne.

Je m’en souviens comme si c’était hier…

C’était à l’été 2000. Les Championnats canadiens de cyclisme sur route se tenaient à Peterborough en Ontario. C’était mon premier rendez-vous avec l’élite canadienne. J’en rêvais depuis plusieurs mois. Enfin ma chance de côtoyer des vedettes canadiennes au palmarès impressionnant, Clara Hughes, Lyne Bessette, Geneviève Jeanson et Annie Gariépy.

Ces Championnats étaient LA course de l’année pour un groupe sélect d’athlètes, appelés athlètes QUALIFIÉS.

Juin 2004. Quelques milliers de kilomètres plus tard me voici à nouveau actrice d’un scénario, mais cette fois-ci je me retrouve à l’avant scène… toujours aux côté de mes idoles canadiennes.

Pour moi, rien n’a vraiment changé. Toujours le même défi. Depuis que je pratique ce sport, j’éprouve toujours le même désir à prendre le départ d’une course, que ce soit une Coupe du Monde ou une course du circuit provincial. Le plaisir c’est l’opportunité qui m’est donnée d’apprendre et de grandir, quel que soit le résultat.

Une fois la course terminée, ces apprentissages m’aident à percevoir les choses. À prendre conscience de chaque instant, apprécier la vue, le silence, à avoir l’esprit PRÉSENT. Voilà ce que la compétition a de meilleur à offrir.

L’apprentissage que j’en retiens est une leçon de vie, de ce je suis et ce que je fais pour vivre chaque instant.

Il n'en faut pas beaucoup pour être heureux. Il suffit juste d'apprécier chaque petit moment et de le sacrer comme l'un des meilleurs moments de sa vie.

Alors il ne faut pas attendre les Jeux Olympiques, dans mon cas et pour d’autres, de terminer ses études, d'augmenter son salaire, de se marier, d'avoir des enfants, d'attendre que ses enfants partent de la maison ou, simplement, le vendredi soir, le dimanche matin, le printemps, l'été, l'automne ou l'hiver… pour décider qu'il n'y a pas de meilleur moment que maintenant pour être heureux.

Ainsi passe chaque moment que nous avons. Le temps n'attend pas. Le temps n'attend personne. Chaque instant est de grande valeur. En les partageant avec des personnes de choix, ils deviennent encore plus précieux.

Voilà la solution à mon énigme.

Ce n’est pas les Olympiques ou « l’année Olympique » qui me donne l’occasion d’apprendre, de partager l’instant présent et de le rendre enrichissant. C’est le PRÉSENT.

À l’aube de l’été qui arrive, je vous souhaite de joyeux moments. Les miens se dérouleront à Kamloops, en Colombie-Britannique.

À bientôt,

Manon


Mon “équipe” du record de la 105 au Vermont.


Page mise en ligne le 22 juin 2004 par SVP

Guy Maguire, webmestre, SVPsports@sympatico.ca
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