Chapitre 7 : Au Cœur de l’Ennemi



Bien qu’ils aient cru en l’histoire que leur avait contée par Magor, les hommes de Mestam demeurèrent froid et distant pendant les quatre jours qu’ils leur restaient pour rejoindre Dégameth. Ils trouvèrent tout aussi curieux que Yanrick, un si jeune garçon, les accompagnait mais encore une fois Magor persuada le groupe de soldats qu’il s'agissait d’une mission très payante qui leur avait été confié et qu’ils devaient escorter ce jeune neveu du roi jusqu’à la ville.

Ils partagèrent quelques histoires lors des arrêts puisque leur voyage ne comportait très peu de divertissement pour des guerriers de leur trempe. Le brouhaha de leur passage éloignait tout danger de la route. Cependant les soldats gardaient un silence absolu à propos du fameux présent qu’ils cachaient dans un des chariots de leur convoi. Celui-ci ressemblait d’avantage à une immense caisse sur roue et malgré que Magor eut tenté de percer les parois de bois de la cellule roulante avec son regard magique, le mystère demeura complet car selon lui une magie bien plus puissante que la sienne était à l’œuvre afin de garder le secret du présent. Étrangement, ils apprirent que les soldats n’avaient pas même entendu la moindre rumeur à propos d’une attaque envers une autre nation et selon eux, les Barnakiens étaient toujours une menace bien présente.

Ils finirent par arriver à Dégameth et contrairement à Kutang, la ville était sur le qui-vive. Pas un habitant ne pouvait entrer ni sortir de l’unique porte ouverte dans les murs de pierres empilées de la ville. Heureusement la tromperie de Magor, aider par les pouvoirs de persuasion de Jüsa porta fruit et leur permit d’éviter les soupçons. Cependant les gardes de la porte apprirent aux soldats ainsi qu’au groupe de faux mercenaires la raison pour laquelle la ville était si bondée de soldats; la nouvelle de la mort du roi Sohac les avait précédés. Étant un fidèle allié et ami du Roi Dalustar et du roi Krogurine en visite, il valait mieux être très alerte. Yamazouki se permit même de se jouer d’un gardien en lui rappelant que les assassins pouvaient à présent être n’importe où. Malgré le risque encouru, un petit sourire vint aux lèvres de tout le groupe pour quelques instants mais personne ne s’en rendit compte.

La délégation du roi Mestam se rendit directement au château à travers les rues désertées de tout citadin à part les gardes.

Une fois dans l’enceinte du château ils s’aperçurent que les rois festoyaient autour d’une table débordante de nourriture et de bijoux de toute sorte. Plusieurs soldats étaient assis autour de la table, tous hauts gradés, ainsi que de très nombreuses femmes tout aussi légèrement vêtu que les rois étaient ivres. Dalustar demanda pourquoi on les dérangeait. Le capitaine de la caravane Mestamienne s’avança :

- Je viens de la part du roi Mestam pour vous offrir un présent et ses plus grandes salutations.

Celui-ci se tourna pour faire signe à un soldat d’amener le présent. Il amena le fameux chariot près de l’entrée. Après que le capitaine eu effectué quelques gestuelles inhabituelles qui firent sourire les rois et leurs convives, un déclic se fit entendre. Aussitôt le son d’une longue et grave expiration résonna dans toute la salle. Hanzar, qui se tenait aux côtés de Kradim, remarqua que celui-ci eu un étrange mouvement de recul si bien qu’il l’agrippa afin d’éviter le doute à leur égard. Cependant Hanzar comprit le sursaut de son ami lorsque les murs du chariot s’effondrèrent pour ne laisser apparaître qu’un jeune dragon était enfermé, enchaîné et muselé dans une cage aux énormes barreaux.

La bête semblait encore sous l’effet du sommeil qui l’avait tenu inactif pendant si longtemps. Le capitaine fit signe à un soldat d’effectuer sa tâche mais celui-ci ne fit rien. Le capitaine répéta son signe de façon colérique et le soldat obéit. Visiblement apeuré, il ouvrit la cage, posa une celle sur son dos et détacha l’animal qui devenait de plus en plus énervé. L’homme tenta à quelques reprises de lever la bête en tirant sur son harnais mais il fallu le renfort de deux autres soldats pour convaincre le dragon de se lever et de se laisser guider. Tous étaient émerveillés par l’imposante jeune créature.

Lorsque les soldats passèrent devant Kradim, le dragon s’arrêta puis tourna la tête vers lui et l’abaissa comme le fait un sujet devant son roi. Les soldats donnèrent un coup sur le harnais pour le ramener à l’ordre. Ils le paradèrent devant la table d’honneur pendant que le capitaine ventait les qualités d’un dragon comme monture. Quelque chose intrigua Krogurine :

- Pourquoi le dragon regarde toujours cet homme? pointant Kradim

- Et vous, que faites-vous ici? dit Dalustar.

- Nous sommes des mercenaires venant offrir nos services, dit Hanzar.

- Je n’ai pas besoin d’autres hommes à devenir…

- Vous pourriez attendre qu’on se présente, interrompit Hanzar. À toi Kradim…

Kradim s’avança puis dit :

- Je suis Bran Wotan, fils de Jonatide, Seigneur des dragons et…

Hanzar l’interrompit :

- …NOUS sommes les Justiciers!

Le roi se mit à rire : « Peu importe qui vous êtes… Gardes! Emparez-vous de ces jeunes insignifiants! »

Tous dégainèrent leurs armes ainsi que la centaine de garde présent dans la salle. Lorsque Kradim sorti l’épée de son père, le dragon donna un coup de patte aux soldats qui le tenaient. La créature courue furieusement vers Kradim faisant des bonds prodigieux pour éviter les soldats. Hanzar se prépara à protéger Kradim mais celui-ci lui répondit seulement : « Non! »

Le dragon s’arrêta devant Kradim, comme il l’avait fait auparavant et s’inclina devant lui. Kradim lui enleva le harnais qui permit à la créature d’ouvrir librement sa gueule et laisser montrer ses longues dents pointues. Tous les soldats présents étaient figés par ce qui venait de se passer. Aucun n’avait jamais entendu parlé d’une attitude aussi docile de la part d’un dragon. Kradim monta sur le dos de l’animal puis brandit son épée, ce qui donna le signal de la mêlée.

Pendant que Golar assommait avec son lourd marteau titanesque les soldats qui osaient s’approcher de sa longue portée, Yamazouki et Hanzar utilisaient toutes les techniques acquises au cours des entraînements avec leur maître Niennartül respectif. Magor, Jüsa, Joff et Yanrick eux semblaient menacés car une dizaine de soldats les entouraient. Cependant Magor s’avança tout en marmonnant quelques paroles, toujours aussi sombre, tendit le bras devant lui et ouvrit la main comme en signe d’arrêt. Les soldats eurent pour un instant un rire nerveux croyant inutile une tel geste mais certain d’entre eux, probablement les rares guerriers qui avaient voyagé hors des villes avant de s’engager pour l’armée, connaissaient le danger que pouvait apporter un magicien… quelque soit son âge. Pourtant la première attaque vint d’un soldat qui se trouvait derrière la ligne de mêlée; sans avertissement il frappa de son glaive tout ce qui se trouvait devant lui. Ainsi il blessa grièvement quelques-uns uns de ses compatriotes avant d’être arrêté. Cependant l’attention retourna aussitôt vers leurs véritables ennemis car Magor avait terminer son incantation. Un rayon de flammes sorti de sa main et frappa un soldat qui n’avait pas été affecté par le petit tour d’esprit de Jüsa. Le corps calciné fut projeté sur les combattants qui se trouvaient derrière et ainsi la confusion devenait de plus en plus grand autour du petit groupe. Magor se tenait toujours aussi droit, menaçant de sa main ouverte les gardes qui malgré le chaos continuaient d’approcher. Bien qu’il paraissait infaillible, Magor connaissait les limites de ses jeunes pouvoirs et savait qu’il allait devoir être plus persuasif qu’expéditif. Encore une fois un malheur sans avertissement frappa les soldat qui était à présent dangereusement près de Magor; les hommes armés s’arrêtèrent sec et s’échangèrent un regard paniqué tout en tentant de respirer. Quelques secondes de cette mystérieuse suffocation suffirent pour éliminer cette nouvelle menace et encore une fois, Magor semblait être la cause de tous ces maux. Les soldats devenaient de plus en plus hésitant à avancer. Cependant, malgré leur avantage numérique, le danger était encore plus grand dans un autre coin de la salle. Aucun n’avait le courage de s’approcher de Kradim. Pourtant il n’était qu’un jeune homme sans aucune armure brandissant une étrange épée, mais le dragon, lui, impressionnait beaucoup plus. D’autant plus que le visage et les yeux de Kradim semblaient habité par une féroce rage que même Hanzar ne lui connaissait pas. Kradim et sa monture bondissaient de part en part de la pièce, terrassant furieusement ceux qui ne pouvaient éviter leur passage. Voyant que leurs nombreux hommes éprouvaient de sérieuses difficultés, la table d'honneur se leva et nombreux sortirent leurs armes. Cependant Dalustar s’éloigna vers une porte arrière et pendant que Krogurine alla s’emparer d’une hache posée contre le mur puis se prépara au combat. Fidèle à la réputation des Rois-Barbares de la Nouvelle-Aventurie, Krogurine était un solide gaillard ayant accédé à la royauté non pas de son père mais de l’homme portant une couronne qu’il avait tué. Cependant son manque de noblesse était largement comblé par son agilité dans une mêlée.

Hanzar s’aperçut de la fuite de Dalustar et réussit à se faufiler jusqu’à la porte où il avait vu le roi s’enfuir. Il franchit la porte laissée entrouverte et poursuivi le fuyard dans l’escalier aussi silencieusement qu’il le pouvait. Au haut de la tour il entra dans une petite pièce où il surprit Dalustar en train de s’envelopper dans une étoffe faite de plumes. Énervé, le roi chercha derrière son dos les deux pattes d’aigle qui pendaient. Hanzar bondit furieusement vers lui mais à mi-chemin le roi rejoignit les deux serres puis sembla absorbé par la cape. A sa place se trouva un grand aigle noir prêt à s’envoler mais Hanzar lui sauta dessus avant qu’il ne puisse s’enfuir par une des fenêtres. Malheureusement il ne put le saisir convenablement et l’oiseau réussit à s’envoler. Après un rapide regard autour de lui, Hanzar s’empressa d’aller chercher la lance qui était accrochée au mur par deux mains de squelette. Il retourna à la fenêtre d'où Dalustar s'était enfuit et se prépara à lancer l'arme vers l'aigle déjà haut dans le ciel mais une voix l’arrêta :

- Mon frère, laisse-le…

- Yanwick?!

- Oui… j’ai peu de temps pour te parler. Je peux te parler grâce à cette lance mais sache que mon âme est enfermée dans le médaillon que Yanrick possède. Amène-le, ainsi que mon fils, à Zjonaha, il saura quoi en faire… tu le trouveras dans les Monts Swondox, il t'aidera à trouver Leïla… L’homme sur le dragon… son pays à besoin de lui…

Hanzar était ahurit d'entendre à nouveau la voix de son frère aîné mais soudainement un cris de douleur vint à ses oreilles. Il courut jusqu’au bas des marches, rouvrit la porte et vu ses amis entourer le roi Krogurine. Cependant Magor était penché au-dessus de Yamazouki. Krogurine avait tranché la main droite du Niennartül à la hauteur du poignet. Magor grâce à ses pouvoirs magiques avait réussi à refermer la plaie mais le laissant à demi manchot.

Lorsque Hanzar referma la porte, le bruit attira l’attention du roi. Sans hésiter le dragon bondit sur Krogurine labourant sa poitrine avec ses griffes longues et aiguisées. Le roi tenta de se libérer mais le poids de la créature était trop grand. Avant qu’il ne puisse crier, le dragon ouvrit sa gueule et la referma sur le coup du roi. La créature secoua le corps puis en arracha la tête. Soudainement la colère meurtrière du dragon s’assombrit. Kradim qui était toujours sur son dos tapa légèrement sur le coup de la créature qui s’abaissa pour le faire descendre.

« Dalustar s’est enfuit » cria Hanzar.

Kradim se retourna vers Magor et lui demanda comment allait Yamazouki. Magor lui répondit qu’il ne pouvait pas lui redonner sa main. Hanzar reprit la parole :

- Mon frère m’a parlé, il dit que son âme est enfermée dans le médaillon et que nous devons l’amener à Zjonaha. Il a aussi parlé de toi Kradim…

- C’est impossible il ne le connaît pas, dit Jüsa.

- Il a seulement dit qu’on avait besoin de lui dans son pays.

- Pourquoi auraient-ils besoin de moi?

Ils tentèrent une fois de plus, comme ils l'avaient fait après leur rencontre avec Beldrin, de le convaincre de poursuivre sa quête initiale puisque ses pouvoirs et son destin semblaient être d'une importance critique non seulement pour lui-même mais pour un plus grand dessein dont ils n'avaient encore aucune idée de sa portée. Cependant, une fois de plus, il s'entêta à poursuive ce qu'il avait amorcé avec eux.

Tous appréciaient le choix de Kradim mais Hanzar semblait préoccupé par cette décision. Kradim reprit la parole :

- Maintenant il faut partir d’ici! dit-il entendant les pas des renforts qui étaient de plus en plus près.

Il se retourna vers le dragon qui était déjà prêt pour lui. Il s’arrêta un instant pour penser à son pays, ses amis, son histoire mais il chassa rapidement ses pensés de son esprit puis monta sur le dragon. Chacun aillant retrouvé leur monture, ou le chariot pour Golar, le groupe parti vers la porte principale. Comme une forte bourrasque, le groupe traversa la ville en un éclair, Kradim en tête, sans que ses gardes puissent réagir. Cependant ils ne purent éviter les flèches des gardes postés sur les murs de la ville; Golar, Joff et Hanzar furent atteint pendant la fuite mais cela ne fit que rajouter une douleur minime en rapport aux nombreuses blessures reçues lors de l'altercation dans la court du roi Krogurine.

Après avoir galopé suffisamment longtemps et s'être enfoncé dans la forêt ils s’arrêtèrent pour la nuit et ainsi panser leurs plaies. La grande taille de Golar les avait quelque peu ralenti puisqu'il avait dû abandonner son chariot à lauré du bois et laisser les chevaux tirer au loin la carriole vide pour tromper la piste qu'allaient suivre leurs poursuivants. Cependant la forêt dense ne permet que très peu de vitesse qui fut compensée par les enjambés phénoménales du géant. Dès que le campement fut établi le dragon tomba dans un profond sommeil. Une des créatures qui hante normalement les pires cauchemars allait dormir à leur côté tel un bon chien. Tous l’observaient, émerveillé par la jeune créature à quatre pattes. Elle avait des écailles de couleur bronze aussi grosse que les points de Golar, ce qui était considérable. Deux petites ailes étaient en train de se développer sur son dos et une longue queue hérissée se balançait derrière. Deux jeunes cornes sortaient de son front. Même s’il n’avait pas encore atteint sa maturité, qui pour certaines races de dragons prend moins d'un an à atteindre pour une durée de vie de plusieurs siècles, la bête restait une des plus terrifiante créature que le groupe n’ait pu voir.

Pendant la veillée tous décidèrent qu'à présent, tant qu'ils seraient en territoire ennemi, ils se devraient d'éviter les routes et voyage à travers champs et forêts. Joff ressorti le parchemin sur lequel était grossement dessiné le territoire néo-aventurien. Bien malgré ce dernier, il fut établit que leur destination serait Methodyk. En effet, Hanzar et Joff connaissaient les dangers de la forêt de ce pays car ils avaient participé il y avait une dizaine d'années à l'exploration de ce continent en compagnie du défunt roi qui lui avait amèrement regretté d'avoir apporté son trop jeune frère dans une contrée aussi sauvage. Ils savaient trop bien que les ennemis sur les routes étaient du moins prévisible et "humain", ici, dans cette jungle, l'attaque nocturne d'un Perpliave pouvait survenir à tout moment. Ce gigantesque serpent, issu probablement d'un croisement entre un cobra, un boa et un cyclope, avait semer la panique parmi le groupe d'explorateur dès leur arrivé sur l'île où se trouve à présent Kalindor; près de cinq sentinelles avaient été tué par son poison avant même qu'on ne sonne l'alarme. Le Chagaye était une autre des créatures redoutées par les deux cousins; ce félin aux yeux d'un jaune lumineux avait lui aussi rendu la tache bien difficile aux explorateurs. À plusieurs reprises, ils furent attaqués par ces bêtes qui possèdent la faculté de disparaître pour un moment lorsqu'ils sont touchés pour ensuite riposter sans aucune chance de défense de la par de son attaquant. Cependant les forces à la disposition des rois Mestam et Dalustar, combinés avec ceux de Sohac et de Krogurine, étaient trop grandes pour qu'ils puissent tenter un passage sur leurs terres à découvert. Leur seule chance résidait en leur capacité de voyager dans la forêt sans ameuter tous les dangers qu'elle abrite. De plus avec un géant sans monture et un dragon à leur tête, ni la rapidité ni le silence ne leur étaient donné.

Étonnamment la monture de Kradim se montra d'un silence quasi elfique mais ils ne purent éviter d'être attaqué plus d'une fois par ces fameux Chagayes ainsi que par des volées de Kraals, un proche parent des dragons volants mais différencié par son envergure d'aile démesuré et son bec d'aigle. Par contre Joff fit remarquer, alors qu'ils traversaient la rapide rivière du lac Osterun, qu'il s'agissait là d'une traversé plutôt chanceuse car ils avaient eux quelques jours sans embarras; "Possible, disait-il, que l'odeur du dragon que ne peuvent supporter les elfes ait eu le même effet sur les moins courageuses créatures de ce pays."

Un soir, alors que chacun s'affairait à monter le campement, Jüsa prit Hanzar à l'écart:

- Je connais ton amitié pour ce jeune garçon mais nous devrions prendre plus de précautions à son égard… il est dangereux!

- Que me dis-tu là? répondit Hanzar qui ne s'attendait aucunement à ce genre de propos.

- Dès le premier jour j'ai senti en lui une étrange force maléfique… je suis incapable de la cerner… en plus ne trouves-tu pas que son comportement des derniers temps se fait de plus en plus bizarre… il est de plus en plus solitaire et d'ailleurs as-tu déjà remarquer son regard lorsqu'il doit se battre?

Hanzar demeura silencieux un moment car il connaissait assez bien Jüsa pour savoir qu'il pouvait se fier à son intuition de plus il avait aussi remarqué une évolution dans l'attitude de Kradim.

- Demeure sur tes gardes, je te sais de bonne foi mais Kradim est un ami et, ayant passé une partie du voyage seul avec lui, je sais qu'il s'agit d'une bonne personne pourvue de pouvoirs grandioses. Maléfique ou non, il aura peut-être besoin de notre aide afin de contrôler cette force.

 

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