Culture Pop - Les années 60

La chanson française féminine

Histoire         Biographies    La compilation idéale (paroles)        


Biographies

         
      Bardot                       Hardy                       Vartan                         Gall
Amazon.fr

....

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Amazon.ca

....

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

B I O G R A P H I E S

Françoise Hardy - Sylvie Vartan - France Gall - Brigitte Bardot


Françoise HARDY

Elle est née le 17 janvier 1944 à Paris. Elle grandit avec sa soeur Michèle, de dix-huit mois sa cadette dans un appartement parisien du IXème arrondissement. Sa mère les élève seule, avec son salaire d'aide-comptable. Françoise ne voit que très rarement son père. Très vite, la musique prend une place importante dans sa vie: l’écriture lui permet de s’évader, d’oublier ses problèmes.

Ayant obtenu son baccalauréat avec succès, le père de Françoise lui offre sa première guitare.
De son propre aveu, Françoise Hardy commence à faire des chansons parce que la seule chose qui l'intéresse dans la vie, c'est d'écouter celles des autres. Des opérettes avec Georges Guétary qu'elle adore dès son plus jeune âge, elle passe ensuite à Paul Anka, Charles Trenet et Cora Vaucaire. Elle reprend et chante à son tour dans sa chambre les succès de ses idoles.

Le temps des vacances est pour elle une bouffée d'oxygène. Durant son adolescence, elle les passe souvent en Autriche pour perfectionner son allemand. Solitaire, elle écoute ses airs favoris, lit et écrit. Elle décide de s’inscrire au Petit Conservatoire de Mireille, sans pour autant arrêter les études, sur ordre de sa mère.
Les télés françaises aiment bien ressortir régulièrement cet extrait en noir et blanc du Petit Conservatoire de la Chanson où l'on voit Françoise Hardy gentiment mais fermement rabrouée (comme de coutume) par l'autoritaire Mireille. "Oui Madame", répondait, timide, la jeune Françoise. Cependant, la jeune artiste ne résiste pas longtemps à la tentation de courir les auditions et signe un contrat avec la maison de disques Vogue, le 14 novembre 61 à l'âge de 17 ans.


Son premier 45 tours intitulé "Oh oh Chérie", qui paraît en 1962, comporte le titre "Tous les garçons et les filles", écrit et composé par Françoise elle-même. Daniel Filipacchi, présentateur de l’émission Salut les Copains
sur la station de radio Europe1, se montre vivement intéressé par cette jeune artiste. C’est un succès immédiat. Plus de deux millions de disques sont vendus.

Françoise Hardy est propulsée en quelques mois, nouvelle idole de la chanson, comme le furent un peu avant elle, Johnny Hallyday, Sylvie Vartan, Sheila ou Richard Anthony. C'est la génération des yéyés, courant musical des années 60. La nouvelle star enchaîne interviews, émissions de télévision et reportages photos. C’est au cours de l’un d’entre eux que Françoise rencontre Jean-Marie Périer, qui deviendra son mentor et mari.

Périer est photographe et connaît toutes les ficelles de ce milieu. Françoise Hardy devient la coqueluche de la presse en général. Elle atteint des scores de popularité inattendus. Roger Vadim, cinéaste à la mode dans ces années-là, lui propose un rôle dans "Château en Suède". Elle s'en sort très bien et l'on décèle chez elle, un talent sûr d'actrice.



Pourtant la chanson est le domaine qui intéresse réellement la chanteuse. En 1963, Françoise Hardy se produit pour la première fois à l’Olympia. La même année, elle participe au concours de l'Eurovision où elle représente la principauté de Monaco avec le titre "L'amour s'en va". Au Festival de San Remo, concours de chansons très célèbre, elle chante en italien "Parlami di te". N'ayant pas une voix très imposante et marquante, elle séduit en français, comme dans d'autres langues, par la justesse de ses mots et la sensibilité que cela évoque.

Fin 65, elle retourne à l'Olympia en première partie des Compagnons de la Chanson. La presse ne comprend pas pourquoi une chanteuse aussi résolument moderne, accepte la compagnie de ces chanteurs que beaucoup ont oublié. Elle voit là une marque d'indifférence de plus, chose qu'on lui reproche souvent. Mais sa notoriété est telle qu'elle dépasse largement les frontières. Françoise Hardy côtoie à ce moment-là, par l'intermédiaire de Jean-Marie Périer, les stars de la pop music, comme les Beatles ou Mick Jagger des Rolling Stones.

Bien que la chanson reste sa priorité, Françoise entame en parallèle une carrière de comédienne et tourne ainsi dans plusieurs long-métrages comme Grand Prix (
du cinéaste américain, John Frankenheimer) où elle partage l’affiche avec Yves Montant. Bien que le succès du film soit assez mitigé en France, les Etas-Unis s’intéressent de très près à la chanteuse. Elle enregistre donc son premier album en anglais intitulé In English. Autant que ses chansons nostalgiques, sa voix douce, et son physique à la beauté anguleuse, le public aime chez Françoise ce côté intériorisé, un peu mystérieux, et en décalage - apparent - avec le show-biz.

1967, récemment séparée de son mari, elle fait la rencontre de Jacques Doutronc. La même année, elle enregistre "Ma jeunesse fout l’camp" qui sera suivi d’une tournée internationale en Angleterre et en Afrique du Sud.

 



Fatiguée de sa vie de globe-trotter, Françoise Hardy décide en 1968 de ne plus se produire sur scène et effectue une dernière représentation à Londres au Savoy. Sa timidité et son manque de confiance ne lui permettent plus d’affronter son public. Dès lors, elle se concentre sur la qualité de ses textes et, bien que les ventes de disques s’en ressentent, Françoise paraît avoir trouvé son équilibre: elle donne naissance à son fils Thomas le 16 juin 1973.

Elle signe la même année un contrat avec Warner Bros, et enregistre un album sous la direction musicale de Michel Berger, "Message personnel", puis "Entracte" avec Catherine Lara en 1974.

Cette décennie marque aussi l'intérêt grandissant de l'artiste pour l'astrologie à laquelle elle s'est initiée de façon progressive depuis l'âge de ses 18 ans. Persuadée que c'est "au niveau personnel, qu'il faut changer le monde et pas au niveau collectif", Françoise Hardy est devenue au fil des années et de son expérience, une spécialiste du sujet.

Durant deux ans, entre 74 et 76, elle limite son activité musicale à l'enregistrement d'une chanson pour la bande originale d'un film de Claude Lelouch "Si c'était à refaire" et surtout à l'écriture d'une autre chanson sous la direction cette fois-ci de Jean-Michel Jarre "Que vas-tu faire".

En 1977, et avec la collaboration de grands noms de la chanson française tels que Michel Jonasz, William Sheller ou Serge Gainsbourg, Françoise publie l’album Star et ouvre son répertoire à un public plus jeune. Une fois encore, le succès est au rendez-vous et les albums s’enchaînent sans fausses notes. Musique saoule en 1978 (composé uniquement par Gabriel Yared et écrit par Michel Jonasz et Alain Goldstein), Gin Tonic en 1980,  A suivre en 1981 ("Tamalou" et "Villégiature" sont les deux 45 tours issus de cet album), écrit par Louis Chédid, puis Quelqu’un qui s’en va en 1982 ("Tirez pas sur l'ambulance"  signé par Carole Coudray, "Tabou" par Michel Fugain et "C'est bien moi" par Alain Souchon), remportent un succès considérable.

En 86, elle publie un nouveau 45 tours, dont elle a écrit les paroles et dont la mélodie est signée par un nouveau venu, Jean-Noël Chaléat. La chanson "V.I.P" devient rapidement un succès et passe sur toutes les radios françaises.

 



Contre toute attente, Françoise Hardy décide en 1988 de mettre un terme à sa carrière. Elle publie Décalage, écrit par Françoise elle-même et composé par Etienne Daho (
véritable fan de l'artiste), Jacques Doutronc (qui compose "Partir quand même", magnifique chanson qui lui était au départ destinée) et William Sheller. Depuis les années 60, Françoise Hardy répète à qui veut l'entendre qu'elle ne continuera pas à chanter après l'âge de 50 ans. L'astrologie est la principale de ses activités et elle y consacre plus de temps qu'à la musique. alors qu'elle n'a que 44 ans,

Mais Françoise Hardy ne renonce pas totalement à sa carrière. En 93, alors qu'elle n'a que 49 ans, refait surface pour un duo avec Alain Lubrano, jeune chanteur originaire de Pau. "Si ça fait mal" est une chanson sur l'amour et le sida. Elle était présente sur une compilation intitulée "Urgence" initiée par Etienne Daho et dont le produit des ventes a servi à financer la recherche sur cette maladie. Réenregistrée à l'occasion d'une sortie "simple", le compositeur de la musique Alain Lubrano, chante avec Françoise Hardy qui souhaite ainsi le pousser sur le devant de la scène.

En 1995, après avoir signé chez Virgin, Françoise revient sur le devant de la scène et sort un nouvel album intitulé Le danger et en enregistrant la même année un duo avec le groupe de rock anglais Blur (
"To the End"). Toujours prête à se remettre en question, Françoise adapte ses textes à l’évolution des mélodies contemporaines, ce qui lui permet notamment de convaincre un public plus moderne. Ayant délaissé la variété pour se pencher sur la pop, Françoise Hardy est en phase avec son temps. Ceci paraît normal pour quelqu'un qui écoute les derniers groupes anglo-saxons comme Garbage ou Portishead.

En 2000, Françoise publie Clair-obscur, avec la participation de plusieurs artistes comme Iggy Pop (
"I'll be seeing you") ou Etienne Daho le fidèle. Le premier titre extrait de cet album, "Puisque vous partez en voyage", enregistré en duo avec Jacques Doutronc, a permis au couple de se retrouver (en disque) depuis "Brouillard dans la rue Corvisart" en 1978.

Le couple Doutronc-Hardy quitte le XIVème arrondissement de Paris où ils habitaient depuis les années 60 pour un appartement vers l'Etoile. En 2003, Françoise Hardy publie Messages personnels, une compilation de 23 de ses meilleurs titres qui résume une des plus belle carrière de la variété française.


********************************************************


Sylvie VARTAN



Tout le monde l'appelle Sylvie. Egérie des années yéyé ou vamp façon strass et paillettes de la décennie 70, Sylvie Vartan a été en tête d'affiche pendant de nombreuses années. Chacun peut reconnaître son professionnalisme et ses multiples talents: de chanteuse évidemment, de meneuse de revue bien sûr mais aussi, plus récemment, de comédienne.

Sylvie Vartan est née le 15 août 1944 à Iskretz en Bulgarie. Sa mère Illona a déjà donné naissance à un petit garçon sept ans auparavant appelé Eddy. Le père, Georges est attaché à l'ambassade de France à Sofia. Leurs conditions de vie ne sont pas très bonnes et en 52, les Vartan décident d'émigrer en France.

C'est chose faite à Noël. Georges Vartan trouve un travail de manutentionnaire et la famille loge dans un hôtel dans lequel ils vont résider plusieurs années, entassés dans la même chambre. Pour les enfants, la situation semble plus difficile car ils ne parlent pas le français. Pourtant à force de travail, la jeune Sylvie réussit son passage d'entrée en sixième, au lycée Victor Hugo.

En 1960, les Vartan s'installent dans un véritable appartement. Sylvie entre au lycée de jeunes filles Hélène Boucher. C'est l'époque pendant laquelle elle commence à s'intéresser au rock avec Bill Haley et Elvis Presley et même au jazz, musique qu'affectionne son frère puisque entre-temps, ce dernier est devenu trompettiste.

                        

Contre l'avis de ses parents, Eddy abandonne ses études et accepte un poste de directeur artistique chez RCA. En 1961, alors qu'un jeune chanteur dont il s'occupe, Frankie Jordan prépare un duo, adaptation française de "Out of gas", sa partenaire pressentie au départ se défausse à la dernière minute. Eddy Vartan pense alors à sa soeur et la recrute pour lui donner la réplique sur "Panne d'essence". Ce qui ne devait être que la face B d'un 45 tours devient un véritable tube.

Sylvie renonce à passer le Baccalauréat et part en tournée en juillet. Elle signe un contrat avec la maison de disques RCA, pour une carrière solo. La machine est en route. Fin 61, sort un premier disque "Quand le film est triste". Prise par un trac terrible, elle fait quand même ses premiers pas sur la scène de l'Olympia à Paris le 12 décembre.

Un deuxième titre "Est-ce que tu le sais?" sort début 62. La jeune fille frêle et peu sûre d'elle, refait l'Olympia en lever de rideau du rocker Vince Taylor. Elle y fait la connaissance de Johnny Hallyday venu applaudir le rocker. Elle ne succombe pas tout de suite aux charmes du jeune homme mais cette rencontre est le point de départ d'une grande histoire. De toute façon, elle part en tournée avec Richard Anthony, toujours sous la coupe protectrice de son frère Eddy. A l'automne, elle sort le "Locomotion" puis "Tous mes copains", titre écrit par un jeune auteur-compositeur, Jean-Jacques Debout et qui devient vite un tube.

La popularité de Sylvie est grandissante. En 63, lors du premier référendum de l'émission de radio sur Europe, Salut les Copains, elle est classée n°1 parmi les chanteuses françaises. Son idylle avec Johnny Hallyday qui l'a emmenée en tournée au début de l'année, y est sans doute pour quelque chose. Le jeune public vient d'ailleurs les applaudir en juin lors d'un concert-anniversaire de Salut les Copains, place de la Nation à Paris. Ce rassemblement obtient un tel succès que cela vire rapidement à l'émeute. A cette époque, Johnny est en train de tourner un film en Camargue - D'ou viens-tu Johnny? - auquel Sylvie apporte une petite contribution. En août, les deux jeunes gens se fiancent officiellement à Montreux.

                             

Le couple s'envole pour les Etats-Unis à la fin de l'année et Sylvie en profite pour enregistrer plusieurs titres dont "Si je chante" et surtout le très grand tube "La plus belle pour aller danser", à Nashville avec les choristes d'Elvis Presley. De retour en France, elle se produit en janvier 64, à l'Olympia avec Trini Lopez ("If I had a hammer") et surtout les Beatles, dont la carrière débute alors. Les jeunes filles la copient de plus en plus. Elle devient leur modèle, même si les parents lui trouvent des airs de godiche. En effet, les yéyés sont très loin des chanteurs à textes de la rive gauche! De plus, ils sont souvent très jeunes. Le fossé des générations aurait tendance à s'agrandir.

Fin 64, Johnny part au service militaire et Sylvie embauche Carlos, le fils de la psychanalyste Françoise Dolto comme secrétaire particulier. Après quelques figurations au cinéma (dont une à l'âge de six ans dans un film bulgare: Sous le joug), Sylvie aspire à jouer des rôles plus conséquents. C'est le cas avec Patate, adaptation à l'écran d'une pièce de Marcel Achard. Le film n'est pas le succès escompté, pourtant ses partenaires comme les critiques s'accordent sur le fait que la jeune femme a un certain talent. Mais son métier de chanteuse reprend le dessus et elle poursuit ses tournées.

Elle part ensuite enregistrer à New York un album en anglais - A gift wrapped from Paris - qui sort en Argentine, en Allemagne, au Japon et évidemment aux Etats-Unis. Inconnue dans ce pays, elle va pourtant participer à plusieurs shows télévisés, dont celui, très célèbre d'Ed Sullivan.

Après un tour du monde professionnel, la voilà une nouvelle fois sous les projecteurs en 65 lors de son mariage avec Johnny le 12 avril. C'est l'événement médiatique de l'année, quelques 180 photographes et plusieurs centaines de fans se pressent à la sortie de l'église de Loconville. A la fin de l'année, le couple est invité par la reine d'Angleterre lors de la "Royal Command Performance". Le 14 août 66, Sylvie Vartan donne naissance à un petit garçon nommé David. Elle attend le mois d'octobre pour reprendre ses activités et lui dédie son nouveau titre "Ballade pour un sourire". Elle effectue ensuite une tournée en Turquie et chante son dernier succès "Par amour par pitié".

Comme beaucoup de chanteurs à cette époque, Sylvie Vartan tente de pénétrer les marchés européens. Sa blondeur légendaire est un atout évident pour séduire le public méditerranéen: en janvier 67, elle est classée chanteuse n°1 en Espagne et se place très bien dans les hits italiens avec  "Due minuti di felicità", adaptation de son nouveau tube français "2 minutes 35 de bonheur", qu'elle chante en duo avec Carlos. Mais c'est avec Johnny qu'elle va faire l'Olympia à Paris, où d'ailleurs ils rencontrent un succès triomphal, même si leur public respectif est un peu différent.

Après une tournée délirante en Amérique Latine pendant laquelle elle se produit parfois devant 20.000 personnes, Sylvie revient à l'Olympia le 8 avril 68 pour un Musicorama (concert retransmis par la station de radio Europe1) exceptionnel. On peut y voir une certaine évolution: changements de costume et chorégraphies viennent étoffer un concert qui annonce ses shows à l'américaine qu'elle mettra en place quelques années plus tard.

                                             

Le 11 avril, elle est victime d'un grave accident de voiture qui coûte la vie à sa passagère, une de ses amies. Sylvie Vartan en sort très déprimée. Entourée par sa famille, elle remonte la pente et remonte sur scène. C'est à l'Olympia qu'elle fait son retour. On peut l'applaudir sur les airs de "Comme un garçon", "l'Oiseau" ou "Jolie poupée". Elle chante aussi une chanson nostalgique et évocatrice de sa Bulgarie natale, "la Maritza". La jeune femme se construit au fur et à mesure un répertoire plus personnel, abandonnant depuis un certain temps déjà la panoplie yéyé.

Elle part au printemps 69 avec Carlos, en tournée en Afrique suivie de 80 dates en France. En février 70, elle est victime une nouvelle fois d'un accident de voiture alors qu'elle se trouve avec Johnny. Si celui-ci en sort indemne, ce n'est pas le cas de Sylvie. Elle est gravement blessée. Il faudra de nombreuses interventions chirurgicales pour qu'elle retrouve son visage. Elle passe sa convalescence à New York. Elle y fait la connaissance de Jojo Smith, le professeur de danse de Barbra Streisand, qui sera bientôt à l'origine de ses futurs shows à l'américaine.

Elle effectue son retour sur scène à l'Olympia en fin d'année et part en tournée au Japon en mai 71. Le public réserve un excellent accueil à celle qui a pris la peine d'enregistrer trois titres dans la langue de leur pays. L'été est consacré à un voyage à travers les Etats-Unis avec son mari. Le réalisateur François Reischenbach les suit et en fait un film Mon amie Sylvie. Elle renoue plus sérieusement avec le cinéma avec le tournage de Malpertuis de Harry Kummel avec Orson Welles.

L'Olympia semble être la salle parisienne qu'elle affectionne le plus car elle y prépare son retour sur scène. Le véritable show à l'américaine, chorégraphies, paillettes, et choristes qu'elle a préparé activement pendant l'été 72 à Los Angeles est présenté en septembre durant trois semaines (à guichets fermés) devant un public enthousiaste. Elle interprète des chansons plus rock que d'habitude mais également une reprise de "Ne me quitte pas" de Jacques Brel et un hommage à son père disparu deux ans plus tôt, "Mon père".

                              

Pour la première fois, Sylvie enregistre un duo avec Johnny en 73. "J'ai un problème" devient rapidement Disque d'Or et fait l'objet de versions en différentes langues. Sur la tournée d'été, elle chante aussi avec lui, mettant fin aux rumeurs de séparation qui commence à s'amplifier. Elle retourne ensuite au Japon et enregistre même un double disque en public commercialisé au Pays du Soleil Levant.

A la fin de l'année, elle participe à un show télé pour lequel on a écrit un vrai scénario de comédie musicale: Je chante pour Swanee. Il est diffusé dans 33 pays et sa maison de disques RCA décide d'en faire un disque. De mars à mai 75, elle se produit à la télévision italienne à l'occasion de huit shows "Punto e basta". Suit alors la tournée d'été avec Jean-Jacques Debout et un concert exceptionnel à Narbonne avec Johnny devant 40.000 personnes.

En matière de spectacle, Sylvie voit les choses en grand. En octobre 75, contre l'avis de son entourage un peu inquiet, elle décide de se produire au Palais des Congrès à Paris, salle bien plus grande que l'incontournable Olympia. Elle engage un chorégraphe américain, Walter Painter qui met en scène une armée de danseurs et danseuses. Paillettes et strass viennent habiller la chanteuse la plus vamp du moment. Le spectacle est un triomphe ainsi que la tournée qui suit. La presse et le public sont unanimes. Ils plébiscitent une femme belle, entreprenante et perfectionniste, professionnelle en somme.

Après ce marathon, elle part se reposer aux Etats-Unis où elle s'est désormais installée avec son fils. Elle revient en 77 sur la scène du Palais des Congrès pour un nouveau show aussi délirant que le précédent et chante "Qu'est-ce qui fait pleurer les blondes ?".

En pleine vague disco, la maison de disques de Sylvie, RCA lui propose de faire un album en anglais. Elle enregistre "I don't want the night to end" mais n'obtient qu'un mince succès. Elle se rattrape en fin d'année avec la sortie d'une chanson romantique "Nicolas" devenu un véritable tube. Dans sa vie privée, les choses vont moins bien. D'un commun accord, Johnny et Sylvie décident de divorcer. C'est la fin du couple le plus populaire des années 60 et 70 en France.

                                  

Les années 80 commencent sous de nouveaux auspices. Passionnée par la danse qu'elle pratique régulièrement pour ses spectacles, elle crée une école à Paris en 81. Elle en créera deux autres un peu plus tard au Japon où la chanteuse est très populaire. La même année, elle rencontre un producteur italo-américain, Tony Scotti qui va devenir son compagnon et avec qui elle va se marier en 84. Toujours en 81, elle triomphe en novembre au Palais des Sports avec un spectacle époustouflant et très bien réglé. A la fin de l'année 82, parrainée par l'acteur et chanteur américain Gene Kelly, elle se produit au MGM Grand de Las Vegas. Véritable défi pour l'ex "Petite fiancée yéyé", ce concert est un triomphe. Un an plus tard, elle refait le Palais des Congrès à Paris. Nouveau succès.

Entre l'enregistrement d'un titre en duo avec Michel Sardou - "La première fois qu'on s'aimera"-, d'un album - Danse ta vie -, ses multiples allers-retours entre Los Angeles et Paris, les débuts de son fils David dans le métier, elle trouve le temps de sortir un livre de beauté (Beauty book) à l'instar des grandes stars américaines comme Raquel Welch et Jane Fonda. Quant à sa propre carrière de chanteuse, elle semble se ralentir. Les albums Made in USA en 85 et Virage en 86 n'obtiennent qu'un succès relatif. La promotion du dernier s'étant mal passé, Sylvie Vartan décide de se séparer de sa maison de disques RCA après 25 ans de collaboration.

Elle ne revient à l'enregistrement d'un album qu'en 89 avec Confidanses. Deux titres en sont extraits "C'est fatal" et "Il pleut sur London". Mais c'est avec "Quand tu es là", un succès de 65 réarrangé par un fan de toujours, Etienne Daho, qu'elle renoue avec le succès et la chanson entre au Top 50, hit-parade français. Par amitié pour lui, elle participe au disque Urgences dont les bénéfices sont destinés à la lutte contre le sida.

En octobre 90, Sylvie Vartan retrouve sa Bulgarie natale qu'elle n'avait jamais revue depuis l'âge de huit ans. Accompagnée de son frère, de son mari et de son fils, la chanteuse donne un concert émouvant à Sofia. Elle chante "Mon père" et reprend avec le public "la Maritza".

Le retour de Sylvie sur une scène parisienne se fait en janvier 91 au Palais des Sports. Poussée par son mari qui désire l'entendre chanter ses succès et par Etienne Daho qui l'aide à choisir son répertoire, elle propose un spectacle aux accents de nostalgie, intitulé Je vous salue Paris. Le succès est relatif mais la tournée qu'elle entreprend ensuite en Italie et au Japon marche mieux.

Après la sortie d'un album en 92 - Vent d'ouest - chez Phonogram, elle laisse un peu de côté sa carrière de chanteuse et se consacre au cinéma avec le tournage en 93 de L'ange noir, un film du réalisateur Jean-Claude Brisseau. Sa prestation est remarquée car elle y tient un véritable rôle de composition.

Sylvie revient auprès de Johnny Hallyday le temps d'un concert au Parc des Princes le 15 juin 93 pour fêter les 50 ans du chanteur. Ils interprètent en duo "Les tendres années" devant 60.000 personnes qui applaudissent ce moment de complicité évident. Elle retourne en studio à la fin de l'année et réenregistre en version acoustique ses principaux succès. Elle met presque un an à préparer son retour sur scène au Casino de Paris en janvier 95. La tournée qui suit est un vrai succès.

Encouragée par cette expérience positive, elle décide de sortir un album en septembre 96. Toutes les femmes ont un secret rassemblent des auteurs et compositeurs aussi variés que Luc Plamondon, Richard Cocciante, Jean-Louis Murat, Marc Morgan ou Yves Simon. Le public et les critiques apprécient cet "album de la maturité". En novembre, elle se produit à l'Olympia, salle mythique qui vit défiler toutes les vedettes yéyé. Ce retour en arrière se fait avec nostalgie. Pour l'occasion, elle remet sa fameuse robe de l'Olympia 70, créée par le couturier Saint-Laurent. Elle chante ses anciens succès y compris ceux des années 60, entrant en scène avec "La plus belle pour aller danser".

Sylvie partage dorénavant son temps entre les Etats-Unis et la France, s'occupe de sa carrière mais surtout de sa famille, et notamment de ses deux petites filles, Ilona et Emma. Elle enregistre d'ailleurs pour elles en 97, un disque pour enfants, expérience qu'elle réitère en 98 avec un second volume. C'est en mai de cette année-là qu'elle adopte une petite fille d'origine bulgare prénommée Darina. Sylvie lui consacre une chanson sur son nouvel album Sensible qui sort en octobre.

Elle fait appel à de nombreux auteurs et/ou compositeurs comme Cocciante, Barbelivien ("Sensible", "Darina") ou Murat qui met en musique un poème de Baudelaire: "Réversibilité". Mais aussi de nouvelles signatures, Michel Jouveaux ("l'Autre amour"), Jay Alanski ("Odessa") ou le tandem Marc Lavoine/Aboulker ("J'aime un homme marié"). Son fils David participe aussi à l'écriture de cet album.

Le 24 novembre 98, Sylvie se voit remettre la légion d'honneur à l'Elysée.

En 1999, Sylvie revient sur scène et effectue une tournée en France avec un passage par le légendaire Olympia du 26 octobre au 14 novembre. Habillée par le couturier Jean-Paul Gaultier, son spectacle est mis en scène par Walter Painter. Elle rend un hommage particulier à la chanteuse Mistinguett et au répertoire français du milieu du siècle. Elle reprend aussi ses nombreux tubes pour le plus grand bonheur de ses fans de toujours, venus très nombreux.

Son frère Eddy, qui avait contribué à lancer sa carrière de chanteuse, décède le 19 juin 2001. Mais pour la chanteuse le spectacle continue. 



*********************************************************


France GALL



A l'instar du couple Jane Birkin et Serge Gainsbourg, il est très difficile de parler de France Gall sans évoquer Michel Berger. D'abord jeune chanteuse ingénue dans les années 60 sous l'aile de Gainsbourg, elle lie son existence artistique et personnelle à Michel Berger, brillant auteur-compositeur. Grâce à lui, France Gall connaît une carrière pleine de succès.

Isabelle Gall naît le 7 octobre 1947 à Paris. Elle est issue d'une famille de musiciens puisque son grand-père était le co-fondateur d'une célèbre formation de jeunes chanteurs, les Petits Chanteurs à la Croix de Bois. Sa mère Cécile chante également. Mais c'est son père Robert Gall qui connaît une certaine notoriété dans le milieu musical par les textes qu'il a écrits pour de célèbres interprètes dont Charles Aznavour ("La Mama") et Edith Piaf.

Dès son enfance, elle apprend le piano et la guitare et avec ses frères, forme un petit ensemble maison. Grâce à son père, elle enregistre un premier titre à 15 ans. Sorti en septembre 63, le titre "Ne sois pas si bête" se vend à 200.000 exemplaires et Isabelle, devenue France, se fait très vite un nom dans le monde des yéyé, courant musical très en vogue à l'époque, mêlant rythmes anglo-saxons et variété française.

                                     

Désormais lancée dans la chanson, France Gall quitte l'école et sort un second 45 tours en 1964. Ecrit par son père, cette chanson "Sacré Charlemagne" fait de France une concurrente pour les vedettes de l'époque, Sheila ou Sylvie Vartan. C'est alors que la jeune fille rencontre Serge Gainsbourg, un auteur-compositeur-interprète connu et reconnu. Certaines de ses chansons sont déjà des classiques du répertoire français. Pour France Gall, Gainsbourg commence dès 63 à écrire de nombreux titres aux textes espiègles et faussement naïfs.

En 1965, leur collaboration fait la une des journaux puisque France Gall remporte le Prix Eurovision de la Chanson. Devant 150 millions de téléspectateurs et en direct de Naples, la jeune chanteuse concourt au nom du Luxembourg (!) le 20 mars 65 avec le titre "Poupée de cire, poupée de son". Cette chanson est un énorme succès commercial à travers toute l'Europe. Elle finit d'ailleurs par l'enregistrer en six langues. A la suite de l'Eurovision, elle signe un contrat de cinq ans avec le label allemand Teldec et voit sa carrière décoller dans ce pays.

L'année suivante, nouvelle réussite avec "Les sucettes", chanson qui reste dans les annales de l'époque pour le double sens des paroles écrites par un Gainsbourg inspiré et interprétées par une France Gall qui semble n'avoir pas saisi l'humour singulier du grand Serge, à ce moment-là. Leur collaboration cessera avec deux titres "Nefertiti" et "Teenie Weenie Boppie".

Pour France Gall, cette époque n'est pas un bon souvenir et elle ne l'évoque que très rarement. En dépit d'un succès commercial précoce, elle est encore une jeune fille immature et très protégée, ne profitant guère de sa notoriété. Les médias ne sont pas tendres avec elle. Elle se sent seule et mal dans sa peau. Elle considère qu'elle ne profite pas de sa jeunesse.

En 1966, elle a 19 ans et est élue Chanteuse pop française n°1. Puis, elle interprète un ultime tube en 1967, "Bébé Requin", co-signé Jo Dassin. Après ce 45 tours, France Gall disparaît de l'actualité musicale. Elle apparaît pour quelques duos peu intéressants avec l'acteur Maurice Biraud ("La petite") et la comédienne Mireille Darc ("Ne cherche pas à plaire", 1967). Si elle ne chante plus guère, elle ne quitte pas pour autant le milieu de la chanson. En effet, elle connaît une brève histoire sentimentale avec Claude François, puis partage pendant quatre ans la vie de Julien Clerc de 70 à 74.

Durant cette période, elle quitte également son label Philips. 

                    

L'année 1974 est essentielle dans la vie personnelle et professionnelle de la jeune femme. Cette année-là, elle rencontre Michel Berger, un auteur-compositeur brillant, qui après quelques vagues succès dans les années 60, s'est fait remarquer au début des années 70 grâce à son travail avec Véronique Sanson (production de son premier album Amoureuse) et Françoise Hardy ("Message personnel").

Berger et France Gall ne se quitteront plus. Pour France Gall, cette rencontre est le point de départ d'un renouveau spectaculaire dans sa carrière. Michel Berger lui crée un répertoire sur mesure, dont le premier titre "La déclaration" en 1974, est le premier tube d'une longue série. Tous les albums de France Gall recèleront des tubes. En 1975, sort le tout premier chapitre de son travail avec Michel Berger, soit l'album éponyme France Gall. Outre "La déclaration", on y découvre "Samba Mambo" ou "Comment lui dire?".

Le couple se marie le 22 juin 1976 à Paris.

                           

Très régulièrement, Michel Berger écrit une fois pour lui, une fois pour son épouse. Mais dans les premières années de leur collaboration, France Gall l'inspire assez pour qu'il écrive deux albums en une année. En 77, sort Dancing Disco dans lequel France Gall interprète de nouveaux succès de son répertoire: le très dansant "Musique", ou sur un mode plus tendre "Si maman si". Puis la même année, paraît Paris-France avec "Besoin d'amour" et surtout le méga-tube, "Il jouait du piano debout", texte qui évoque à demi-mots l'Anglais Elton John.

1978 est l'année de création de l'opéra-rock Starmania écrit en duo avec le Québécois Luc Plamondon. Dans le rôle de Cristal, France Gall fait bien sûr partie de la première distribution aux côtés de Daniel Balavoine, et des Canadiennes Diane Dufresne et Fabienne Thibault. L'album qui sort en 78, puis le spectacle créé en 79 au Palais des Sports, sont d'énormes succès. Au long des vingt années suivantes, de nombreuses versions se succéderont sur scène et sur disques et certains titres de l'opéra deviennent de vrais classiques.

Après la naissance de Pauline le 14 novembre 1978, et la triomphale parenthèse de Starmania, France Gall retrouve le chemin des meilleures ventes de 45 tours en 1980 avec le titre "Donner pour donner", qu'elle chante aux côtés d'Elton John. Cette chanson, co-signée Michel Berger/Elton John n'apparaît sur aucun album afin d'accentuer l'aspect événementiel du duo.

En 1981, France Gall sort un quatrième album, Tout pour la musique. Comme toujours, on y trouve quelques tubes dont cette fois, "Résiste" et "Diego libre dans sa tête".

Le 2 avril 81, naît Raphaël, deuxième enfant du couple Berger-Gall.

A cette époque, France Gall commence à travailler sur un spectacle. En dépit des nombreux succès alignés depuis sa rencontre avec Berger, elle n'est pas montée sur scène. C'est chose faite en 1982 avec le show mis en scène par Michel Berger au Palais des Sports. Pendant cinq semaines, France Gall fait salle comble. Mais cette performance devient une épreuve et épuise la jeune femme à tel point qu'elle plonge dans une dépression qui va l'obliger à un repos de plusieurs mois.

On la retrouve en 1984 pour un nouvel album, Débranche, et une nouvelle expérience scénique au Zénith. Cette fois, elle reste deux mois à l'affiche à partir du 11 septembre. C'est un vrai succès.

Au cours des années 80, le monde du showbiz consacre une large part de son temps à ce qu'on appelle alors, le "charity-spectacle", soit le spectacle et la musique au service des ouvres humanitaires. Michel Berger et France sont très actifs dans ce domaine et participent à de nombreuse actions. En 1985, c'est l'époque de la famine en Ethiopie. A l'instar des artistes américains, les Français écrivent et enregistrent un titre au profit de la lutte contre cette tragédie ("Chanteurs sans frontières", Langolff/Séchan). Berger et Gall sont de l'aventure aux côtés du gratin des chanteurs du moment.

En outre, France Gall et Michel Berger s'engagent dans une action plus précise nommée "Action Ecoles", dont le principe est de collecter du riz auprès des écoliers et de leur famille dans le but d'envoyer le tout dans les régions rongées par la famine. Daniel Balavoine et l'acteur Richard Berry font également partie de cette expérience.

Mais en janvier 1986, le chanteur Daniel Balavoine se tue dans un accident d'hélicoptère au-dessus du Mali lors du rallye Paris-Dakar auquel il participait au nom d'une association humanitaire. Le couple Berger/Gall, très ami du chanteur, est profondément affecté de cette disparition.

L'année suivante, France Gall réapparaît sur la scène musicale avec un album, Babacar, en partie inspiré de cette expérience vers l'Afrique. La chanson-titre évoque l'avancée du désert sur les terres cultivables. Quant à la chanson "Evidemment", elle est écrite en souvenir de Daniel Balavoine.

Cet album est suivi de trois semaines de concerts au Zénith, puis d'une longue tournée française. Un double album live paraît dans les mois qui suivent sous le nom de Le Tour de France 88.

En 1992, l'actualité musicale française est mobilisée par l'événement que constitue l'album Double jeu, album commun du couple France Gall et Michel Berger. Bien sûr entièrement écrits par Michel Berger, les dix titres sont interprétés à deux voix par le couple/duo. Le premier extrait tiré du CD est "Laissez passer les rêves", suivi de "Superficiel et léger".

Au mois de juillet 92, le couple annonce une série de spectacles parisiens à la Cigale à l'automne. Mais ce projet ne se réalisera jamais. Au cours de leurs vacances d'été dans leur maison de Ramatuelle à quelques kilomètres de St Tropez, Michel Berger est victime d'un infarctus fatal. Il meurt le 2 août à 44 ans. Véritable choc pour sa famille, c'est également une perte de taille pour la chanson française.

   France Gall, en dépit de son chagrin, choisit cependant de remonter sur scène dès l'année suivante. Elle se produit dans la plus grande salle parisienne, à Bercy, en septembre 93. Le spectacle fait salle comble pour des concerts lourdement chargés d'émotion.

Privée de son compositeur exclusif, France Gall continue inlassablement de chanter son répertoire. Elle participe à de nombreux hommages, toujours très entourée par des amis du spectacle. Fin septembre 1994, elle monte sur la scène très classique de la salle Pleyel pour un concert plus acoustique. Puis, elle décide de s'installer pendant plusieurs mois à Los Angeles avec ses enfants dans le but d'enregistrer un album bien sûr signé Berger. Elle réenregistre ainsi des titres écrits pour elle, mais aussi chantés initialement par Berger comme "Les Princes des Villes" ou "Que l'amour est bizarre". L'album se clôt sur "Message personnel", écrit à l'origine pour Françoise Hardy.

L'album sort en 1995 et se nomme France. Du 5 au 17 novembre 1996, France Gall retrouve l'Olympia à Paris puis tourne à travers la France jusqu'en décembre. Début 1997, c'est pour la télévision qu'elle donne un concert acoustique. Pour l'occasion, elle invite Charles Aznavour pour interpréter bien sûr "La mamma".

Durant l'été 97, la fille de France Gall et de Michel Berger, Pauline, meurt à l'âge de 19 ans. Cette disparition affecte beaucoup la chanteuse. Elle vit dorénavant en dehors du show-biz et ne souhaite pour le moment reprendre ses activités professionnelles et artistiques. Le 11 octobre 99, elle assiste quand même au mariage de Michel Sardou. A cette occasion, elle revoit ses amis dont Johnny Hallyday. Le 15 août 2000, elle lui fait une surprise en venant chanter avec lui sur la scène de l'Olympia et reprend "Quelque chose de Tennessee" avec lui.

Pour trouver la paix, France Gall se retire souvent dans la maison qu'elle a achetée au Sénégal.

En décembre 2001, la maison de disques Polydor met en vente sur le marché un coffret réunissant les enregistrements Philips des années 60, soit 74 chansons. Des célèbres "Sucettes" de Gainsbourg à la plus méconnue "Nefertiti", elles rappellent que France Gall fut une des artistes majeures de la pop française des années 60.






***************************************************


Brigitte BARDOT



Brigitte Bardot, de son vrai nom, naquit à Paris le 28 septembre 1934. Son père, ingénieur, quatorze ans plus agé que sa mère, sera celui qui poussera Brigitte vers des études de musique et de danse classique.
Elle fait un peu de théatre aussi. A quinze ans, Brigitte apparait pour la première fois dans la revue de mode Elle et est découverte par le réalisateur Jean Boyer, grâce à qui Brigitte fit une incursion remarquée au cinéma en 1952 dans Le Trou Normand. Cette même année, elle tournera dans deux autres films et rencontrera le réalisateur Roger Vadim avec qui elle va se marier malgrès un refus parental car mineure. Cette union durera environ cinq ans.

En 1953, charmante et merveilleuse, Brigitte fais ses débuts dans le cinéma américain au côtés de Kirk Douglas dans Act of love.

Grâce à sa personnalité mi-ange, mi-démon, à son look d'étudiante provocatrice (peut on aller jusqu'à dire qu'elle entraina les jeunes française dans la mode des mini-jupes?) elle n'aura que des succès et ira même jusqu'à s'introduire de façon remarquable et remarquée dans la chanson française. En effet, aidée par Serge Gainsbourg, elle se retrouvera avec plusieurs albums et de nombreux tubes parmi ses 80 chansons ("Harley Davidson", "Je voudrais te dire...", "Bonnie And Clyde"...) Ce répertoire, elle l'a habité de tout ce qui faisait son charme: sa grâce sensuelle, son apparente insouciance, son goût pour l'humour.



De plus, Charles De Gaule, qui aprécie beaucoup Brigitte pour ses qualités lui propose d'être le modèle de Marianne (symbole de la République française). Elle accepte et permet donc ainsi à des millions de français d'admirer sa beauté républicaine pendant plusieurs années (elle sera remplacée par Catherine Deneuve dans les années 80.)

Louis Malle la veut une nouvelle fois pour Viva Maria, Michel Deville nous la présente joyeuse et mutine dans L'Ours et la poupée, Robert Enrico met Lino Ventura à ses genoux dans Boulevard du rhum, Vadim la montre séductrice impénitente.

A ses quarante ans, Brigitte décide de se retirer du monde du spectacle et de s'installer dans sa résidence de Saint Tropez. Elle a tournée dans plus de cinquante films. Elle consacrera désormais sa vie aux animaux à travers sa fondation pour la protection des droits des animaux (les bébés phoques, la vie des ânes ...)

Elle se marie pour la troisième fois avec Bernard d'Ormales en 1992. En 1997, elle vend sa propriété de Saint Tropez et avec cet argent elle donne un statut national à sa fondation et oblige ainsi l'état français à reconnaître le bien fondé de son actionpour les animaux.

Histoire         Biographies    La compilation idéale (paroles)