Il y a dix ans déjà, t'adressant la parole,

Pour la première fois, une amie, une idole.

Découvrant en cette heure un trésor recherché

Source d'un grand bonheur et de larmes versées.

Attentive, tu m'écoutes, à moi tu te confies,

Tu dissipes mes doutes, éclaircis mon esprit.

C'est toi que je désire, ton regard, ton humour...

Pour moi, tout peut finir à partir de ce jour.

Pourtant, bien au contraire, ce jour est le début

D'une amitié si chère qui n'en finira plus.

Tu produis tout en moi, motivation, ardeur,

Confiance, force, loi, réconfort dans la peur.

Bien sûr contre ton su, peut-être contre ton gré?

Amour sous-entendu, amour non avoué,

Amour presqu'implicite, ou unilatéral?

Comme s'il fut illicite, interdit, illégal...

Puis tout veut s'effondrer, le destin nous sépare...

Chacun de son côté... et ton coeur qui s'égare?

Détresse, désespoir, mais de bons souvenirs...

Espoir de te revoir dans un proche avenir...

Ce que tu possédais, l'ayant bien conservé:

Ton coeur, ta joie, ta paix, et ta fidélité.

Moi, pour ma part, je prie que tu fasses menteur

Ce proverbe qui dit: "Loin des yeux, loin du coeur".

31/08/90