Tiré du Bloc-Notes par Didier Nordon dans Pour la Science (no 217 - novembre 1995 - page 7)

Le futur des prévisions

Il n'est pas rare de lire dans les journaux des titres comme : "La croissance sera moins forte que prévu", voire, je caricature à peine ; "La baisse de l'augmentation du taux de chômage sera de x" pour cent et non de x pour cent comme il avait été prévu". Autrement dit, une bonne part de l'activité des instituts de prévision consiste à prévoir que leurs prévisions antérieures vont se montrer fausses. Admirable aplomb ! Mais puisque le public n'a pas l'air de se lasser...
Ces instituts, me semble-t-il, pourraient améliorer encore leurs performances. Puisque l'expression est devenue à la mode, ils devraient se livrer à des prévisions "en temps réel" - c'est-à- dire publier leurs prévisions concernant la valeur que va prendre tel ou tel indicateur au moment même où le chiffre en est disponible. Les faits étant mieux avérés, ils pourraient avec plus de sureté, se pencher sur la nature de leurs causes. Allons donc ! Gageons que cette nouvelle facon de faire ne les empêchera nullement de se tromper.


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