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Dans le désordre... (dernière mise-à-jour : 23-03-2004)

Être homme, c'est précisément être responsable. C'est connaître la honte en face d'une misère qui ne semblait pas dépendre de soi. C'est être fier d'une victoire que les camarades ont remportée. C'est sentir, en posant sa pierre, que l'on contribue à bâtir le monde. (Terre des hommes, p.59, Livre de Poche n°68)

 

Ah ! le merveilleux d'une maison n'est point qu'elle vous abrite ou vous réchauffe, ni qu'on en possède les murs. Mais bien qu'elle ait lentement déposé en nous ces provisions de douceur. Qu'elle forme, dans le fond du coeur, ce massif obscur dont naissent, comme des eaux de source, les songes... (Terre des hommes, p.84, Livre de Poche n°68)

 

Tu apprendras bientôt qu'un être aimé, ma petite, ce n'est que l'occasion d'un rêve. Et cette illusion - retiens bien cela - est la seule vérité de l'amour. Il n'y a que l'illusion qui compte. (Hélène, p.36, Livre de Poche no1691-2)

 

Je ne crois pas au mystère, ce serait trop simple. (Pensées d'un biologiste, Éd. J'ai Lu, no D5, p. 94)

 

Ce que je reproche aux journaux, c'est de nous faire faire attention tous les jours à des choses insignifiantes, tandis que nous lisons trois ou quatre fois dans notre vie les livres où il y a des choses essentielles. (Du côté de chez Swann, p.36, Folio no821)

 

Je ne suis rien. Jamais je ne serai rien. Je ne puis vouloir être rien. Cela dit, je porte en moi tous les rêves du monde. (Le Gardeur de troupeaux et autres poèmes, p.204, nrf Poésie/Gallimard)

 

[...] même les aveugles de nos jours ont un écran allumé au fond des yeux. Aujourd'hui, on ne voit plus rien, on passe son temps à reconnaître. (Monsieur Malaussène, p.106 Éd. Gallimard)

 

Celui qui est capable de ressentir la passion, c'est qu'il peut l'inspirer. (Jazz, p.121, Éd. Le Livre de Paris, 1974)

 

[...] celui qui un jour veut apprendre à voler, celui-là doit d'abord apprendre à se tenir debout et à marcher et à courir, à grimper et à danser - ce n'est pas du premier coup d'aile que l'on conquiert l'envol ! (Ainsi parlait Zarathoustra, p. 276, Éd. Livre de poche no 987)

 

L'amour est poésie. Un amour naissant inonde le monde de poésie, un amour qui dure irrigue de poésie la vie quotidienne, la fin d'un amour nous rejette dans la prose. (Les sept savoirs nécessaires à l'éducation du futur, p.62, Seuil 2000)

 

Voyager, c'est être infidèle. Soyez-le sans remords; oubliez vos amis avec des inconnus. (Éloge du repos, Éd. Arléa, p. 60)

 

Après vingt ans d'intimité, on peut se trouver moins unis que si on ne s'était vus qu'une fois. La présence quotidienne, la confiance, les soucis partagés ne créent rien ; mieux, il arrive qu'ils séparent. L'habitude sépare. (Demain il fera jour, p.28, Gallimard nrf)

 

On aimait l'or parce qu'il donnait le pouvoir et qu'avec le pouvoir on faisait de grandes choses. Maintenant on aime le pouvoir pour qu'il donne l'or et qu'avec cet or on en fait de petites. (Le Maître de Santiago, p.83, Livre de Poche no1172)

 

[...] il est si doux de vivre ! On ne meurt qu'une fois et c'est pour si longtemps !... (Le dépit amoureux, p.95, in Oeuvres complètes, Éd. de Crémille, 1971)

 

Souvent d'un faux espoir un amant est nourri : Le mieux reçu toujours n'est pas le plus chéri ; Et tout ce que d'ardeur font paraître les femmes Parfois n'est qu'un beau voile à couvrir d'autres flammes. (Le dépit amoureux, p.73, in Oeuvres complètes, Éd. de Crémille, 1971)

 

[...] en proportion de leur nombre, les Écossais et les Irlandais - les Celtes - fournissent plus d'artistes. Mais c'est peut-être que , leur pays étant plus pauvre, ils consacrent plus de temps à penser au lieu de gagner de l'argent. (dans la préface du livre de Chesterton Le club des métiers bizarres, éd. Gallimard)

 

Quand un homme est acculé, seul le grand amour lui vient à l'esprit. Souffrance ? C'est seulement à ne pas pouvoir qu'un homme sait. Un homme finalement se mesure à ses manques. Et toucher un grand manque est peut-être l'aspiration d'un homme. Toucher au manque, serait-ce l'art ? (Le bâtisseur de ruines, p.220, Éd. Gallimard/L'Imaginaire n°424)

 

La qualité de la vie, c'est encore la qualité de notre solitude. D'elle dépend évidemment la qualité de nos relations, sinon " l'autre " n'est jamais qu'un moyen pour éviter cette solitude ; il n'est pas aimé pour lui-même. (In La grâce de solitude de Marie de Solemne, p.99, Éd. Dervy, 1998)

 

Aider c'est aimer. Et l'amour, c'est le point d'or dans la nuit des hommes. (Théâtre de village, p.130, Éd. Fides)

 

Lis dans tes yeux que je t'aime. (Le calepin d'un flâneur, Éd. Fides, p.138)

 

Je voudrais bien être la lettre que j'envoie ce matin à celle que j'aime. (Le calepin d'un flâneur, Éd. Fides, p.119)

 

Le cadeau d'une pensée est plus précieux que l'or. (Le calepin d'un flâneur, Éd. Fides, p.121)

 

Quand vous êtes heureux, vous ne vous défendez pas. (Le calepin d'un flâneur, Éd. Fides, p.100)

 

Tu parles fort, tu as tort. (Le calepin d'un flâneur, Éd. Fides, p.79)

 

Un piano doit être un ami, c'est-à-dire un confident qui essuie nos rages. (Le calepin d'un flâneur, Éd. Fides, p.79)

 

Aimer une seule est trop peu ; aimer toutes est une légèreté de caractère superficiel ; mais se connaître soi-même et en aimer un aussi grand nombre que possible, enfermer dans son âme toutes les puissances de l'amour de manière que chacune d'elles reçoive son aliment approprié, en même temps que la conscience englobe le tout - voilà la jouissance, voilà qui est vivre. (Le Journal du séducteur, p.111, Folio essais 124)

 

Elle a de l'enthousiasme dans la voix. Et il en faut, dans la couleur pour être grand peintre, dans les sons pour être grand musicien, et dans les mots pour être grand écrivain. Mais il faut que cet enthousiasme soit caché et presque insensible. C'est cet enthousiasme qui fait ce qu'on appelle le charme. (Carnets t.2, p.121, nrf/Gallimard, 1994)

 

Ô tristesse ! On passe la moitié de sa vie à attendre ceux qu'on aimera et l'autre moitié à quitter ceux qu'on aime. (Philosophie prose, p.77, in Océan, Éd.Robert Laffont coll. Bouquins)

 

[...] la mort est notre soeur bonne et sage; elle sait l'heure qui convient et nous devons lui faire confiance. [...]le rôle de la douleur, des déceptions et des idées noires n'est pas de nous aigrir, de nous faire perdre notre valeur et notre dignité, mais de nous mûrir et de nous purifier. (Peter Camenzind, p.113, Livre de Poche no 5076)

 

Nous éprouvons le besoin périodique de reprendre notre liberté, sans jamais nous rendre compte que c'est toujours pour l'aliéner... car nous passons notre vie à changer de prison, jusqu'au jour où nous rencontrons le geôlier de nos rêves ! (Une petite main qui se place, p.303, in Théâtre, je t'adore suivi de 25 pièces, Presses de la Cité-Omnibus) \

 

Aimer, c'est faire constamment l'amour, à tout propos - jusqu'en paroles. Et c'est le faire où que ce soit, n'importe quand - parce qu'on est heureux, parce qu'on est morose, parce qu'on se sent bien, parce qu'on est malade - et parfois même aussi parce qu'on n'en a pas le temps. (Elles et Toi, p.32, in Les femmes et l'amour. Presses Pocket no2377)

 

[...] un bon vivant qui philosophe est comme un animal qu'un lutin fait tourner en cercle autour d'une lande aride, tandis qu'un beau pâturage vert s'étend à l'entour. ( Faust, p. 65 Éd. Maxi-Poche Classiques Étrangers)

 

Lorsque je me tins devant toi, tel un miroir limpide, tes yeux plongèrent dans les miens et contemplèrent ton image. Alors tu me dis : " Je t'aime. " Mais en vérité, tu t'aimais en moi. (Le sable et l'écume, Albin-Michel, p. 134)

 

Et n'est-ce pas la Folie qui leur amène [aux femmes] le mieux les hommes? [...] C'est de toute évidence, si vous songez aux niaiseries que l'homme conte à la femme, aux sottises qu'il fait pour elle, chaque fois qu'il s'est mis en tête de prendre son plaisir. (Éloge de la folie p.28 Éd. Garnier-Flammarion #36)

 

Les filles sont un autre monde, et je m'en souviendrai. Elles deviendront cet ailleurs difficile où je te reconnais, pays à inventer pour le bonheur de passer la frontière. (Le Cinquième Saison, p.53, Éd. du Rocher)

 

Vois-tu, la chose importante est celle-ci : tout est simple pour qui possède le bon coeur, la noblesse des manières et la gaieté de résignation. [...] Le devoir est un grand passeport. Sol, regarde le ciel, mon chéri. Qui pourrait être plus arrogant qu'une étoile ? Et pourtant, regarde longtemps les étoiles et tu verras comme elles font honnêtement leur devoir. Aucune ne gêne l'autre, toutes s'aiment, chacune a sa place auprès de son père un soleil, et elles ne se jettent pas toutes au même endroit pour profiter, pour réussir. Mais non, tranquilles, dociles à la Loi, à la Loi Morale, à la Loi du Coeur, elles ont la gaieté de résignation. Et puis pense que tu es mortel et que tu seras poussière. C'est un bon moyen pour augmenter la gaieté de résignation. Tu comprends, on ne souffre que par orgueil et l'homme orgueilleux seul croit qu'il vivra toujours. Moi je me dis que je dois passer cette vie en homme assez bon et pur afin que je puisse goûter le bon sourire d'heure de mort. Et ce bon sourire d'heure de mort a une telle puissance, ô mon fils, qu'il s'étend sur toute notre vie du commencement à la fin et qui le connaît, avant même qu'il ne meure, connaît le royaume du Saint. Et lorsque les hommes auront compris cette vérité, ils seront tous bons. (Solal, p.314 Folio no. 1269)

 

Ceux qui ne font pas les choses les racontent. Ceux qui les font se taisent. (La machine à écrire, p.204, in Théâtre 2, Gallimard nrf)

 

Maintenant je sais que l'homme est capable de grandes actions. Mais s'il n'est pas capable d'un grand sentiment, il ne m'intéresse pas. (La peste, p.150, Folio n°42)

 

Je commence à comprendre l'homme qui ne cherche absolument pas à se connaître. Il veut s'éviter une mauvaise fréquentation. (Le mot du silencieux (Le choix de l'embarras), Le Devoir)

 

Dans un grain de sable voir un monde et dans chaque fleur des champs le Paradis, faire tenir l'infini dans la paume de la main et l'Éternité dans une heure. (Auguries of Innocence)

 

Est-ce qu'il ne faut pas être rejeté pour devenir soi-même ? (Antigone, p.57, Actes Sud 1997)

 

Le temps est le même pour tous mais différent pour chacun. C'est l'illusion des illusions, et c'est pourtant la base du réel. Sans le temps l'espace disparaît, car pour aller d'un point à un autre de l'espace il faut du temps. Même pour imaginer le voyage... (Si j'étais Dieu..., p.65, Garnier)

 

Si je mets dix hommes sur une île déserte, la loi d'attraction va les rassembler en deux groupes, et la loi d'opposition leur inspirer des idées absolument contraires sur la façon d'organiser l'île. Si un groupe pense "nord", l'autre groupe, par réflexe immédiat, pensera "sud". Et ils commenceront à ramasser des cailloux pour se convaincre réciproquement en se les envoyant sur la figure. Si un des deux groupes se montre plus fort et absorbe l'autre, une force d'opposition va naître en lui, grandir et le couper de nouveau en deux ou en plusieurs morceaux. C'est la loi! Ce n'est pas cela qui fait le malheur des hommes. Ils pourraient entre l'attraction et l'opposition, trouver un équilibre et vivre en paix, comme le soleil et les planètes. Ce qui les rend malheureux, c'est le bonheur. L'idée qu'ils s'en font, et de besoin de l'attraper. Ils s'imaginent qu'ils sont malheureux aujourd'hui, mais qu'ils pourront être heureux demain, s'ils adoptent certaine forme d'organisation. Chaque groupe a une idée d'organisation différente. Non seulement il se l'impose à lui-même, à grande souffrance, mais il cherche à l'imposer à l'autre groupe, qui n'en veut absolument pas, et qui essaie au contraire de lui faire avaler de force sa propre cuisine. Et chaque individu croit qu'il sera heureux demain, s'il est plus riche, plus considéré, plus aimé, s'il change de partenaire sexuel, de voiture, de cravate ou de soutien-gorge. Chacun, chacune attend de l'avenir des conditions meilleures, qui lui permettront, enfin, d'atteindre le bonheur. Cette conviction, cette attente, ou le combat que l'homme mène pour un bonheur futur, l'empêchent d'être heureux aujourd'hui. Le bonheur de demain n'existe pas. Le bonheur, c'est tout de suite ou jamais. Ce n'est pas organiser, enrichir, dorer, capitonner la vie, mais savoir la goûter à tout instant. C'est la joie de vivre, quelles que soient l'organisation et les circonstances. C'est la joie de boire l'univers par tous ses sens, de goûter, sentir, entendre, le soleil et la pluie, le vent et le sang, l'air dans les poumons, le sein dans la main, l'outil dans le poing, dans l'oeil le ciel et la marguerite. Si tu ne sais pas que tu es vivant, tout cela tourne autour de toi sans que tu y goûtes, la vie te traverse sans que tu retiennes rien des joies ininterrompues qu'elle t'offre. (Si j'étais Dieu..., p.66, Garnier)

 

[...] écrire à quelqu'un est la seule manière de l'attendre sans se faire de mal. (Océan Mer, p.224, Albin Michel)

 

On arrive ainsi à mettre le doigt sur l'une des grandes distinctions fondamentales entre l'humain et l'animal. Plus important que l'intelligence, la parole, le rire et la conscience, c'est le fait que l'être humain se pense bon. Et l'on dira plus tard que c'était justement ce qui le rendait si dangereux. (Le gaspillage, p.218, in Du pipi, du gaspillage et sept autres lieux communs, Boréal, 2001)

 

Que l'on fasse l'amour ou du bricolage, le calme et le silence améliorent la réflexion et la qualité de l'expérience. Il faut sérieusement haïr quelqu'un pour le tuer en silence, il faut aimer profondément pour faire l'amour sans mot dire ni dire un mot. Il faut être bien sûr de soi et de ses convictions pour agir dans le calme, loin de la spontanéité apparente du vacarme. (Les bibliothécaires, p.159, in Du pipi, du gaspillage et sept autres lieux communs, Boréal, 2001)

 

[...] le plaisir de lire une oeuvre au piano n'est nullement sensible dans les premières leçons ; il faut savoir s'ennuyer d'abord. C'est pourquoi vous ne pouvez faire goûter à l'enfant les sciences et les arts comme on goûte les fruits confits. L'homme se forme par la peine ; ses vrais plaisirs, il doit les gagner, il doit les mériter. Il doit donner avant de recevoir. C'est la loi. (Propos sur l'éducation, p.14, P.U.F 1969)

 

Le baiser d'une femme, c'est la poignée de main du boxeur avant le combat. (Gugusse, p.232 , Éd. La Table Ronde)

 

Aimer quelqu'un, c'est le dépouiller de son âme, et c'est lui apprendre ainsi - dans ce rapt - combien son âme est grande, inépuisable et claire. Nous souffrons tous de cela: de ne pas être assez volés. Nous souffrons des forces qui sont en nous et que personne ne sait piller, pour nous les faire découvrir.

(Lettres d'or, coll. folio # 2680, p. 88)

 

[...] la mort est notre soeur bonne et sage; elle sait l'heure qui convient et nous devons lui faire confiance. [...]le rôle de la douleur, des déceptions et des idées noires n'est pas de nous aigrir, de nous faire perdre notre valeur et notre dignité, mais de nous mûrir et de nous purifier.

(Peter Camenzind, p.113, Livre de Poche no 5076)

 

Le bonheur, ce n'est pas d'être aimé. Chaque être humain a de l'amour pour lui-même, et pourtant, ils sont des milliers à vivre une existence de damnée. Non, être aimé ne donne pas le bonheur. Mais aimer, ça c'est le bonheur!

(Klein et Wagner, Livre de Poche no 4932)

 

 

Pourquoi, lorsqu'il s'agit des autres, insistons-nous pour ainsi dire toujours d'abord et davantage sur les insuffisances, les défauts, que sur les qualités [...]

(Extinction, p.72, Gallimard nrf 1990)

 

Seul est vraiment libre l'homme qui ne possède rien.

(Les naufragés du "Jonathan", p.315, Éd.10|18 no 1209)

 

 

Ceux qui réussissent en affaires ont autant d'amis qu'il y a de gens utiles à leur fortune.

(L'Amour c'est tout, le hasard c'est autre chose, p.63, Éd. Stanké)

 

 

Et il n'est rien de plus beau que l'instant qui précède le voyage, l'instant où l'horizon de demain vient nous rendre visite et nous dire ses promesses.

(La vie est ailleurs, p.111, Folio no834)

 

Les hommes qui poursuivent une multitude de femmes peuvent aisément se répartir en deux catégories. Les uns cherchent chez toutes les femmes leur propre rêve, leur idée subjective de la femme. Les autres sont mus par le désir de s'emparer de l'infinie diversité du monde féminin objectif.

(L'insoutenable légèreté de l'être, p.289, Folio no2077)

 

Vivre, il n'y a là aucun bonheur. Vivre : porter de par le monde son moi douloureux.

Mais être, être est bonheur. Être : se transformer en fontaine, vasque de pierre dans laquelle l'univers descend comme une pluie tiède.

(L'immortalité, p.381, Folio no2447)

 

 

Le souci de sa propre image, voilà l'incorrigible immaturité de l'homme.

(L'immortalité, p.319, Folio no2447)

 

 

Je pense, donc je suis est un propos d'intellectuel qui sous-estime les maux de dents. Je sens, donc je suis est une vérité de portée beaucoup plus générale et qui concerne tout être vivant. [...] Le fondement du moi n'est pas la pensée mais la souffrance, sentiment le plus élémentaire de tous. Dans la souffrance, même un chat ne peut douter de son moi unique et non interchangeable. Quand la souffrance se fait aiguë, le monde s'évanouit et chacun de nous reste seul avec lui-même. La souffrance est la Grande École de l'égocentrisme.

(L'immortalité, p.299, Folio no2447)

 

 

[...] le plus grand plaisir, c'est d'être admiré.

(La valse aux adieux, p.167, Folio no1043)

 

Connaître notre essence, c'est savoir quels sont nos fins ultimes, nos réels objets d'amour.

Francesco Alberoni (L'amitié, Pocket no 4223, p.152)

 

 

Les prétendus amour-passion, "coup de foudre" ou "toquade" ne sont souvent que des relations érotiques agrémentées d'un peu de romantisme.

Francesco Alberoni (L'amitié, Pocket no 4223, p.104)

 

La vraie naissance de l'amour coïncide avec la mort du désir. Le sexe est moins une clef qu'un monstre et un mur. Loin de vous rapprocher des êtres, il vous en sépare. Il vous exile dans la surenchère de vos propres pulsions.

Louis Pauwels (Les dernières chaînes, Pocket no10493, p.55)

 

 

La race humaine est ainsi faite que des êtres sains d'esprit seraient prêts à sacrifier leur jeunesse, leur corps, leurs amours, leurs amis, leur bonheur et beaucoup plus encore sur l'autel d'un fantasme appelé éternité.

Amélie Nothomb (Hygiène de l'assassin, p.56, Albin Michel 1992)

 

 

Platon [a dit]  : " L'amour est dans l'amant, non dans l'aimé. "

Cees Nooteboom (L'histoire suivante, p.66, Folio n°3392)

 

 

Toutes les passions nous font faire des fautes, mais l'amour nous en fait faire de plus ridicules.

La Rochefoucauld (Réflexions ou Sentences et Maximes morales [422], p.110, Éd. Garnier Frères, 1961)

 

Bien peu de gens savent aimer, parce que bien peu savent tout perdre. Ils pensent que l'amour amène la fin de toutes misères. Ils ont raison de le penser, mais ils ont tort de vivre dans l'éloignement des vraies misères. Là où ils sont, rien ni personne ne viendra. Il leur faudrait d'abord atteindre cette solitude qu'aucun bonheur ne peut corrompre.

Christian Bobin (La femme à venir, p.134, Folio no 3254)

 

[...] l'erreur que fait chacun de nous lorsqu'il tombe amoureux : celle d'imputer l'expérience extraordinaire qu'il est en train de vivre aux qualités de l'être aimé.

Francesco Alberoni (Le choc amoureux, Pocket no 4081, p.12)

 

Personne ne tombe amoureux s'il est, même partiellement, satisfait de ce qu'il a et de ce qu'il est. L'amour naît d'une surcharge dépressive qui se caractérise par l'impossibilité de trouver dans l'existence quotidienne quelque chose qui vaille la peine.

Francesco Alberoni (Le choc amoureux, Pocket no 4081, p.79)

 

Ah ! nos nuits d'amour, Lucienne ! L'union des corps et des coeurs. L'instant, l'instant unique où on ne sait plus si c'est la chair ou si c'est l'âme qui palpite...

Jean Anouilh (Eurydice, p.36, Livre de Poche no3277)

 

[...] la haine n'est que de l'amour inaccompli.

Lawrence Durrell (Justine, p.353, Livre de Poche n°5618)

 

C'est la fragilité même de notre amour qui le fait si précieux ! Si quelqu'un pouvait nous donner la certitude que notre amour est éternel... peut-être cesserions-nous de nous aimer...

Sacha Guitry (Je t'aime, p.174, Livre de Poche no 2714)

 

Il ne faut choisir pour épouse que la femme qu'on choisirait pour ami, si elle était homme.

Joseph Joubert

 

Les feux de l'amour laissent parfois une cendre d'amitié.

 

Henri de Régnier

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