Geneviève Jeanson le 4 avril.
photo : Rob Karman, Cyclingnews
Jeanson les laisse sans voix à Redlands
Jeanson les laisse sans voix à Redlands
Redlands (Californie) le 4 avril 2003 – Geneviève Jeanson, de l’équipe cycliste RONA/Esker, a rappelé à toutes ses adversaires que l’attaque constitue la meilleure défense. Après une échappée solitaire d’une soixantaine de kilomètres, Jeanson a terminé l’étape avec 2’26’’ d’avance sur Lyne Bessette et Manon Jutras, de l’équipe Saturn, et Amber Neben de T Mobile. Kim Bruckner, de l’équipe T Mobile, qui était deuxième au classement général, a fini cinquième, à 6’15’’ de Jeanson.
Au classement général, Jeanson possède maintenant une avance de 6’ 01’’ sur Manon Jutras, qui s’est hissée de la troisième à la deuxième place. Bessette est maintenant troisième, à 3 secondes de sa coéquipière Jutras. Bruckner est maintenant au cinquième rang et pointe à plus de neuf minutes.
Malgré la fatigue causée par la dure étape d’hier, le peloton s’est lancé à très vive allure à l’assaut de l’étape d’aujourd’hui, un étape de 73 km ponctuée de quatre montées de la côte Wabash et de ses 20 pour cent de pente sur plus d’un kilomètre. Pendant les premiers 13 kilomètres, avant que la route commence à s’élever pour la première fois, tout le monde était là. Dès la première bosse, Jeanson a attaqué pour mesurer la vigueur de la concurrence. Très vite, le peloton s’est étiré, et seules cinq filles sont demeurées dans son sillage : Kim Bruckner (T Mobile), Manon Jutras (Saturn), Lyne Bessette (Saturn), Amber Neben (T Mobile), deuxième à cinquième au classement général, ainsi que Felicia Greer, de Velo Bella, dixième. Jeanson creusait l’écart dans les montées, les cinq poursuivantes revenaient dans les descentes.
Lorsque les poursuivantes ont rejoint Jeanson, après 25 km de course, les attaques se sont succédées sur le plat, les Saturn et T Mobile attaquant en succession, deux à deux. Jeanson devait chasser chaque fois. « C’était prévisible, les quatre rivales de Geneviève allaient chercher à l’épuiser, confiait le directeur sportif André Aubut après la course. Comme elle se sentait bien, je lui ai dit de placer une attaque sérieuse à la première occasion. De toute façon, elle n’avait pas le choix, elle aurait à se défoncer… »
Jeanson place son premier démarrage dans une petite bosse, avant le mur Wabash. Déjà, Bruckner et Greer ont des difficultés à soutenir le rythme. Les cinq rattrapent Jeanson dans la descente. Dans le faux plat menant à la côte Wabash, le maillot jaune place une seconde accélération. Puis une autre encore dans la côte Wabash. Greer, puis Bruckner sont définitivement lâchées, les trois autres basculent au sommet avec un retard de 20 secondes. De sommet en sommet, petit à petit mais inexorablement, l’avance augmente. « Mon avance sur la plat a longtemps plafonné à une quinzaine de secondes, constatait la leader de RONA/Esker après l’étape, je continuais d’attaquer même sur ces portions, mais je m’en gardais un peu sous la pédale. Comme ça, si jamais les poursuivantes étaient revenues sur moi, j’aurais pu contre-attaquer. »
Mais ce ne fut pas nécessaire. Au bout d’un moment, par épuisement ou par découragement, le groupe de chasse s’est relevé, la poursuite s’est calmée, et les secondes d’avance sont devenues des minutes. Jeanson a franchi la ligne avec une priorité de 2’30 ‘’ sur Lyne Bessette et Manon Jutras, pour compléter un podium d’étape tout québécois.
source : Daniel Larouche, pour l'Équipe RONA
Page mise en ligne le 4 avril 2003 par SVP
