Quatre fondeurs supplémentaires ont écopé vendredi de suspensions de cinq jours en raison de taux d'hémoglobine trop élevés.
La Fédération internationale de ski (FIS) a annoncé que le Croate Alen Abramovic, les Russes Pavel Korosteljev et Nikolai Pankratov ainsi que l'Ethiopien Robel Teklemariam présentaient des taux d'hémoglobine supérieurs à la limite autorisée.
Ils rejoignent sur la liste les huit autres spécialistes du fond suspendus jeudi. Parmi eux, l'ancienne championne olympique allemande Evi Sachenbacher.
Pour le moment, il n'existe aucune preuve que les athlètes se sont dopés. Un taux d'hémoglobine élevé peut découler notamment d'une simple déshydratation ou d'un long séjour en altitude. Mais il peut également indiquer un dopage sanguin à base d'hémoglobine de synthèse ou de transfusions destinées à augmenter l'oxygène dans les muscles.
Les tests ont été effectués par la Fédération internationale de ski qui a déclaré que les suspensions n'étaient pas disciplinaires mais qu'elles avaient pour but de "protéger la santé de l'athlète".
"Nous pensons que cinq jours seront suffisants pour que les valeurs sanguines se normalisent si elles résultent de l'altitude ou de la déshydratation", a déclaré Bengt Saltin, le président de la commission médicale de la FIS. "Cependant, une période de cinq jours n'est pas suffisante pour annihiler l'impact de l'EPO ou d'une transfusion sanguine."
Le président du Comité international olympique (CIO) Jacques Rogge a déclaré que les suspensions n'étaient pas liées à des "contrôles antidopage".
"Ils devront attendre cinq jours de plus avant que leurs paramètres baissent", a-t-il dit.
Les huit autres skieurs concernés par la suspension sont les Américains Kikkan Randall et Leif Zimmerman, le Canadien Sean Crooks, le Bélarus Sergey Dolidovich, le Français Jean-Marc Gaillard, le Bélarus Aleksandr Lasutkin, la Russe Natalia Matveeva et l'Allemande Evi Sachenbacher.
À Turin, le CIO a l'intention de pratiquer 1.200 contrôles, soit une augmentation de 72% par rapport aux JO de Salt Lake City il y a quatre ans.
Mardi, plus de 100 contrôles antidopage, tous négatifs, avaient déjà été effectués par le CIO.
La FIS a précisé qu'elle avait contrôlé 224 athlètes en deux jours cette semaine.
L'Allemande Sachenbacher a remporté la médaille d'or aux Jeux olympiques de Salt Lake City en 2002 en relais et l'argent en sprint. Elle est actuellement septième du classement général de la Coupe du monde.
Le médecin de l'équipe allemande, Ernst Jakob, a déclaré que la suspension de Sachenbacher n'était pas nécessaire car elle présente naturellement un taux d'hémoglobine élevé et ne court aucun danger. Jakob a informé la FIS au mois d'août qu'elle avait un taux d'hémoglobine élevé. Il a ajouté qu'il avait rencontré des responsables de la fédération internationale le mois dernier et qu'ils lui avaient donné leur approbation.
Les Allemands envisagent également une action en justice.
"Nos avocats examinent l'affaire, on verra si on peut faire quelque chose", a déclaré le porte-parole du Comité olympique allemand, Michael Schirp.
Le directeur exécutif du fond canadien, Al Maddox, a lui aussi affirmé que Crooks présentait "un taux d'hémoglobine naturellement élevé".
Ce n'est pas la première fois que des taux d'hémoglobine élevés perturbent les JO. En 2002 à Salt Lake City, la Russie n'avait pas pu participer au relais féminin 20km après la disqualification de Larissa Lazutina pour des taux d'hémoglobine élevés. Elle avait ensuite été privée de sa médaille d'or obtenue dans le 30km classique après avoir été contrôlée positive à la darbépoétine.
L'Espagnol Johann Muehlegg, déchu de son titre du 50km classique après avoir lui aussi été testé positif à la darbépoétine, avait d'abord présenté un taux d'hémoglobine trop élevé.
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