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11 février 2006

Le TAS entérine l'interdiction de courir de 12 fondeurs

TURIN (AFP) - Le Tribunal arbitral du sport (TAS) a entériné samedi l'interdiction temporaire de courir, infligée par la Fédération internationale de ski (FIS) à douze fondeurs à l'hématocrite trop élevé, en rejetant l'appel de l'Allemande Evi Sachenbacher qui espérait participer dimanche à la poursuite olympique.

Saisi vendredi par la Fédération de ski allemande (DSV), le TAS a finalement décidé de rejeter l'appel à quelques minutes de l'heure limite d'engagement pour la poursuite.

"Les motivations de cette décision seront communiquées dimanche", a précisé à l'AFP le secrétaire général du TAS, Matthieu Reeb.

Sachenbacher, dont le mari est arrivé dans la nuit de vendredi à samedi à Sestrières pour la soutenir, n'a pas participé à l'audition devant le TAS samedi, mais était représentée "par un délégué de la DSV et un expert scientifique allemand capable de parler de taux d'hémoglobine", a précisé Reeb.

La FIS, elle, était représentée par son secrétaire général Sarah Lewis ainsi que par le président de la Commission médicale, le Suédois Bengt Saltin, selon la même source.

La skieuse de 25 ans, qui s'était effondrée en larmes à l'annonce de son interdiction de courir dimanche, n'a pas réagi immédiatement.

Mais la DSV a accepté la décision du TAS. "Nous avons fait tout ce que nous pouvions faire en tant que Fédération, mais le cas Sachenbacher est maintenant réglé", a déploré le directeur sportif des fondeurs Thomas Pfüller qui avait plaidé le taux d'hémoglobine naturellement élevé de sa skieuse.

La décision du TAS, réuni à Turin, était attendue avec une grande impatience à Sestrières, où se trouvent les fondeurs, car onze autres d'entre eux étaient dans le même cas que Sachenbacher. Une décision en faveur de l'Allemande aurait ainsi pu réhabiliter l'ensemble des fondeurs interdits de course durant cinq jours.

Reeb a souligné que le TAS n'avait reçu aucun autre appel que celui de Sachenbacher.

Côté français, on espérait une réhabilitation pour Jean-Marc Gaillard, mais sans trop d'illusions.

Aussi a-t-on accueilli la décision avec philosophie. "Je n'ai pas à être déçu ou pas: la procédure appliquée (pour le contrôle) était juste, ça me paraissait bizarre qu'on fasse appel", a déclaré le directeur sportif des Tricolores, Jean-Pierre Burdet. Selon lui, "la procédure a été respectée".

Les douze athlètes concernés ont subi, comme l'ensemble des engagés aux JO en ski de fond et en combiné nordique, un contrôle sanguin, dit de santé, entre mercredi et vendredi.

Ils ont tous été interdits de course durant cinq jours, jour du contrôle inclus. Du coup, les huit athlètes testés jeudi ne manqueront que la poursuite de dimanche, alors que les quatre autres, contrôlés vendredi, sont également interdits de sprint par équipes mardi.

La FIS a précisé que ces mesures étaient à but thérapeutique et ne devaient être considérées comme des sanctions. Néanmoins, des contrôles antidopage sanguins et urinaires ont été pratiqués dans la foulée pour les fondeurs à l'hématocrite trop élevé. Les résultats des analyses faites par un laboratoire accrédité de l'Agence mondiale antidopage (AMA) à Turin n'étaient pas connues samedi soir.

Mais ils sont attendus avec impatience car la loi italienne antidopage, plus sévère que le règlement de l'AMA, assimile le dopage à un crime et prévoit des sanctions pénales et théoriquement de la prison pour les athlètes convaincus de tricherie.


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Guy Maguire, webmestre, SVPsports@sympatico.ca
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