Cliquez sur >> à droite pour faire disparaître les annonces

12 février 2006

Vittoz battu mais satisfait

Jean-Luc Courthial

PRAGELATO - Vincent Vittoz n'a pu doubler par une médaille d'or olympique aux JO de Turin son titre de champion du monde de poursuite conquis l'an dernier à Oberstdorf.

Sixième dimanche de la poursuite 30km disputée sur l'exigeant circuit de Pragelato Plan, le Français de 30 ans a tenté d'attaquer à l'avant-dernière bosse mais n'a fini que sixième d'une course remportée par le Russe Eugueni Dementiev.

"Je n'étais pas dans un grand jour physiquement, mais je suis très bien mentalement", a déclaré Vittoz, présent d'un bout à l'autre de la course. Au terme des 15 km en style classique, qui n'est pas son style de prédilection, il figurait dans le groupe d'une vingtaine de compétiteurs au coude à coude depuis le départ. Lors des 15 derniers kilomètres, parcourus en skating après changement de skis, il a tenté sa chance dans le final, passant même brièvement à la troisième place à deux kilomètres de l'arrivée. "J'ai tenté d'attaquer dans l'avant-dernière bosse, mais j'ai souffert de crampes survenues lors de la transition style classique-style libre", a-t-il expliqué.

Il a fini à 6.7 secondes du Russe, vainqueur en une heure 17:00.8 minutes. Dementiev a devancé de moins d'une seconde les deux autres médaillés, le Norvégien Frode Estil et l'Italien Pietro Piller Cottrer.

"Ce n'est que le début des Jeux, on va s'attacher à monter sur le podium", a déclaré Vincent Vittoz, qui cherche à devenir le premier Français médaillé olympique en ski de fond.

Il s'alignera vendredi dans le 15km classique, alors que l'épreuve qui pourrait le plus lui sourire est le 50km style libre qui bouclera les Jeux le 26 février.

Dimanche, il a réalisé le quatrième temps du 15km style libre de la poursuite en 36 minutes 44.33 secondes, le 22e en style classique.

"Cette course va faire du bien pour la suite, car il faut s'habituer à l'altitude. Aujourd'hui, l'air était très sec, c'est gênant. Et musculairement, on a souffert sur ce tracé casse-pattes. C'est bien d'avoir cinq jours pour refaire du jus", a-t-il dit.

Tactiquement, Vittoz est resté au sein du groupe de tête de cette poursuite, sans jamais prendre le commandement.

"On me reproche parfois de trop attaquer", dit le Français, pour la première fois crédité en style classique d'un podium en Coupe du monde juste avant les Jeux, à Davos.

"Le problème quand on est derrière, c'est que ça bouscule. Mais c'était une course où il ne fallait pas mener aujourd'hui. Dementiev et Estil, je ne les ai pas vus devant moi avant le final."


page mise en ligne par SVP

Guy Maguire, webmestre, SVPsports@sympatico.ca
Consultez notre ENCYCLOPÉDIE sportive