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12 février 2006

Beckie Scott termine sixième de la poursuite de ski de fond

Jim Morris

Pendant de longues minutes, Beckie Scott s'est refugiée dans les bras de son conjoint Justin Wadsworth, sa cachant le visage contre sa poitrine.

Le couple n'a échangé aucun mot. Il n'en avait pas besoin. Les larmes laissées sur le manteau de Wadsworth disaient tout.

Scott a entrepris l'épreuve en force et elle a même mené peu après la mi-parcours de la poursuite 15 km des Jeux olympiques mais elle a manqué de jus pour finalement se contenter de la sixième position.

« Je suis arrivée dans cette course en tant que favorite et j'avais de grandes attentes pour une médaille, a confié Scott, la voix étouffée par l'émotion. Ça été une dure journée. J'ai fait tout ce que je pouvais. J'ai tout donné aujourd'hui mais ce n'était pas suffisant. »

L'Estonienne Kristina Smigun a produit un effort en fin de course et a dépassé la Tchèque Katerina Neumannova pour s'imposer au sprint en 42 minutes, 48,7 secondes, avec 1,9 seconde d'avance sur sa rivale. Les deux athlètes s'étaient extirpées du peloton dans les derniers kilomètres de course.

La Russe Evgenia Medvedeva-Abruzova a terminé troisième pendant que Scott se classait sixième.

Scott, championne olympique en titre après la disqualification pour dopage de deux athlètes russes à Salt Lake City il y a quatre ans, a complété l'épreuve en 43 :20,6.

« À un certain moment pendant la course, j'ai cru que j'avais des chances, a poursuivi l'athlète de 31 ans de Vermilion, en Alberta. Vous ne savez jamais comment les autres concurrentes abordent ces épreuves et dans quelle forme elles sont.

« Nous avions à négocier cette grande montée à trois reprises. Je n'avais pas les jambes pour ça. »

Sarah Renner, de Canmore, en Alberta, s'est classée 16e en 44 :30,9, Milaine Thériault, de St-Quentin, au Nouveau-Brunswick, a pris la 54e position en 48 :38,9 et Chandra Crawford, de Canmore, a fini 60e en 50 :35,4.

Wadsworth, qui est également l'entraîneur personnel de Scott, avait lui aussi du mal à refouler des larmes après la course.

« Je pense que même si elle avait terminé deuxième aujourd'hui, c'aurait été difficile à prendre, a constaté Wadsworth, triple olympien avec l'équipe américaine de ski de fond. Il lui reste trois autres épreuves à disputer mais c'est dans celle-ci que nous espérions une médaille.

« Ce n'était pas une certitude car rien n'est jamais certain. Je sais qu'elle va avoir de la misère à s'en remettre. Mais elle est forte. Elle rebondira. »

À Salt Lake City en 2002, l'épreuve se disputait sur 10 km. Scott avait terminé au troisième rang, devenant la première Nord-américaine à gagner une médaille olympique dans cette discipline. On lui a ensuite décerné la médaille d'or quand les deux Russes qui l'avaient devancée ont été disqualifiées pour dopage.

Scott avait envisagé la retraite après les Jeux de 2002 et elle avait même pris cinq mois de congé. Elle était revenue à la compétition avec l'objectif de rafler une médaille aux Jeux de Turin.

Elle s'est présentée à Turin après avoir remporté trois épreuves de la Coupe du monde cette saison — dont deux poursuites 7,5 km en Allemagne avant les Jeux — et elle compte cinq podiums.

« J'estime que j'ai fait de mon mieux pour bien me préparer pour ces Jeux », a-t-elle noté.

Elle doute sérieusement être de retour en 2010 pour les Jeux de Vancouver.

« C'est presque assurément mes derniers Jeux olympiques », a conclu Scott.

Une autre favorite, la Norvégienne Marit Bjorgen, meneuse de la Coupe du monde, a dû renoncer en raison de problèmes gastriques.

Bjorgen, qui a déjà remporté quatre succès en Coupe du monde cette saison et avait obtenu trois médailles d'or aux championnats du monde l'an passé, se sentait mal avant le départ de la course mais a quand même décidé de tenter sa chance.

L'épreuve s'est déroulée en l'absence de l'Allemande Evi Sachenbacher, qui a été suspendue cinq jours en raison d'un taux d'hémoglobine trop élevé. Elle devrait être de nouveau contrôlée lundi.

Le Tribunal arbitral du sport (TAS) a rejeté samedi l'appel de Sachenbacher. Les responsables allemands espéraient pouvoir faire entendre que leur athlète affiche naturellement un taux d'hémoglobine élevé.

Un taux d'hémoglobine élevé peut découler d'une simple déshydratation ou d'un long séjour en altitude. Mais il peut également indiquer un dopage sanguin à base d'hémoglobine de synthèse ou de transfusions destinées à augmenter l'oxygène dans les muscles.


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Guy Maguire, webmestre, SVPsports@sympatico.ca
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