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12 février 2006

Le Guellec réussit son passage chez les grands

Carl Tardif

Il y a une semaine, Jean-Philippe Le Guellec participait au Championnat du monde junior de biathlon. Hier après-midi, il prenait le départ de la course individuelle de 20 km des Jeux olympiques de Turin, où il a pris le 48e rang avec un temps de 1 h 28. Un passage réussi chez les grands pour le biathlète de Val-Bélair.

Pour reprendre l’expression de Daniel Lefebvre, son entraîneur du Centre national d’entraînement Myriam-Bédard, le champion mondial junior au sprint en 2003-2004 a encore livré la marchandise. « Jean-Philippe, c’est un guerrier. Il n’est pas venu ici en touriste, mais pour faire la démonstration qu’il possède le potentiel, l’intelligence et la tactique pour s’imposer en 2010. Il ne le dira pas, mais je suis certain que c’est dur à avaler pour lui de finir 48e , même si c’est un résultat très positif », expliquait-il après la course tenue sur le parcours de Cesena San Sicario.

Le Guellec se battait contre des géants de la discipline pour sa première expérience olympique. Plus encore, il devait à la fois combattre le décallage horaire et l’altitude. Alors que ses rivaux profitaient de l’air des montagnes depuis trois semaines, son paysage grimpait de 200 m à plus de 1800 m dans les Alpes italiennes et ce, en l’espace de quatre jours. « Au départ, je me suis dit : Mon Dieu, ça va être dur. Mais je n’étais pas plus nerveux qu’à l’habitude parce que je suis ici pour acquérir de l’expérience. J’ai des choses à apprendre, mais je n’ai rien à prouver. J’ai bien géré ma course, je suis satisfait », racontait-il quelques minutes après avoir franchi le fil d’arrivée.

Le parcours étant de 20 km, il devait se taper 5 km de plus qu’à l’habitude. Il disait avoir bien skié et tiré, même s’il a raté deux cibles à son dernier passage debout au pas de tir. Au total, il a réussi 17 tirs sur 20, ce qui lui a valu trois minutes supplémentaires à son temps final. S’il avait tiré 19 sur 20, il aurait le 27e temps le plus rapide. Robin Clegg a été le meilleur Canadien (36e, 59 : 21.5).

« Je faisais une belle course, mais j’ai commencé à trop penser à mes dernières cibles, a précisé Le Guellec. Je voulais trop bien faire, sachant que j’écoperais d’une pénalité à chaque cible ratée. Lors de ma prochaine course (mardi), ça ne m’arrivera pas, car le sprint (10 km) ne nous permet pas de prendre notre temps », précisait celui qui doit s’offrir une présence parmi les 50 premiers de l’une de ses deux courses pour participer à l’épreuve de départ groupé.

Le Guellec a profité de sa participation au 20 km pour observer quelques légendes vivantes du biathlon. Il n’a pas baissé la tête lorsque le Norvégien Ole Einer Bjoerndalen l’a dépassé. « J’avais déjà fait une Coupe du monde en même temps que lui. J’ai eu l’occasion de le revoir et lorsqu’il m’a doublé, je voyais à quel point il était capable de creuser. »

Au terme du 20 km, Bjoerndalen a mérité la sixième médaille de sa carrière en terminant deuxième (54 : 39) parce qu’il a raté une cible de plus que l’Allemand Michael Greis, l’éventuel médaillé d’or. Un autre Norvégien a grimpé sur la troisième marche (55 : 31, 9).


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Guy Maguire, webmestre, SVPsports@sympatico.ca
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