Carl Tardif
Il caressait l’objectif de se qualifier pour l’épreuve de la poursuite en biathlon. Au terme du sprint de 10 km, hier midi à Cesana San Sicario, Jean-Philippe LeGuellec a tout juste flirter avec son objectif, ratant la cible par seulement... un rang.
Afin d’être du départ de la poursuite de 12,5 km, le biathlète de Val-Bélair devait terminer parmi les 60 premiers. Le classement final le plaçait en 61e place, à moins de deux secondes de la coupure.
« J’avais le goût de faire une autre course. Je voulais me classer pour la poursuite, mais ce n’était pas l’objectif ultime de ma présence aux Jeux olympiques. Toute l’expérience acquise ici me sera profitable au cours des prochaines années », estimait l’espoir canadien pour les JO de 2010.
Le sportif de 22 ans ne peut que constater les bienfaits d’une participation à un événement qui regroupait les gros pistolets de la discipline. Le médaillé d’or du 10 km a été l’Allemand Sven Fisher, un vétéran du podium olympique puisqu’il s’agissait de la 10e médaille de sa carrière. Le Norvégien Halvard Hanovold, également médaillé du 20 km, a obtenu l’argent et son compatriote Frode Andresen a complété le doublé.
« J’en apprends beaucoup à voir aller ces biathlètes d’expérience. Dans quatre ans, si je suis ma progression actuelle et si je vais à Vancouver, j’aurai des chances pour le podium », admettait-il avec une confiance digne de mention.
Pas de tout repos
Dès ses premières enjambées sur la neige de Casena San Sicario, Jean-Philippe savait que son après-midi de travail ne serait pas de tout repos. Pourtant, il était gonflé à bloc afin d’obtenir le meilleur classement possible. « J’étais agressif au départ, mais après moins d’un kilomètre, j’ai compris que je n’étais pas au sommet de ma condition. J’ai slacké les pédales », illustrait la jeune vedette du Centre national d’entraînement de Biathon Myriam Bédard à Valcartier.
Le Guellec sera donc en mesure de savourer une autre facette des Jeux. Depuis son arrivée dans les Alpes italiennes, il n’a rien vu de Turin, ni de l’ambiance qui peut y régner. Pire encore, il ne résidait même pas dans l’un des trois villages olympiques, basé à sa station de ski en haute altitude.
« J’ai visité le site de Sestrières, mais rien d’autre. Nous avons un voyage de planifié à Turin, la semaine prochaine », soulignait celui qui n’a raté que deux cibles sur 10, soit une à chaque position de tir.
Les deux autres Canadiens à prendre le départ du sprint ont réussi à se classer pour la poursuite. David Leoni a terminé 43e et Robin Clegg a pris le 52e rang. On leur souhaite bonne chance quand même !
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