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21 février 2006

L'Autriche reste la cible des carabiniers aux JO

L'équipe autrichienne de fond et biathlon et son ancien entraîneur Walter Mayer restent la cible des carabiniers italiens qui ont effectué lundi soir une deuxième série de perquisitions dans une résidence de l'encadrement autrichien de fond aux jeux Olympiques de Turin.

Peter Schröcksnadel, le président de la Fédération autrichienne de ski (OeSV), est monté au créneau mardi pour tenter de dédouaner son organisation dont l'image a été ternie.

Entre défense et attaque, il a avoué seulement deux erreurs : "Avec le recul, j'admets que j'aurais du lui demander fermement de ne pas venir en Italie pendant les Jeux", a-t-il dit à propos de Mayer, suspendu jusqu'en 2010 par le CIO, "et je sais maintenant que nous aurions dû le licencier plus tôt."

Lundi soir à partir d'environ 19h00, les carabiniers ont fouillé à Pragelato une résidence n'abritant que des entraîneurs et dans laquelle aurait séjourné Walter Mayer.

La présence dans la région olympique de ce dernier - entraîneur fédéral jusqu'à son licenciement, dimanche, avait motivé une première perquisition, samedi soir à San Sicario et Pragelato, dans des maisons occupées par des biathlètes et des fondeurs.

Lors de cette première fouille menée en parallèle à des contrôles antidopage diligentés par le Comité international olympique (CIO), des objets avaient été saisis, notamment du matériel de transfusion sanguine similaire à celui retrouvé dans la maison de Mayer en 2002, à Salt Lake City.

Dans la foulée, Mayer avait fui l'Italie où il a été depuis mis en examen pour violation de la loi antidopage italienne entrée en vigueur en 200O. Deux biathlètes, Wolfgang Perner et Wolfgang Rottmann, étaient également partis précipitamment dimanche, fuite qui a provoqué leur exclusion de la délégation olympique autrichienne.

Perner et Rottmann ont avoué avoir "utilisé des méthodes peut-être illicites", a annoncé mardi leur entraîneur Markus Gandler à l'occasion de la conférence du président de l'OeSV qui a précisé que les deux biathlètes allaient "passer devant la commission de discipline de l'OeSV".

Lundi, lors de la deuxième vague de perquisitions qui s'est déroulée alors que tous les entraîneurs, sauf un, étaient absents, "rien n'a été saisi" selon Markus Gandler, directeur sportif des équipes de fond et biathlon, qui a qualifié de "scandale" cette intervention des autorités.

Des déclarations démenties par un enquêteur italien cité par l'agence italienne ANSA selon lequel "plusieurs objets ont été trouvés qui pourraient se révéler utiles à l'enquête."

ANSA annonçait plus tard la découverte par les carabiniers d'un robinet de goutte-à-goutte pour intraveineuse, probablement utilisé, dans l'appartement de Walter Mayer perquisitionné lundi soir à Pragelato.

Markus Gandler a par ailleurs indiqué mardi que deux entraîneurs du ski de fond avait quitté l'Italie dimanche au lendemain de la première fouille. Selon lui, Emil Hoch devait de toute manière quitter Pragelato dimanche. Quant à Roland Diethart, entraîneur personnel du champion olympique 2002 du 30 km Christian Hoffmann, il serait reparti en Autriche au chevet de son protégé, malade.

"Il est son entraîneur personnel, je ne peux pas l'en empêcher" (de partir), a déclaré Gandler qui a, par ailleurs, réaffirmé que les résidences perquisitionnées étaient des maisons privées, louées pour la durée des Jeux par des entraîneurs, mais qui n'avaient rien à voir avec l'OeSV.

Le CIO a par ailleurs indiqué mardi que le Comité olympique autrichien (OeOC), qui s'est depuis le début de l'affaire désolidarisé de l'OeSV et de ses entraîneurs en particulier, pourrait aussi être entendu par sa commission de discipline.

"La commission de discipline peut être réunie pour des questions autres que le dopage, par exemple pour savoir pourquoi une personne exclue des Jeux a pu être en contact avec des athlètes et une délégation présente aux JO", a expliqué mardi la porte-parole du CIO, Giselle Davies.

"La présence de Walter Mayer au sein de l'équipe autrichienne (de fond et de biathlon) viole l'esprit olympique", a-t-elle déclaré, sans préciser quelles sanctions pourraient encourir les responsables olympiques autrichiens.

Les résultats des contrôles effectués sur 6 biathlètes et 4 fondeurs autrichiens lors du premier raid, samedi soir, étaient attendus probablement mardi soir.


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Guy Maguire, webmestre, SVPsports@sympatico.ca
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