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21 février 2006

Mayer laisse des seringues
et une machine à transfusion
chez les Autrichiens

L'entraîneur autrichien Walter Mayer a laissé derrière lui des seringues dans une maison qu'il avait louée pour les Jeux olympiques, a annoncé mardi le superviseur des Jeux de Turin pour le gouvernement italien.

Un procureur italien a fouillé le chalet de montagne de Pragelato où Mayer a séjourné avant de quitter l'Italie dans la précipitation et de se faire arrêter en Autriche, a annoncé la police.

Le superviseur Mario Pescante a affirmé que des seringues avaient été découvertes pendant la fouille. Le porte-parole des Carabiniers de Turin Roberto Cicatelli a précisé que cette opération n'était pas considérée comme une perquisition, personne ne se trouvant dans la maison quand les autorités y ont pénétré.

Lors des perquisitions effectuées samedi soir dans les appartements des athlètes autrichiens de Pragelato et San Sicario, la police a par ailleurs saisi environ 100 seringues, des boîtes de médicaments sans marque, des ordonnances et une machine à transfusion sanguine, a déclaré une source proche de l'enquête.

De même source, aucune poche de sang n'a cependant été trouvée avec la machine. Les produits saisis étaient en cours d'analyse mardi soir.

Lundi soir, les enquêteurs se sont de nouveau rendus dans certains appartements de l'équipe autrichienne, deux jours après les perquisitions.

Le président de la fédération autrichienne de ski, Peter Schroecksnadel, a confirmé que les autorités italiennes s'étaient rendues dans des appartements mais n'a pas donné davantage de détails. Il a ajouté qu'il ne connaissait pas le motif de la visite des enquêteurs.

« Je pense qu'ils vont trop loin, a-t-il déclaré. Ce n'est pas du sport... Nous n'allons pas vivre avec ça. Nos gars ne peuvent pas endurer ça. Il ne s'agit plus de sport, mais seulement de rumeurs. »

Le président du Comité international olympique, Jacques Rogge, a déclaré que le CIO attendait les informations des autorités italiennes concernant les résultats de l'enquête. Il a ajouté qu'il ne s'alarmait pas du retour de la police dans les locaux autrichiens.

« Je trouve logique que la police cherche du matériel illégal ou des produits dopants dans un autre logement privé de l'équipe autrichienne », a-t-il dit.

Une série de perquisitions a visé les Autrichiens dans la nuit de samedi. Six fondeurs et quatre biathlètes ont été soumis à des contrôles antidopage du Comité international olympique ce soir-là.

Schroecksnadel a suggéré que les autorités italiennes étaient de nouveau intervenues chez les Autrichiens, lundi, parce que leurs perquisitions n'avaient pas permis de trouver de preuves de dopage.

« Pourquoi n'avons-nous pas les résultats des gars qui ont été testés ?, s'est-il interrogé. Ils n'ont rien trouvé, c'est pour ça qu'ils font de nouveau irruption dans nos appartements, parce qu'ils n'ont rien trouvé. Ils continuent de revenir. Je ne suis pas d'accord avec cette façon de faire, même si c'est l'État. On se croirait dans les années 40. »

Cette enquête a débuté avant les Jeux quand l'Agence mondiale antidopage (AMA) a découvert en Autriche du matériel de dopage sanguin lié à l'entraîneur Walter Mayer, qui a été suspendu par le Comité international olympique après avoir été mêlé il y a quatre ans à Salt Lake City à une affaire de transfusions sanguines interdites.

L'AMA a ensuite appris que Mayer était avec l'équipe autrichienne aux Jeux de Turin et a averti le CIO. Le CIO a donc prévenu la police italienne de la présence de Mayer.

Il a été arrêté en Autriche dans la nuit qui a suivi les perquisitions après avoir tenté de forcer un barrage routier. Schroecksnadel a déclaré que la police l'avait placé dans un hôpital psychiatrique parce qu'elle craignait qu'il tente de se suicider.


Walter Mayer
photo : Gert Eggenberger, Associated Press

Mayer a comparu, mardi, devant un tribunal autrichien. Il a plaidé coupable des accusations de trouble à l'ordre public, d'agression et de dégâts matériels, a déclaré un porte-parole du tribunal, Norbert Jenny.

Les responsables de l'équipe d'Autriche affirment qu'ils ont coupé leurs liens avec Mayer. Il se trouvait en Italie à titre privé mais a passé une nuit dans les appartements des athlètes pendant son séjour.


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Guy Maguire, webmestre, SVPsports@sympatico.ca
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