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2 février 2006

Milaine Thériault, particulièrement fière de participer aux J.O.

Michel Lajeunesse

La fondeuse Milaine Thériault, de Saint-Quentin, au Nouveau-Brunswick, ne voudrait rien de mieux qu'on la compare à la Tchèque Katerina Neumannova, à la Russe Elena Vialbe ou à la Norvégienne Hilde Pedersen.

Ces grandes athlètes ont toutes joué les "superwomen", ont pu concilier famille et compétition de haut niveau et ont connu de meilleurs résultats sur la scène internationale du ski de fond après avoir eu des enfants.

Thériault, qui a déjà représenté le Canada aux Jeux de Nagano et à ceux de Salt Lake City, est mère d'un garçon de deux ans, Xavier et, toujours aussi enthousiaste et énergique, a su se débrouiller dans ce nouveau rôle de mère de famille tout en poursuivant sa carrière internationale. Elle est fière, à juste titre, de ses réalisations.

« En fait, je suis pas mal plus fière d'avoir mérité une place au sein de l'équipe olympique de Turin que je l'étais lors de mes deux premières participations aux Jeux olympiques, a dit Milaine Thériault, qui a comme pied-à-terre ces temps-ci Canmore, en Alberta, où s'entraîne l'équipe nationale.

« Je suis fière parce que j'ai pu maintenir la forme, tout en consacrant le plus de temps possible à Xavier. En fait, je me sens plus en forme maintenant que jamais et je constate qu'il y a un meilleur équilibre dans ma vie. »

Thériault partage sa vie avec Robin McKeever, ancien membre de l'équipe olympique canadienne, qui est présentement accompagnateur de son frère Brian, champion paralympique et champion du monde en ski de fond.

« Ce n'est pas toujours facile, mais nous avions convenu Robin et moi que l'un ou l'autre de ses parents serait avec Xavier tout le temps. Je voyage beaucoup, Robin aussi mais, jusqu'à présent, nous n'avons jamais renié notre promesse et Xavier a toujours eu à ses côtés soit son père, soit sa mère. »

Thériault en sera probablement à ses derniers Jeux olympiques à Turin. Elle voudra bientôt se consacrer entièrement, ou presque, à sa famille et à ses études, elle qui rêve toujours de devenir vétérinaire.

« Immédiatement après les Jeux, il y aura des Coupes du monde en Scandinavie et la saison internationale se terminera par des épreuves en Chine et au Japon. J'aimerais bien participer à ces épreuves. Mais il y a aussi Robin qui sera avec Brian aux Jeux paralympiques. Il faudra concilier tout cela, tout en pensant à Xavier. »

Juste après les épreuves de Coupe du monde à Vernon en Colombie-Britannique et à Canmore pendant le temps des Fêtes, les autres membres de l'équipe canadienne ont quitté pour poursuivre leur entraînement en Suisse et pour participer à quelques épreuves, notamment à Val Di Fiemme en Italie, tout près des sites olympiques de Pragelato. Thériault est demeurée au pays.

« J'ai obtenu la permission de rester ici quelque temps. Je rejoindrai l'équipe bien à temps pour les Jeux. »

Ces Jeux olympiques pourraient être très excitants pour l'équipe canadienne. Les filles ne peuvent sans doute pas rivaliser et remettre coup pour coup aux Norvégiennes et aux Allemandes, mais Beckie Scott, championne olympique de Salt Lake en poursuite, et Sarah Renner, médaillée de bronze aux championnats du monde d'Obertsdorf l'an dernier, sont en grande forme, Thériault a beaucoup d'expérience et Chandra Crawford est en pleine progression.

« Ce sera certes très excitant, dit-elle. Nous pourrions surprendre. Chose certaine, nous avons bien fait à Canmore et Vernon. Beckie et Sarah ont montré qu'elles sont parmi les meilleures au monde. Quant à moi, je vais participer à toutes les épreuves à Turin, sauf au sprint, qui seront présentés en style libre cette fois-ci. Je m'attends à terminer parmi les 20 ou 25 premières dans la plupart des épreuves. »

Chose certaine, les fondeuses canadiennes ont montré qu'elles pouvaient battre les meilleures quand Scott s'est imposée à Vernon et à Canmore. « Je n'ai pas manqué de taquiner certaines de mes amies européennes, qui avaient la mine déconfite, a dit Thériault. C'était à leur tour de souffrir du décalage horaire et du dépaysement. Nous, c'est depuis longtemps notre lot quotidien. »


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Guy Maguire, webmestre, SVPsports@sympatico.ca
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