6 février 2006
Les Turinois restent de glace devant la flamme olympique
« Nous ne sommes pas venus ici pour célébrer les Jeux olympiques », a dit Patti Pescuma. « Ces Jeux nous ont créé de gros problèmes de circulation, ils sont mal organisés et il reste beaucoup à faire, notamment en montagne. Ça va être le bordel, alors on part à Rome la semaine prochaine ».
Au centre-ville, on croise un graffiti disant « Fuck Torino 2006 ». Et on s'interroge : la flamme olympique a-t-elle embrasé les Turinois ?
Le bilan des ventes effectué vendredi n'est pas impressionnant : seulement 70 000 billets ont trouvé preneur, soit 70 % du nombre total. Cela assure des recettes de 60 millions d'euros sur un objectif de 64 millions (83 sur 88 millions de dollars). Mais c'est moins qu'à Salt Lake City, où 95 % des places s'étaient envolées un mois avant l'ouverture des Jeux. « Nous sommes le pays du dernier moment », a souligné à l'Agence France-Presse Valentino Castellani, président du comité organisateur de Torino 2006.
De 345 à 1170 $ le billet
Il faut préciser que les billets coûtent cher : de 250 à 850 euros (345 à 1170 $) la place pour les cérémonies d'ouverture, après la réduction récemment consentie. Même les médias boudent les Jeux, la RAI, la télévision nationale, n'ayant pas diffusé l'allumage de la flamme olympique.
Un peu avant Noël, Gaetano Coppi, président de la Fédération italienne des sports d'hiver, a pété les plombs devant le manque d'intérêt de ses concitoyens. « Si c'était possible, je préférerais que ces Jeux se déroulent en Islande, et non plus ici, a-t-il dit, selon le journal français L'Équipe. Ces JO en Italie, c'est une duperie. »
page mise en ligne par SVP
Consultez
notre ENCYCLOPÉDIE sportive