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Hargeisa,
une capitale à reconstruire
Après 1945 en Europe, la reconstruction
des villes détruites par la guerre a été source d'expériences
nouvelles et originales bien que souvent décriées. Actuellement, de
Sarajevo à Beyrouth, ce thème retient toujours l'attention des
urbanistes et nourrit des débats tout aussi passionnés. Avec la montée
en puissance de l'engagement humanitaire, la plupart des villes à
reconstruire bénéficient d'une aide internationale, mais à Hargeisa, la
municipalité ne peut compter que sur la diaspora somalilandaise, les
ressources locales et une société civile très dynamique pour financer
et élaborer un urbanisme de l'urgence (1). Marc-Antoine Pérouse de
Montclos, politologue à l'Institut de recherches pour le développement,
s'est intéressé à la reconstruction de la capitale du Somaliland,
pays ignoré de tous et reconnu par aucun État depuis qu'il a déclaré
son indépendance, en 1991.
(1) Sur 18 548 logements recensés,
11 537 ont été réhabilités par le secteur privé, tandis que 7 011
demeurent entièrement ou partiellement détruits.
voir aussi Le
Projet de reconstruction des sociétés déchirées par la guerre au
Somaliland
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