10 février 2002

Le fondeur de Lorraine finit au 47e rang du 30 km style libre

Un manque de jus qui coûte cher à Donald Farley

Donald Farley a manqué de jus dans les deux derniers kilomètres, mais il était tout de même satisfait d'avoir terminé le 30 km style libre, hier après-midi.

« Per Elofsson a abandonné à mi-parcours et Silvio Fauner marchait après seulement deux tours », a-t-il raconté trois heures plus tard, depuis sa chambre d'hôtel à Heber City.

Le Suédois et l'italien font partie de l'élite mondiale du ski de fond, au même titre que I'Espagnol Johann Muehlegg, médaillé d'or hier, qui a écrasé tous ses rivaux. Il a franchi la ligne d'arrivée avec deux minutes d'avance sur son plus proche rival!

« À cette altitude et avec la chaleur qu'il faisait à Soldier Hollow, si tu ne doses pas bien tes efforts, si tu vas juste un peu trop vite, tu ne peux pas récupérer... le moteur saute », a noté Farley.

Le fondeur de Lorraine a finalement pris le 47e rang parmi les 70 qui ont franchi la ligne d'arrivée. Son retard était d'un peu plus de huit minutes sur Muehlegg, dont la vitesse moyenne était de 25,9 km/h.

Déshydraté
Désavantagé par le fait de partir à l'arrière du peloton dans cette course dotée d'un départ de masse, Farley a pris encore plus de retard quand trois fondeurs ont chuté juste devant lui.

« J'ai dû attendre qu'ils se relèvent parce que, si j'avais essayé de les contourner, ça aurait pu provoquer une autre chute », a-t-il expliqué.

La forme était cependant au rendez-vous. Farley a été capable de remonter une bonne vingtaine de positions avant de casser.

« Les entraîneurs étaient mal positionnés, pour les ravitaillements, a-t-il expliqué. Ils étaient postés au haut des montées plutôt qu'au début des descentes. Difficile de boire quand tu pompes à 170 pulsations à la minute. Je parvenais juste à prendre quelques gorgées. Finalement, je suis devenu tellement déshydraté que je ressentais des étourdissements. »

S'il avait été mieux hydraté, Farley croit qu'il aurait été en mesure de suivre l'Américain Andrew Johnson qu'il apercevait régulièrement à faible distance et qui a terminé au 22e rang.

Ajustements et classique
Des ajustements vont être apportés au ravitaillement lors des prochaines courses, mais Farley ne sort nullement abattu de cette première expérience de compétition olympique à Soldier Hollow.

« Ma force, c'est le style classique, a-t-il souligné. Ça aurait été un boni de faire un excellent résultat en pas de patin, un style dans lequel je n'ai pas connu de bonne course en trois ans. »

Les meilleures chances d'atteindre son objectif élevé d'une place parmi les vingt premiers se produiront dans le 15 km classique de mardi prochain, puis la veille de la cérémonie de clôture, lors du marathon de 50 kilomètres.

Une pensée...
Conscient d'être un modèle pour de nombreux jeunes fondeurs québécois et plus particulièrement ceux qui sont rattachés au club Skiélite dont il est issu, Farley a eu une pensée pour eux et pour Luc Germain, son entraîneur de l'époque.

«Je vais tout donner, a-t-il promis. J'aimerais bien leur faire plaisir! »


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Guy Maguire, webmestre, SVPsports@sympatico.ca

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