C'était nécessaire pour Johann Muehlegg et c'est devenu incontournable pour Donald Farley. Ça doit être bon pour le moral d'un fondeur à la petite semaine !

Martin Smith

L'Allemand, naturalisé Espagnol, ne s'est pas présenté au départ du 15 km classique mardi afin de ménager ses forces.

Hier, dans l'épreuve de poursuite, Muehlegg a décroché une deuxième médaille d'or à ces 19es Jeux d'hiver.

Farley, lui, s'en est rendu compte trop tard. Le 30 km libre de samedi l'a lessivé, n'a rien laissé dans le réservoir en prévision de LA course (le 15 km) où il rêvait d'un top 25.

Voilà pourquoi le sigle «DNS» (did not start) apparaît à côté de son nom au bas des résultats de la poursuite d'hier.

Avez-vous déja comparé le fardeau de compétition des disciplines olympiques?

Pour plusieurs athlètes, tout se joue en une seule journée, parfois en 30 secondes .

En ski de fond, le programme est de calibre « nettoyage des écuries d'Augias ».

Un 30 km libre, un 15 km classique, une poursuite 10 km dans chaque style, un sprint 1,5 km, puis, en apothéose, un marathon 50 km classique.

Voilà pourquoi, dans ce sport, un athlète doit savoir bien gérer ses périodes de repos. Et puis, comme c'était la Saint-Valentin, j'avais doublement droit de me permettre un congé de ski de fond.

Ne m'en tenez pas rigueur. Pour compenser, je vous promets - jusqu'à la fin des Jeux - de donner mon 110 %, comme on dit dans le monde du hockey.

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Note du webmestre : Pour bien comprendre les deux derniers paragraphes, il faut avoir lu

8 février 2002

Martin Smith

Il faisait très beau hier après-midi sur les allées enneigées du Country Club de Montréal. Impossible de résister à des conditions aussi idéales... Allez hop, cascades! Par ici, les skis de fond et direction le neuf de retour de ce superbe club de golf, situé à Saint-Lambert.

Cet exercice, je me propose de le répéter chaque jour pendant la durée des Jeux... et de ne reculer devant aucun obstacle. Qu'il gèle ou qu'il pleuve, je serai fidèle au rendez- vous. Promis! La motivation est un peu égoïste. Perdre cinq kilos en seize jours, ce serait déjà ça de pris...

Cependant, la motivation, je vous le jure, est surtout professionnelle. A force de regarder des athlètes se défoncer à la télévision, on oublie trop facilement les éléments.

J'espère donc rapporter, de cette petite escapade quotidienne, un peu de neige, de froid, de vent ou de glace pour essayer de donner une perspective plus juste à certaines histoires qui sortiront de Salt Lake City.

Nos merveilleux athlètes nous invitent à les regarder, le nez collé au petit écran, mais il ne faut pas oublier d'aller jouer dehors pour autant...

(...)

Page mise en ligne le 15 février 2002 par SVP