La revue de presse française |
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MIDWAY, Utah (AP) -- Evi Sachenbacher, en dépassant la Norvégienne Anita Moen dans les derniers 100 mètres de la course, a permis à l'Allemagne de remporter jeudi la médaille d'or du relais 4x5km des Jeux olympiques de Salt Lake City, en 49 minutes, 30.6 secondes.
La Norvège, distancée seulement d'1.3 seconde, a pris la médaille d'argent devant la Suisse, troisième à 33 secondes.
Les Allemandes ne s'étaient plus imposées dans cette épreuve depuis la victoire de la RDA aux Jeux de 1980.
Neuf fois médaillée aux Jeux, la Russe Larissa Lazutina a été disqualifiée, et son équipe, quadruple championne olympique de la spécialité, n'a pas pris le départ de la course.
Dans le même temps, une responsable a annoncé qu'un niveau anormal d'hémoglobine avait été décelé dans les échantillons d'un athlète, dont l'identité n'a pas été révélée.
Alors que Sarah Lewis, la secrétaire générale de la Fédération internationale de ski, a juste déclaré qu' "une athlète avait une forte concentration" d'hémoglobine dans le sang, des chaînes de télévision moscovites ont affirmé que la sportive concernée était Lazutina.
Le Comité international olympique (CIO) a indiqué qu'il n'avait pas été informé d'un cas de dopage dans le ski de fond mais qu'à ce stade de l'affaire, toutes les informations devaient être entre les mains de la Fédération de ski.
Lazutina avait déjà remporté deux médailles d'argent à Salt Lake. Elle a disputé sa dernière course, la poursuite 5km, le 15 février.
En tant que double médaillée, Lazutina, 36 ans, a dû subir au moins deux contrôles antidopage pendant les Jeux. Tous les athlètes engagés dans des épreuves d'endurance passent par ailleurs des contrôles sanguins avant leurs compétitions, et peuvent être empêchés de concourir si des traces d'EPO sont découvertes dans leurs échantillons.
Les résultats de chaque contrôle sanguin doivent être confirmés par des contrôles urinaires pour qu'un athlète soit déclaré positif.
Le Comité olympique russe devait tenir une conférence de presse à 2200GMT pour s'exprimer sur l'affaire.
Le Russes Lazutina, Olga Danilova, Nina Gavriljuk et Julija Tchepalova, ont dominé les épreuves de fond à Soldier Hollow. Elles ont remporté six médailles, deux en or, trois en argent et une de bronze. Elles étaient les grandes favorites du relais.
En leur absence, les Norvégiennes et les Allemandes se sont disputées l'or.
En tête après les deux premiers relais, les Norvégiennes se sont fait reprendre dans les derniers 5km, après un bel effort de Sachenbacher.
Moen se battait et reprenait la tête à l'entrée dans le stade, mais l'Allemande, médaillée d'argent dans le sprint 1,5km mardi, se détachait dans les derniers 100 mètres.
Les Allemandes, Manuela Henkel, Viola Bauer, Claudia Kuenzel et Sachenbacher, ont accompli la course en 49 minutes, 30.6 secondes.
La Norvège a obtenu sa quatrième médaille d'argent consécutive en relais.
MIDWAY, Utah (AP) -- Evi Sachenbacher, en dépassant la Norvégienne Anita Moen dans les derniers 100 mètres de la course, a permis à l'Allemagne de remporter jeudi la médaille d'or du relais 4x5km des Jeux olympiques de Salt Lake City, en 49 minutes, 30.6 secondes.
La Norvège, distancée seulement d'1.3 seconde, a pris la médaille d'argent devant la Suisse, troisième à 33 secondes.
Les Allemandes ne s'étaient plus imposées dans cette épreuve depuis la victoire de la RDA aux Jeux de 1980.
Neuf fois médaillée aux Jeux, la Russe Larissa Lazutina a été disqualifiée pour un taux d'hémoglobine trop élevé, et son équipe, quadruple championne olympique en titre, n'a pas pris le départ de la course.
La Russie a l'intention de faire appel des résultats du relais, a annoncé le capitaine de l'équipe, Gennady Ramensky.
"C'est un scandale. Ils donnent la chasse aux sportifs russes", a-t-il déclaré, en référence aux responsables des contrôles antidopage.
Des représentants de la délégation russe rencontraient jeudi soir le président du Comité international olympique Jacques Rogge. Ils devraient tenir une conférence de presse un peu plus tard jeudi.
Les Russes ont indiqué qu'ils avaient contrôlé Lazutina jeudi matin et que son taux d'hémoglobine était "de 15 environ", sous la limite autorisée fixée à 16. Mais quand les responsables des contrôles l'ont testée un peu plus tard, le taux avait grimpé à "16 environ", a ajouté l'entraîneur russe Alexandre Lazontine.
Lazontine a précisé qu'il était impossible que le taux d'hémoglobine de Lazutina ait grimpé de la sorte puisqu'elle était "au deuxième ou au troisième jour" de son cycle menstruel.
La disqualification de Lazutina, qui espérait bien décrocher jeudi une 10e médaille olympique, a contraint les Russes au forfait car elles n'ont pas eu le temps de trouver une remplaçante.
L'équipe d'Ukraine n'a pas pris le départ du relais non plus, car le contrôle sanguin de Valentina Shevchenko a lui aussi présenté des anomalies.
Le Comité international olympique (CIO) a indiqué qu'il avait été informé que deux échantillons sanguins prélevés sur des athlètes engagés en ski de fond présentaient des anomalies et que des contrôles urinaires seraient effectués. Les résultats de ces tests ne devraient pas être connus avant vendredi.
Lazutina avait déjà remporté deux médailles d'argent à Salt Lake. Elle a disputé sa dernière course, la poursuite 5km, le 15 février.
En tant que double médaillée, Lazutina, 36 ans, a dû subir au moins deux contrôles antidopage pendant les Jeux. Tous les athlètes engagés dans des épreuves d'endurance passent par ailleurs des contrôles sanguins avant leurs compétitions, et peuvent être empêchés de concourir si des traces d'EPO sont découvertes dans leurs échantillons.
Les résultats de chaque contrôle sanguin doivent être confirmés par des contrôles urinaires pour qu'un athlète soit déclaré positif.
Le Comité olympique russe devait tenir une conférence de presse à 2200GMT pour s'exprimer sur l'affaire.
Le Russes Lazutina, Olga Danilova, Nina Gavriljuk et Julija Tchepalova, ont dominé les épreuves de fond à Soldier Hollow. Elles ont remporté six médailles, deux en or, trois en argent et une de bronze. Elles étaient les grandes favorites du relais.
En leur absence, les Norvégiennes et les Allemandes se sont disputées l'or.
En tête après les deux premiers relais, les Norvégiennes se sont fait reprendre dans les derniers 5km, après un bel effort de Sachenbacher.
Moen se battait et reprenait la tête à l'entrée dans le stade, mais l'Allemande, médaillée d'argent dans le sprint 1,5km mardi, se détachait dans les derniers 100 mètres.
Les Allemandes, Manuela Henkel, Viola Bauer, Claudia Kuenzel et Sachenbacher, ont accompli la course en 49 minutes, 30.6 secondes.
La Norvège a obtenu sa quatrième médaille d'argent consécutive en relais.
SALT LAKE CITY, 21 fév (AFP) - Le Comité international olympique (CIO) a confirmé que la Russe Larissa Lazutina présentait un taux d'hémoglobine trop élevé et n'avait donc pu prendre le départ du relais 4x5 km dames de ski fond, jeudi aux JO de Salt Lake City.
En raison de cette anormalité, un contrôle urinaire de recherche de l'EPO (érythropoïétine) a été ordonné en vue de détecter la prise d'EPO exogène.
"Larissa Lazutina a failli à un contrôle avant la course ce (jeudi) matin et, selon les réglements, elle ne pouvait prendre le départ", a déclaré Patrick Schamasch, directeur de la Commission médicale du CIO.
"Nous devons continuer le test. Elle a subi un contrôle urinaire", a-t-il ajouté sans précisé quand seront connus les résultats.
Lazutina, 36 ans, a obtenu deux médailles d'argent en poursuite et sur le 15 km libre. Elle est également inscrite dans le 30 km classique qui aura lieu dimanche jour de clôture des JO.
"Tout le monde le savait", a déclaré la Canadienne Beckie Scott, deuxième de la poursuite derrière Lazutina. "Tout cela est possible car il y a assez de défaillance dans le système pour permettre aux gens qui veulent faire leurs affaires de ne pas être repérés".
"C'est frustrant de savoir qu'il y en a qui le font, a ajouté la Canadienne, huitième de l'épreuve par équipes. Mais maintenant que cela sort, cela nous encourage".
Réclamation russe
L'interdiction faite à Lazutina a entraîné le forfait du relais russe peu avant le départ de la course. Des soupçons pèsent également sur une deuxième membre de l'équipe russe du 4x5 km.
Vitali Smirnov, vice-président russe du CIO, avait confirmé un cas de taux d'hémoglobine trop élevé sans citer le nom de l'athlète concerné. Il avait ajouté qu'il avait demandé une explication à Jacques Rogge, président du CIO.
M. Smirnov a également annoncé que le président de la Fédération russe de ski, Anatoly Akentiev, allait déposer une réclamation auprès de la Fédération internationale de ski (FIS) et de la Commission médicale du CIO.
"Le test sanguin a eu lieu une heure avant le départ, or le réglement dit qu'une équipe ne peut procéder à un remplacement au-delà de deux heures avant le départ," a précisé M. Smirnov pour expliquer le forfait russe.
Les Ukrainiennes n'ont pas non plus pris le départ sans qu'aucune explication soit donnée. Selon des informations non confirmées de source russe, le problème serait équivalent et l'athlète concerné serait Valentina Shevchenko.
SOLDIER HOLLOW (Etats-Unis), 21 fév (AFP) - Le relais russe dames n'a pas pris le départ du relais 4x5 km olympique de ski de fond, jeudi aux JO d'hiver de Salt Lake City, car au moins une de ses membres présentait un hématocrite trop élevé, a indiqué Shamil Tarpichev, membre russe du CIO.
Selon les réglements du Comité international olympique (CIO), des analyses sanguines ont été réalisées avant le début des compétitions sur tous les skieurs de fond. Pour les examens présentant des "anormalités", une analyse d'urine est alors pratiquée pour détecter une éventuelle prise d'EPO (érythropoïétine), un produit dopant interdit.
"D'après ce que je sais, il y aurait un problème avec le taux d'hémoglobine et la rumeur dit que l'une des deux skieuses serait Larissa Lazutina", a-t-il déclaré.
Vitali Smirnov, vice-président russe du CIO, a confirmé un cas de taux d'hémoglobine trop élevé, ajoutant qu'il avait demandé une explication à Jacques Rogge, président du CIO.
M. Smirnov a annoncé que le président de la Fédération russe de ski, Anatoly Akentiev, allait déposer une réclamation auprès de la Fédération internationale de ski (FIS) et de la Commission médicale du CIO.
"Le test sanguin a eu lieu une heure avant le départ hors le réglement dit qu'une équipe ne peut procéder à un remplacement au-delà de deux heures avant le départ," a précisé M. Smirnov pour expliquer le forfait russe.
Les Ukrainiennes n'ont pas non plus pris le départ sans qu'aucune explication soit donnée. Selon des informations non confirmées de source russe, le problème serait équivalent et l'athlète concerné serait Valentina Shevchenko.
Lazutina, 36 ans, a obtenu deux médailles d'argent en poursuite et sur le 15 km libre.
MIDWAY, Utah (AP) -- Neuf fois médaillée aux Jeux, la Russe Larissa Lazutina a été disqualifiée jeudi du relais 4x5km femmes des Jeux olympiques de Salt Lake City. Les équipes russes et ukrainiennes n'ont pas pris le départ de la course.
"Nous avons seulement entendu que Lazutina avait été disqualifiée", a déclaré un responsable du Comité olympique russe, Vladimir Lebovskiy. "Nous ne savons pas pourquoi."
Lazutina a déjà remporté deux médailles d'argent à Salt Lake. Elle a disputé sa dernière course, la poursuite 5km, le 15 février.
En tant que double médaillée, Lazutina, 36 ans, a dû subir au moins deux contrôles antidopage pendant les Jeux. Par ailleurs, tous les athlètes engagés dans des épreuves d'endurance passent des contrôles sanguins avant leurs compétitions et peuvent être empêchés de concourir si des traces d'EPO sont découvertes dans leurs échantillons.
Les résultats de chaque contrôle sanguin doivent être confirmés par des contrôles urinaires pour qu'un athlète soit déclaré positif.
La délégation russe a menacé de boycotter tout ou partie des compétitions restant à se dérouler aux JO de Salt Lake City, en accusant des juges ou arbitres de ne pas être "objectifs", jeudi lors d'une conférence de presse.
Le président du CIO Jacques Rogge "devrait s'excuser et prendre des mesures concrètes, sinon l'équipe russe s'en ira", a affirmé Pavel Rozkov, président du Comité des Sports de Russie, au cours d'une conférence de presse.
"Nous avons présenté notre position et Rogge a dit ce qu'il allait faire mais il n'est pas question d'ultimatum", a précisé Vitaly Smirnov, le vice-président russe du CIO. "Nous sommes venus ici pour contribuer au succès des Jeux. Sans la Russie, les Jeux ne seraient rien du tout."
Cette menace intervient après que, le matin même, la fondeuse russe Larissa Lazutina, double médaillée d'argent à ces Jeux, eut été empêchée de prendre le départ du relais 4x5 km en raison d'une analyse de sang présentant des anomalies et laissant soupçonner un dopage à l'EPO (érythropoïétine), un produit dopant interdit.
Menaces sur USA-Russie en hockey
"J'ai dit au président Rogge que nous n'étions pas d'accord avec les juges en patinage artistique et en ski de fond", a déclaré lors de la conférence de presse Leonid Tyagachev, président du Comité olympique russe et chef de la délégation aux Jeux de Salt Lake.
"Nous avons besoin d'un sport propre. Pas de Jeux politiques mais de Jeux sportifs", a ajouté M. Tyagachev.
Il a révélé que M. Rogge lui avait fait savoir qu'il aurait des "discussions avec les Fédérations" sportives, de hockey, de ski et de patinage, notamment.
"S'il n'y a pas de solution au problème, l'équipe russe de hockey ne jouera pas. Il faut cesser de jouer avec les athlètes", a-t-il affirmé. La Russie doit affronter les Etats-Unis vendredi en demi-finale du tournoi olympique.
Jeudi, Lazutina n'a pu prendre le départ du relais en raison d'un taux d'hémoglobine trop élevé. Un contrôle urinaire a donc été ordonné en vue de détecter une éventuelle prise d'EPO.
Les couples de nouveau au centre des débats
Selon M. Tyagachev, ce phénomène s'explique par le fait que la jeune femme était en période de règles. Cela n'aurait donc pas dû, selon lui, entraîner une interdiction qui a contraint le relais russe à déclarer forfait, Lazutina n'ayant pu être remplacée.
"Larissa Lazutina a failli à un contrôle avant la course ce (jeudi) matin et, selon les règlements, elle ne pouvait prendre le départ", a déclaré Patrick Schamasch, directeur de la Commission médicale du CIO.
Lazutina, 36 ans, a obtenu à ces Jeux deux médailles d'argent en poursuite et sur le 15 km libre. Elle est également inscrite dans le 30 km classique programmé dimanche.
M. Tyagachev est également revenu sur le scandale du concours par couples du patinage artistique, qui a marqué le début des Jeux. Les Russes Elena Berezhnaya - Anton Sikharulidze avaient été déclarés vainqueurs devant les Canadiens Jamie Salé - David Pelletier. Mais le Canada avait fait appel de ce résultat en accusant une juge française d'avoir irrégulièrement favorisé les Russes.
La Fédération internationale de patinage (ISU) et le CIO avait donné gain de cause aux Canadiens qui avaient été reclassés premiers ex aequo avec les Russes.
Larry Siddons
SALT LAKE CITY (AP) -- Enervée par une série de décisions défavorables à ses athlètes, la Russie a menacé jeudi de se retirer des Jeux olympiques de Salt Lake City, et pourrait boycotter les Jeux d'Athènes si ses récriminations ne sont pas prises en compte sous 24 heures.
Le président du Comité olympique russe, Leonid Tyagachiov, a déclaré qu'il avait dit au président du Comité international olympique Jacques Rogge que son pays était "particulièrement peu apprécié" aux Jeux olympiques et qu'il souhaitait que cette question soit prise très au sérieux.
M. Tyagachiov a fait ces commentaires lors d'une conférence de presse qui s'est déroulée quelques heures après la disqualification dans le relais 4x7,5km (fond) de la Russe Larissa Lazutina, en raison d'un taux d'hémoglobine trop élevé.
"Si des décisions ne sont pas prises et si les questions que nous soulevons ne sont pas résolues, l'équipe russe ne participera pas à son match de hockey et ne participera au 30km (fond)", a déclaré Tyagachiov.
Il a ajouté qu'il laissait un délai de 24 heures aux responsables des Jeux olympiques pour se pencher sur la situation, et que si la Russie quittait Salt Lake City, elle ne participerait probablement pas aux Jeux d'Athènes en 2004.
"Une fois que vous partez, il est très difficile de revenir", a-t-il dit.
L'équipe russe de hockey doit affronter les Etats-Unis en demi-finales du tournoi olympique vendredi.
Tyagachiov a précisé que si le taux d'hémoglobine de Lazutina était légèrement supérieur à la limite autorisée, elle n'était pas pour autant convaincue de dopage.
"Notre sport est propre", a-t-il poursuivi. "Nous n'avons rien à cacher."
Le CIO a annoncé que Lazutina allait subir des contrôles urinaires et qu'il ne pouvait pas se prononcer sur un éventuel cas de dopage avant que les résultats des analyses soient connus.
Mais les revendications de Tyagachiov ne concernent pas uniquement l' "affaire Lazutina".
Au cours de sa conférence de presse, le président du comité olympique russe est plusieurs fois revenu sur les résultats de l'épreuve de couples du patinage artistique. Les Russes Elena Berezhnaya et Anton Sikharulidze ont remporté cette épreuve mais ont finalement dû partager leur médaille d'or avec les Canadiens Jamie Sale et David Pelletier, la juge française de la compétition ayant été soupçonnée d'avoir favorisé les Russes.
"C'était une décision qui n'avait pratiquement jamais connu de précédent", a-t-il déploré. "Nous avons accepté la décision et nous avons essayé de la considérer avec objectivité... Mais nous avons été tellement patients."
Tyagachiov a également regretté que les athlètes russes soient particulièrement visés par les contrôles antidopage et a dénoncé un acharnement.
"Je pense que nous assistons à une chasse au sorcières", a-t-il lancé.
Vitaly Smirnov, vice-président russe du CIO, a recommandé aux organisateurs de ne pas prendre les menaces de son pays à la légère.
"Sans la Russie, les Jeux seront perdus", a-t-il dit.
Tyagachiov a ajouté qu'il rencontrerait bientôt des responsables des Fédérations internationales de hockey, de patinage et de ski afin de mettre les choses au clair.
"Nous défendons notre honneur", a-t-il dit, avant de soutenir que si les règles qui ont conduit au partage de la médaille d'or dans l'épreuve de couples étaient appliquées au relais 4x7,5km, la Russie devrait partager la victoire avec le vainqueur de la course, l'Allemagne.
"J'ai dit à Rogge que puisque que les patineurs canadiens avaient obtenu une deuxième médaille d'or, si on suit la même logique, notre relais devrait obtenir lui aussi une médaille d'or puisqu'il domine la discipline depuis si longtemps. Ou alors, si ce n'est pas une solution 'objective', pourquoi ne pas organiser un nouveau relais samedi?"
La disqualification de Lazutina, qui espérait bien décrocher jeudi une 10e médaille olympique, a contraint les Russes au forfait car elles n'ont pas eu le temps de trouver une remplaçante.
L'équipe d'Ukraine n'a pas pris le départ du relais non plus, car le contrôle sanguin de Valentina Shevchenko a lui aussi présenté des anomalies.
L'Allemagne a remporté l'épreuve, devant la Norvège et la Suisse.
Leonid Tyagachev, chef de la délégation olympique russe, a qualifié jeudi les Jeux de Salt Lake City de "Jeux les plus sales de l'histoire" et n'a pas exclu que l'équipe russe s'en retire, quelques heures après que la fondeuse Larissa Lazutina eut été empêchée prendre le départ du relais 4x5 km pour cause de taux d'hémoglobine trop élevé.
A l'occasion d'un entretien donné depuis l'Utah à la télévision russe, il a déclaré : "Il existe une possibilité pour que l'équipe quitte les Jeux, mais une décision finale n'a pas encore été prise."
"Ce sont les Jeux les plus sales de l'histoire", a-t-il ajouté. "Les organisateurs et les responsables du CIO agissent en faveur du show business nord-américain contre les principes du mouvement olympique."
Lazutina sur la sellette
Lazutina présentant un taux d'hémoglobine trop élevé, un contrôle urinaire a été ordonné en vue de déterminer si ce taux anormal était dû à une prise d'EPO (érythropoà¯étine), une substance dopante interdite.
L'expérimentée Larissa Lazutina, âgée de 36 ans, a obtenu deux médailles d'argent à ces Jeux d'hiver en poursuite et sur le 15 km libre. Elle est également inscrite dans le 30 km classique qui aura lieu dimanche, jour de clôture des JO.
L'interdiction faite à Lazutina a entraîné le forfait du relais russe peu avant le départ de la course. Des soupçons pèsent également sur une deuxième membre de l'équipe russe du 4x5 km.
Réclamations russes
Vitali Smirnov, vice-président russe du CIO, a annoncé que le président de la Fédération russe de ski, Anatoly Akentiev, allait déposer une réclamation auprès de la Fédération internationale de ski (FIS) et de la Commission médicale du CIO.
"Le contrôle sanguin a eu lieu une heure avant le départ, or le règlement dit qu'une équipe ne peut procéder à un remplacement à moins de deux heures du départ," a précisé M. Smirnov pour expliquer le forfait russe.
Les Ukrainiennes n'ont pas non plus pris le départ sans qu'aucune explication soit donnée. Selon des informations non confirmées de source russe, le problème serait équivalent et l'athlète concernée serait Valentina Shevchenko.
La délégation russe aux Jeux de Salt Lake City avait annoncé une conférence de presse pour 15h00 locales (22h00 GMT, 23h00 heure française). Près d'une heure et demie plus tard, cette conférence n'avait pas encore débuté, le chef de la délégation russe, M. Tyagachev, étant, selon les explications officielles, en discussion avec le président du CIO, le Belge Jacques Rogge.
SALT LAKE CITY, 21 fév (AFP) - La délégation russe aux JO d'hiver de Salt Lake City a menacé jeudi lors d'une conférence de presse de boycotter certaines compétitions restant à se dérouler en accusant des juges ou arbitres de ne pas être "objectifs".
Cette protestation intervient après que, le matin même, une skieuse de fond russe, déjà double médaillée d'argent à ces Jeux, Larissa Lazutina, eut été empêchée de prendre le départ d'une compétition en raison d'une analyse de sang présentant des anomalies et laissant suspecter un dopage à l'EPO.
"J'ai dit au président du Comité international olympique, Jacques Rogge que nous n'étions pas d'accord avec les juges en patinage artistique et en ski de fond", a déclaré Leonid Tyagachev, président du Comité olympique russe et chef de la délégation aux Jeux de Salt Lake.
"Nous avons besoin d'un sport propre. Pas de Jeux politiques mais des Jeux sportifs", a-t-il ajouté.
Il a révélé que M. Rogge lui avait fait savoir qu'il aurait des "discussions avec les Fédérations" sportives, de hockey, de ski et de patinage, notamment.
"Je lui ai posé la question: si on n'a pas besoin de la Russie dans le monde sportif et le mouvement olympique, nous sommes prêts à partir du Village olympique et nous participerons avec ceux qui organisent des compétitions propres et ont des juges objectifs", a averti M. Tyagachev.
SALT LAKE CITY, 21 fév (AFP) - Aujourd'hui âgée de 36 ans, la skieuse de fond russe Larissa Lazutina, soupçonnée de dopage jeudi aux Jeux d'hiver de Salt Lake City, a attendu longtemps la réussite sportive, ses premiers grands succès n'intervenant qu'alors qu'elle approchait la trentaine.
Dans sa Carélie natale, où elle voit le jour à Kondopoga, non loin de la frontière finlandaise le 1er juin 1965, Larissa chausse des skis dès son plus jeune âge, comme la majorité des bambins de la région.
Progressivement, elle commence à enregistrer de bons résultats chez les jeunes, en relais notamment. A 19 ans, elle est sélectionnée dans l'équipe nationale junior d'URSS. L'année suivante, en 1985 elle est championne du monde de cette catégorie d'âge.
Mais, pendant que plusieurs de ses coéquipières de l'époque, notamment Lioubov Egorova et Elena Vaelbe, gravissent les chemins de la gloire sportive, Lazutina stagne.
Ce n'est qu'à 27 ans qu'elle remportera ses premiers grands titres.
En 1993, elle est championne du monde sur 5 km classique et dans le relais.
L'année précédente, aux jeux Olympiques d'Albertville, elle avait participé à la victoire en relais de l'équipe de la Communauté des Etats indépendants (CEI), éphémère héritière de l'URSS.
Déclic
Le véritable déclic se produit aux Mondiaux de 1995, l'année de ses 30 ans. A Thunder Bay, au Canada, elle s'adjuge quatre médailles d'or (5 km classique, 15 km classique, 10 km libre poursuite et relais). Seul le 30 km libre lui échappe.
Déception en revanche en 1997 aux Mondiaux de Trondheim dont elle ne revient qu'avec une médaille d'or.
A l'approche des Jeux de Nagano en 1998, elle obtient de sa Fédération nationale de pouvoir s'entraîner seule, en dehors des structures officielles.
Lazutina choisit de se préparer seule, sauf parfois en compagnie de l'équipe masculine, avec trois entraîneurs personnels dont son mari Guennadi, ancien champion du monde junior.
La méthode se révèle payante puisqu'elle réussit des Jeux exceptionnels avec 5 médailles en 5 courses à Nagano: 3 d'or (5 km classique, 10 km libre poursuite et relais), 1 d'argent (15 km classique) et 1 de bronze (30 km libre).
Cette performance lui vaut d'être décorée par le président russe de l'époque, Boris Eltsine.
Aux Jeux de Salt Lake City, Larissa Lazutina a près de 37 ans. Elle a obtenu deux médailles d'argent en poursuite et sur 15 km libre.
Jeudi, elle n'a pu prendre le départ du relais, les officiels le lui ayant interdit en raison d'un taux d'hémoglobine dans le sang trop élevé, symptôme généralement d'un dopage à l'EPO dans les sports d'endurance.
SALT LAKE CITY, 21 fév (AFP) - L'Ukrainienne Irina Terelia a été empêchée jeudi de prendre le départ du relais (4x5 km) de ski de fond dames des jeux Olympiques de Salt Lake City, a affirmé le président du Comité olympique ukrainien, Ivan Fedorenko.
"Trente minutes avant le départ de la course, on a dit à Terelia qu'elle ne pouvait pas participer (au relais)", a affirmé Fedorenko lors d'une conférence de presse alors que le nom de sa compatriote Valentina Shevtchenko circulait pour expliquer le forfait de l'Ukraine.
Aucun explication sur les raisons de cette interdiction n'a été fournie, mais sur la même course, la Russe Larissa Lazutina a subi la même sanction pour un taux d'hémoglobine trop élevé empêchant la Russie de défendre son titre.
MOSCOU (Reuters) - La Russie a demandé au Comité international olympique de garantir que les athlètes russes puissent concourir dans de bonnes conditions pour le restant des Jeux olympiques d'hiver, a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères, Igor Ivanov.
Le ministre, rapporte l'agence de presse russe RIA, a déclaré à une délégation en visite à Moscou qu'"un appel a été lancé pour que nos athlètes puissent obtenir les résultats pour lesquels ils ont été entraînés et pour que les Jeux olympiques soient préservés de toute interférence inopportune".
Les responsables de l'olympisme russe ont menacé de retirer les athlètes russes des J.O de Salt Lake City si le président du CIO, Jacques Rogge, n'intervenait pas dans les 24 heures face aux "décisions injustes" prises par les juges et officiels en patinage artistique, hockey et ski de fond.
Selon le chef du comité olympique russe Léonid Tigatchev, le président russe Vladimir Poutine soutient totalement la protestation officielle élevée par Moscou.
La colère russe a eu pour détonateur une affaire de contrôle antidopage avant le relais 4x5 kilomètres de ski de fond dames. La Russie, grande favorite de l'épreuve, et l'Ukraine ont retiré leurs équipes parce qu'elles avaient appris peu avant le départ de la course que trois de leurs athlètes présentaient des "échantillons sanguins anormaux" et que les équipes concernées n'aient pas eu le temps de faire appel à des remplaçantes.
MOSCOU, 22 fév (AFP) - Le ministre russe des Affaires étrangères Igor Ivanov a dénoncé vendredi à Moscou des "ingérences indues" aux jeux Olympiques d'hiver de Salt Lake City (Etats-Unis).
Il a demandé au Comité international olympique (CIO) de "créer une situation normale" pour les athlètes russes, selon Interfax, après le dernier scandale impliquant la Russie.
La skieuse de fond Larissa Lazutina, déjà double médaillée d'argent à ces Jeux, a été empêchée jeudi de prendre le départ du relais 4x5 km, en raison d'une analyse de sang présentant des anomalies et laissant suspecter un dopage à l'érythropoïétine (EPO).
Cet incident survient quelques jours après le scandale qui a émaillé les épreuves de patinage artistique, avec l'octroi d'une deuxième médaille d'or à un couple canadien, en sus de celle décernée au couple russe vainqueur, Elena Berezhnaya et Anton Sikharulidze.
Igor Ivanov a exprimé vendredi sa "profonde préoccupation", lors d'une rencontre avec une délégation américaine, au sujet du sort réservé aux sportifs russes.
M. Ivanov a demandé que des conditions soient créées pour que "nos sportifs puissent participer normalement (aux compétitions) et montrer des résultats qu'ils sont en mesure d'obtenir, et que les jeux Olympiques soient protégés contre des ingérences indues", selon Interfax.
Révolte sans limite
Les politiciens russes ont suivi Igor Ivanov et sont montés au créneau vendredi matin, en appelant au boycott du reste des Jeux.
"Notre révolte est sans limite", a déclaré le chef de la fraction Unité à la Douma, Vladimir Pekhtine, cité par l'agence Ria-Novosti.
"La Douma doit se concerter sur ces évènements et délivrer son verdict", a ajouté M. Pekhtine, en ajoutant qu'"on ne peut pas continuer indéfiniment comme ça: on a commencé avec le précédent du patinage artistique, et on en arrive là".
"Nous demanderons un jugement sévère (de la Douma) sur la situation aux jeux Olympiques", a affirmé pour sa part le député ultranationaliste Vladimir Jirinovski, vice-président de la chambre basse du parlement russe, cité par Interfax.
Les Américains sont accusés par les politiciens russes de vouloir écarter la Russie du podium.
"Nous (les Américains) sommes tout, et vous rien", a ironisé la présidente de la commission d'éthique de la Douma, Galina Streltchenko, citée par Ria-Novosti. "Nous devons montrer que la Russie est un pays qu'on ne peut traiter de la même façon qu'elle l'a été dans l'épreuve de ski de fond", a-t-elle ajouté.
Dix jours après le scandale du patinage artistique, c'est du ski de fond qu'est venue une menace russe de boycottage de la fin des Jeux de Salt Lake City, une crise que le CIO tente de régler diplomatiquement, comme aux grandes heures de la Guerre Froide.
L'affaire a démarré jeudi matin par un test sanguin pratiqué avant le départ du relais féminin de ski de fond. Deux athlètes, la Russe Larissa Lazutina et l'Ukrainienne Irina Terelia, ont présenté un taux d'hémoglobine supérieur à la normale (16.8 pour une limite autorisée de 16). Elles ont en conséquence et "par précaution pour leur santé" été interdites de participation par le juge de la compétition.
L'anormalité du contrôle sanguin a amené le CIO à soumettre les deux athlètes à un contrôle urinaire afin de détecter un éventuel dopage à l'érythropoïétine (EPO).
Les relais russe et ukrainien ont dû déclarer forfait, le règlement n'autorisant pas le remplacement d'une concurrente juste avant le départ.
L'exemple du patinage
La délégation olympique russe, appuyée par son homologue ukrainienne, a alors élevé une vive protestation, notamment par la voix de Leonid Tyagachev, président du Comité olympique russe et chef de délégation à Salt Lake City. Il a expliqué par "une période de règles" l'anomalie du test sanguin de Lazutina et dénoncé la décision du juge.
Certains officiels russes ont demandé qu'une seconde médaille d'or soit attribuée sur tapis vert au relais russe, en plus de celle gagnée sur le terrain par les Allemandes, ou, à la rigueur, que l'épreuve soit recourue.
La délégation russe a fait savoir qu'elle pourrait boycotter le reste des compétitions des JO-2002 si le CIO ne trouvait pas "une solution" au problème.
Les plaignants se sont souvenus opportunément de la plainte canadienne contre la décision d'un juge de l'épreuve par couples de patinage artistique.
Soumise à une énorme campagne de la presse nord-américaine et pressée par le CIO de régler l'affaire au plus vite, la Fédération internationale de patinage (ISU), a donné gain de cause aux Canadiens dont le duo, initialement deuxième du concours derrière le couple russe, avait finalement été reclassé premier ex aequo. La délégation russe n'avait alors protesté que pour la forme.
Politisation
"L'affaire Lazutina" l'a conduite à sortir de cette réserve. Elle crie désormais au complot, à la politisation des Jeux, à la mainmise américaine, à l'hégémonie du pouvoir de l'argent.
Outre les résultats du patinage artistique et du ski de fond, elle met aussi en cause les arbitres du tournoi de hockey qui doit opposer les Etats-Unis à... la Russie, vendredi en demi-finale.
Face à l'ampleur de la crise, le président du CIO Jacques Rogge a adressé une lettre au chef de l'Etat russe Vladimir Poutine pour l'informer qu'il s'était entretenu avec les responsables de fédération concernés et l'assurer que les athlètes russes n'étaient la cible d'aucune discrimination de la part des juges.
Jean-Paul Couret
SALT LAKE CITY (Reuters) - Le match Etats-Unis/Russie sera plus qu'une demi-finale de tournoi olympique de hockey sur glace, ce vendredi, à Salt Lake City.
La rencontre pourrait même ne pas avoir lieu. Déjà ébranlés par le scandale du patinage artistique, les Jeux d'hiver sont tombés, jeudi, dans une crise politique ouverte par la menace de la Russie de quitter Salt Lake City.
Leonid Tigatchev, président du Comité olympique russe, a annoncé qu'il avait "donné 24 heures" au président du Comité international olympique Jacques Rogge pour régler les problèmes des "décisions injustes" prises par les juges et officiels contre la Russie en patinage artistique, hockey et ski de fond.
"Les Jeux ne doivent pas être politiques. Ils doivent être une affaire de sport. Je lui ai dit que si on ne voulait pas de la Russie, nous étions prêts à quitter le village olympique", a-t-il dit au cours d'une conférence de presse.
"Depuis le début des Jeux, les décisions subjectives ont mis nos athlètes sur la défensive. Nous en avons tout simplement assez."
Et pour bien montrer que la crise avait atteint des proportions qui dépassent une simple décision d'arbitre ou de juge, le ministre russe des Sports, Pavel Rojkov, a déclaré qu'il était "en contact constant avec le président Vladimir Poutine".
"Il nous a dit d'être plus énergiques et de nous dresser plus fermement en défense de nos athlètes", a-t-il précisé au cours de la même conférence de presse.
L'argument a visiblement été pris au sérieux par le CIO qui a fait savoir peu après que Jacques Rogge avait écrit à Vladimir Poutine pour tenter d'écarter la menace.
La Corée aussi
Au cours d'une conférence de presse, François Carrard, secrétaire général du CIO, a dit comprendre "l'émotion" de la délégation russe.
Il n'en a pas moins précisé que Jacques Rogge avait expliqué dans sa lettre à Vladimir Poutine qu'il avait vérifié les décisions mises en cause par les Russes et avait reçu l'assurance qu'elles étaient "absolument correctes".
Le président du CIO a dit à Reuters son espoir que "tout va rentrer dans l'ordre". "J'espère que les tensions vont s'apaiser et que le bon sens et l'intérêt des athlètes prévaudront", a-t-il précisé.
"J'ai eu une discussion bonne et fructueuse" avec les Russes. "J'espère que cela les aura rassurés", a-t-il dit. "Je suis calme, je suis toujours calme."
Ni Jacques Rogge, ni François Carrard ne se sont exprimés sur un autre coup de boutoir donné cette fois par la Corée du Sud.
La délégation olympique de Séoul a officiellement dénoncé jeudi la disqualification de son représentant Kim Dong-Sung, mercredi, dans la finale du 1.500 mètres de short track.
Elle a annoncé qu'elle allait saisir le CIO, le Tribunal arbitral du sport de Lausanne mais aussi, si ces deux recours échouaient, la justice américaine.
Premier sur la glace, Kim Dong-Sung a été privé de la médaille d'or sur le tapis vert au bénéfice de l'Américain Apolo Anton Ohno.
"Nous voulons que les juges reviennent sur leur décision", a dit un porte-parole sud-coréen au cours d'une conférence de presse organisée dans la foulée de celle de la délégation russe.
Échantillons sanguins anormaux
La Russie n'a pas fait immédiatement connaître sa réaction à la fin de non-recevoir de François Carrard et aux propos apaisants de Jacques Rogge.
Sa colère a eu pour détonateur une affaire de contrôle anti-dopage avant le relais 4x5 kilomètres de ski de fond dames.
La Russie, grande favorite de l'épreuve, et l'Ukraine ont retiré leurs équipes parce quelles avaient appris peu avant le départ de la course que trois de leurs athlètes présentaient "des échantillons sanguins anormaux".
"J'étais livide", a déclaré Vitali Smirnov, vice-président russe du CIO, qui s'est indigné que son équipe n'ait même pas eu le temps de faire appel à des remplaçantes.
"Notre position sur le relais telle qu'elle a été présentée à Jacques Rogge est claire: soit la course est recourue, soit il accorde à notre équipe une deuxième médaille d'or", a dit Pavel Rojkov.
La colère des Russes couvait depuis l'épreuve par couples de patinage artistique qui a gâché l'ambiance des Jeux dès les premiers jours de compétition.
Les Russes n'ont guère apprécié que les Canadiens Jamie Salé et David Pelletier, devancés par leurs représentants Elena Berejnaïa et Anton Sikharoudlize, reçoivent une "deuxième" médaille d'or du CIO.
Aux yeux des Russes, cette décision semblait confirmer que leur couple n'avait remporté l'épreuve que grâce au vote sous pression de la juge française de l'épreuve, Marie-Reine Le Gougne, d'ailleurs suspendue par le CIO.
"90% des Russes désapprouvent l'octroi d'une deuxième médaille d'or aux Canadiens", a dit Pavel Rojkov.
Un troisième incident a alimenté la colère russe durant le quart de finale de hockey sur glace Russie-République tchèque.
L'équipe russe a accusé les arbitres de l'avoir faite délibérément jouer en infériorité numérique par une multitude de pénalités pour faciliter une victoire des Tchèques.
La Russie s'est finalement imposée 1-0. Elle rencontrera donc les Etats-Unis en demi-finale.
MOSCOU, 22 fév (AFP) - Seuls les journaux sportifs russes qui bouclent très tard pour cause de JO ont eu le temps d'annoncer à la Une vendredi le dernier scandale secouant les jeux Olympiques d'hiver à Salt Lake City et impliquant la Russie.
La skieuse de fond Larissa Lazutina, déjà double médaillée d'argent à ces Jeux, a été empêchée jeudi de prendre le départ du relais 4x5 km, en raison d'une analyse de sang présentant des anomalies et laissant suspecter un dopage à l'érythropoïétine (EPO).
La délégation russe, après avoir vivement protesté, a ensuite fait savoir qu'elle pourrait boycotter le reste des compétitions des JO-2002, si le Comité international olympique ne trouvait pas une "solution" à ce problème.
"On peut éliminer la Russie de la course, l'humilier - jamais", affirme, dans un titre occupant la moitié de sa première page, le quotidien Sovietski Sport, au-dessus d'une photo de quatre skieuses de fond russes encore souriantes.
Le journal cite, toujours en première page, plusieurs phrases chocs du président du Comité olympique russe, Leonid Tiagatchev. "Notre équipe est absolument innocente ! C'est tout simplement du banditisme à l'égard de nos skieuses. Si cet arbitraire ne s'arrête pas, nous poserons la question de Jeux alternatifs".
Le journal Sport-Express se borne de son côté à rapporter succinctement les faits, annonçant en titre: "Un nouveau scandale à Salt Lake City: l'équipe russe interdite de départ".
Campagne préméditée
Il souligne que les résultats de l'examen impliquant la skieuse russe Larissa Lazutina ont été communiqués à son équipe moins de deux heures avant le départ, ce qui a rendu impossible son remplacement, le règlement stipulant précisément que tout remplacement doit être communiqué au plus tard deux heures avant la course.
Privé d'un élément, le relais russe a dû déclarer forfait.
Un représentant du gouvernement russe, Alexeï Voline, a affirmé dans une interview à Interfax que "le nombre d'athlètes (russes) disqualifiés est trop élevé pour que cela soit accidentel, et paraît résulter d'une campagne préméditée destinée à discréditer l'équipe olympique russe".
M. Voline, qui est chef adjoint de l'administration gouvernementale, a critiqué les responsables sportifs russes présents à Salt Lake City, leur reprochant de ne pas défendre assez vigoureusement les athlètes de leur pays.
Selon lui, le départ anticipé de l'équipe russe de Salt Lake City "pourrait être émotionnellement justifié, dans la mesure où le mouvement olympique traverse la crise la plus grave depuis 1980" (date du boycottage occidental des JO de Moscou pour cause de l'intervention soviétique en Afghanistan, NDLR).
"Tout ce qui se passe à Salt Lake City discrédite le mouvement olympique et l'esprit sportif", a encore dit M. Voline. "ce sont des jeux sauvages dans l'Ouest sauvage".
Une fondeuse ukrainienne, Irina Terelia, a également été interdite de participer au relais 4x5 km, un test sanguin effectué avant la course ayant présenté les mêmes anomalies que celles de Larissa Lazutina, ce qui a obligé l'équipe ukrainienne a déclarer forfait aussi.
MOSCOU (Reuters) - La Russie, par la voix de son président Vladimir Poutine, a exprimé son extrême mécontentement après la disqualification pour dopage d'athlètes russes aux Jeux olympiques de Salt Lake City, suscitant chez les supporters russes le sentiment d'une nouvelle "Guerre froide" menée contre leur pays.
Le président Poutine a fait part de sa colère concernant le traitement des athlètes russes aux JO, victimes selon lui de partialité.
Pour le chef du Kremlin, cité par l'agence Itar Tass, les athlètes russes ont été "soumis (...) à un jugement injuste et partial." Poutine a également dénoncé l'"exceptionnelle commercialisation de ces Jeux", incompatible selon lui avec l'esprit olympique.
La Russie a demandé au Comité international olympique de garantir que les athlètes russes puissent concourir dans de bonnes conditions pour le restant des Jeux olympiques d'hiver, avait auparavant déclaré le ministre russe des Affaires étrangères, Igor Ivanov.
Le ministre, rapporte l'agence de presse russe RIA, a déclaré à une délégation en visite à Moscou qu'"un appel a été lancé pour que nos athlètes puissent obtenir les résultats pour lesquels ils ont été entraînés et pour que les Jeux olympiques soient préservés de toute interférence inopportune".
Les responsables de l'olympisme russe ont menacé de retirer leurs athlètes des J.O de Salt Lake City si le président du CIO, Jacques Rogge, n'intervenait pas dans les 24 heures face aux "décisions injustes" prises par les juges et officiels en patinage artistique, hockey et ski de fond.
La colère russe a eu pour détonateur une affaire de contrôle antidopage avant le relais 4x5 kilomètres de ski de fond dames. La Russie, grande favorite de l'épreuve, et l'Ukraine ont retiré leurs équipes parce qu'elles avaient appris peu avant le départ de la course que trois de leurs athlètes présentaient des "échantillons sanguins anormaux" et que les équipes concernées n'avaient pas eu le temps de faire appel à des remplaçantes.
Guerre froide
Les supporters russes, s'exprimant dans les médias ou dans la rue, ont exprimé vendredi leur frustration face à ce qu'ils considérent comme un déni de justice qui rappelle à certains la Guerre froide.
"Ce que l'on voit aujourd'hui est un prolongement évident de la Guerre froide. Peut-être les Américains ont-ils peur de nous voir sortir du gouffre dans lequel nous sommes et devenir dangereux"", a affirmé le réalisateur de films Nikita Mikhalov à la télévision publique ORT.
Pour les supporters russes, massés chaque jour devant leur écran de télé pour suivre les performances de la délégation russe à Salt Lake, la crise intervient après deux semaines de décisions contestables toujours défavorables à leur pays.
"Je suis persuadé qu'il y a eu une action délibérée contre l'équipe russe", a estimé Lioubov Sliska, premier président de la Douma, la chambre des députés russe qui s'apprête à voter une résolution condamnant le traitement infligé à l'équipe nationale.
Quant au journaliste de la télévision publique ORT envoyé aux Jeux Olympiques d'hiver, il a conclu son reportage par ses mots: "Il est clair qu'après les événements du 11 septembre, les Américains essaient de restaurer leur amour-propre, pour montrer que leur nation est forte et n'a pas été moralement détruite."
"Mais l'Amérique s'y prend de manière maladroite et principalement aux dépens des autres."
MOSCOU (AP) -- Le président Vladimir Poutine a affirmé vendredi qu'il n'était pas question que les athlètes russes quittent prématurément Salt-Lake-City tout en laissant entendre que les juges de plusieurs épreuves avaient fait preuve de favoritisme envers les Américains et les Canadiens.
"Les athlètes nord-américains bénéficient d'un net avantage", a déclaré le chef de l'Etat russe à la presse au Kremlin. "Voyons comment les Jeux olympiques vont s'achever. Espérons que la direction du CIO va réussir à résoudre ces difficultés". M. Poutine a aussi montré du doigt les responsables de l'olympisme russe pour leur "attitude passive".
Tout le monde à Moscou ne fait preuve d'autant de diplomatie. Ainsi, Alexeï Voline, secrétaire général adjoint du Kremlin, a déclaré à la télévision que l'on "se moquait des athlètes russes". M. Voline estime que l'on assiste à une "tentative de discréditer le sport russe et d'exclure les athlètes russes de l'arène sportive".
La Russie, Vladimir Poutine en tête, était unanimement indignée après l'élimination des JO sur soupçons de dopage de la skieuse de fond Larissa Lazutina, mesure perçue comme le dernier exemple d'une volonté américaine de barrer le chemin du podium aux sportifs russes.
Les Jeux de Salt Lake City sont "les plus grands, les plus chers et les plus sales" de l'histoire olympique, a jugé un commentateur de la chaîne de télévision russe NTV en résumant le sentiment de ses compatriotes.
Les Russes, qui sont férus d'événements sportifs, ont ressenti l'élimination jeudi de Lazutina, comme la goutte d'eau faisant déborder le vase. "On ne peut pas continuer indéfiniment comme ça: on a commencé avec le précédent du patinage artistique, et on en arrive là", a déclaré le député et chef de la fraction Unité à la Douma, Vladimir Pekhtine.
L'octroi en patinage artistique, au début de la semaine, d'une deuxième médaille d'or à un couple canadien, en sus de celle décernée à un couple russe, avait déja été très mal vécu.
La presse se déchaîne
La presse s'est faite l'écho de l'indignation quasi générale d'une population qui estime que ses sportifs sont traités injustement.
"On peut éliminer la Russie de la course, l'humilier jamais", affirme à la une le quotidien Sovietski Sport.
Le responsable ? "Les Etats-Unis, qui veulent dominer en tout, toujours et partout, et leur hégémonisme se manifeste cette fois-ci dans le sport", selon Boris, un médecin cancérologue.
Avec cette levée de boucliers, les responsables politiques sont montés au créneau comme un seul homme.
Après une première salve des députés russes, dont certains ont exigé un boycottage des dernières épreuves olympiques, le ministre des Affaires étrangères Igor Ivanov a dénoncé des "ingérences indues" dans le sport.
Vladimir Poutine intervient
Finalement, le président Vladimir Poutine en personne a déploré que les juges fassent parfois preuve de partialité.
"Cela est peut être dû au changement de générations au Comité olympique", a-t-il estimé, en insinuant ainsi que les jeunes responsables et juges du CIO sont moins respectueux de l'éthique des Jeux que leurs aînés.
Le président russe, féru de sport et ceinture noire de judo, s'est inquiété de "la commercialisation du mouvement olympique, contraire aux principes olympiques".
La réaction des Russes a été d'autant plus violente qu'après avoir perdu la guerre froide, vu disparaître leur empire et s'être fait distancer dans l'espace, le sport reste l'un des seuls domaines où ils prétendent à une première place aux côtés des Etats-Unis.
"Avant, on nous considérait comme une grande nation, maintenant on nous traque, car on sait que nous pouvons tout supporter", constate avec amertume Vladimir, un ouvrier de chantier.
Dans tous les cas, les amateurs de sport russes vont sans doute scruter d'un oeil soupçonneux chaque seconde du match de demi-finale de hockey sur glace qui oppose les Russes aux Américains, dans la nuit de vendredi à samedi.
MOSCOU, 22 fév (AFP) - Le patriarche orthodoxe de Moscou Alexis II s'est joint vendredi au choeur de critiques montant en Russie, après l'élimination des jeux Olympiques de Salt Lake City de la skieuse de fond Larissa Lazutina, la jugeant "injuste".
"Priver les skieuses de fond russes qui, selon tous les critères, auraient dû occuper la première place, du droit de courir le relais 15 minutes avant le départ, était injuste", a déclaré à la presse le dignitaire religieux, cité par Interfax.
"Il ne faut pas mélanger le sport et des intérêts particuliers et politiques", a ajouté Alexis II, rappelant qu'à la demande du Comité olympique national, il avait béni l'équipe russe avant son départ pour Salt Lake City.
"C'est pourquoi, a-t-il expliqué, je m'intéresse au succès de nos sportifs et ressens avec douleur toute violation de l'éthique et de l'objectivité".
L'élimination de Lazutina, soupçonnée de dopage à l'érythropoïétine (EPO), a été généralement perçue en Russie comme une manoeuvre américaine pour barrer le chemin de la victoire aux sportifs russes.
MOSCOU, 22 fév (AFP) - La Douma, chambre basse du Parlement russe, a fait planer vendredi la menace d'un boycottage de la cérémonie de clôture des jeux Olympiques de Salt Lake City par la délégation des athlètes russes, après l'élimination jeudi de la skieuse de fond Larissa Lazutina.
La Douma a voté une résolution adressée au comité olympique russe et à celui de la culture physique, qui demande le boycottage si le "Comité international olympique refuse de présenter ses excuses et de revenir sur sa décision" d'exclure Mme Lazutina.
Le texte a été adopté à une majorité de 417 députés et aucune voix contre, selon Interfax.
Le président russe Vladimir Poutine avait déploré plus tôt dans la journée de vendredi que des juges des JO fassent parfois preuve de partialité.
"La commercialisation du mouvement olympique est contraire aux principes olympiques, cela nous inquiète, cela inquiète tous les amateurs du sport dans le monde entier", avait encore dit le président russe.
Quant au conseiller de Vladimir Poutine et président de la Fédération de gymnastique artistique, Sergueï Iastrjembski, il a endossé la décision de la Douma tout en se prononçant contre un boycottage des épreuves restantes.
Un boycottage des épreuves "empêcherait les athlètes qui se sont préparés aux Jeux pendant quatre ans et pour lesquels ces JO constituent la dernière chance de participer à une épreuve olympique", a déclaré M. Iastrjembski cité par Interfax.
"Mais la Douma a tout à fait raison, et je pense moi aussi qu'incontestablement la délégation russe ne doit pas participer à la cérémonie de clôture des jeux Olympiques", a ajouté le conseiller présidentiel.
La skieuse de fond Larissa Lazutina, déjà double médaillée d'argent à ces Jeux, a été empêchée jeudi de prendre le départ du relais 4x5 km, en raison d'une analyse de sang présentant des anomalies et laissant suspecter un dopage à l'érythropoïétine (EPO).
en conclusion...
Page mise à jour le 22 février 2002 par SVP
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