La revue de presse française du 24 février |
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A quelques heures de la cérémonie de clôture, les jeux Olympiques d'hiver 2002 ont connu une grosse affaire de dopage, touchant l'un des athlètes les plus médaillés de la quinzaine olympique, le skieur de fond espagnol Johann Muehlegg, triple lauréat de ces Jeux.
Deux autres cas ont été détectés, selon l'ex-président du CIO Juan Antonio Samaranch, sans que l'identité des personnes concernées soient révélées.
Cet épilogue au goût de pharmacie n'a toutefois pas fait retomber la passion du public nord-américain pour la "finale de rêve" attendue en hockey sur glace entre les Etats-Unis et le Canada.
Dans la matinée, la dernière épreuve de ski, le 30 km classique de ski de fond dames, a été remporté par la Russe Larissa Lazutina, celle-là même qui, jeudi dernier avait été empêchée de prendre le départ du relais 4x5 km en raison d'un hématocrite anormal.
Record si...
Elle avait dû se soumettre en conséquence à un contrôle antidopage tout comme, et pour les mêmes raisons, l'Ukrainienne Irina Terelia.
Dimanche, Lazutina a devancé deux Italiennes, Gabriella Paruzzi et Stefania Belmondo.
Si sa victoire n'est pas remise en cause par le contrôle antidopage, Lazutina deviendrait à égalité l'athlète féminine la plus médaillée dans l'histoire des Jeux d'hiver avec 6 médailles d'or, 3 d'argent et 1 de bronze, soit 10 podiums au total. Une autre fondeuse russe Raissa Smetanina compte également dix médailles à son palmarès, mais seulement 4 en or (pour cinq en argent et une de bronze).
Le scandale des JO de Salt Lake City pourrait bien venir de l´Espagnol Johann Muehlegg, contrôlé positif à la darbepoetine alfa, produit similaire à l´EPO. Un dossier encombrant. Le cas Muehlegg embarrasse la Commission de discipline du CIO, qui a entendu le skieur, dimanche, pendant une heure. Dirigée par Thomas Bach, vice-président du CIO, cette dernière devrait permettre d´établir la responsabilité de l´Espagnol.
Celui-ci a en effet été contrôlé positif à la darbepoetine alfa, le 21 février. Le résultat de l´analyse a été communiqué, dimanche, par le docteur Fernandez.
Johann Muehlegg, 31 ans, triple médaillé d´or de ski de fond, constitue l´un des athlètes les plus médaillés des JO 2002. Il a remporté le 30 km libre, s´est imposé sur la poursuite et le 50 km classique.
SALT LAKE CITY , 24 fév (AFP) - L'Espagnol Johann Muehlegg, triple médaillé d'or de ski de fond aux JO d'hiver de Salt Lake City, a été contrôlé positif à un produit apparenté à l'EPO, a annoncé dimanche -dernier jour de ces Jeux- le Comité international olympique (CIO).
L'ex-président de l'organisation, l'Espagnol Juan Antonio Samaranch, a d'autre part révélé que deux autres cas avaient été détectés mais n'a pas précisé quels athlètes étaient concernés. Deux skieuses de fond, la Russe Larissa Lazutina et l'Ukrainienne Irini Terelia, sont suspectées.
Ces cas de dopage sont les premiers officiellement détectés lors des 19es JO d'hiver qui avaient débuté le 8 février dans la capitale de l'Utah.
A la suite d'un contrôle antidopage effectué le 21 février, l'analyse a permis de détecter dans les urines de Muehlegg une hormone peptidique, la darbepoetin alfa, commercialisée sous le nom d'Aranesp et dont les effets sont identiques à ceux de l'érythropoïétine (EPO), produit interdit par le code antidopage.
Le skieur a été entendu dimanche pendant une heure par la Commission de discipline du CIO. Il s'est ensuite rendu au laboratoire officiel des Jeux pour assister à la contre expertise dont les résultats devraient être connus lundi.
Johann Muehlegg, 31 ans, d'origine allemande, l'un des athlètes les plus médaillés des JO 2002, avait remporté le 9 février, le 30 km libre. Le 14, avait terminé premier de la poursuite et, le 23, s'était imposé dans le 50 km classique.
Depuis le début des Jeux, il a été soumis à quatre tests sanguins et trois tests urinaires.
Disqualification
La darbepoetin alfa, mise au point par le laboratoire américain Amgen Inc., est autorisée à la commercialisation depuis septembre 2001. Elle est destinée à soigner des cas d'anémie associée à une insuffisance rénale chronique.
Comme l'EPO, elle stimule la production de globules rouges et élève le taux d'hémoglobine. Ses effets secondaires sont aussi multiples que dangereux: déformation des os, acromégalie, insuffisance cardiaque sévère, diabète, cancers, arthrite, myopathie, maladie de Creutzfeld Jacob et troubles thyroïdiens.
A l'issue de sa délibération, la Commission de discipline doit transmettre le dossier au Comité exécutif pour qu'il prenne une décision, après avoir pris connaissance des résultats de la contre-expertise.
Si elle confirme le dopage, Muehlegg devrait être dépossédé de ses trois médailles d'or et exclu des Jeux. Il appartiendra alors à la Fédération internationale de ski (FIS) de lui infliger une sanction pouvant aller jusqu'à deux ans de suspension.
Auparavant, le skieur aurait toutefois la possibilité de faire appel de sa disqualification par le CIO auprès du Tribunal arbitral du sport (TAS).
L'Espagnol Johann Muehlegg, triple médaillé d'or de ski de fond aux Jeux d'hiver de Salt Lake City, "est positif à l'heure présente" et "on attend le résultat" de la contre-expertise, a déclaré le médecin de l'équipe olympique espagnole, le Dr Benjamin Fernandez.
Le 9 février, le fondeur d'origine allemande, âgé de 31 ans, avait remporté le 30 km libre, le 14 il avait terminé premier de la poursuite et, le 23, il s'était imposé dans le 50 km classique.
"Depuis qu'il est aux Jeux, Muehlegg a subi quatre tests sanguins et trois tests urinaires. Celui du 21 février, un test urinaire, a été effectué à 8 heures du soir à Soldier Hollow", site proche de Salt Lake où se sont disputées les épreuves de ski de fond, a indiqué le médecin.
Le produit incriminé, a-t-il ajouté, est une substance ayant des effets identiques à ceux de l'érythropoà¯étine (EPO), médicament stimulant la production de globules rouges interdit par le code antidopage. Le secrétaire d'Etat espagnol au Sport, Juan Antonio Gomez Angulo, a toutefois souligné que Muehlegg avait pris de la darbepoetin alfa, "un médicament dont le nom ne figure pas comme tel sur la liste des produits interdits".
Analyse de l'échantillon B
M. Gomez a néanmoins admis qu'il était "similaire à l'EPO" et a ajouté "le gouvernement espagnol est contre le dopage mais, si Muehlegg veut faire appel, nous le soutiendrons".
Muehlegg doit être entendu ce dimanche par une commission de discipline du CIO qui transmettra le dossier au Comité exécutif pour qu'il prenne une décision.
Patrick Schamasch, directeur de la commission médicale du CIO, a remis à la délégation espagnole une lettre l'informant que la contre-expertise, analyse du second échantillon (dit "B") d'urine prélevé simultanément lors du contrôle, serait effectuée dimanche par le laboratoire officiel des Jeux.
Ce cas de dopage est le premier officiellement détecté lors 19es JO d'hiver.
Il concerne l'un des athlètes les plus médaillés de la compétition. Avant la dernière épreuve à laquelle il a participé, le 50 km classique, Muehlegg avait subi trois tests sanguins qui avaient mis en évidence un hématocrite (taux de globules rouges dans le sang) à la limite de la norme autorisée.
Le fondeur avait estimé qu'il pouvait s'agir d'un problème dû à l'appareil effectuant l'analyse de sang ou d'une éventuelle influence de l'altitude (près de 1700 m). Entre autres hypothèses, Muehlegg avait également déclaré avoir été victime de "diarrhées" la nuit précédente et affirmé avoir suivi un "régime spécial" au cours des "cinq derniers jours".
Pas le seul ?
Des arguments que le Dr Schamasch avait balayés en affirmant qu'"un régime ou une diarrhée ne sont pas des choses qui peuvent faire varier le taux d'hémoglobine d'un athlète, même sur un site en altitude".
"D'ailleurs, avait-il noté, on ne peut pas vraiment dire que cette altitude soit extrême".
Premier cas de dopage officiellement avéré, Muehlegg pourrait ne pas être le seul.
Jeudi, trois skieuses de fond, les Russes Larissa Lazutina et Olga Danilova ainsi que l'Ukrainienne Irina Terelia n'avaient pu participer au relais dames en raison d'un hématocrite présentant des anomalies. Elles avaient ensuite été soumises à un contrôle antidopage visant à dépister une éventuelle prise d'EPO.
Le résultat de ces analyses est attendu pour dimanche.
Selon les communiqués officiels, 1252 contrôles ont été réalisés depuis le 30 janvier, soit une semaine avant le début des Jeux. Un seul, concernant la patineuse de vitesse bélarusse Yiulia Pavlovich, avait, avant le cas Muehlegg, été positif (nandrolone) mais considéré comme nul et non avenu en raison d'un vice de procédure.
SALT LAKE CITY, 24 fév (AFP) - L'Espagnol Johann Muehlegg, triple médaillé d'or de ski de fond aux JO d'hiver et contrôlé positif à l'Aranesp, un produit identique à l'EPO, a été entendu pendant une heure dimanche à Salt Lake City par la Commission de discipline du CIO, a constaté l'AFP.
Arrivé à 08h30 (15h30 GMT), le skieur a quitté les lieux sans faire de déclaration pour se rendre au laboratoire officiel ou une contre expertise de son analyse urinaire est programmée pour 11h00 (18h00 GMT).
La réunion a eu lieu à l'hôtel Little America de la capitale de l'Utah où les instances du Comité international olympique (CIO) ont établi leur quartier général pendant la quinzaine olympique ouverte le 8 février et qui se termine ce dimanche.
Ont participé à cette réunion, selon les constatations de l'AFP, les quatre membres de la Commission de discipline: les vice-présidents Thomas Bach et Kevan Gosper ainsi que deux membres du Comité exécutif, Marc Hodler et Gunilla Lindberg.
Y ont aussi assisté Ottavio Cinquanta, lui aussi membre du Comité exécutif, le Dr Patrick Schamasch, directeur de la Commission médicale, François Carrard, directeur général du CIO, et le Dr Benjamin Fernandez, médecin de la délégation olympique espagnole.
Muehlegg, 31 ans, a été soumis à un contrôle antidopage le 21 février dont le résultat, positif, a été annoncé dimanche matin.
SALT LAKE CITY (AFP) - L'Espagnol Johann Muehlegg, triple médaillé d'or de ski de fond aux Jeux d'hiver de Salt Lake City, "est positif à l'heure présente" et "on attend le résultat" de la contre-expertise, a déclaré dimanche à l'AFP le médecin de l'équipe olympique espagnole, le Dr Benjamin Fernandez.
Le 9 février, le fondeur, âgé de 31 ans, avait remporté le 30 km libre, le 14 il avait terminé premier de la poursuite et, le 23, il s'était imposé dans le 50 km classique.
"Depuis qu'il est aux Jeux, Muehlegg a subi quatre tests sanguins et trois tests urinaires. Celui du 21 février, un test urinaire, a été effectué à 8 heures du soir à Soldier Hollow", site proche de Salt Lake où se sont disputées les épreuves de ski de fond, a indiqué le médecin à l'issue d'une réunion avec une commission d'enquête du CIO.
Le produit incriminé, a-t-il ajouté, est une substance ayant des effets identiques à ceux de l'érythropoïétine (EPO), médicament stimulant la production de globules rouges interdit par le code antidopage. Le secrétaire d'Etat espagnol au Sport, Juan Antonio Gomez Angulo, a toutefois souligné que Muehlegg avait pris de la darbepoetin alfa, "un médicament dont le nom ne figure pas comme tel sur la liste des produits interdits".
M. Gomez a néanmoins admis qu'il était "similaire à l'EPO".
"Le gouvernement espagnol, a-t-il ajouté est contre le dopage mais, si Muehlegg veut faire appel, nous le soutiendrons".
Muehlegg, 31 ans, doit être entendu ce dimanche vers 08h00 locales (15h00 GMT) par une commission de discipline du CIO qui, à l'issue de l'audition, transmettra le dossier au Comité exécutif pour qu'il prenne une décision.
Patrick Schamasch, directeur de la commission médicale du Comité international olympique (CIO), a remis à la délégation espagnole une lettre l'informant que la contre-expertise, analyse du second échantillon (dit "B") d'urine prélevé simultanément lors du contrôle, serait effectuée ce dimanche 24 février à 11h00 locales (18h00 GMT) par le laboratoire officiel des Jeux de Salt Lake City.
Ce cas de dopage est le premier officiellement détecté lors 19es jeux Olympiques d'hiver à Salt Lake City qui s'étaient ouverts le 8 février.
Il concerne l'un des athlètes les plus médaillés de la compétition. Lors de la dernière épreuve à laquelle il a participé, le 50 km classique, samedi, Muehlegg avait subi trois tests sanguins qui avaient mis en évidence un hématocrite (taux de globules rouges dans le sang) à la limite de la norme autorisée.
Le fondeur avait estimé qu'il pouvait s'agir d'un problème dû à l'appareil effectuant l'analyse de sang ou d'une éventuelle influence de l'altitude (près de 1700 m). Entre autres hypothèses, Muehlegg avait également déclaré avoir été victime de "diarrhées" la nuit précédente et affirmé avoir suivi un "régime spécial" au cours des "cinq derniers jours".
Des arguments que le Dr Schamasch avait balayés en affirmant qu'"un régime ou une diarrhée ne sont pas des choses qui peuvent faire varier le taux d'hémoglobine d'un athlète, même sur un site en altitude".
"D'ailleurs, avait-il noté, on ne peut pas vraiment dire que cette altitude soit extrême".
Les premières informations sur ce cas avaient été données samedi en fin de journée par un responsable du Conseil supérieur des sports espagnol, Angel Luiz Lopez de la Fuente.
Premier cas de dopage officiellement avéré, Muehlegg pourrait ne pas être le seul.
Jeudi, trois skieuses de fond, les Russes Larissa Lazutina et Olga Danilova ainsi que l'Ukrainienne Irina Terelia n'avaient pu participer au relais dames en raison d'un hématocrite présentant des anomalies. Elles avaient ensuite été soumises à un contrôle antidopage visant à dépister une éventuelle prise d'EPO.
Le résultat de ces analyses est attendu pour dimanche.
Selon les communiqués officiels, 1252 contrôles ont été réalisés depuis le 30 janvier, soit une semaine avant le début des Jeux. Un seul, concernant la patineuse de vitesse bélarusse Yiulia Pavlovich, avait, avant le cas Muehlegg, été positif (nandrolone) mais considéré comme nul et non avenu en raison d'un vice de procédure.
SALT LAKE CITY , 24 fév (AFP) - L'Espagnol Johann Muehlegg, triple médaillé d'or de ski de fond aux Jeux d'hiver de Salt Lake City et contrôlé positif à l'Aranesp, un produit identique à l'EPO, est entendu depuis 08h30 (15h30 GMT) par la Commission de discipline du CIO, a constaté l'AFP.
La réunion, dirigée par Thomas Bach, vice-président du Comité international olympique (CIO), a lieu à l'hôtel Little America de la capitale de l'Utah où les instances de l'organisation ont établi leur quartier général pendant la quinzaine olympique ouverte le 8 février et qui se termine ce dimanche.
Outre M. Bach participent à cette réunion, selon les constatations de l'AFP, un autre vice-président du CIO, Kevan Gosper, deux membres du Comité exécutif, Marc Hodler et Ottavio Cinquanta, le Dr Patrick Schamasch, directeur de la Commission médicale, François Carrard, directeur général du CIO et le Dr Benjamin Fernandez, médecin de la délégation olympique espagnole.
Muehlegg, 31 ans, a été soumis à un contrôle antidopage le 21 février dont le résultat, positif, a été annoncé dimanche matin par le Dr Fernandez.
Celui-ci a précisé que, pour l'heure, seul l'échantillon A du prélèvement urinaire avait été analysé et qu'une contre-expertise, sur l'échantillon B, était en cours. Selon le Dr Schamash, cette contre expertise doit être faite à 11h00 (18h00 GMT) par le laboratoire officiel des JO-2002.
SALT LAKE CITY (AFP) - Le triple médaillé d'or de ski de fond Johann Muehlegg, espagnol d'origine allemande, "est positif à l'heure présente, on attend le résultat de l'échantillon B", a déclaré à l'AFP à Salt Lake City le médecin de l'équipe olympique espagnole, le Dr Benjamin Fernandez.
"Depuis qu'il est aux Jeux, Muehlegg a subi quatre tests sanguins et trois tests urinaires. Celui du 21 février, un test urinaire, a été effectué à 8 heures du soir à Soldier Hollow", a précisé le médecin.
Le produit incriminé, de l'ENSP, a des effets similaires à l'érythropoïétine (EPO), a encore dit le Dr Fernandez, qui sortait d'une réunion avec une commission d'enquête du CIO.
Muehlegg doit être entendu par la commission disciplinaire.
Patrick Schamasch, directeur de la commission médicale du Comité international olympique (CIO), a remis à la délégation espagnole une lettre l'informant que l'analyse de l'échantillon B du skieur sera effectuée ce dimanche 24 février à 11h00 locales (18h00 GMT) par le laboratoire des Jeux de Salt Lake City.
A quelques heures de la cérémonie de clôture des 19e jeux Olympiques d'hiver à Salt Lake City, un responsable du Conseil supérieur des sports espagnol avait fait état de ce qui serait le premier cas de dopage de ces Jeux.
Selon ce responsable, Angel Luiz Lopez de la Fuente, Johann Muehlegg, espagnol d'origine allemande, avait été contrôlé positif à un produit de la famille de l'érythropoïétine (EPO). Le 9 février, Muehlegg avait remporté le 30 km libre, le 14 il avait terminé premier de la poursuite et, le 23, il s'était imposé dans le 50 km classique. Avant le début de cette épreuve, il avait subi trois tests sanguins qui avaient mis en évidence un hématocrite (taux de globules rouges dans le sang) à la limite de la norme autorisée.
En conférence de presse, il avait estimé qu'il pouvait s'agir d'un "problème de machines" ou d'une éventuelle influence de l'altitude du site de Soldier Hollow, à près de 1700 m. Entre autres hypothèses, Muehlegg avait également déclaré avoir été victime de "diarrhées" la nuit précédant sa victoire et affirmé avoir suivi un "régime spécial" au cours des "cinq derniers jours". Le Dr Patrick Schamasch, directeur de la Commission médicale du Comité international olympique (CIO), avait affirmé qu'"un régime ou une diarrhée ne sont pas des choses qui peuvent faire varier le taux d'hémoglobine d'un athlète, même sur un site en altitude". "D'ailleurs, avait-il noté, on ne peut pas vraiment dire que cette altitude soit extrême".
Jeudi, trois skieuses de fond, les Russes Larissa Lazutina et Olga Danilova ainsi que l'Ukrainienne Irina Terelia n'avaient pu participer au relais dames en raison d'un hématocrite présentant des anomalies. Elles avaient ensuite été soumises à un contrôle antidopage visant à dépister une éventuelle prise d'EPO. Le résultat de ces analyses est attendu pour dimanche.
SALT LAKE CITY , 24 fév (AFP) - Le fondeur espagnol d'origine allemande Johann Muehlegg, contrôlé positif à l'EPO le 21 février selon une source officielle espagnole, était devenu samedi le quatrième athlète à décrocher trois médailles d'or aux jeux Olympiques de Salt Lake City.
L'annonce de ce contrôle positif n'avait pû être confirmée auprès du CIO dont aucun membre ne répondait dimanche à 01h00 locale (08h00 GMT) au téléphone.
Muehlegg, 31 ans, qui devait être le porte-drapeau de la délégation de son pays lors de la cérémonie de clôture des JO dimanche à 18h45 (01h45 GMT lundi).
Avec cette 3e médaille d'or, il avait rejoint le clan des meilleurs athlètes des JO 2002, eux-aussi triple médaillés d'or: le Finlandais Samppa Lajunen (combiné nordique), la Croate Janika Kostelic (ski alpin).
Il était à une longueur du norvégien Ole-Einar Bjoerndalen (biathlon), vainqueur à quatre reprises.
Né en Bavière, champion du monde junior avec l'Allemagne, Muehlegg n'a commencé à défendre les couleurs espagnoles qu'à l'âge de 29 ans après s'être brouillé avec la fédération allemande.
Mercenaire
Parfois traité de "mercenaire", il considère ses victoires comme lui appartenant en propre plutôt qu'à un pays. "Ce sport est un sport individuel, donc c'est d'abord une victoire personnelle", a-t-il expliqué. Tout juste consentait-il à partager "avec l'équipe".
Un homme venu d'une drôle d'histoire.
Malade en 1993 et ne réagissant pas aux soins traditionnels, celui qui était alors le plus grand espoir du ski de fond allemand se fait soigner par une femme de ménage, et guérisseuse, portugaise, Justina Agostino, dont l'appartement munichois est meublé d'un autel et d'une statue de la Vierge.
Elle lui révèle qu'un sportif de son entourage cherche à l'empoisonner. Comme antidote, elle lui fait boire des litres d'eau bénite. Le très catholique Muehlegg tait le nom du "sorcier" mais tout le monde comprend qu'il pense à l'entraîneur national Georg Zipfel.
Juanito
Enfin guéri, il se heurte alors pendant près de six ans à sa Fédération (DSV). A force de ruptures, de réconciliations et de menaces d'exclusion, la rupture est consommée en 1998 et concrétisée avec l'obtention du passeport espagnol le 11 novembre 1999.
Lors de la saison 1995-96, les relations étaient même tellement mauvaises qu'il avait obtenu de concourir à titre individuel.
Pourtant, si le changement de nationalité lui apporte le salut sportif avec la victoire au classement général de la Coupe du monde en 2000, les ennuis ne sont pas terminés sur le terrain des bureaucrates.
En mars 2000, celui qui n'a jamais vraiment quitté la Bavière veut que l'Espagne se sépare de l'entraîneur italien des Espagnols, Carlo Petrini, accusé d'utiliser des "méthodes mafieuses". Mais la Fédération, qui lui avait accordé l'asile sportif, reste ferme et "Juanito", comme l'appellent ses nouveaux compatriotes, s'excuse.
A côté de cela, le grand rouquin (1,85 m, 80 kg) monte pourtant sa propre structure avec deux Italiens et un Norvégien, "les meilleurs sur le marché", explique-t-il, qui remplissent les fonctions de technicien, médecin, préparateur.
Le résultat paie avec un titre mondial à Lahti (Finlande) sur 50 km libre, qui précède les exploits de Salt Lake City.
MADRID, 24 fév (AFP) - Johann Muehlegg, le fondeur espagnol contrôlé positif à un produit apparenté à l'EPO, n'a "rien reconnu" lors de son audition dimanche par la Commission de discipline du CIO à Salt Lake City, a affirmé le médecin de l'équipe olympique espagnole le Dr Benjamin Fernandez.
Interrogé par la radio espagnole Cadena Ser, le médecin a ajouté que les membres du CIO avaient été "très respectueux, cherchant à comprendre ce qui s'est passé".
Il a néanmoins confirmé que Johann Muehlegg avait été contrôlé positif à la darbepoetin alfa, une hormone peptidique stimulant la production de globules rouges, apparentée à l'érythropoïétine (EPO).
Le Dr Fernandez a aussi rappelé que le fondeur d'origine allemande bénéficiait d'une équipe personnelle de soigneurs et préparateurs ne faisant pas partie de la Fédération espagnole.
Le médecin a indiqué n'avoir pas "spécialement de relations" avec cette équipe.
Johann Muehlegg, 31 ans, d'origine allemande, l'un des athlètes les plus médaillés des JO 2002, a été entendu dimanche pendant une heure à partir de 08h30 (15h30 GMT) par la Commission de discipline du Comité international olympique (CIO).
Le 9 février, il avait remporté le 30 km libre, le 14 il avait terminé premier de la poursuite et, le 23, il s'était imposé dans le 50 km classique.
Par Emmanuel Pionnier
SOLDIER HOLLOW (Etats-Unis), 24 fév (AFP) - Le biathlète norvégien Ole-Einar Bjoerndalen est devenu le héros de ces JO de Salt Lake City avec un Grand Chelem, l'Espagnol Johann Muehlegg aurait pu aussi en devenir un mais il sera un banni.
En fond, personne n'avait pu suivre la trace de Muehlegg. L'Allemand devenu espagnol en 1999 avait écrasé la concurrence avec trois titres en autant de départ pris. Las ! Un contrôle antidopage effectué une semaine après son deuxième titre et quelques jours avant le troisième a fait chuter "Juanito" de son podium doré pour la liste des dopés.
Premier cas positif de ces 19èmes JO, Muehlegg, et la substance aux effets identiques à ceux de l'érythropoïétine (EPO) retrouvée dans ses analyses, a gâché la fête à quelques heures d'éteindre la flamme olympique.
Vainqueur des quatre épreuves en biathlon, Bjoerndalen est naturellement l'athlète le plus titré de ces JO. Après son extraordinaire triplé individuel (20 km, sprint et poursuite), Bjoerndalen a franchi une 4e fois la ligne d'arrivée les bras levés en concluant le relais.
En passe de suivre les traces du légendaire Bjoern Daehlie, Bjoerndalen, déjà champion olympique à Nagano, n'a pas trouvé d'égal sur ces JO.
Les biathlètes français eux ont déçu. Raphaël Poirée, double champion du monde, repart avec deux médailles, sans la couleur espérée. Le Drômois a dû se contenter de l'argent en poursuite et du bronze lors de l'ultime course, le relais.
Premier biathlète français médaillé dans une épreuve individuelle et quatrième relayeur du meilleur résultat tricolore, avec celui de Lillehammer (1994) dans la spécialité, la comparaison avec Bjoerndalen fait mal pour celui qui est N.1 mondial depuis deux ans.
L'Allemagne au sommet
Dans l'ombre de "l'avion", les Allemands ont impressionné collectivement. Médaillée d'argent en relais, l'Allemagne a aussi placé trois hommes sur les trois podiums des épreuves individuelles. Frank Luck, sur 20 km, Sven Fischer, sur le sprint, et Ricco Gross.
Gross est même devenu le biathlète le plus médaillé de l'histoire olympique avec sept breloques (3 or, 3 argent et 1 de bronze).
Parfaitement préparées, les Allemandes ont raflé trois des quatres titres. Seule la poursuite leur a échappé avec la Russe Olga Pyleva, qui devance Kati Wilhelm. L'Allemande avait eu le temps de remporter le sprint et d'enchaîner avec le relais. Tout comme Wilhelm, Andreas Henkel repart de Soldier Hollow avec deux médailles d'or au 15 km et au relais.
La déception est venue des deux favorites. N.1 mondiale depuis cinq ans, la Suédoise Magdalena Forsberg ne sera jamais championne olympique. A 34 ans, Forsberg devra se contenter de deux médailles de bronze.
Présentée comme sa rivale, la Norvégienne Liv-Grete Poirée a fait mieux avec l'argent en individuel avant d'offrir l'or avec ses compatriotes en relais.
Annoncés comme le couple des JO, Liv-Grete et Raphaël Poirée rentre chez eux avec quatre médailles.
Les Françaises rendent une inquiétante deuxième feuille blanche consécutive. Malheureusement, avec la probable retraite de Corinne Niogret, la championne olympique du relais à Albertville (1992), l'avenir ne semble pas devoir s'éclarcir.
Lazutina privée de départ
En fond l'absence de Muehlegg sur le 15 km classique a laissé une chance à l'Estonie de remporter son premier titre olympique, avec Andrus Veerpalu.
Chez les filles, les Russes ont été sur le devant de la scène autant sur la neige qu'en dehors. Avec trois championnes olympiques, Julia Tchepalova et Olga Danilova et Larissa Lazutina, et quatre autres podiums.
Un contrôle sanguin "anormal" (hématocrite) de Lazutina avant le départ du relais a conduit au forfait de la Russie. Ce qui n'a pas empêché malgré tout la désormais sextuple championne olympique de devenir la fondeuse la plus titrée et la plus médaillée à égalité, avec dix podiums, grâce à sa victoire dimanche dan sle 30 km classique.
Les Français qui ne s'attendaient pas être à la fête ont été assez loin des leaders, aussi bien chez les filles que chez les garçons, où le leader Vincent Vittoz (12e du 30 km départ en ligne) a même été devancé d'un rang par Emmanuel Jonnier.
Dans cette discipline, la disette risque d'être encore au menu pour quelques années pour les Tricolores.
SALT LAKE CITY (Reuters) - Le fondeur espagnol Johann Mühlegg, détenteur de trois médailles d'or aux Jeux de Salt Lake City, a été convoqué dimanche par la commission de discipline du CIO après avoir subi un contrôle antidopage positif à une substance plus forte que l'EPO (érythropoïétine).
Des membres de la délégation espagnole, dont le médecin d'équipe Benjamin Fernandez, étaient également présents lors de la réunion.
Fernandez a révélé dimanche matin que Mühlegg, vainqueur des 30 km, 50 km classique et de la poursuite, avait été contrôlé positif à la darbepoïétine jeudi lors d'un test inopiné.
Il a également indiqué que les résultats de la deuxième analyse d'urine seraient connus dans l'après-midi à Salt Lake City.
"Nous attendons le résultat de l'analyse du deuxième échantillon", a dit Fernandez. "Je pense que ce sera cet après-midi."
Le deuxième test sera effectué à 19h. Son résultat devrait être connu vers la mi-journée (20h), a confirmé à Reuters une source proche du CIO.
La darbepoïétine, qui stimule la production de globules rouges à la manière de l'EPO, est traditionnellement utilisée dans le traitement de l'anémie.
Des scientifiques de l'Agence antidopage du sport australien affirment que la darbepoïétine est dix fois plus puissante que l'EPO.
Jordi Segura, membre de la commission médicale du CIO a précisé que la darbepoïétine, dont des traces ont été retrouvées dans l'échantillon d'urine de Mühlegg, ne figure pas sur la liste des produits interdits.
Deux autres cas
"Du point de vue pharmacologique, cette substance possède les mêmes propriétés que l'EPO", a-t-il déclaré sur les ondes de la radio publique espagnole. "Elle a été développée récemment, elle est très semblable à l'EPO, mais reste présente plus longtemps dans l'organisme et ses effets sont retardés."
"Nombreux sont ceux qui pensaient qu'elle ne pouvait être détectée en laboratoire, mais elle peut l'être", a-t-il ajouté.
Segura a en outre indiqué que des informations "défavorables" au sujet de trois athlètes, dont Mühlegg fait partie, se trouvaient entre les mains du CIO. Il s'est refusé à identifier les deux autres.
S'exprimant à l'issue d'une réunion avec les membres de la commission médicale du CIO qui a duré toute la nuit, Fernandez a précisé qu'un rapport serait remis à la commission de discipline convoqué à 16h (08h00, heure locales).
Celui-ci fera part de ses décisions à la commission médicale qui, à son tour, en rendra compte au comité exécutif du CIO, a-t-il ajouté.
Le fondeur, qui a choisi de défendre les couleurs espagnoles à la suite d'un différend avec la fédération allemande, participait à un banquet en son honneur, samedi soir, lorsque l'information lui a été communiquée. Il a ensuite assisté durant trois heures à la réunion de la commission médicale du CIO.
Le ministre espagnol des Sports, Juan Antonio Gomez Angulo, a rappelé que le produit incriminé n'apparaissait pas en tant que tel sur la liste des substances interdites.
Deux tests sanguins avant le 50 km
"Nous devons nous montrer fermes et prudents lorsqu'il s'agit de lutte antidopage, mais nous devons également respecter les droits des athlètes", a-t-il insisté au micro de la Radio Nacional. "J'ai l'impression que le CIO essaie de résoudre cette affaire un peu vite", a ajouté le ministre.
Samedi, Mühlegg avait dû se plier à deux tests sanguins pour cause d'hématocrite (taux de globules rouges dans le sang) limite avant d'être autorisé à s'aligner sur le 50 km classique où il s'est imposé, ajoutant une troisième médaille d'or à son palmarès. L'Espagnol avait auparavant remporté le 30 km libre et dans l'épreuve de poursuite.
Tous les compétiteurs doivent se soumettre à se type de test pour vérifier si leur hématocrite ne dépasse pas la limite établie par le règlement.
"Les cinq ou six derniers jours, je me suis mis à un régime spécial. Les deux premiers, je n'ai absorbé que des protéines et je me suis entraîné dur. Les trois jours suivants, je n'ai pris que des glucides", a expliqué Mühlegg.
"Le problème (avec le test sanguin) était lié à ce régime spécial qui amène mon sang a se concentrer plus ou moins. L'altitude élevée est également un problème et la nuit dernière, j'ai souffert de diarrhée", a-t-il ajouté, expliquant ainsi le fort taux de globules rouges révélé par les tests.
En cas de dépassement du taux maximum autorisé, les athlètes doivent se soumettre à une analyse d'urine.
Au cours de ces Jeux d'hiver, la Russie avait été contrainte de retirer l'équipe de relais féminin, deux des skieuses ayant dépassé ce taux critique.
Page mise à jour le 24 février 2002 par SVP
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