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![]() Red Photo : Flore-Anne Roth Le site officiel - La page Myspace La chronique du concert d'Annecy, le 5 février 2006, et beaucoup d'info dénichée sur le net, aussi bien sur Red que sur les musiciens qui l'accompagne sur scène : RED est chez Universal : "Red" – parce que rouquin – naît à Lille en 1968. À 5 ans, subjugué par Bob Dylan, il dodeline déjà de la tête et tape farouchement du pied au son des Stones et des Beatles. En 1978, établi à Annecy, il prend des cours de guitare classique, qu'il abandonne quatre ans plus tard n'ayant appris à jouer qu'un seul thème, "Greensleeves" (traditionnel anglais du XVIe sublimé par John Coltrane). À 17 ans, bassiste dans le groupe de son internat, il ingurgite l'intégralité du répertoire de Chuck Berry. Puis Olivier retrouve la guitare, fricote avec une théorie de combos "de garage, de cave ou de hangar" et fonde en compagnie de quatre Anneciens le groupe rock La Cuve, qui tourne abondamment et enregistre deux albums.(...) Très attendue depuis, la deuxième signature "rouge" sur UMJF, Nothin' To Celebrate (sortie début 2005), a été mise en boîte tout au long de 2004 à Lille, Rennes, Louisville (Kentucky) et New York, en petit comité (trois à quatre musiciens, deux choristes) et de manière artisanale. Contrairement à 33, tout est ici de la plume de Red lui-même. Tonio Marinescu (batterie et percussions) et Jérôme Excoffier (guitare, basse et voix), qui tournent alors avec lui depuis trois ans, forment une rythmique implacable, au son plein, puissant et brillant. Sur certains titres, Leo Prud'Homme aux claviers et les chanteurs Bonnie "Prince" Billy et Laetitia Sheriff (jeune artiste lilloise qui monte) apportent leur fine contribution. Extraits d'une interview sur le site brdf.net: musiques mutines et mutantes (signée Philippe, Paris, Février 2001) : "Je ne l’ai pas jouée cet après-midi mais tu sais que je fait une reprise de 10.15 Saturday Night de Cure. Je pense vraiment que c’est une des plus belles chansons qui aient jamais été écrites. Le texte est terrible: d’une simplicité et d’une mortitude complètes. D’ailleurs tout ce premier album avec le frigo sur la pochette est exemplaire : c’est le tournant entre le punk et la pop. C’est un vrai de disque de chansons et ca a été une de mes écoutes essentielles. Encore après, à Annecy j’ai monté un vrai groupe rock "de route" c’est-à-dire qui ne faisait que des concerts. On a joué à peu près 300 concerts en cinq ans! Il faut que je te raconte que quand j’avais quatre ans on m’avait donné deux 45 tours : un Bob Dylan époque "Blonde On Blonde" et Honky-Tonk Woman des Rolling Stones. Dès ce moment, je me suis dit "Je veux faire ça, moi aussi!". Et avec ce groupe j’étais content de réaliser ce vieux rêve de gosse. C’était le stéréotype du groupe de rockeurs qui boivent et qui tournent dans leur fourgon. C’était génial. J’ai vécu de ça pendant cinq ans avant que le groupe ne se sépare, tout en restant en bons termes. Là je me suis retiré à Rennes. " ![]() Red Photo : Flore-Anne Roth Red, un français se produisant tout seul à la guitare, entame la soirée sur un ton très intimiste. Il est prostré sur sa guitare et chante en anglais avec une voix de vieux bluesman torturé. Sa musique est assez difficile d’accès mais une fois qu’on s’est mis dans les bonnes dispositions, on est conquis. Son jeu de guitare est à la fois minimaliste, violent et primaire : il illustre parfaitement les tourments évoqués dans les textes. Red doit son nom de scène au fait qu’il est roux et qu’il a des convictions assez à gauche (la faucille et le marteau ornent la sangle de sa guitare). Il reprend « The road to nowhere » des Talking Heads dans une version glaçante et réussie. Une découverte. Extrait de la chronique (signée Pierre Andrieu) du concert à La Coopérative de Mai, Clermont-Ferrand, 16 novembre 2002, sur le site Concert and Co. : Lors de son set tout seul à la Boule Noire à Paris, Red avait déjà prouvé qu’il pouvait donner des concerts bouleversants. Accompagné par deux excellents musiciens, il a encore démontré sa classe samedi soir à la Coopérative de Mai en première partie de John Trudell. Le jeu de guitare simple et la voix saisissante de Red ont, en effet, été parfaitement soutenus par Jérôme Excoffier à la guitare électrique et Tonio Marinescu à la batterie, deux musiciens exemplaires par leur sobriété et leur toucher… ![]() Jérome Excoffier Photo : Flore-Anne Roth - Peux-tu me raconter comment se sont faits tes débuts dans la musique ? - "Ça fait quinze ans que je fais des concerts. Ma vie se résume quasiment à ça même si je n’en ai pas vécu tout de suite… Au départ, je jouais dans un groupe d’Annecy qui s’appelait La Cuve. On a fait 50 concerts avec le matos dans le camion, un matelas pour dormir quand tu es trop bourré et puis on partait sur la route… C’était à l’époque où on pouvait faire des concerts dans les bars dans ce putain de pays ! Je plains les gens qui veulent faire du rock - ou quoique ce soit - en ce moment. Je ne referai pas le chemin, je ne repartirai pas aujourd’hui, c’est sûr… La Cuve c’était du rock garage très stonien, type Flamin’ Groovies et garage sixties. On n’avait pas de label, on s’autoproduisait. J’étais guitariste et je faisais les chœurs, il y avait un chanteur… Le groupe se présentait sur scène sous la forme suivante : 2 guitares, basse, batterie et chant. Ensuite, je suis parti habiter à Rennes. Entre-temps, j’avais découvert la musique blues avec les rééditions en CD de Blind Willie Mc Tell, Robert Johnson, les bluesmen du début du siècle dernier. Pour ça, le CD, c’était pas mal. A Rennes, j’ai commencé à faire des concerts solo guitare/voix. Comme je suis fan de Tom Waits, c’est vite devenu barré… Quelquefois, il fallait éviter les bières quand je jouais dans des PMU ! (...)" - D’ou vient ton nom de scène, Red, tu es communiste ? - "De profil, je suis un peu le sosie de Lénine mais ce n’est pas à cause de ça… Au départ tout le monde m’appelait "rouquin" à Annecy sauf le patron du bar où j’ai donné mon premier concert : il m’appelait "Red", la version anglaise de rouquin… C’est le premier bar où j’ai joué en solo, je n’avais pas d’affiche, rien… Et lui, il a marqué sur l’ardoise "ce soir, Red en concert". Comme tout le monde me connaissait sous ce nom là, je l’ai gardé parce que j’ai un nom à la con : Olivier Lambin, autant prendre un pseudo !" - Je te parlais de communisme parce qu’Herman Düne joue sur ton disque et ils sont très anticapitalistes… - "Ce n’est pas pour ça qu’ils ont joué sur mon album, c’est plutôt parce que j’aime énormément ce qu’ils font ! On a des points communs sur l’idée qu’on se fait de comment écrire une chanson et comment se présenter en groupe sur scène. Ils sont vite devenus des amis et je les ai invités sur l’album ainsi que Jérôme Excoffier qui joue de la slide. C’est vrai qu’André Herman Düne et David-Ivar Herman Düne sont assez militants, ils sont végétariens. Moi, je ne milite pas dans ma musique." - En quoi a consisté leur collaboration sur 33 ? - "J’ai composé les chansons puis ils sont venus avec moi en studio et ils ont joué de la guitare et chanté. Avant d’arriver en studio, ils ne connaissaient pas les chansons et on a enregistré les deux titres dans l’après-midi. J’espère que la spontanéité avec laquelle on a fait les morceaux s’entend ! Je souhaitais faire un album spontané… Pour l’instant, j’ai un super accueil pour 33 mais ce n’est pas à moi de juger…" (...) - Ce soir-là, tu avais repris la chanson de Talking Heads, The road to nowhere. Es-tu fan du groupe ou seulement de cette chanson en particulier ? - "J’aime bien le groupe mais c’est une histoire un peu plus compliquée que ça ! Felk est un album que j’ai enregistré dans l’urgence, en même pas quinze jours, chez moi sur mon ordinateur, avec très peu de moyens… J’ai réalisé ce disque pour éviter de me jeter par la fenêtre parce que le chanteur du groupe La Cuve était décédé. L’album lui est complètement dédicacé et ne parle que de lui… Avec La Cuve, on jouait The road to nowhere, c’était une des chansons phare du groupe… On la jouait différemment de la version que j’en fait. Je suis un personnage assez noir intérieurement, quand ça va bien, tu ne fais pas de la musique !" ![]() Tonio Marinescu Photo : site web Miss Mary Mack Lambin Olivier AKA Red est né à Lille le 13 / 08 / 68 . En 1973 alors qu'il vient d'hériter du formidable tourne-disque en plastique et des vieux disques de son grand frère, il découvre et prend sa première claque musicale en écoutant un 45 Tours de Bob Dylan «Just Like A Woman », mais aussi les Stones « première époque » et les Beatles évidemment (cet incident aura d'ailleurs pour effet de lui faire passer une bonne partie de son enfance les deux genoux par terre, hurlant et brandissant une guitare en plastique, la saturation dudit tourne-disque à fond ne suffisant plus). Quelques années plus tard, nourri de nombreuses expériences dont certaines infructueuses, Red termine en 2002, l'enregistrement de "33" salué par les médias. Il revient à Rennes présenter son nouvel album ‘’ Nothin’ to celebrate ‘’ enregistré à Rennes, Louisville / Kentucky , USA (2 duo avec Bonnie “Prince” Billy) et à New-York .a noter également un Duo avec Laetitia Sheriff. Ce seront les premiers concerts avec cette nouvelle formation et les seuls avant la sortie de l’album. Extrait de la chronique (signée Pierre Andrieu) d'un concert à La Coopérative de Mai (Clermont-Ferrand), jeudi 10 février 2005, sur le site Foutraque et Concert and Co. (avec des photos) : Quant au second, le toujours surprenant Olivier Lambin (alias Red), en se la jouant ultra rock avec un chant râpeux entre Bonnie «Prince» Billy, Tom Waits et Johnny Cash, il a permis un trip sur les terres américaines balayées par des vents mauvais. Il faut dire que sa voix caverneuse et rocailleuse de vieux bluesman est parfaitement soutenue par Jérôme Escoffier, un guitariste décochant des riffs tranchants, Tonio Marinescu, un batteur comme on aimerait en voir plus souvent, et Léo Prudhomme, un clavier sachant colorer le son juste comme il faut. La puissance et la rugosité du quatuor feront merveille tout au long du set, mais la reprise très velvetienne de Smog fut tout simplement mémorable… Rien d’étonnant à cela : quand Red reprend un titre c’est souvent bouleversant, ses versions de The partisan de Leonard Cohen, The beast in me de Nick Lowe ou Road to nowhere des Talking Heads sont là pour le prouver. On le savait déjà depuis quelques temps, mais avec Red on tient un artiste de calibre international ; ses collaborations répétées avec Will Oldham ne sont vraiment pas le fruit du hasard. Extrait d'une interview (signée Eric F., 23.03.2005) sur le site Millefeuille.fr : - Tu peux nous expliquer comment est né ce Nothin' To Celebrate ? - "Il est né avec le groupe qui me suit depuis 33, parce que 33 était un disque avec beaucoup d'invités. C'était donc impossible de tourner avec les gens qu'il y avait dessus, donc on a monté le groupe avec Jérôme à la guitare et Tonio à la batterie. On a commencé le disque à trois et puis il y a Léo qui joue du clavier ce soir (NDLR: à l'Olympic de Nantes, le 3 février dernier) qui est venu se greffer dessus, plus les featurings. Il y en a moins que sur 33 : il y a Bonnie Prince Billy, Laetitia Sheriff et puis plein de copains qui sont venus chanter sur Nothin' To Celebrate." ![]() Leo Prud'Homme Photo : Flore-Anne Roth - On sent bien que le fait d'être désormais en groupe a eu un gros impact sur ta musique. - "Oui, d'ailleurs pour moi Red est devenu un groupe à part entière. Nothin' To Celebrate est un vrai album de groupe, même s'il n'y a que mes chansons dessus. Ca devrait changer sur le prochain puisque je file des textes à Jérome qui écrit la musique. Il y en aura au moins une de sûre, puisqu'il en a déjà écrit une. Peut-être que Leo va s'y mettre aussi. J'ai fait des trucs tout seul, j'en avais marre d'être tout le temps tout seul sur scène, au bout d'un moment c'est devenu une contrainte, c'était même plus agréable. Je fais des concerts solo de temps en temps et ça redevient un plaisir. Je le fais vraiment tout seul maintenant... - Comme celui que tu avais fait au Mondo Bizarro en première partie d'Herman Dune ? - "Oui, mais à ce concert là y avait quand même Tonio qui était venu jouer quelques morceaux. Et André aussi, qui était couché, un grand moment de rock and roll (rires). André... ils sont graves quand même, mais je les adore (rires). J'ai fait un concert avec David récemment, c'était monstrueux. C'était à Annecy, je croyais qu'il allait m'inviter comme j'avais un jour off à Lyon. J'ai cru qu'on allait faire deux trois morceaux avec lui, j'ai en fait joué tout le concert avec lui. C'était génial, on s'est éclaté. David avait sa moumoute rose (rires). Y a pas longtemps André a fait une série de concerts en appart' à Lille, il en a fait un dans celui de ma copine, c'était terrible. J'adore toute la démarche qu'ils ont. C'est le meilleur groupe du monde pour moi (rires). Ils chantent trop bien et André au niveau de la plume, il déchire !" RED et ses musiciens apparaissent sur le site de Bruno Green, à l'occasion d'une collaboration (2nd volume de Blue Void Trilogy, des extraits à écouter). ![]() Jérome Excoffier Photo : site web Bruno Green ![]() Tonio Marinescu Photo : site web Casse Pipe Tonio a été notamment le batteur des groupes "Casse-Pipe" et "Kalashnikov", il joue aujourd'hui avec Red, Philippe Pascal et Scenic Railways. Il a fait l'honneur à Miss Mary Mack d'enregistrer toutes les lignes de batteries de l'album "9 songs" et quand l'occasion le permet il leur arrive de jouer ensemble sur scène. Courte bio de Tonio sur le site de Msaï Music : ""Pilier" de la scène rock Rennaise dès 1979 avec les Kalashnikov, futur Dominic Sonic. Puis ce sont les Nus avec le chanteur Christian Dargelos, fondateur de Marquis de Sade. Et aussi ensuite le mythique Coyote Pass. Avec Dizzy Roméo et Casse Pipe en 1992. Egalement graphiste et peintre il expose régulièrement et participe aux décors et aux graphismes du groupe." Voir quelques uns de ses travaux sur le site de L'Interdit ; sa page sur le site du groupe Casse Pipe, groupe qui a eu droit à tout un dossier dans L'Interdit. Aussi sur le site du groupe Miss Mary Mack, bio de Léo Prud'homme : ![]() Léo Prud'Homme Photo : site web du groupe Miss Mary Mack Dès l'âge de quatre ans le petit Léo a appris les rudiments du piano. A six ans il décrypte la partition d'un morceau ragtime et trouve que la ligne de main gauche évoque le rythme des sabots d'un cheval au trot... "ce qui explique que c'est la musique des cow-boys". "Voilà ce que je veux jouer" déclare-t-il à son professeur. Léo laisse tomber Chopin pour se concentrer sur le ragtime, le blues, la country, le jazz. Plus tard il oeuvrera dans la chanson française avec le groupe Fonds de Tiroir ; ce qui ne l'empêche pas de composer pour lui-même d'obscurs complaintes de blues du bayou. Le piano et l'orgue ne lui suffisant pas, il fabrique ses propres instruments dont le plus abouti à ce jour est le Drobophone, et s'essaie souvent à la scie musicale. |